mercredi 29 juin 2011

Un peu plus sur Concrete (WA) et les North Cascades…

Hôtel de ville de Concrete (WA)
C’est fou tout ce qu’on trouve sur le web, comme info, quand on veut vraiment investiguer… Je suis toujours sur mes recherches à propos de Concrete (Wa) et la région des North Cascades, et voici ce que j’ai trouvé :

- Un site qui ne parle QUE de la région nord-ouest et montagneuse des US, sous l’angle touristique.
- Un site plus technique sur les forêts de Snoqualmie autour du mont Baker.
- une autre page Flickr sur le Baker Lake et ses alentours.
- Un vidéo montage d’un défilé de vieilles voitures en 2007, en plein Main Street.
- La page Wikipedia sur le Mont Baker, au pied duquel s’étend le lac Baker…
- et enfin (pour le moment)  le journal local, le Concrete Herald nouvelle version, tenu depuis 2009 par Jason Miller.

C’est ce dernier qui m’a donné une photo du centre ville (pas celle qui illustre ce post), très importante pour la suite de mon histoire. Il va me falloir d’autres détails techniques tout aussi importants, comme à quoi ressemble le poste de police local, quels sont les services proposés par l’antenne de la Columbia Bank, s’il y a des moyens de passer inaperçu ou de se mettre à l’affut dans le centre ville…
Evidemment, ce n’est pas pour y organiser un hold-up, mais pour rendre mon récit le plus crédible possible!

Donc je me suis abonné à plein de blogs, de pages facebook, etc., et j’ai frénétiquement arrosé plusieurs personnes de mails de demande d’info entre hier et aujourd’hui (la mairie, la chambre des commerce, le CEO de la banque, le parc national, le Concrete Herald…), et je sais -notamment par Jason Miller- que certains de ces courriels ont déjà fait le tour de la petite communauté. C’est marrant, d’ailleurs : que ce soit ici en Soule où là bas, il y a des choses qui ne changent pas!

Concrete city center map.
N’empêche : je me demande quel genre d’hurluberlu ils doivent penser que je suis! Si ça se trouve, ils ont lancé le FBI à mes trousses, histoire de vérifier que je ne suis pas un maniaque en passe de venir mettre la ville à feu et à sang (lol)? Ou encore, leur légendaire désinvolture toute américaine fait qu’ils s’en foutent comme de leur première chemise, de ce petit français sans gêne et curieux comme une belette (après-tout, je ne suis pas Stephen King)… Au mieux trouvent t-ils mon projet sympa et intéressant (d’autant que je me tue à communiquer exclusivement en anglais) et sont vraiment contents de m’aider.

En tout cas, je peux vous dire que tout ceci est très excitant, et me rappelle en bien des points la période où j’étais correspondant local de presse : les investigations, les interviews, les dessins, les photos, les vidéos et la restitution de l’information. Parfois, j’avoue que ça me manque un peu, surtout la période Euskobizia, puis celle de Territoire Digital, deux supports web qui me permettaient une très grande marge de manœuvre dans le traitement des articles. Je pense que je vais d’ailleurs utiliser ce blog pour republier certains des papiers “intemporels” que j’ai écrits entre 2001 et 2008.

En fait, plus les heures passent, et plus j’aimerais trouver des sponsors (ou des mécènes) qui me paieraient le voyage pour aller là bas, ce qui me permettrait de mener mon enquête comme je l’entendrais… Mais bon, je crois qu’il ne faut pas trop rêver dans la vie!

lundi 27 juin 2011

Recherche de sources sur Concrete (état de Washington)…

Comme vous le savez très certainement si vous suivez mon autre blog, je suis un grand fan (de la première heure) de la série Twin Peaks. Et, parce que tel est mon bon plaisir, j’ai décidé qu’une partie très importante du tome 2 de L’infection, intitulé “Pandémie” pourrait se dérouler sur les lieux du tournage de la série. Enfin dans les parages, quoi… Alors comme à mon habitude, j’ai tapé “Snoqualmie” dans Google Maps puis zoom, zoom, zoom… Mais finalement, j’ai trouvé la ville beaucoup trop proche de Seattle, et pas assez de la frontière canadienne. De plus, il manquait ce petit côté wildlife qu’on retrouve dans la série. Alors j’ai cherché plus au nord, et j’ai jeté mon dévolu sur la petite ville de Concrete, 710 habitants au dernier recensement de 2010!

L’une de mes héroïnes de seconde zone (américaine de nationalité) part s’isoler loin de toute technologie, et il m’a semblé plus logique de la cacher dans la forêt des montagnes de son pays d’origine qu’en Soule, bien que j’aurais pu tout à fait la planquer à la cabane de Pista Pekoa (mais ça aurait fait un peu cousu de fil blanc, rapport au tome 1 qui se déroule déjà en Soule). C’est une région très montagneuse, pleine de lacs, de sapins géants et de longues routes désertes, parfaite pour ce que je souhaite faire. Ce qu’il y a, c’est qu’il va me manquer quelques détails “touristiques”. J’aurais besoin de photos de la ville, mais aussi du Baker lake. Comme il y a peu de chance que j’y aille un jour, j’aimerais bien trouver un guide touristique local, avec cartes de randonnée, anecdotes locales (du genre ça, au hasard)…

Vous allez me dire : puisque tu es familier de Google Maps, t’as qu’à essayer avec StreetView! Ben oui, mais non… C’est pas comme à San Francisco, ou toutes les rues ont été sillonnées par la Google Mobile! Les endroits que je veux voir sont cachés! Donc si l’un d’entre vous a une piste sérieuse (et concrète, lol) à m’offrir, je suis preneur! Merci d’avance ;-)

EDIT 21h15 : J’ai contacté l’une des secrétaires de mairie de la ville par e-mail, et j’ai reçu quelques pistes très intéressantes, dont celle-ci, historique et folklorique comme je les aime! Ceux qui lisent couramment l’anglais y découvriront pourquoi l’on a appelé cette ville “Concrete” (béton, en français).

