dimanche 25 mai 2008

Quatre d'un coup!

Une dame m'a pris quatre "Mauvais berger!"
d'un coup... Je les lui ai dédicacés ;-)
Jeudi après-midi, j’avais rendez-vous au Café de l’Europe à Mauléon (très chouette bar, au passage) avec une de mes lectrices pour une séance non-officielle de dédicaces. “Michèle” m’a pris 4 livres chez Allande Etxart (au “magasin des produits régionaux“) qu’elle comptait offrir dédicacés à ses amis.

Je me suis donc exécuté, ayant toujours à cœur de personnaliser mes dessins. Avec sa permission, j’ai pris en photo ces dédicaces. Les voici (ci-contre) en exclusivité!

Prochain rendez-vous “rencontre-dédicaces” au salon du livre d’Oloron Sainte-Marie le week-end du 31 mai au 1er juin 2008, sur le stand d’Astobelarra, en compagnie de Laurent Lurbeltz Caudine

samedi 10 mai 2008

Une dédicace pour Cyclotor


J'ai un copain dont le pseudo est Cyclotor . Il a un humour assez tordu, mais bien rigolo lorsqu'on apprécie l'autodérision et le Xième degré. Ce poto m'a demandé de lui faire une dédicace "un peu particulière" sur son exemplaire de "Mauvais-berger!".

Ma dédicace sur l'exemplaire de
"Mauvais berger!" de Cyclotor
J'ai trouvé que l'occasion était trop belle, et me suis filmé afin d'immortaliser cet exercice de style.
J'avoue que j'ai un peu triché : il m'a fallu un petit peu plus de 25 minutes pour réaliser le dessin (je me suis appliqué, faut dire... D'ordinaire, je mets une dizaine de minutes par dédicace.), mais ça aurait été proprement imbuvable à regarder. Alors j'ai joué sur les effets, et voilà!

En dehors de la courte introduction planante, la chanson est de Steve Vai. C'est un morceau grinçant, tant au niveau des paroles (Attention : explicit lyrics contained!!!), qu'au niveau de la musique. J'ai trouvé qu'il allait très bien avec le côté provoc' de la commande, et bon... C'est un peu une forme de retour à l'envoyeur!
;-)

Cliquez ici pour ouvrir une seconde dédicace destinée au beau-père de Cyclotor...

mardi 6 mai 2008

L’histoire vraie d’un homme qui voulait devenir berger

Etienne H. Boyer, auteur de
"Mauvais Berger!",
Photo par Sarah Hutter pour
le Journal du Pays Basque
"Il fallait que ça sorte!", clame le jeune auteur, visiblement soulagé d'avoir couché sur le papier cette "tranche de vie". Etienne H.Boyer est arrivé en Soule en 1998 avec son épouse afin d'y suivre une formation agricole. Mais après deux stages réalisés dans les estives, il s'est rendu à l'évidence, il ne sera jamais berger.

Ce récit autobiographique illustré, édité par l’association Astobelarra, parle de la dureté du métier, mais aussi et surtout de harcèlement moral et de désillusion. Si les caricatures dessinées par l'auteur lui-même apportent une touche d'humour, le style descriptif et le langage parfois cru donnent un ton réaliste à ce récit sans concession.

Originaire de Charentes, Etienne H.Boyer a vécu sept ans à Bordeaux avant de venir s’installer en milieu rural. Comme beaucoup de citadins qui passent leurs vacances dans les Pyrénées, il avait une vision idyllique du métier de berger transhumant. Tenté par le "retour à la terre", Etienne a suivi une formation de berger à Menditte, dans le canton de Mauléon. "C'est là que j'ai commencé à me rendre compte que ce n’était pas un métier facile, reconnaît l'écrivain: travailler 16heures par jours et être payé au raz des pâquerettes... Mais j’aurais peut-être supporté la dureté du travail si j’étais tombé dans un milieu plus accueillant".

Ainsi commence l'histoire du "mauvais berger" : Etienne trouve un stage dans une exploitation béarnaise, chez "Nanette", la bergère acariâtre et son fils Christophe, avec qui il avait, au départ, un projet d'association. Les noms des protagonistes et des lieux sont d’emprunt.

Humilié


"Je suis mal tombé, mais cela aurait pu se passer n’importe où", remarque l’auteur. En dépit des difficultés rencontrées lors du premier stage, Etienne y fera une deuxième session l'année suivante, avant d’obtenir son diplôme, preuve d'une certaine volonté d'aller jusqu’au bout. "J’ai eu la sensation d’être humilié en permanence, d’être ridicule, d’être exploité. C’était du harcèlement moral et physique. Voilà comment je suis passé du p’tit gars optimiste au gars cynique". Il lui a fallu plusieurs années pour mettre des mots sur ce qu'il a vécu.

Ce premier livre est un exutoire qui lui a permis de régler ses comptes avec sa famille d’accueil, mais aussi avec lui-même, avec ses échecs et ses utopies. L’ouvrage est illustré par ses dessins et par des photos remontant aux faits, comme pour donner encore plus d’authenticité au récit. Aujourd’hui, Etienne se veut résolument combatif et parle de cet épisode douloureux avec philosophie: "Ce qui ne tue pas te rend plus fort" est un proverbe nietzschéen qu’il aime citer.

Devenu correspondant de presse en 2001, il a commencé par rédiger une version courte de cette histoire sur son blog. Puis il a trouvé un partenaire, Le Grand Chardon - Astobelarra, une association qui édite des textes courts en français et en euskara. "Les produits de la vente du livre reviennent intégralement à l'association pour la publication d’un prochain ouvrage dans les deux langues, Paroles de chef Seattle, explique l’auteur. Je suis heureux de contribuer à cette occasion au développement de la langue basque". Car si Etienne n’a pas réussi son intégration dans le milieu agricole, il a réussi son intégration en Soule où il vit toujours avec sa famille.

