mercredi 27 juillet 2011

Quelques images du Shuksan Lake Trail…

Comme je vous le disais dans un billet précédent, John Boggs, l’un de mes correspondants locaux (lol) à Concrete WA s’est plié en quatre pour me renseigner. Il est même allé jusqu’à me faire spontanément des photos du Shuksan Lake Trail, près du Baker Lake! Malheureusement, le sentier étant actuellement fortement dégradé et peuplé d’ours noirs en liberté, il a préféré -pour des raisons de sécurité fort compréhensibles- de ne pas pousser plus loin l’investigation. Reste que je n’ai qu’un mot qui me vienne à l’esprit : WAOW!

La route départementale vers le Shuksan Lake Trail,
avec le Mont Baker au fond... (photo John Boggs)

Toujours la route vers le Baker Lake et le sentier de randonnée
du Lac Shuksan (photo John Boggs)

Caché dans les buissons et les branches des Pins de Douglas,
le départ du sentier (très pentu, glissant et même pas balisé)
vers le lac Shuksan (photo John Boggs)

Sur la route du Baker Lake, le départ de la vieille piste vers le sentier
de randonnée Shuksan Lake Trail. Tellement en mauvais état que
les services des forêts l'ont fermée aux véhicules. (photo John Boggs)

Un premier torrent bouillonnant à traverser sur la piste menant au
sentier de randonnée du lac Shuksan (photo John Boggs)

Un second Torrent, encombré de débris d'arbres.
On voit que l'hiver a été très rigoureux... (photo John Boggs)

Miam : La crotte de l'ours noir, avec des graines de baies dedans!
Histoire de donner raison à mon paternel, qui trouve que j'ai un
penchant un peu trop affirmé pour la scatologie... (photo John Boggs)
 Ah si, j’ai un autre truc à dire : si vous trouvez que mon projet est intéressant, que vous êtes riche à crever et que vous ne savez pas trop quoi faire de votre argent, vous pouvez toujours me contacter, car je cherche des mécènes pour pouvoir aller moi même à Concrete et au Shuksan Lake.
Bon, ceci est plutôt dit sur le ton de l’humour : je n’ai pas trop d’espoir, mais admettons que ce type de philanthrope existe, si je ne demande pas, beh j’aurais rien, non? :D

samedi 23 juillet 2011

Les tueurs en série : un sujet qui m’interpelle depuis… Mon adolescence!

Le scénario de Attention plutons! Collector!
Ceux qui découvrent ce blog aujourd’hui doivent se demander quel genre de cinglé le tient. C’est vrai, mes préoccupations sont bizarres, j’ai souvent un double langage (je navigue constamment entre l’écolo de base et l’adepte des TIC), je parle de meurtres au premier degré, de mondes virtuels délirants, de zombies, de trous noirs… J’écoute des musiques qui donneraient la diarrhée à n’importe quel quidam à peu près normal… Mais vous savez quoi? Aussi loin que ma mémoire remonte, j’ai toujours été plus ou moins comme ça, à aimer les sujets un peu glauques. C’est mon truc.
En même temps, je n’ai encore jamais tué personne, et je ne jouis pas lorsque je tombe sur un article de presse qui raconte les dernières péripéties d’un maniaque en liberté…
Donc pas de panique ;-)

Je me rappelle au lycée, déjà, j’étais fasciné par Freddy Krueger et Norman Bates. Il me plaisait de terroriser les filles de ma classe (un prêté pour un rendu, après toutes les ignominies subies depuis le collège), de me montrer sous un jour déroutant, inquiétant, de leur faire croire que j’avais des penchants sadiques et suicidaires affirmés. J’avoue que, par contre, ça c’était jouissif… ça m’a valu de rester puceau longtemps, mais au moins, j’avais une compensation (heh heh).