Je termine cette petite note par quelques nouvelles fraîches du tome 1 : j’ai envoyé le manuscrit à 8 maisons d’éditions différentes, et j’ai reçu ce matin par e-mail une première réponse très favorable et encourageante. Je vous en dirais un peu plus si jamais il y a “concrétisation” (décidément), mais tout ce que je peux dire, c’est que c’est en bonne voie, et que j’en suis très (très) heureux…

dimanche 19 juin 2011

un “Mauvais berger!” au festival Camin’Arts 2011

Nous avons tenu le stand Astobelarra au festival Camin’arts 2011 (organisé par le collectif FMR) qui se tenait dans le village d’Aramits hier (le samedi 18/7). En dehors du froid polaire et de la pluie du début de la journée, ce fut un assez bon plan pour les éditions associatives souletines. Encore une fois, j’ai été abordé par un gamin et sa mère qui avaient apparemment lu et apprécié “Mauvais Berger!”. La dame m’a dit que c’était un chouette roman (lol). Quand je lui ai dit que c’était une histoire vraie, et que le mauvais berger, il était devant elle, elle a souri, et m’a répondu qu’elle s’en doutait, qu’elle même était bergère et qu’elle avait reconnu tous les protagonistes!

— Ah bon?
— Oh oui, alors!
— Mais vous êtes bergère où?
— A la Pierre Saint Martin!
— D’accord. Sauf que l’histoire en question s’est passée à deux vallées de là où vous allez en estives!
— Ah bon? Ah tiens, j’aurais pourtant juré…

Encore une rencontre très intéressante, qui me pousse vers cette conclusion hâtive mais sans doute très proche de la réalité : il n’y a pas qu’une seule “Nanette” dans les Pyrénées… Je comprends mieux pourquoi certains bergers on tiqué en lisant cette tranche de vie : eux aussi ont sans doute cru s’y reconnaître! Mais comme le dit le proverbe : “que celui qui se sent morveux se mouche“!

A part ça, j’ai quand même vendu 2 exemplaires dédicacés du livre… C’est plutôt confidentiel comme succès, mais j’ai toujours autant de bons retours, alors je pense que quelque part, j’ai réussi ma mission ;-)

vendredi 10 juin 2011

vendredi 3 juin 2011

Rupture du continuum espace/temps dans la narration, une logique irrationnelle?

La série TV kitsch Au cœur du temps
Fabienne est en train de terminer la relecture du manuscrit. C’est un travail long et minutieux qui nécessite une grande concentration, d’où une relative lenteur d’exécution… Apparemment, et hormis tout ce qu’elle a corrigé dans les marges (putaiiiiiin!!! J’ai pas fini de travailler, moi!), le texte lui plait. Elle trouve que l’intrigue prend, et qu’on a envie de savoir ce qui va se passer dans le chapitre suivant. Même les passages gores sont passés comme une lettre à la poste (sauf qu’elle me voit sous un autre jour maintenant :-D).

Par contre, ce qui l’a déstabilisée, ce sont les quelques passages du livre (je n’en abuse pas non plus) dans lesquels je romps volontairement le continuum espace/temps dans la narration. Exemple dans l’extrait ci-dessous, que vous avez déjà pu lire ici :

Lorsqu’elle se réveilla le lendemain matin, Géraldine Carré, 25 ans, était inexplicablement et irrémédiablement atteinte d’une forme fulgurante et très avancée de la maladie d’Alzheimer. Après toute une batterie de tests médicaux étalés sur des mois et qui ne donnèrent aucun espoir, elle fut placée d’office au service psychiatrie de l’hôpital militaire Robert Picqué, à Villenave d’Ornon en banlieue bordelaise, et l’on n’entendit plus jamais parler d’elle en basse-Soule.
L’adjudant Marin, quant à lui, eut plus de chance dans son malheur: il mourût paisiblement et sans souffrance d’une rupture d’anévrisme pendant son sommeil… Sa quasi-addiction au houblon fermenté expliqua largement son décès subit. Il ne fut fait aucun recoupement, pas plus qu’il n’y eut de complément d’enquête, sur l’étrange destinée des deux militaires : la brigade de gendarmerie de Mauléon-Licharre n’aurait de toute façon pas eu le temps de s’y atteler. Car cette nuit allait probablement rester dans le mémorial gendarmique comme la plus longue et la plus effroyable ayant jamais existé en Pays basque…

Techniquement, j’opère un saut dans l’avenir plus ou moins proche pour préciser les conséquences d’une action qui se déroule dans le présent, puis je reviens à nouveau -dans la suite du chapitre- dans le présent de la narration. J’ai voulu faire un effet cinématographique, genre travelling-avant, mais temporel.  C’est le principe de l’alternance des flashback et flashforward chers à Quentin Tarantino ou David Lynch. Je trouve que ce déséquilibre temporel va justement comme un gant à mon personnage principal Beau Smart, et c’est pour cette raison essentiellement que j’ai tourné mon paragraphe de cette façon.
Je ne pense pas être le seul à m’essayer à ce type d’effets narratifs, mais c’est comme le violon : ça ne supporte pas la médiocrité. Et vu que j’ai décontenancé mon épouse qui n’est pas une lectrice débutante (et qui est pourtant habituée à ma logique irrationnelle depuis le temps),  je me demandais si je n’avais pas raté un truc sur ce coup là…
Et vous, qu’en pensez-vous?