Sarah Hutter, le Journal du Pays Basque, 12/04/2008

En Charente, fin avril 2008

Une nouvelle dédicace pour un exemplaire
de "Mauvais Berger!"
Me voilà de retour de congés… C’était comme à chaque fois que je rentre en Charente : court et intense!

On a fait la “tournée des grands ducs” (famille, belle-famille, amis de la famille, amis tout court…), mais aussi celle des librairies!
A Cognac, je me suis fait froidement rembarrer par “le texte libre“, mais “la maison de la presse” m’a pris six bouquins. Bon, il faut dire que ma mère est une fidèle cliente de toujours, et que les vendeuses (les plus anciennes) me connaissent depuis que j’ai l’âge de marcher… C’est sûr que ça doit aider ; d’autant que Cognac n’est pas précisément une “zone à moutons“!
Je compte donc sur cette poignée de Cognaçais qui me connaissent encore pour se ruer avidement sur leur exemplaire de “Mauvais berger!

J’avais prévu un petit paquet d’exemplaires “promo” pour la famille et amis proches. Comme à chaque fois, je me suis adonné à quelques séances de dédicaces personnalisées. Voici deux exemples de ce que je peux faire, dans mes meilleurs moments.

Dédicace “Mauvais berger!” pour
mes amis Sophie et Vincent
Bon, les personnages de ces caricatures sont récurrents (ours pataud et plutôt sympathique, mouton vicelard avec un sourire idiot, berger bourré et obsédé, vautours affamés…), mais on voit pas trop de “pokémons” ni de “fée clochette” à la montagne, faut dire…
Alors j’essaye de tourner la chute du dessin en fonction de la personne pour qui je dédicace. Ce qui n’est pas forcément facile lorsque le client m’est inconnu…

Par exemple, j’ai fait “un batman qui se tape une brebis” pour Mathieu Larregain, qui est fan du justicier masqué de GothamCity. Oui, bon… C’est pas très fin, c’est vrai…

Mais je peux faire pire!

Au Biltzar de Sare le 24 Mars 2008

Astobelarra (Etienne H. Boyer avec Dominika
et Laure Gomez) au Biltzar de Sare 2008
Grosse journée, hier, pour les éditions Le grand Chardon – Astobelarra, présentes simultanément à Navarrenx (Jenofa et Laurent tenaient le stand aux côtés d’André Cazetien), et au Biltzar de Sare, où je dédicaçais “Mauvais berger!” en compagnie de l’illustratrice souletine Laure Gomez (qui, elle, dédicaçait ses planches pour “La lettre à l’éléphant“, de Romain Gary) et de Dominika Ithurburu.

Pas très grand en superficie, ce salon des écrivains se situe dans le Jaï Alaï du village, mais rassemble quand même près de 150 auteurs, et une centaine d’éditeurs (plutôt locaux…). Parmi lesquels on pouvait compter le centre Ikas, la maison Elkar, Atlantica, Gatuzain, et bien d’autres…

Ci contre, Floriane, une fidèle lectrice de mon blog
(xiberoland.free.fr) est descendue spécialement pour
venir me voir! Merci, miss!
Laurent m’avait averti : “Boh, on vend pas beaucoup à Sare… C’est surtout un salon pour prendre des contacts!” Cette deuxième affirmation est une vérité, mais on y a quand même écoulé pas moins de 10 “Mauvais berger!“!!! Là bas, j’ai retrouvé quelques souletins, comme Jean Bordachar ou Jean-Louis Davant, j’ai aperçu de loin Allande Etchart et Jean-Michel Bedaxagar. J’ai aussi retrouvé Peio Serbielle, qui dédicaçait “Naiz” et “Egon”, et fait la connaissance de Marc Large, auteur du livre “Xan de l’ours“, préfacé par Renaud (le chanteur énervant) lui même!

Petite anecdote, parmi les questions auxquelles j’ai dû répondre, une dame m’a demandé ce que les bergers pensent de mon livre. Ma foi, en dehors de “Lisez-le, vous verrez“, voici ce que je peux répondre : “il ne faut pas faire de généralités. Je ne pense pas que tous les bergers soient du même acabit que ceux qui m’ont formé. Je pourrais citer plein de gens biens, tolérants, heureux, qui exercent la profession d’agriculteur sereinement. Il se trouve que je suis mal tombé, et que finalement, je n’étais peut être pas assez “motivé” pour continuer dans cette voie.
Il est des choses qui se méritent, un peu comme de réussir l’ascension de l’Everest, et en revenir vivant. Devenir berger, c’était mon toit du monde (ou mon “principe de Peter”) à moi…”

Une dédicace pour Laure Gomez, sur son
exemplaire de "Mauvais Berger!"
Hormis le repas -vraiment pas terrible- au restau du VVF et un temps pourri abominable, ce fut globalement une journée très agréable, avec pas mal de rencontres et de dédicaces, et un gros paquet de dessins idiots que je vais publier sous peu, en réponse à la “patate chaude” récemment envoyée par Laure!