Bien avant ça, lorsque j’ai monté le club BD du Lycée Jean Monnet (Cognac) avec mon camarade de classe de l’époque, Sylvain Pillet, mes premiers scenarii abordaient déjà le thème inépuisable des tueurs en série, des meurtres horribles et du Gore. Le tout premier que j’aie écrit dans cette veine (en 1988 et destiné à être dessiné en 20 planches) s’appelait “Attention Pluton!” (lol). Il racontait l’histoire de Jock, un métis meurtrier (mi-homme, mi-plutonien) qui s’amusait à assassiner les gens en leur plantant un burin dans le crâne avec un marteau… Ce serait trop long à expliquer, mais au départ, son geste était motivé par une expérience scientifique entamée par son père plutonien (mort 10 ans plus tôt), dans le but de fabriquer une machine à faire éclater les têtes à distance, afin de détruire la population humaine (tiens, ça aussi je l’avais déjà en tête à l’époque), ceci avec l’espoir de coloniser la planète, à terme. En théorie, seule une dizaine de sujets différents auraient suffit; mais lorsque Jock a entendu le craquement sinistre de la première fracture du crâne au moment où il a frappé, il est devenu fou : ce bruit est devenu son calmant, sa drogue…
Je n’ai jamais dessiné cette histoire un peu trop bancale, mais j’ai gardé quelques idées, au cas où…

J'avais même fait le découpage des vignettes!

L’année du bac, je faisais option dessin (au cas où ça m’aurait rapporté des points pour contrebalancer les caisses en philo, en histoire-géo et en maths, que j’étais certain d’obtenir). Le jour de l’examen, le sujet très déroutant ne m’a pas inspiré plus que ça : “dessinez la boutique de vos rêves…“.
A deux pas de moi, je voyais Coline Ordonnaud (une de mes camarades de classe, je crois bien que c’était elle) qui griffonnait avec passion et frénésie sur sa feuille de canson A3. D’autres avaient l’air plus ou moins inspirés. Mais moi, franchement, à l’époque, je n’avais aucune idée de ce que j’allais bien pouvoir produire! Je ne me rappelle plus combien de temps on avait pour venir à bout de cette épreuve, mais je crois que c’était 3 heures, pas plus. Au bout d’une heure et demie à rêver, j’ai eu une illumination : Mais oui! Je vais faire une boutique des horreurs! Celle d’un psychopathe qui vendrait les têtes coupées et embaumées de ses victimes, plantées sur des piquets dans des jardinières! Au fond de la boutique, il y aurait une porte blindée avec un gros hublot derrière lequel brûlerait un brasier infernal! Oh oui, oh oui! Comment ça pourrait être cool!
J’ai donc fait le décor avec de l’encre de chine très diluée à l’eau et une éponge, pour donner une texture de béton (Concrete, lol) aux murs de l’échoppe, et j’ai dessiné (au Rotring) puis découpé et collé les produits en vente sur des étagères grossièrement stylisées au fusain à même le fond. Malheureusement, comme j’avais perdu du temps à rêvasser, je n’ai pas eu le loisir de finir mon chef-d’œuvre morbide.
Verdict : 5/20 (quand même, lol)!

Deux années plus tard, lorsque j’étais en deuxième année de fac crise d’adolescence attardée, j’ai fait un rêve bizarre. D’ailleurs une grande partie de mes idées proviennent de mes rêves (alcoolisés, caféinés, ou juste “naturels”…). Dans celui-ci, il y avait un personnage terrifiant (un genre de monstre cannibale) qui pouvait dématérialiser son corps et se déplacer sous la forme d’un gros papillon violet. Ce fut les premières bases d’un gros projet de scénario appelé “Doc Mortem“, dans lequel j’avais réussi à embringuer mon ami d’enfance Pascal Mercier en tant que co-scénariste et co-dessinateur. Le fil conducteur de l’histoire était plutôt dans la veine fantastique (je crois que j’ai gardé un paquet de dessins originaux de l’époque, dont certains sont publiés ici), mais tirait aussi sur le thriller avec slasher, car j’avais rajouté un second rôle important, sensé dérouter les enquêteurs. C’était la première version de Gros-Sam Bonini (il me semble que j’ai déjà abordé ce sujet précédemment, donc je ne vais pas radoter).
Comme le précédent, ce projet n’a pas abouti, mais j’ai gardé les idées pour une autre fois (qui serait la bonne).

