mardi 27 novembre 2012

LA ROUTINE

Si la routine avait un visage, ce serait celui de Tatie Danielle
La routine, c’est une vieille peau qui commence d’abord par venir de temps en temps frapper aux carreaux de votre maison.
Et puis elle vient tous les jours, essaye à toutes les fenêtres, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes, jusqu’à ce que – de guerre lasse – vous finissiez par lui ouvrir la porte.
Alors, dûment invitée, la sale garce se sent chez elle et vous suit partout, dans toutes les pièces, comme un Yorkshire affamé, avec son haleine méphitique et ses radotages incessants. Où que vous posiez l’œil ou la main, elle est là, elle vous juge de son regard froid.
Elle est dans le vaisselier dans la cuisine. Elle vous attend, impassible dans la soupe qui mijote sur le gaz. Elle est dans la boite à gants de la voiture, entre deux éthylotest périmés. Elle est dans le placard à balais et sous les escaliers ; elle est derrière toutes les portes et même dans la cuvette des WC, où son œil impitoyable se reflète dans l'eau trouble.
Elle s’installe dans votre vie de couple comme un enfant exclusif et capricieux ; sans scrupule, elle dort même dans le lit conjugal, entre le papa et la maman.
Peu à peu, elle prend la place de l’autre. Et, comme la grenouille dans sa cocotte minute d’eau chaude, vous vous habituez à son visage fripé et verruqueux, sa peau huileuse et son parfum de caveau.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la routine a pris votre amour et vous n’avez rien vu venir…
Quand vous ouvrez enfin les yeux, vous êtes seul face au miroir poussiéreux de la salle de bain. Seul, avec des remords, des regrets et le cœur brisé.

vendredi 23 novembre 2012

L'infection, ce n'est plus de la science fiction...

Le drone MQ-1 Predator
en pleine action (photo DR)
"Toutes les prédictions s’accordent sur le fait que si l’homme ne domine pas la technologie mais la laisse le dominer, il sera détruit par celle-ci." Comité international de la Croix-Rouge, 1987.

Je viens de lire cette phrase dans un article très intéressant sur le site Rue 89, au sujet des "robots tueurs" (à la Terminator) qui pourraient bien voir le jour, d'ici 20 à 30 ans, et qui résume pas mal de choses quant aux idées développées dans ma trilogie "L'infection". 

On n'en est pas encore aux endosquelettes en titane, recouverts de peau humaine et complètement autonomes (comme Arnold Schwarzenegger dans le film de 1984, de James Cameron), mais nous avons déjà les drones (comme le MQ-1 Predator américain ci-contre) pilotés à distance, capables d'identifier et détruire des cibles à grand coup de roquette.

Au final, "Contage" pourrait bien ne plus se situer dans le domaine de la science fiction, mais plutôt dans celui de l'anticipation... En même temps, je me dis qu'avec des pays comme Israël, qui menacent régulièrement leurs voisins de leur balancer une impulsion électromagnétique, il est raisonnablement possible qu'on ne voie jamais débarquer de robots "nettoyeurs" dans les rues de nos villages !

En attendant la fin du monde, sachez que je serai en dédicace tout le week-end au salon du livre à Pau, sur le stand des éditions Astobelarra - Le Grand Chardon. A bon entendeur !

jeudi 8 novembre 2012

Obama vs Obaba

Le logo de Barack Obama
Je suis très heureux de la victoire d'Obama aux élections présidentielles étasuniennes. D'abord parce que, quoi qu'en disent les "ultras", le bonhomme est et m'est globalement sympathique (j'espère ne pas avoir à regretter cette phrase, un jour). Mais ensuite - et surtout - parce que Monsieur Barack Obama inspire directement Marack Obaba, président des USA dans ma trilogie L'infection

L'existence d'Obaba est vaguement abordée dans Contage (notamment à la fin du livre - ceux qui l'ont lu doivent s'en souvenir), son rôle devient nettement plus important dans Pandémie, puis dans Sepsis

Si j'ai légèrement modifié le nom, c'est tout simplement parce que dans mon histoire, il s'agit d'un personnage totalement inventé à partir d'impressions qui m'appartiennent, et non d'une vraie personne existant dans la réalité.

L'autre raison pour laquelle je suis vraiment heureux de cette réélection, c'est que si Obama (le vrai) n'avait pas été reconduit à la maison blanche, cela m'aurait posé un problème comparable au fameux paradoxe spatio-temporel qui menace constamment Marty McFly, dans "Retour vers le futur". Il aurait alors fallu que je change mon scénario et cela aurait certainement retardé d'autant l'écriture du second livre.
Je suis content d'avoir parié sur le bon cheval !

Donc je remercie Mitt Romney d'avoir été si nul et une majorité d'américains d'avoir fait un choix judicieux ;-)