Ci-contre, la dédicace dessinée pour l’exemplaire destiné à Laure Gomez. C’était probablement la plus belle de la journée (avec celle que j’ai faite pour Marc Large), mais pour deux illustrateurs de ce talent, je me devais de faire pour le mieux…

En dédicace à Navarrenx, les 22 et 23 Mars 2008

Etienne H. Boyer en dédicace au salon du livre de Navarrenx
en 2008 - Le peintre Jacques Roux en arrière plan
Bon bah voilà! C’était pas la mer à boire! J’ai dédicacé “Mauvais berger!” au salon des métiers d’art et du livre à Navarrenx aujourd’hui.

Face à Jean Lassalle, qui plus-est! (Pour la peine, j’ai même acheté son bouquin, histoire de pas mourir idiot. Quand je l’aurai fini, je le passerai à chroniquer à Laurent “Lurbeltz” Caudine! ça pourrait être marrant!)

Sinon, c’était sympa, mais ça caillait terrible! J’en ai encore les doigts gelés. J’occupais le même stand qu’André Cazetien, sauf qu’il n’était pas là!

Derrière moi, c’est Jacques Roux, un artiste peintre, dessinateur et auteur de bédés. Il fait un vrai travail de fourmi, avec un talent phénoménal. A côté, je fais vraiment figure de petite merdouille, avec mes gribouillis! Ben vous savez quoi? Il a insisté pour m’échanger deux ou trois strips contre l’un de ses livres dédicacés! Trop, vraiment trop d’honneur. Mais j’ai accepté quand même… Un cadeau de cette valeur ne se refuse pas!

Et demain, je me fais le Biltzar de Sare en compagnie de Laure Gomez! Enfin oui, sauf s’il a neigé trois mètres…

"Mauvais Berger !" : Ce que vous en dites…

Bon, voilà… J’aurais dû y penser plus tôt, mais c’est le genre de chose qui arrive lorsqu’on n’a pas grand chose dans le ciboulot ! A la suite de ce billet, vous pourrez -dans vos commentaires- dire ce que vous avez pensé de « Mauvais Berger ! », après l’avoir lu, bien entendu. Vous verrez, ça se lit assez vite (c’est écrit gros, en plus!).

Comme il paraît que toutes les critiques (constructives et argumentées), bonnes ou mauvaises, sont toujours bonnes à prendre, vous pouvez en dire ce que vous avez à en dire… Je publierai tout, sauf les commentaires à caractère diffamatoires, ou les insultes (normal, quoi).

Par ailleurs, j’essayerai, autant que faire ce peut, de répondre à vos questions si vous en avez !

Alors à vos claviers !

Ils l’ont écrit sur XiberoLand :

Floriane Bosquier : Assez néophyte en la matière, je veux bien te donner en toute humilité ma perception de ce livre après l’avoir lu…
Je trouve que tu dépeins bien le côté pervers, manipulateur, pingre et machiavélique de la sorcière…
Tu fais prendre conscience d’un monde archaïque primaire qui semblait révolu mais hélas perdure en toute impunité…
Un serf devant vivre dans la dépendance de ses maitres…
Tu ne t’embarrasses pas de fioritures, et ton livre fait bien ressortir ta vraie personnalité…
Le réalisme de tes propos parfois licencieux, inconvenants, assez crus, peuvent se marier avec délice à la poésie de ces lieux, sans être injurieuse…
Excellente autobiographie, bien écrite, dans un verbiage haut en couleurs qui t’es propre, donne que plus d’intérêt à sa lecture et accrédite son authenticité…

Mathieu Larregain : Voilà, je savais pas trop où écrire ceci, alors j’ai décidé que ce serait ici. Je viens d’entamer la lecture de “Mauvais Berger”, quand je dis entamer, j’ai lu juste la préface de monsieur Caudine. Mais j’ai décidé de faire une critique détaillée du livre, en le lisant chapitre par chapitre puis, en racontant ici mon ressenti.
La préface donc. Tout d’abord, je n’ai nullement été étonné en voyant le nom de l’auteur. En effet, qui mieux que lui pourrait introduire le livre de son ami? Une très jolie préface, qui en dévoile juste assez du contenu et remplit à merveille son rôle de préface. Je connais déjà la version blog de cette histoire, donc les petites allusions réfèrent directement à des choses que j’ai déjà lues mais malgré cela, l’envie de lire est forte.

(le résumé biographique est pas tout à fait juste… Tu n’es plus clp pour Sud Ouest, et d’après ce que tu me disais, l’histoire n’est plus sur ton blog… enfin bon… et ma dédicace est superbe, je pense que c’est la mieux que tu aies faite, je t’en remercie grandement!!)
Alors j’ai pas pu résister. 5h du matin, je viens de finir mon article sur un sujet tout à fait pas intéressant, en allant me coucher, les yeux qui tombent, le pas chancelant et la peau putride, tirant des “ûûûûûûûûh” du fond de ma gorge, je me dis quand même qu’il faut que je lise au moins le prologue de “Mauvais Berger”. Je me couche donc, attrape mon livre allume la lumière qui me brûle les rétines et rajoute une bonne tonne à chacune de mes paupières et entame ma lecture.
Le prologue, une bonne intro qui pose le décor sans en dévoiler trop. L’histoire est bien amenée et le contexte est claire.