Et bien m’en a pris. 20 ans plus tard, après un rêve délirant, naissaient dans mon esprit les premiers rushes de la trilogie L’infection, dont le tome 1, Contage, est “prêt à imprimer”, et le second, Pandémie, bien avancé, est en cours de création…

jeudi 21 juillet 2011

Recette du parfait petit tueur en série!

Toujours dans le but de rendre mon récit le plus crédible possible, je me documente sur tous les sujets que je vais aborder. Notamment ceux -techniques- qui ne souffrent pas la médiocrité. L’un des thèmes dont je vais abondamment parler dans le tome 2 de L’infection, c’est celui du tueur en série (à ne pas confondre avec le tueur de masse, autre sujet très intéressant dont je vous entretiendrai ultérieurement). Je ne peux pas me contenter des idées reçues en la matière. Il me faut l’avis d’un professionnel. Je ne vais quand même pas pousser jusqu’à aller cuisiner Ed Kemper dans sa cellule à la prison d’état de Vacaville (CA), mais “si tu ne veux pas parler à Dieu, adresse-toi plutôt à ses saints“, aurais-je envie de détourner ;-) 

J’ai donc décidé de (re)lire l’excellent documentaire de Stéphane Bourgoin le livre noir des serial killers, afin de mieux comprendre le fonctionnement interne de ces prédateurs sociopathes; sachant pertinemment que -s’il y a effectivement des points communs et des modus operandi récurrents entre chacun des six cas étudiés en profondeur dans le livre- il n’y a pas de recette miracle pour faire “un bon” tueur en série.  Il faut bien se dire qu’avec ce genre de personnage, tout (ou presque) est possible…

Tout ça pour dire que ce livre ne contredit absolument pas l’idée que je m’étais faite de Gros-Sam Bonini, bien au contraire. Je vais même pouvoir peaufiner certains aspect psychologiques de cet anti-héros, qui restaient jusqu’alors encore un peu flous dans ma tête.  Je précise, pour ceux qui auraient eux aussi envie de lire ce livre carrément “possédé” et passionnant, qu’il n’est vraiment pas à mettre entre toutes mains!
Mieux vaut être un minimum équilibré. Un homme averti en vaut deux, il parait…

mardi 19 juillet 2011

Quelques images de la ville de Concrete…

John Boggs m’a particulièrement facilité la tâche : en plus des réponses à mes questions très précises (peut-être même indiscrètes) au sujet de sa ville, Concrete WA, il a bien voulu me faire quelques photos des endroits spécifiques dont je vais parler dans le tome 2 de L’infection, dont je rappelle que le titre sera “Pandémie“.
Faisons ensemble un petit tour d’horizon de ces points stratégiques… (toutes les images qu’il m’a transmises ne figurent pas dans ce billet, de même que je ne préciserai pas ici l’usage que je ferai de ces photographies dans mon roman : je dois préserver un peu de suspense, quand même!)

La Columbia Bank, à l'ouest sur la Main Street
de Concrete WA (Photo John Boggs)

Le parking situé à flanc de colline, face à la Columbia Bank
(Concrete WA - Photo John Boggs)

East Main Street, le Concrete Theater (Concrete WA - Photo John Boggs)

Un camping-car à l'américaine devant les restes de béton brisé
d'une ancienne école primaire (Concrete WA - Photo John Boggs)

samedi 16 juillet 2011

La première fois où Concrete a eu peur…

Orson Welles, Nuit d'halloween 1938,
raconte La guerre des mondes à la radio.
Je suis tombé des nues, hier matin, à la lecture d’un chapitre complet de « So they called the town Concrete » au sujet de la célèbre émission radio de la nuit d’Halloween de 1938, animée par Orson Welles. Souvenez-vous, c’était une réadaptation à l’américaine de « la Guerre des mondes », de l’auteur anglais H.G.Wells qui aurait -paraît-il- créé la panique à travers tous les USA, poussant certains au suicide, d’autres à fuir dans les montagnes, ou d’autres encore à prier pour leur salut toute la nuit… en vain, bien sûr ;-)

