mercredi 9 février 2022

« Si je ne t’avais pas rencontrée »…

Aujourd’hui, je vais vous parler d’une série catalane en dix épisodes disponible sur Netflix, et qui s’appelle « Si je ne t’avais pas rencontrée ». Pas seulement parce qu’elle m’a plu, mais aussi parce qu’il y a quelques similitudes troublantes – quoi que parfaitement involontaires – avec mon nouveau roman, « Les routes du crépuscule ». Comme quoi, le thème des remords et des regrets est vraiment universel et peut se décliner à toutes les sauces… Concernant mon roman, patience : ça sort le 21 mars 2022 : Mais vous pouvez encore le précommander jusqu’au 28 février 👉 ici !

« Si je ne t’avais pas rencontrée », c’est l’histoire d’Eduard, un homme qui décide, un soir, de ne pas prêter ses clés de voiture à son épouse Elisa. Et de ce choix, semble-t-il anodin, découle le reste de sa vie. Sa femme et ses enfants meurent dès le lendemain dans un accident de voiture. Désespéré, il se prépare à se jeter sur la voie ferrée depuis un pont, mais une vieille dame l’en empêche. Evidemment, cette femme étrange s’avère être une scientifique et elle n’est pas là par hasard. Elle lui propose de tenter une expérience inédite : voyager dans le temps pour voir ce qui se passerait s’il modifiait son choix funeste. Evidemment, les choses ne se déroulent pas comme prévu et à mesure que le héros tombe dans une espèce d’addiction à ces voyages temporels/dimensionnels, une relation d’interdépendance nait entre Edu et la savante, tandis que ses liens avec ce qui reste de sa famille s’étiolent.

Cette série (« Si no t'hagués conegut en catalan, créée par Sergi Belbel) a tout pour accrocher dès le premier épisode : une histoire d’amour mélodramatique, du mystère, du fantastique mais pas trop, des acteurs charismatiques, des décors (Barcelone) inhabituels et une construction bourrée de cliffhangers et bien ficelée, à la Netflix. Evidemment, il y a des défauts : quelques redondances par-ci par-là (ce qui arrive fréquemment lorsqu’on voyage dans le temps…), quelques grosses ficelles bien visibles (on devine pratiquement dès le début de la série qui est le Docteur Lisbeth Everest ; l’acteur principal peine à faire oublier qu’il a 45 ans lorsqu’il joue son personnage à 19 ans…), un thème musical lancinant un peu trop omniprésent, un peu de mièvrerie assumée et un final « en queue de couille »… mais rien de rédhibitoire. On a quand même envie d’aller au bout de chaque épisode et de savoir ce qui va se passer. Pour tout dire, on a même envie de voir la saison 2 (qui n’existe pas pour l’instant).

Bref, je vous conseille ce divertissement plutôt sympathique et rafraichissant qui vous aidera peut-être à oublier la morosité morbide de notre époque, ainsi que notre condition humaine, somme toute très précaire…

jeudi 3 février 2022

Achetez des livres : c’est tout ce qui nous restera quand il n’y aura plus rien !

Je ne sais pas si vous avez remarqué – et sans vouloir faire de généralités ni avoir envie de passer pour un vieux con réactionnaire – mais j’ai l’impression que la génération Z (les personnes nées entre 1997 et 2010) ne lit pas.
Pardon, je reformule. Elle lit, mais essentiellement des posts sur des réseaux sociaux écrits en langage SMS et truffés d’émojis et de fautes d’orthographe.
Les plus futés d’entre eux lisent de la Bit Lit ou de la FeelGood Lit, mais il s’agit surtout de littérature actuelle (un moindre mal). Grosso modo, c’est comme si les auteurs classiques, ceux que ma génération a traditionnellement étudiés en classe, n’existaient plus. Exit les Maupassant, Dostoïevski, Sand, Zola ; bye bye les Dickens, Hugo, Bazin, Troyat, Vian, Diderot et Flaubert… Et je ne parle même pas des Tolkien, Céline, Balzac, Gide, et Proust que je n’ai pas eu la force de lire, moi-même… Quant à la poésie… bon, passons…

Alors oui, c’est vrai que les écrivains dits classiques sont difficiles à lire ne se laissent pas facilement apprivoiser. Leur écriture semble souvent datée, ou outrancièrement tarabiscotée, ou pleine de descriptions à tiroirs développées à longueur de pages dans des paragraphes dépassant les dix phrases plus ou moins complexes.

Mais pour en revenir à la Gen Z, je n’ai jamais vu mes propres gamins (pourtant issus de parents gros lecteurs) lire du Baudelaire, du Rabelais ou même du Camus. Par contre, ils ont lu les sept tomes de Harry Potter (qui n’existaient pas à mon époque, et que j’ai également dévorés). La plupart du temps, ils préfèrent regarder des Reels insignifiants sur Instagram ou swiper pendant des heures sur TikTok. J’ai de la chance, j’ai réussi à leur faire éviter de s’abrutir devant des émissions de merde à la télé, ce qui est loin d’être le cas d’autres jeunes de ma connaissance, abreuvés quotidiennement à la bêtise crasse et à la superficialité. Inutile de préciser que j’ai très peur pour les futures générations…

Cependant, aussi parfaits soient-ils, mes gosses ne lisent de vrais livres que très rarement, de l’ordre d’un par an, en moyenne. J’aurais aimé que ce soit plus, car la lecture a un pouvoir certain sur l’imaginaire, la construction personnelle, la culture générale, mais aussi sur l’amélioration du niveau d’orthographe et de la capacité à s’exprimer par écrit (une compétence encore très importante – et regardée – dans le milieu du travail et notamment par les RH) du lecteur.
Bref, je me dis que comme c’est parti, tous ces grands écrivains des siècles précédents, que je croyais immortels, sont en baisse de popularité chez nos jeunes, ces temps-ci, et vont disparaître un jour. Moi qui passe mon temps à crier partout qu’il « faut acheter des livres, parce que c’est tout ce qui nous restera quand il n’y aura plus rien », je trouve, finalement, que ce constat n’est pas des plus encourageants, en particulier pour mes propres livres.

>> Souscrivez ici ! << 

Et je conclus en vous rappelant que mon 5ème roman, Les routes du crépuscule, sortira le 21 mars 2022, et qu’il est toujours en souscription jusqu’au 28 février. Vous pouvez donc le précommander et ainsi permettre à mon éditeur de le financer et, si vous êtes nombreux et généreux, de financer de futurs projets littéraires (d’autres auteurs) qui ne bénéficieront pas de souscription (lancer un crowdfunding pour un livre à 5€, ça n’a pas de sens…) mais qui comptent aussi beaucoup pour notre association. Pour ce faire 👉cliquez ici ! Pour lire la dernière Newsletter d’Astobelarra avec plein d’infos sur mon roman et une interview exclusive 👉cliquez là ! Enfin, je serai au salon du livre de Navarrenx les 5 et 6 février 2022, en compagnie des auteurs d’Astobelarra. Venez discuter !