Chapitre 1 (oui, parce que je n’ai pu m’arrêter de lire, une fois lancé… mais je me suis arrêté à la fin de ce chapitre, la fatigue devenant insupportable) L’effet est très réussi, je sais pas si c’est recherché, mais malgré tous les inconvénients, on a presqu’envie de devenir berger nous aussi. Une telle joie quand la vieille dégage, un tel bonheur, c’est presque trop beau. Bien évidement il y a tout les inconvénients physiques, mais qu’est-ce que c’est? Rien, ça passe avec le temps tout ça, j’ai l’impression que c’est comme ça que tu voyais la chose, et tu arrives bien à le retranscrire, on ressent bien la motivation, les descriptions sont juste comme il faut, pas trop poussées pour pas être barbantes, mais suffisament pour qu’on puisse voir le paysage… Très bonne première partie, la deuxième et qui sait, la troisième, ce soir…

Voilà, je viens de finir de lire “Mauvais berger”, j’ai pas pu attendre ce soir… Et ben… J’ai d’autant plus vécu la colère de la fin que ça me rappelle quelques unes de celles que j’ai pu piquer lors de soirée dans notre beau pays basque. Et ailleurs… Je peux dire que tu décris super bien la rage, enfin, les souvenirs que j’ai des miennes tiennent à merveilles dans ces mots. C’est vraiment le passage qui m’a marqué, parce que c’est le passage qu’on attend. Et je te félicite d’avoir réussi à ne pas lever la main sur la vieille, les situations étaient totalement différentes et à échelle bien moindre, mais quand j’arrive à cet état là, j’arrive jamais à le retenir mon bras. C’est pas grave, je suis pas non Schwarzenegger mais bon.

Ne parlons pas de oim, mais plutôt de ce livre. Mais en même temps, je me vois mal faire une critique d’un livre alors que je n’ai aucune espèce de sorte de talents ou de position qui me permettent un jugement quelconque, mais il faut dire ce qui est, ce livre, je l’ai dévoré. Et c’est avec fierté (ouais, je suis fier d’être un pote de l’auteur, j’ai même chanté avec lui une chanson ^^) que je le prêterai autour de moi pour inciter les gens à l’acheter. (Bien que je trouve que pour le prix qu’il vaut, tu devrais avoir un petit quelque chose, parce que 10€ ou 9€ avec souscription pour 90 pages, sans vouloir être mauvaise langue parce que le contenu est énorme, mais c’est du vol)
J’espère qu’il y en aura d’autres en tous cas.

Une chronique signée Cyclotor! : “(…) Mauvais Berger est un livre à lire d’une traite, évidement. Au lendemain de sa lecture, il produit son effet : on en garde des odeurs, un sourire, une boule dans la gorge, la sensation de l’immense, du beau et du terrible. Quelques images trop fortes restent en effet imprimées trop précisément sur nos rétines… Et c’est exactement cela, le souvenir… D’un point de vue émotionnel, cette infâme bouse est donc une belle réussite : Son auteur nous la fait si bien partager qu’on a l’impression de l’avoir chiée nous-même ! (…)
Malheureusement, l’intégralité de sa superbe chronique n'est pas visible, puisque l'ancien blog de Cyclotor a été détruit. Aujourd'hui, vous pouvez lire ses nouvelles frasques ici.

Du rêve à la réalité

Etienne H. Boyer par M.E.C., Sud-Ouest Béarn et Soule
par M.E.C (photo aussi)

Etienne Boyer signe son premier ouvrage : « Mauvais berger »

Rien ne prédestinait Etienne Boyer à devenir berger. Issu d’un milieu d’enseignants charentais, il a pourtant choisi de venir vivre dans les Pyrénées afin de concrétiser son rêve. C’est sur cette période de sa vie qu’il choisit d’écrire son livre, totalement autobiographique. Pour parvenir à s’installer en tant que berger, Etienne suit une formation agricole qui le conduit à effectuer des stages dans l’exploitation d’un berger éleveur en estives. C’est dans ce cadre que se déroule l’essentiel du récit.

Au fil des pages, le rêve de notre héros « néo-rural » s’émiette. Les conditions de vie dans la bergerie sans confort sont difficiles, le travail harassant est nullement reconnu, mais tout ceci ne serait rien sans les brimades incessantes de? la bergère !

A travers un texte illustré par lui-même, plein d’humour et d’autodérision, Etienne Boyer nous fait vivre sa désillusion et sa rancoeur. L’écriture de ce livre lui a permis de tourner la page sur « sa vocation ratée » et, au-delà, du problème humain. Il reconnaît : «Je me suis laissé aveugler par un rêve d’adolescent attardé.»

Etienne Boyer a définitivement tiré un trait sur sa carrière dans le domaine agricole mais possède plus d’une corde à son arc. Co-créateur et directeur de publication d’un site Internet sur l’actualité au Pays basque, il a totalement intégré la vie Souletine.

« Mauvais berger! » en vente ici, ou ici sur Internet!

Sur Radio Mendililia, mi-avril 2008

Une interview rondement menée par Gilles Choury, journaliste de la radio francophone souletine Mendililia...

Interviewé par Euskobizia, mars 2008

Lors d'une séance de dédicace au magasin
des produits régionaux, à Mauléon en 2008.
Euskobizia : Pourquoi ce livre et pourquoi un livre ?
Etienne H. BOYER : Au départ, j’ai eu besoin de revenir sur cette histoire véridique qui me hantait depuis presque 10 ans. J’ai pondu la trame du texte en quelques jours. C’est sorti tout seul, tel un jet de sang en saccade, comme lorsqu’on s’ouvre une artère. J’ai décidé de le publier tel quel, en trois épisodes sur mon blog. Mais au fil du temps qui passe, j’ai senti qu’il manquait des choses, que le récit pouvait être amélioré par des détails croustillants, des descriptions de paysages, de mœurs du berger, et de clins d’oeils qui n’ont aucun rapport avec la profession, mais plus avec mon éducation, ma « culture générale » issue des années 70-80.
Mais il me manquait encore quelque chose, pour exorciser tout ça de manière définitive. Le Net, c’est bien, mais ça reste quand même paradoxalement très confidentiel. Je me suis dit que je pourrais faire partager cette expérience à plus de monde en le faisant sortir du virtuel. Alors j’ai décidé d’en faire un bouquin, avec des dessins et des photos. Laurent Caudine (éditions Astobelarra – Le Grand Chardon) a flashé sur le concept, et m’a proposé de l’éditer. Et voilà !