J’ai relu cet excellent livre cet hiver, et j’ai recherché sur le web des traces de cet évènement, qui semble surtout avoir été déformé et amplifié avec le temps qui passe. Selon les nombreuses sources que j’avais consultées à ce moment là, rien n’indique que ce radio show ait jamais créé de mouvement de panique historique.
Or, le hasard (?) a voulu que je jette mon dévolu sur cette petite ville du nord-ouest de l’Amérique, lovée dans la forêt nationale de Snoqualmie, et portant paradoxalement pour patronyme un synonyme du mot « béton »…Le hasard ne s’arrête pas là, puisque, d’après le livre de Charles M. Dwelley, Concrete fut apparemment à l’origine de cette rumeur, selon laquelle une vague de terreur avait balayé les États Unis, suite à une invasion martienne radiophonique !

Lisez plutôt ce résumé traduit des deux pages que l’auteur a consacré à cet évènement :

A Concrete aussi, le programme radiophonique -ancêtre du réality show- d’Orson Welles avait pourtant été largement annoncé avant sa diffusion, mais nombre d’auditeurs n’avaient apparemment pas saisi, ou avaient pris l’émission en cours de route. Selon l’animateur, des martiens fraîchement débarqués sur terre dans des machines géantes sur trois pattes exterminaient la population à grand coup de lasers et de gaz toxiques. Toujours d’après le faux « news-report » de Welles, toutes les communications et lignes électriques étaient détruites, ou en passe de l’être.
A ce moment précis du récit, une coïncidence troublante a fait que la station électrique du Superior Portland Cement Co., au centre de la ville de Concrete, a souffert d’un court-circuit, créant une grosse explosion de lumière, coupant le courant éléectrique et le téléphone.

D’après les écrits de Charles M. Dwelley, la panique était générale dans la ville. Entre autres exemples croustillants, il raconte qu’un homme du quartier Grasmere a sauté de sa chaise et à couru pieds nus dans toute la ville ! Un homme d’affaire très pieu a jeté sa femme dans leur voiture, a roulé jusqu’à la station service pour faire le plein, afin d’aller voir le prêtre de Bellingham pour recevoir les dernières absolutions. Il aurait refusé de payer le pompiste : « ça ne changera rien, on va tous mourir », aurait-il prétexté, avant de disparaître dans la nuit, pied au plancher ! De nombreux autres habitants ont aussi pris leur voiture pour rejoindre leurs familles, et passer leurs derniers instants ensemble. D’autres ont calmement accepté leur destin et priaient, en attendant l’arrivée des gaz toxiques. D’autres encore sont partis se cacher dans la forêt et les montagnes, tandis qu’une grande partie des villageois inquiets s’est rassemblée dans la rue principale. Mais dès que le courant électrique fut rétabli, les stations radio qui avaient eu vent de la panique se sont empressées de rassurer tout le monde : « c’est seulement une émission, restez calme ! »
Les habitants de Concrete qui écoutaient des stations plus conservatrices et le show de Charlie McCarthy, assuraient quant à eux que leur station n’avait jamais mentionné pareil désastre…

C’est ainsi que les reporters racontèrent l’histoire dans tous les journaux du pays, et précisèrent qu’il y avait une petite ville du nom de Concrete où les habitants, pris de panique, avaient fui dans les montagnes. Des équipes furent constituées le lendemain afin d’aller retrouver et rassembler les fugitifs.
Aujourd’hui, ce programme radiophonique est devenu un grand classique régulièrement diffusé, mais toujours accompagné d’une grande campagne de publicité avant, pendant et après les rediffusions ! A chaque fois, les commentateurs ne manquent pas de rappeler comme cette histoire racontée par Orson Welles avait effrayé la ville de Concrete (WA)!

Hum... Un cosplay de Gros-Sam Bonini, par l'auteur...

