Le petit coucou qui m'attendait à Denver... |
18/7/13. Aucun souci pour prendre
l'avion à Newark. J'ai passé les security checkpoints avec succès,
et ai embarqué assez vite dans un avion de taille moyenne. Un peu le
genre de celui que j'avais pris à Pau. Pour une fois, j'étais assis
à côté d'une charmante jeune fille... qui n'a pas arrêté de
roupiller de tout le vol, lol.
Arrivé à Denver, il m'a
fallu reculer de deux heures. Vous rendez-vous compte? En amérique,
l'avion est une machine à remonter dans le temps! C'est pas chez
nous que ça arriverait, ça! Quand je vous dis qu'on a 20 ans de
retard ;-)
La grande traversée des choux-fleur |
Enfin, bon, on ne va pas tergiverser, hein? D'ailleurs les fameux indiens commencent à pas mal tirer leur épingle du jeu, au final. Nombre d'entre eux vivent (bien) du tourisme (et parfois du jeu) ainsi que de la vente de leurs artisanat. Je crois que ça ne va pas trop plaire, ce que je vais dire, mais je trouve qu'aujourd'hui, ils sont un peu comme les basques en France : intégrés à la société qui les a bouffés, mais intègres et autonomes (ou cherchant à le devenir, pour les basques). Bref.
Premiers canyons, sous la couche cotonneuse !!! |
Au bout de trois petites
heures d'attente, on m'a dirigé vers un "minuscule" coucou
bleu-blanc-rouge à hélices. Pas de passerelle : l'accès à
l'avion s'est fait directement depuis le tarmac, comme dans Tintin.
J'avoue que j'ai eu le fessier qui s'est un peu contracté en voyant
l'engin. Mais bon : ça aussi c'est l'aventure! Alors je suis monté
et ai pris place. Dans l'avion, une place de chaque côté de la
travée centrale... Je voyais la cabine et les deux pilotes depuis mon siège. Et puis l'avion a décollé. Il a même volé, dites donc!
Bon, rien à voir avec le gros Airbus transatlantique. A la moindre
traversée de nuage, on avait l'impression qu'il allait perdre une
aile ou piquer du nez. Et ça tombait mal : il y en avait un paquet,
de gros nuages d'orage. Mais apparemment, on s'en est bien tirés ce
coup-ci. En tout cas, j'étais content de ne pas avoir mangé avant
le départ! Je vais garder la technique pour le prochain vol, lundi
midi, puisque je vais vraisemblablement reprendre le même zinc. J'ai quand même éprouvé une terrible excitation à la vue des premiers canyons, et bien entendu à celle du Lake Powell, juste avant d'arriver.
L'atterrissage à Page a été assez
folklorique. Là encore, j'ai cru que les 14 passagers, les deux
pilotes et moi-même allions y rester, mais non. Solide cet engin!
Le Powell Lake, juste avant d'atterrir. |
Dehors, la chaleur était
écrasante, mais complètement différente de celle de New York : une
chaleur sèche et saine. Du coup, entre l'aéroport et mon hôtel
(environ 2 km), je n'ai pratiquement pas sué. J'ai marché lentement
(à cause de mon pied douloureux), mais je suis arrivé à bon port.
Le réceptionniste a un accent atroce, à couper au couteau, genre de
l'irlande profonde (ou du pays de Galles), mais on a fini par se
comprendre. C'est le grand luxe, ma chambre! J'ai la télé (que je
n'utiliserai pas), un frigo, et un king size bed (immense! On
pourrait dormir à 3). Dans la cour, il y a une piscine (que je
n'utiliserai pas), plein de distributeurs de Coca Cola (idem) et
l'hôtel est en "plein centre" de Page, face au Safeway
(parfait pour les courses). Autour, il y a un paquet de boutiques
Navajos qui vendent de l'artisanat ou des promenades dans divers
sites classés sous leur juridiction. Il y a des restaus, des pompes
à essence, des banques, des bouches à incendie aux couleurs de
Captain America... C'est pas le désert, ma foi!
Ah si...
On m'a souvent demandé pourquoi j'allais en Arizona, si je n'utilisais pas mon voyage pour l'écriture du tome 2 de L'infection. En fait, c'est la lecture des romans d'Edward Abbey ("Le gang de la clé à molette", "Désert Solitaire"... disponibles à la bibliothèque de Mauléon) qui m'a donné envie d'y poser mes sacs pour quelques jours. Au départ, je devais aller à San Diego (voir Coyote Wells), et puis comme je n'y fais qu'une toute petite allusion, je me suis dit que ce serait bête d'aller aux USA et de ne pas au moins voir les canyons. Alors c'est sûr qu'en 4 jours, je ne vais pas pouvoir tout faire. Surtout avec le pied dans cet état. Mais je vais faire mon maximum, profiter de l'instant présent, de l'air ambiant, du sourire et de la gentillesse des Navajos. Voilà l'idée : suivre les pas (pas tous) d'Abbey et en prendre plein les mirettes!
"En Amérique, tout est grand", disait la blague. C'est ma foi vrai. Il y a comme un culte à la démesure. Parfois, ça peut effrayer... (photo réalisée sans trucage) |
Je suis allé acheter
quelques trucs à manger pour le soir (je n'avais rien dans l'estomac
depuis le matin 5h00 à Newark) et pour le lendemain, car je devais
aller chercher ma voiture de location puis partir en balade dans
l'arrière pays, autour du Lac Powell. Je n'avais encore rien de
fixé. Il y a tellement de choses à faire ici, et la perception des
distances est tellement faussée...
Après manger (des mûres
de la taille de mon pouce – photo à l'appui – des tomates et du
Pémikan – putain ce que c'est bon cette cochonnerie! – et du
fromage en batonnet – sans déconner...), j'ai à nouveau charcuté
mon pied qui baignait dans son jus depuis 24 heures, et comme je n'en
pouvais plus (décalage horaire oblige), je me suis couché vers 18
heures, sachant que j'avais mis le réveil pour 6h30. La journée
appartient à ceux qui se lèvent tôt, surtout en vacances :D
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