Euskobizia : Pourquoi ce titre ? Est-ce une boutade ? Y avait-il d’autres titres qui t’étaient venus à l’idée?
EHB : Je n’avais pas de titre prévu. Celui-ci s’est imposé à moi, comme une Lapalissade : je ne suis pas un bon berger. Donc si je ne suis pas un bon berger, c’est que je suis un « Mauvais berger ! » CQFD ! (Je t’accorde que j’aurais pu tout aussi bien l’appeler “l’exorcisme”, mais on m’aurait classé dans les livres ésotériques…)
Un bon berger est capable de travailler 16 heures par jour (pendant des mois) sans se plaindre, et dans des conditions parfois extrêmes. Un bon berger aime son job, les bons comme les mauvais côtés, et le fait consciencieusement en se fiant à la science, à son expérience et à son intuition. Ce n’est pas mon cas. Moi, je suis plutôt du genre à supporter difficilement de travailler 35 heures par semaines, alors tu vois… Et quand je dis « travailler », c’est au sens « tripalium » du terme (c’est à dire, « aller à la torture pour ramener de quoi manger à la maison ») !
On peut ne pas aimer travailler et se rendre utile à la société. Ecrire, dessiner… Ce n’est pas vraiment un « travail ». C’est plus une occupation, mais c’est surtout un vrai plaisir pour moi. Et si ça plait (ou déplait) aux gens, alors c’est utile ! Fin de la digression…
Pour en revenir au « Mauvais Berger ! », c’est aussi parce que c’est l’impression que j’avais de moi même à l’époque des faits.

Euskobizia : Ce livre sonne comme un règlement de compte, est-ce vrai ? Qu’est-il en plus ?
EHB : En réalité, c’est un exutoire, un récit catharsique. Je l’ai écrit pour être en paix avec moi même, parce que je n’arrivais pas à sortir d’un certain marasme psychologique dans lequel je pataugeais depuis 1999, et qui me pourrissait la vie au quotidien. Il fallait que je pose des mots sur cette expérience douloureuse, que je considère un peu comme une petite mort (au sens propre du terme). En gros, je devais faire mon deuil de cet échec professionnel!
Alors bien sûr, je ne suis pas tendre avec les protagonistes de l’histoire, mais avoue qu’ils l’ont bien mérité, non ? Je ne fais que leur rendre (avec beaucoup de retard) la monnaie de leur pièce. D’où le proverbe détourné « Poignez vilain, il vous poindra ! »
Je règle aussi des comptes avec le patronat agricole, et par extension, avec le patronat tout court, respectable et intouchable, prêt à toutes les exactions pour faire du profit sur le dos de ses salariés.
Lorsque j’étais enfant, j’avais une prof de français qui était une pure abomination. Physiquement, et moralement. J’aurais pu écrire un livre rien que sur elle, tellement elle était… Atypique ! C’était une vieille garce arrogante, frustrée et mauvaise comme la gale, qui me disait « vous êtes un nul, et vous resterez nul toute votre vie »… Très similaire au personnage principal du livre, finalement… Si bien que je rentrais du collège complètement découragé. Mais mon père, ce grand sage, avait trouvé la parade pour me remonter le moral. Il me disait : « t’as qu’à l’imaginer constipée, en train de pousser au toilettes… Tu verras, ça casse le mythe ! »
« Mauvais berger ! » tient un peu ce rôle là : rentrer dans le lard des conventions, de l’abus d’autorité, des traditions, des profiteurs (ceux que j’appelle vulgairement des « baiseurs d’innocents »), et de la haine ordinaire.

Euskobizia : Pourquoi avoir attendu 10 ans pour se « débarrasser » de ce poids ?
EHB : En fait, je ne sais pas… ça devait mûrir au fond de moi, sans que je m’en rende compte, un peu comme un vieux furoncle entre chair et peau. Et puis un jour où ça faisait trop mal, j’ai pressé dessus, et c’est sorti !
;-) 

Euskobizia : Te sens-tu libéré aujourd’hui ?
EHB : Oui et non. On met généralement du temps à se relever d’un harcèlement moral (n’ayons pas peur des mots) qui est allé aussi loin.
Mais bon… Je te dirais ça si j’en vend des millions d’exemplaires et que la critique est unanimement excellente !
;-) 

Euskobizia : Ton livre est une autobiographie, tout est vrai, sauf les noms de lieux et des personnages ? Pourquoi ?
EHB : C’est plus une tranche de vie qu’une autobiographie. Je suis encore trop jeune et inexpérimenté pour écrire mes mémoires !
Oui, tout est vrai. Du moins de mon point de vue entièrement subjectif. Je suis persuadé que les protagonistes de l’histoire ne verront pas les choses de ma façon. A leurs yeux, je passerai sans doute pour un sale petit ingrat et frustré, un calomniateur, voire un malade mental. Mais j’ai pléthore de témoins qui confirment les impressions que j’ai eues…
Et puis le livre de Marie-France Hirigoyen «Le Harcèlement moral: la violence perverse au quotidien» explique bien le processus et les techniques des harceleurs. Je le conseille à tous ceux qui souffrent de la cruauté des autres au boulot ! Bref, c’est pour ça que j’ai changé les noms des personnages et les noms de lieux.