La seconde fois que Concrete connut la peur, c’est lorsque Gros-Sam Bonini a débarqué en ville…

mardi 12 juillet 2011

Alors ils appelèrent la ville “Béton”…

Comme je disais dans un précédent billet, je me suis mis en contact (au culot) avec des habitants de Concrete WA. J’ai commencé par les secrétaires de mairie dont j’ai trouvé l’adresse mail sur le site officiel de l’hôtel de ville. Ces dames m’ont aiguillé vers Jason Miller, adjoint au maire et rédacteur en chef (propriétaire) du mensuel The Concrete-Herald, qui lui, m’a envoyé le livre “So they called the town Concrete” (”Alors ils appelèrent la ville Béton”, en français), et m’a mis en relation avec John Boggs, qui lui, répond à toutes mes questions. Non je ne radote pas : je résume les 15 derniers jours :-D

J’ai commencé à lire ce livre avec un grand intérêt. C’est marrant, c’est exactement ce que je pensais que ce serait : un mélange entre le guide historique, touristique, industriel et culturel local, rédigé dans une langue plutôt journalistique parfois avec humour, mais en tout cas assez facile à comprendre pour un lecteur français de mon niveau. Je lis avec mon Harrap’s Dictionary en second livre de chevet, mais bon… Tout ça me rappelle avec une certaine nostalgie mes deux années de fac d’Anglais, il y a… 20 ans! (Enfin, la première année surtout, parce que la seconde, j’ai moins de souvenirs ;-))
Trève de plaisanterie, si je devais comparer avec un bouquin souletin, je dirais que c’est un mix parfait entre “Autrefois la Soule” pour ses photos typiques “des temps anciens”, en noir et blanc, et “Pays de Soule” pour le côté anthropologique; deux livres édités par l’association patrimoniale de Soule Ikherzaleak.

En tout cas, cette conquête du Nord-Ouest des USA, racontée par Charles M. Dwelley, l’ancien propriétaire du Concrete-Herald, est des plus croustillantes. Exactement ce dont j’avais besoin pour m’immerger en ces terres qui me sont inconnues, et comprendre comment s’est mise en place cette communauté, où tout le monde se connait depuis des générations, tout comme ici en Soule. Ne vous méprenez pas! Je ne vais pas raconter son histoire dans le tome 2 de L’infection. C’est juste de la documentation, et j’ai besoin d’un maximum d’information pour pouvoir faire le tri, y voir plus clair dans les deux chapitres que je vais consacrer à cette petite ville américaine et ses environs.

vendredi 8 juillet 2011

Le Shuksan Lake Trail pourrait bien être le théâtre d’un drame!

Le Shuksan Lake, en haut de l'image.
Toujours dans ma recherche obstinée de sources sur Concrete et ses alentours et grâce à l’aide inestimable de John Boggs, qui répond à toutes mes questions avec le plus vif intérêt (et me transmet même des images prises par ses soins), les lieux de l’intrigue du tome 2 de L’infection se précisent.

J’avais dès le départ jeté mon dévolu sur cette région des USA, et j’avais plus ou moins situé le point d’orgue du drame des chapitres qui y sont consacrés au nord du lac Baker, qui se situe dans le comté de Whatcom (et non dans celui adjacent de Skagit, là où se trouve Concrete). Mais la distance entre les deux lieux est tellement proche, que ça me paraissait l’idéal. Et ça l’est d’autant plus aujourd’hui, puisqu’une partie de l’histoire se déroulerait effectivement dans le centre ville de Concrete, une autre autour du lac Baker!

J’avais plus ou moins noté le nom du petit lac Shuksan, (situé au dessus du Lac Baker) où pourraient se dérouler des évènements dramatiques, mais je n’étais pas encore sûr car il me manquait de précieuses données de terrain. J’aimais bien le nom, qui a des connotations indiennes très marquées, tout comme le vent Chinook, qui balaye régulièrement du Mont Baker aux vallées locales et peigne les grands pins de Douglas de la forêt nationale de Snoqualmie de son souffle chaud.

