jeudi 17 septembre 2009

Tiens donc…

En cherchant sur Internet un moyen de consulter les Mementos du gendarme (sorte de bible et de table des 10 000 000 de commandements en plusieurs volumes, qu’on remet à un gendarme lorsqu’il termine l’école), je suis tombé sur le site web très intéressant d’un ex-gendarme qui a écrit un livre sur son expérience du métier. Alors j’ai pas encore tout lu, mais ça a l’air pas mal, écrit sous forme de chroniques dont certaines sont assez amusantes (celle sur les Gendarmes Auxiliaires m’a rappelé quelques anecdotes tirées de mes propres souvenirs du service militaire

En fait, je cherchais ces Mementos à titre de documentation, pour “L’infection“. Si quelqu’un a une piste pour que je puisse au moins les consulter (gratuitement), ce serait cool…
Merci d’avance!

mardi 1 septembre 2009

Pourquoi une seconde édition?

Mauvais berger!, deuxième édition
avec plein de surprises!
Entre le 22 mars 2008 (date de la sortie de la première édition du présent ouvrage) et aujourd’hui (fin d’année 2009), pas mal de choses que j’avais inconsciemment occultées, et d’autres que j’avais volontairement tues me sont revenues en mémoire.

Dans l’intervalle, j’ai reçu de nombreux témoignages de lecteurs, qu’ils soient positifs ou critiques. J’ai rencontré d’autres ex-apprentis bergers qui ont connu les mêmes déboires que moi, et, qui plus est : avec les mêmes protagonistes pour certains! Dialoguer avec eux lors des salons de la littérature auxquels j’ai participé, et écouter leur histoire fut un grand soulagement pour moi : cela prouvait que je n’étais pas seul, et donc que je n’étais pas fou (enfin pas tant que ça). En même temps, cela ne m’a pas tellement rassuré quant à la nature humaine de certains spécimens de l’espèce, qui n’apprendront jamais des expériences qu’ils vivent, et font vivre à d’autres.

Comme ce fut le cas pour moi, cet épisode difficile de leur vie professionnelle, ruinant leurs aspirations les plus pures les a profondément marqués; mais il ne leur est resté que le silence pour ravaler leur échec. Peut-être n’ont-ils pas su trouver les mots pour exprimer leur frustration et exorciser leur colère. Avec « Mauvais berger! », je l’ai fait pour eux, mais aussi pour tous ceux qui ont enduré les affres du harcèlement moral, qu’ils aient été berger, manutentionnaire, boulanger, ostréiculteur, fonctionnaire, ou femme au foyer.
Alors que l’on soit bien clairs : le propos de ce livre n’est pas de tourner la profession d’agriculteur (et en particulier celle de berger) en ridicule, ni de faire des amalgames.
J’ai simplement voulu que cette tranche de vie - témoignage écrit et indélébile qui s’est certes déroulé dans un contexte atypique - puisse servir à d’autres victimes (passées et potentielles) de la haine et de la bêtise ordinaire.

Bref, après avoir vendu les 300 premiers exemplaires du livre, mon éditeur (Le Grand Chardon – Astobelarra) a émit le souhait que je retravaille le manuscrit original (dont l’essentiel à été pondu en moins de trois semaines en mars 2007), en tenant compte de toutes ces données. J’ai pas mal freiné des quatre fers pendant quelques mois (principalement parce que j’avais l’impression de duper les acheteurs de la version originale, et parce que je trouvais que le concept me semblait trop s’approcher de « l’incitation à la surconsommation », concept que je trouvais peu compatible avec une association éditrice qui aime se faire appeler « l’AMAP du livre »).
Et puis, avec le temps, l’idée a fini par faire son chemin, si bien que j’ai accepté de faire une pause dans l’écriture de mon prochain livre pour réviser ma copie. Après tout, je ne vois pas pourquoi j’aurais des scrupules : Laurent Caudine (le président d’Astobelarra lui même) l’a bien fait pour ses “Pensements“. En outre, je rappelle que je ne touche pas un centime de royalties sur les ventes de ce livre, qui n’a pour but que de financer les autres projets éditoriaux d’Astobelarra, en particulier ceux publiés dans la collection bilingue français-basque « LittéNature ». Ainsi, je suis très fier d’avoir pu contribuer, à ma très humble échelle, à la publication des « paroles du chef Seattle ». C’est mon oeuvre de bienfaisance à moi!

La prochaine édition contiendra donc de nombreux ajouts et anecdotes inédits. Ce ne seront pas nécessairement des passages d’une grande importance (ils ne changent rien au fond ni au dénouement de l’histoire, qui je le rappelle est une histoire vraie…) mais ils donnent un peu plus de « corps » au récit, que j’estimais parfois un peu trop « sec ».
C’est cette version ultime que je souhaite que l’on retienne de mon récit autobiographique illustré…