Euskobizia : Tu es dessinateur aussi. Ton livre est complet en fonction de tes divers talents. Ne crains-tu pas que les personnages qui sont si ressemblants, se reconnaissent ?
EHB : Fatalement, ils se reconnaîtront. Mais j’ai été confronté à un choix difficile. Garder ces dessins, qui ne sont qu’une extrapolation caricaturale, une vision déformée du personnage réel (vision qui n’appartient qu’à moi), ou ne pas les publier. J’ai choisi (avec l’assentiment de l’éditeur, après avoir consulté des avocats, un juge, et un conciliateur de justice) de les publier parce que ce ne sont que des caricatures, justement.
Et puis franchement, j’ai tout fait pour brouiller les pistes. Ce serait bien le diable si le personnage principal assumait au grand jour qu’il m’a esclavagisé, harcelé, embauché « au noir »… Je crois qu’il peut se passer de la contre-pub supplémentaire occasionnée par un procès retentissant!

Euskobizia : Avais-tu déjà pensé écrire un livre lors des ces deux stages de berger, traitant de cette affaire ? Et/ou quand cette idée t’est-elle venue à l’esprit ?
EHB : Non, je n’avais pas l’intention d’écrire quoi que ce soit. A l’époque, je voulais juste être berger dans les Pyrénées, et je ne savais même pas que j’avais des dispositions pour l’écriture. J’ai compris ça bien plus tard, lorsque je suis devenu correspondant local de presse pour Sud-Ouest, en octobre 2001. Et encore, si ma femme ne m’avait pas poussée à postuler, je ne le saurais peut-être pas encore aujourd’hui !

Euskobizia : Lorsque tu interviewes des personnes et que tu rédiges, un article, sens-tu plus en toi l’âme d’un « journaliste » ou celle d’un écrivain ?
EHB : Bonne question. Très judicieuse, surtout à l’heure où je viens de démissionner du poste de correspondant local de presse pour Sud-Ouest Béarn et Soule, que j’occupais depuis 2001 ! Je crois –en mon fort intérieur-, que je construis généralement mes écrits comme des articles. Plus précisément comme des dissertations ! Avec introduction, développement (thèse, antithèse, synthèse), et conclusion. Je ne suis pas vraiment un écrivain. Mais on peut raisonnablement dire que j’aspire à le devenir, comme ça, en dilettante !
;-) 

Euskobizia : As-tu envie de poursuivre dans l’écriture d’un autre récit ou autres ? Ou bien, est ce le premier et le dernier ?
EHB : Ma foi, puisque tu poses la question… Je crois qu’il fallait que je sorte ce « Mauvais berger ! » avant de me lancer dans la rédaction d’un autre bouquin moins personnel. Ce livre, c’est aussi pour me prouver que je pouvais le faire, et que je pourrai le refaire !
J’ai déjà quelques idées pour un prochain truc, mais je vais laisser un peu ma bécane pour quelques temps, dont le clavier a pas mal chauffé ces derniers mois !

Euskobizia : Pourquoi avoir souhaité être berger ? Etait-ce une vocation ? Quand ? Pourquoi ? Comment ?
EHB : J’en parlais déjà en classe de terminale. Je disais à qui voulait l’entendre que « je ferais mieux d’aller élever des chèvres dans les Pyrénées plutôt que d’user mes fonds de culotte pour rien sur les bancs du lycée ». C’était sur le ton de la boutade à l’époque ; ma façon à moi de me rebeller contre le système.
Et puis en 1997 -j’étais alors agent de sécurité à Bordeaux- j’en ai eu assez de la ville. Elle me sortait par toutes les pores de la peau. Les embouteillages, les klaxons, les feux rouges, le stress… Je ne pouvais plus, et ma femme non plus. Lorsqu’on avait des vacances, on partait souvent randonner en Ariège, où nous avons des amis. C’est là que j’ai rencontré le vieux Miguel. Il gardait des centaines de brebis (à viande) sur les pentes du pic de la Calabasse. J’ai trouvé qu’il avait la belle vie, et je me voyais bien prendre sa suite là bas, à jouer du pipeau allongé sous un sapin, les doigts de pieds en éventail, avec l’ours en toile de fond… Un joli rêve, en vérité !
En bon fainéant (qui s’assume), je me suis dit que c’était le métier qu’il me fallait !
Alors grâce à l’ANPE, j’ai trouvé une formation de berger rémunérée sur Menditte, j’ai démissionné, et je me suis retrouvé en Soule, avec ma femme, ma deudeuche immatriculée en 33, et mes meuble en formica ! ça a beaucoup surpris mes parents, mais ils ont fini par s’y faire…
J’ai donc fait mon Brevet Professionnel Agricole, option ovins-lait (BPO), puis mon Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA). Comme il fallait que je fasse un stage de 6 mois pour pouvoir prétendre à la dotation jeune agriculteur (qui m’aurait permis de m’installer à mon compte), je me suis mis en quête d’un maître de stage.
Et là, le réveil a été rude. Surtout lors de la deuxième saison, à dire vrai ! C’est ce milieu agricole « très dur » que je raconte dans « Mauvais berger ! »

Euskobizia : Dans la souffrance du deuxième stage, pourquoi n’avoir pas laissé tomber cette affaire ? Perfectionniste persévérant ou masochiste ? Pourquoi n’avoir pas envisagé un stage chez un autre employeur ?
EHB : Tout simplement parce que j’y croyais vraiment. J’étais persuadé que je pourrais y arriver, si je supportais ces privations, ces remontrances, ce harcèlement au quotidien. C’était un peu comme une expérience initiatique. Un genre de test que je me devais de passer !
A un moment donné, vers le 15 août 1999, j’ai failli tout plaquer pour rejoindre ma femme à Mauléon (C’est plus ou moins écrit en filigranes dans le texte, mais c’est vrai que je ne me suis pas attardé là dessus).
Mais je me suis dit que si je laissais tomber, cela attiserait la thèse que j’ai entendue pendant toute ma scolarité, et qui atteste grosso-merdo que « je ne finis jamais ce que je commence ». Merci les profs, dont le métier reste –encore aujourd’hui- de mouler de « bons petits citoyens modèles » standardisés !
Alors je suis resté, par fierté. J’ai décidé d’affronter la vie, et non de fuir en avant, une fois de plus. Je crois que c’est là, à 28 ans, que je suis devenu un homme. Il était temps, non ?