Or, grâce aux renseignements de John Boggs et à force de fouiner sur le web, j’ai fini par trouver des cartes avec des trajets annotés par des trailheads (randonneurs chevronnés). Il existe un sentier de randonnée très pentu,  dangereux (voir les courbes de niveau…) et plein de sales bestioles piqueuses qui mène du lac Baker jusqu’aux crêtes qui séparent le lac Shuksan des Sulphide Creeks.
Le site web du département de l’agriculture des États Unis d’Amérique fait même une petite description des conditions techniques et environnementales du sentier.
L’association des sentiers de randonnée de l’état de Washington propose aussi des rapports de voyage en ligne, rédigés par des randonneurs.  Il est fort probable que je trouve de nombreux autre renseignements vitaux dans les livres publiés par The mountaineers Books. Encore faudrait-il que j’arrive à me les procurer sans grever mon budget…

A moins que je ne gagne les 185 000 000 d’euros en jeu à l’Euromillion ce soir? Et pourquoi pas, d’abord? Il parait que j’ai reçu un paquet en provenance de Concrete ce midi! Donc si je dois gagner au loto, c’est aujourd’hui ou jamais ;-)

jeudi 7 juillet 2011

Premier extrait de “L’infection Tome 2, Pandémie”…

ATTENTION : Spoiler!
Voici un petit état de travail du premier chapitre de Pandémie, le tome 2 de L’infection. Je pense que ça peut vous plaire… 
EDIT 29/9/2012 : Ce texte sera modifié car il a été écrit à une époque où le tome 1 se terminait différemment. Il n'est donc plus compatible avec la version publiée. Il va néanmoins vous donner quelques pistes pour le tome 2.
 
Bonne lecture quand même!

Bienvenue sur le blog de Gros-Sam Bonini…

Posté le 23/4/2012
J’ai toujours rêvé de m’appeler Samuel. Je trouve que le diminutif “Sam” a de la gueule. C’est un prénom de super-héros, vous ne trouvez pas? Mes parents ont préféré Eddie, comme la mascotte zombie du groupe de Hard-Rock Iron Maiden. Allez savoir comment ça a pu leur venir à l’esprit…
Je suis né à Gatineau, au Québec, pile à la frontière avec le canada anglophone, juste à côté de la capitale Ottawa, d’où vient mon paternel. Ce qui explique mon patronyme à consonances anglaises, que je ne vous citerai pas ici, par soucis de préserver mon anonymat. En attendant, vous pouvez toujours m’appeler Gros-Sam Bonini, de mon nom d’avatar Second Life. Grâce à cet univers virtuel, j’ai découvert que je pouvais m’adonner à tous mes fantasmes, et notamment à la satisfaction de pouvoir enfin prendre ma revanche sur l’humanité…

En 2009, j’ai été contacté par une intelligence artificielle vivant dans SL. Ou plutôt dans une SIM parallèle à SL appelée Infection. Cette entité nommée Beau Smart m’a offert de réaliser mon plus grand rêve : celui de devenir une personne importante, incontournable.  Elle attirait d’autres avatars tandis que moi, j’étais chargé d’opérer une gigantesque chasse à l’homme au sein de l’île virtuelle qu’elle administrait. Je collectionnais les têtes de mes victimes comme trophées et j’en avais exactement 37, plantées sur des piquets dans des jardinières exposées dans mon QG secret. J’ai pris un plaisir phénoménal à cette expérience inédite pendant des semaines, et je suis même devenu un expert en la matière. Jusqu’au jour où un certain Anthony Marshall est arrivé sur la SIM.
J’ai bien failli le couper en morceau dès que je suis tombé dessus la première fois, mais ma connexion pourrie de l’époque m’a éjectée et il m’a échappé. Quelques jours plus tard, Beau Smart m’a rappelé pour me demander de terminer le boulot. Mais ce coup-ci, Anthony Marshall avait prévu le coup et m’a forcé à le poursuivre dans une ruelle où il avait tendu un guet-apens, rien que pour moi. Résultat : je me suis fait bouffer par une horde de putréfiés qui traînait dans les parages, et mon avatar, mort, a été éjecté d’Infection.

