lundi 14 janvier 2013

Invité dans l'émission Tumatxa, sur Xiberoko Botza

Mercredi dernier, j'ai été invité par Peio Cachenaut (chanteur des groupes Ikus, Iron eta Maider, et surtout réalisateur du superbe "Xora"), animateur de l'émission hebdomadaire sur les cultures et contre-cultures, intitulée 'Tumatxa', sur la radio souletine Xiberoko Botza. And what's more : cette édition était entièrement consacrée à ma saga fantastique "L'infection"!
Vous pouvez écouter cette émission via le lecteur intégré ci-dessous.


J'ai pris grand plaisir à participer à ce show radiophonique : Peio m'a accueilli comme un prince et a vraiment eu l'air d'apprécier mon bouquin. Venant d'un connaisseur, d'un amateur de science fiction tel que lui, c'est plutôt encourageant et agréable. En outre, j'ai pu choisir toute la programmation musicale ;-)

Je n'ai pas encore pris le temps de tout réécouter et je suis sûr que j'ai dit un tas de conneries sous l'effet du trac, mais en tout cas, c'était un très bon moment qui m'a fait oublier, pendant deux heures, les détestables affres de la vie que je traverse depuis quelques semaines...

Merci Peio, merci Xiberoko Botza!

jeudi 10 janvier 2013

Le revers de la médaille de la création


Non, mais arrêtez! Je n'ai pas disparu!
Je suis toujours là, quoi...
Comme je l’ai sûrement déjà écrit en filigrane par là, le fait de créer quelque chose (je parle de création artistique, comme l'écriture d'un livre, par exemple) peut avoir des conséquences à fort impact sur la vie quotidienne.

Je m’explique : si j’ai écrit le tome 1 de « L’infection », c’est d’abord parce que ça me faisait envie. 
Ensuite, et je ne vais pas le nier, c’était aussi une forme d’auto-thérapie, censée m’aider à éjecter tout ce qui me polluait l’esprit depuis des années. Je pensais (avec raison) que le fait de sortir de moi et de partager toutes ces pensées qui me hantaient me permettrait d’évoluer, de devenir meilleur. 
Un meilleur père, un meilleur mari, un meilleur ami.

Alors je m’y suis attelé, j’y ai mis toute ma concentration, toute mon énergie, tout mon temps libre. J’ai travaillé très dur pour ce livre. Je suis entré en immersion quasi totale pendant presque trois ans et ma foi, au vu du résultat (et même si ce n’est pas - jamais - absolument parfait), c’était nécessaire. D’une nécessité absolue. 
Cela m’a guéri de certaines angoisses, pulsions dangereuses ; cela m’a redonné de la confiance en moi-même et m’a rendu plus fort.

Mais il y a eu un revers de la médaille, un dommage collatéral et de taille : à trop rester dans mon monde, j’en ai temporairement perdu le sens de la réalité et des priorités. Je me suis laissé vampiriser par le livre pour mieux me soigner, un peu comme le corps qui fait monter sa température pour déclencher son système immunitaire, en cas d’infection, justement… 
A tel point que je n’ai pas vu, ou pas voulu voir, que mon monde (réel - lui) changeait, que mes proches, et plus particulièrement mon épouse, s’éloignaient inéluctablement de moi.

Moi qui justement, avait écrit ce livre pour arranger les choses, n’ai finalement pas réussi à modifier mon destin. Il y a des forces contre lesquelles on ne peut pas lutter. Peu importe le chemin qu’on prend, le résultat est toujours le même.
Ironiquement, ça me rappelle l’excellent livre de Ken Grimwood, « Replay ». Le héros y revit continuellement sa vie et cherche à modifier des évènements importants (comme l’assassinat de J.F. Kennedy, par exemple) pour essayer de rendre le monde meilleur. 
Mais peu importe les moyens qu’il emploie, Kennedy finit invariablement avec une balle dans la tête, à Dallas le 22/11/1963…

Je ne suis pas en train de vous dire que je regrette quoi que ce soit, ni que le livre est la cause de tout.
Je ne regrette rien. J’essaye juste de prendre les choses avec philosophie. Si notre relation s'est dégradée, si on en est arrivé là, c’est que ça ne pouvait pas être autrement. Tôt ou tard, on en serait arrivé au même résultat, de toute façon.
Parfois, on ne peut pas recoller un vase cassé. Il ne reste qu’à jeter les morceaux à la déchetterie et éventuellement à racheter un vase neuf. 
Ou alors, on peut aussi arrêter de cueillir des fleurs… Elles peuvent très bien vivre sans nous.

Ceci dit, il faut maintenant rebondir et se remettre au boulot. Le tome 2 attend avec impatience que je le termine…