Euskobizia : Les dessins très bien faits… Ta passion pour le dessin ? Depuis quand, comment ? Et as-tu des idoles dans le dessin qui t’inspirent.
EHB : Merci pour les compliments, vil flatteur!
Plus sérieusement, je suis un grand fan de Marcel Gotlib. C’est à cause de lui si je fais des petits dessins aujourd’hui. Curieusement, je ne sais pas si son influence se ressent dans mes gribouillis… En tout cas, je suis très loin d’avoir son talent ! Sinon, mon enfance, adolescence et adulescence ont été bercées par Goldorak, les comics de Marvel, Fluide Glacial, et… Alix !
J’ai commencé à prendre plaisir à dessiner en 5ième, je crois… Mais j’étais une vraie brelle ! J’ai persévéré, je me suis entraîné pendant des années. Essentiellement parce que mon père avait un joli coup de crayon, et que je voulais qu’on dise ça de moi (Mon père a écrit pas mal de pièces de théâtre, aussi ! Mais je me vois mal l’imiter sur ce plan là !).
En fait, je dessine tous les jours. Parfois dans l’intention de produire quelque chose de particulier, ou sur commande, parfois parce que ça me détend de tenir le crayon et de tracer des lignes. Depuis que j’ai appris à utiliser les logiciels de PAO, je prends vraiment mon pied à créer des trucs, colorier, retravailler et incrémenter dessins et photos…

Euskobizia : Ton livre fait référence, au cinéma, essentiellement à « la guerre des étoiles ». Pourquoi ? Tu dis en tout cas, qu’il n’y aura pas 3 autres épisodes. Que peux-tu me dire de plus ?
EHB : C’est certainement parce que depuis l’âge de 6 ans, je suis un grand fan de la saga « Star Wars », comme beaucoup de gens de ma génération. D’ailleurs, je crois que j’ai transmis le virus à mes enfants !
Mais en réalité, c’est parce que j’ai trouvé une similitude avec le découpage très « cinématographique » en épisodes du livre. C’est un assemblage de plans très courts et bruts de décoffrage, de flashbacks, de travellings liés par une trame historique qui constitue le fil conducteur… Alors on est très loin de Tarantino, ou même de Lucas, mais ça m’a fait un peu cet effet là, à la relecture !
Et puis encore une fois, les titres me sont apparus comme une évidence… Je n’ai pas eu à me creuser beaucoup la cervelle !
Il y a d’autres clins d’oeils, qui font par exemple référence au dessin animé « Astérix et Cléopâtre », ou au film « the Shining », de Stanley Kubrick, avec Jack Nicholson…
Pourquoi pas d’autres épisodes ? Parce que je pense que j’ai épuisé le sujet, et qu’aujourd’hui, je peux affirmer que je ne serai JAMAIS berger !

Euskobizia : Le lecteur est tout acquis à ta cause, compte tenu de la manière dont tu as élaboré le récit, et on sait que tu es le bon berger, à quels moments règles-tu tes comptes avec toi-même ?
EHB : Tout le temps ! Ce livre est une remise en question permanente. Je règle des comptes avec ma paresse légendaire, avec mes certitudes et mes illusions, avec ma (mes) vocation(s) inachevées, avec la vie en général. C’est un peu une excroissance de mon mode de fonctionnement habituel, car quoi que je fasse en ce bas monde, je passe mon temps à me remettre en question. C’est une forme de résistance à mon égoïsme typiquement masculin, pour ne pas dire humain.
C’est épuisant, et ça demande une somme phénoménale d’énergie. C’est sans doute pour ça que beaucoup ne s’y risquent pas !
;-) 

Feu “Euskobizia” était (de décembre 2004 à avril 2009) le webdo des basques d’ici et d’ailleurs (www.euskobizia.com).

“Mauvais berger!”, l’histoire…

"Mauvais berger!", par Etienne H. Boyer,
première édition chez Astobelarra
 - Le Grand Chardon - 10€
Résumé : afin de s’installer en tant que berger, Etienne suit une formation agricole qui le conduit à effectuer des stages dans l’exploitation d’un berger éleveur en estives. Mais petit à petit, le rêve de notre héros “néo-rural” s’émiette : les conditions de vie dans la bergerie sans confort sont difficiles, et le travail harassant est nullement reconnu. Mais tout ceci ne serait rien sans les brimades de…
La bergère!

"Mauvais berger" est un récit autobiographique illustré (par mes soins, dessins et photos) en trois actes (plus un épilogue et deux bonus!), dont voici les introductions, telles qu’elles sont publiées dans le livre… A noter : la préface est de Laurent “Lurbeltz” Caudine.