Depuis, j’ai appris par la presse que Beau Smart avait été pourchassé et liquidé par Linden Lab, et ma vie est ensuite redevenue morne, terne, insipide… Je n’ai pas de travail, aucune formation; je ne suis pas marié, je n’ai pas d’enfants et plus aucune attache. Je me suis rendu compte que je ne pourrais plus vivre sans les sensations exquises que j’ai éprouvées sur Infection, et qui me donnaient une véritable raison d’être. Alors, comme tout est bridé sur le Second Life classique, j’ai décidé de poursuivre mon œuvre dans… le monde réel.
Vous savez, j’ai tout juste 18 ans, mais je n’ai pas eu une vie facile. Mes géniteurs sont de parfaits alcooliques vivant aux crochets de la société, habitués des hôpitaux psychiatriques et des cellules de dégrisement, et moi… Ben je ne suis pas bon à grand chose non plus. Je n’ai pas ce qu’on peut appeler un « physique facile », et dans le ciboulot, c’est pas mieux. En plus, la nature m’a affublé d’une de ces tares génétiques incurables qui me donne -entre autre joies- une voix de gringalet, impossible à prendre au sérieux!
Côté éducation, à part à m’apprendre de force à écrire à peu près convenablement, l’école -qui aurait pu être le seul cadre équilibré de vie- ne m’a pas été d’une grande utilité. Au contraire, j’ai passé mon enfance, puis mon adolescence à me faire tabasser et racketter par les plus grands, et à me faire foutre de moi par les filles ; ce qui fait que j’ai fini par tout laisser tomber pour vivre dans la crasse, la bouffe graisseuse, la solitude et Internet…

Plus que tout autre, je bénéficie de toutes les circonstances atténuantes du monde pour devenir le plus redouté des tueurs en série de tous les temps !
J’ai donc repris mon look esselien (je me suis fabriqué un masque assez thrash pour faire rater une couvée de singes et j’ai fourbi mes plus grands couteaux de cuisine à découper) et mes bonnes vieilles habitudes de trappeur. Le problème de la vraie vie, par rapport à Infection, c’est qu’il y a des flics à tous les coins de rue, et que mon agilité laisse à désirer. Et comme je ne veux pas me faire attraper, je vais devoir ruser. Oh, je sais : je viens de vous donner suffisamment d’indices pour que les plus malins d’entre vous finissent par remonter jusqu’à moi, un jour. Dites-vous que je l’ai peut-être fait exprès… Aussi, pour que le plaisir dure le plus longtemps possible, il va falloir que je choisisse mes proies dans le monde entier, que je me déplace souvent et que j’entre en clandestinité. Qui sait, peut-être nous rencontrerons-nous ? En tout cas, ça risque d’être fun ;-)
Je vous donnerai régulièrement de mes nouvelles et vous tiendrai au courant de mes pérégrinations au travers de ce blog. Vous allez voir : vous n’avez pas fini d’en entendre parler !

Ceci est un message à la population mondiale : surveillez vos arrières, rentrez vos enfants et fermez bien vos portes de maisons, car Gros-Sam Bonini est là dehors, qui vous attend! Alors à bientôt, les petits amis!

lundi 4 juillet 2011

Ecrire un roman est obsession qui tourne à l’aliénation!

Etienne H. Boyer et Laurent Caudine aux journées
de L'Euskara à Mauléon Licharre.
J’en discutais l’autre jour avec mon ami Laurent (Lurbeltz) Caudine, lors de la journée de la langue basque, où l’association éditrice Astobelarra – le Grand Chardon tenait un stand : écrire un roman, c’est quelque chose de très fort. Ce n’est pas comme une chronique (ou un article de blog) qu’on pond vite fait, d’après un sujet qui nous trotte dans la tête pendant un instant T donné, puis à laquelle on ne pense plus. Le roman il vous prend la tête, et on ne vit plus que POUR et PAR lui. Chaque pensée est motivée par le roman, à tel point que ça devient vraiment une obsession, voire une aliénation. Quand les gens vous parlent, il y a toujours une grosse moitié du cerveau qui pense au livre en même temps qu’on formule une réponse (souvent à côté de la plaque, j’avoue).

La nuit avant de s’endormir : le roman!
A table entre deux bouchées : le roman!
Aux toilettes ou sous la douche : le roman!
Au volant pour embaucher ou débaucher : le roman!
Entre midi et deux au boulot? Le roman!
Réponse à un mail? Le roman!
Le ménage, le bois à empiler, la gazon à tondre, la liste des courses? Oui, mais en pensant au roman!
Après-midi au bord du gave à regarder les enfants se baigner? LE ROMAN, vous dis-je!

Autant Laurent que moi-même sommes littéralement aspirés par nos projets littéraires respectifs. Je venais à peine de terminer le premier tome de ma trilogie qu’il a fallu que je m’y remette sans délai, alors que j’aurais dû prendre du recul (à défaut de vacances). Mais impossible car si je m’arrête, j’ai peur de perdre le rythme, l’énergie, le courage de finir cette entreprise que j’ai commencé fin 2008, ce challenge -fut-il très lourd- que je me suis imposé.

Alors je ne cache pas que c’est difficile à vivre, surtout pour mon entourage d’ailleurs. Car si -à l’époque où j’étais correspondant local de presse-  je n’étais jamais à la maison, là je suis bien présent, mais en réalité je suis ailleurs : quelque part dans ma tête, dans un endroit où ça fourmille, ça bouillonne… Parfois, je suis obligé de me faire violence pour consacrer un peu de temps aux miens. Non que cela me déplaise (au contraire même), mais je suis tellement concentré que j’ai du mal à décrocher et à embrayer sur autre chose.

J’ai d’ailleurs réduit à une portion plus que congrue ma participation à un certain nombre d’activités (en particulier, j’ai sacrifié les activités sportives, mais j’ai aussi pas mal réduit ma fréquence de publication sur Xiberoland, et ce n’est pas fini…) afin de pouvoir me consacrer au maximum à mon “grand projet”. C’est pour cela que je n’hésite pas une seconde à parler d’aliénation.
Jusqu’à quel point mon épouse et mes enfants seront-ils compréhensifs? C’est une question à laquelle je préfère ne pas répondre pour le moment,  si je ne veux pas être contraint de ralentir, voire d’arrêter tout court… Néanmoins, je pense que les vacances, qui approchent à grand pas vont me faire beaucoup de bien!

L’infection m’aurait-elle infectée?

samedi 2 juillet 2011

Concrete (WA), une petite communauté qui se bouge!

Je vais entamer mon cinquième jour de recherches sur Concrete (WA) et ses alentours. Bon, je vous avouerais que je vais faire ça en dilettante aujourd’hui, car j’ai plein de trucs à faire à la maison (tonte, bois à ranger, bouffe de midi à faire, aspirateur… Et puis, il faut que je me rase si je ne veux pas me faire chasser du lit conjugal!), et que je vais me faire un peu enguirlander si je ne les fais pas!
Le poste de police de Concrete : centre de l'univers connu! (Photo : The Rzls)

Bref, j’ai passé une partie de la nuit sur Facebook hier, et j’ai trouvé un paquet d’autres sources très intéressantes sur cette toute petite mais très active et sympathique communauté :
- Un groupe de réflexion et d’action pour améliorer la ville et les conditions de vie, restaurer le patrimoine, partager des activités (comme l’étonnant jardin communautaire).
- Le Concrete theater, plus vieux théâtre du comté de Skagit, fondé en 1923, qui accueille des films et des spectacles bien sûr, mais aussi des évènements spéciaux comme des anniversaires, ou même un club de fitness!
- la page du Cement city street fair, fête du village annuelle (depuis 2008)  le 24 juillet avec des exposants, un show de vieilles motos, une course à pied, et plein d’autres animations.
- la page du Concrete Herald (journal mensuel dont je vous parlais dans l’article précédent)
Bon, les plus sceptiques d’entre vous vont me dire que ce n’est pas extraordinaire, qu’on a les mêmes choses (ou presque) ici, et que si je regardais un peu plus au dessus de mes baskets, je verrais que nous avons rien à envier aux américains, ici en Soule (et d’une manière générale en Europe). Possible. D’ailleurs je le sais pertinemment, puisque j’ai parcouru la Soule de long en large (et en travers) pendant 8 ans pour vous rapporter l’info. Mais j’ai en moi cette curiosité enfantine et insatiable qui s’est éveillée au début des années 2000, et qui fait que je m’extasie sur toutes ces choses que je découvre.

J’ai pris contact avec plusieurs habitants de la ville, et j’espère que tout cela va porter ses fruits pour le tome 2 de L’infection, mais aussi pour d’autres projets communs, qui sait?