EPISODE 1 : La menace de la fan de tomme

Cette partie de ma vie que je relate ci-dessous est pour beaucoup responsable de ce que je suis aujourd’hui : un rebelle rétif à l’autorité, libre comme le vent, sans complexes et sans peur du futur. C’est là que j’ai appris ce qu’était le harcèlement moral. C’est là que j’ai compris que l’homme -quand je dis l’homme, j’embrasse aussi la femme (sauf celle dont il est question dans cette histoire autobigraphique, erk!)- pouvait se comporter comme une véritable ordure avec ses congénères, au point de les rendre malades, ou de leur faire perdre la raison. Attention ! Je ne cherche pas à faire pleurer dans les chaumières ! Il faut relativiser : il y a un paquet de gens qui ont vécu des tas de choses plus abominables que les miennes. Mais bon… C’est juste que j’attendais d’avoir la force d’exorciser ce triste épisode de ma vie, et que le temps est enfin venu. Et puis, il fallait que je le fasse avant que ma mémoire ne finisse par s’altérer complètement et irrémédiablement… Je considère ces années (et en particulier 1999, que je raconte dans les deuxième et troisième épisodes à paraître sous peu) comme mes années noires. C’est grâce à cette expérience douloureuse en vallée d’Ospe que je ne crois plus en Dieu, mais aussi que je suis plus combatif et résistant face aux agressions des hommes que je croise. « Ce qui ne te tue pas te rend plus fort ». Ce proverbe nietzschéen a pris tout son sens pour moi, depuis.

EPISODE 2 : L’attaque des connes

Vous l’aurez compris dans le premier épisode, nous nous sommes quittés en très bons termes cet été là, la famille de Christophe et moi même. Rien ne me laissait présager que la saison suivante serait un véritable enfer pour moi (C’est volontairement que j’ai gommé les bons moments de ma vie de berger. Car à l’époque des faits, je n’arrivais plus à en profiter, tant la pression physique et surtout morale étaient énormes. Ce texte est destiné à vous mettre dans ma peau, le temps de sa lecture. Tous les faits relatés sont véridiques, tous les personnages de cette histoire ont vraiment existé. Je suppose qu’ils existent toujours, au jour où je publie ces lignes…).

EPISODE 3 : La revanche du site

Ma trilogie est sur le point de s’achever. Je me sens mieux d’avoir pu mettre des mots sur ce passage charnière de ma vie. Je ne suis plus sûr de l’ordre chronologique des évènements qui vont suivre, mais je pense être resté relativement fidèle à l’histoire. Du moins telle que je l’ai vécue…

Boyer, mauvais berger ?

Article de Gilles Choury sur la
République des Pyrénées le 24/04/08
Etienne Boyer revient dans un livre sur son dur apprentissage du métier de berger.

Aurait-il fait un bon berger ? Etienne Boyer ne le saura jamais puisque son expérience dans le métier a été plus courte que prévue. Une expérience qu’il retrace dans son premier livre : « Mauvais berger !» publié chez Astobelarra*.
Une aventure qui est loin de ne lui avoir laissé que de bon souvenirs. « En arrivant dans les Pyrénées, j’étais un gars plein d’optimisme qui a découvert ce que pouvait être le harcèlement moral dans le travail », souligne Etienne Boyer. Du coup, son livre est « une tranche de vie où toute ressemblance avec des personnages et des faits ayant existé n’est pas fortuite ».
Mais les noms de lieux et de personnes ont été volontairement changés. « L’intérêt n’est pas de savoir qui sont les protagonistes de l’histoire, mais bien de tirer des leçons de cette expérience personnelle » rajoute l’auteur.
De son échec dans son apprentissage de la vie dans les pacages, Etienne a tiré une nouvelle volonté, celle de savoir dire non et de dépasser un échec. « Ce livre c’est un peu une forme de catharsis. Maintenant que je l’ai publié, je me sens libéré de cette histoire ».
L’histoire justement, c’est en résumé celle d’un jeune citadin charentais qui décide de renouer avec la nature par le biais du métier de berger dans les Pyrénées. Peu au fait de la dure condition de berger, il découvre un monde rude que ne lui rendent pas plus doux ses employeurs.
Depuis, Etienne a changé de vie même s’il a choisi d’habiter à la campagne dans une jolie maison souletine qu’il a fait construire. Et les brebis, la montagne, le fromage, maintenant ? « J’ai quand même gardé de belles images que je vais rechercher dans mes balades et puis parfois, je fabrique moi même mon fromage… ».

*”Mauvais berger!“, d’Etienne H. Boyer (éditions Astobelarra – Le grand chardon)

lundi 5 mai 2008

Où trouver "Mauvais berger!"?

Bah oui, où c'est-il qu'on l'achète, ce chouette livre pas cher (10 euros), mais qu'est-ce qu'il est trop bien?

* A Mauléon (64), chez Xibero Bio,

* A Bayonne (64), à Elkar Megadenda, et à la "Librairie de la rue en pente",

* A Oloron Ste Marie (64), au centre E. Leclerc Loisirs, à "la Petite Librairie" et à la librairie Laügt,

* A Pau (64), au Centre E. Leclerc "Parvis 3", dans le rayon "régionalisme",

* A Saint Jean Pied de Port-Garazi (64), Maison de la Presse Carricart (en ville), et librairie Kukuxka, rue de la citadelle,

* A Cognac (16), Maison de la presse, rue d'Angoulème (commandez-le),

* A Saint-Palais (64), boutique Amikuze,

Vous pouvez aussi directement vous le procurer auprès de votre serviteur à Ordiarp, ou de Laurent Lurbeltz Caudine à Moncayolle.

Et bientôt à chez Lecrique à Navarrenx, à Orthez, Chez Lilou-Presse à Tardets, à Biarritz, à Anglet...