mardi 29 octobre 2013

The book before love.

Pourquoi ce titre? Parce que ça fait déjà un moment que j'y pense, sans jamais aller au fond de la réflexion. Par trouille, par lâcheté, par flemme... Mais ce matin, l'évidence m'est clairement apparue sous la douche : l'urgence n'est plus à "refaire ma vie", mais à terminer mon livre, voire ma trilogie. Le reste n'a aucune espèce d'importance et relève plus de la perte de temps et d'énergie que d'autre chose...
Cela ne sous-entend pas que je repousserai les opportunités, hein? Je ne me ferme pas à tout ; cela veut seulement dire que je ne les rechercherai plus.

Après mes enfants, c'est ce qui compte le plus pour moi, L'infection. Et plus je cherche de prétextes et moins j'avance. Alors j'ai décidé que c'en était fini de tergiverser, de procrastiner, tout ça... A partir d'aujourd'hui, je vais me replier sur moi-même, m'hyper-concentrer, me recentrer sur l'essentiel.

Ne vous méprenez pas :  je me rendrai disponible pour mon cercle d'amis proches et pour le taff, ça va de soi. En revanche, je déclinerai tout le reste. Je n'accepterai temporairement plus rien qui puisse me freiner dans ce processus.
Désolé si vous avez l'impression que je suis un connard sauvage, un ermite limite psychopathe, mais ce n'est qu'à ce prix-là que je vais réussir à recréer mon univers. Je sais que c'est un comportement très égocentrique, mais il y va de ma santé mentale, en somme. Je compte sur votre compréhension. D'avance merci.

mardi 22 octobre 2013

Quatre jours à Washington DC – Episode 2/2

Téléscope Hubble
Derniers jours en Amérique du nord et retour en France… Rétrospectivement, tout est passé très vite. Encore aujourd’hui, alors que je suis en train de rédiger ce texte, une partie de moi est toujours coincée là-bas. Elle revient peu à peu, mais ce n’est plus la même. Quelque chose a changé, pour le mieux. C’est là que je me dis que peu importe le coût, le temps que je n’aurais pas passé avec mes enfants, ce voyage était nécessaire, bénéfique pour moi comme pour mes proches. Il ne me reste plus qu’à me remettre au travail ! Patience !

7/8/13 : Je me suis levé très tôt encore, ce matin-là. Aussi, j’étais un poil en avance pour le petit déjeuner. La salle à manger était pleine, mais rien à becqueter dans les environs. En fait, j’ai fini par comprendre : le préposé aux p’tits dèjs n’ouvrait la cuisine qu’à 7 heures pile. Pendant que nous étions à la queue leuleu dans la file d'attente, il exigeait de tous les convives un "bonjour" dans une autre langue que l'anglais de rigueur, avant que nous ne puissions accéder aux Bagels et autres doughnuts débordants de confiture. J'ai fait mon crâneur en lui sortant un "Egun Hun" de bon aloi. Il connaissait déjà l'expression euskarienne, mais ça a fait son petit effet. ^^

Homme volant au Smithsonian Air and Space Museum
Une fois bien restauré, je suis reparti à pied dans les rues de DC, en direction du quartier des musées. Je suis arrivé en sueur et une heure à l'avance devant le Smithsonian National Museum of Air and Space, l'un des plus prisés. J'étais le premier arrivé, bien entendu! Alors j'ai fait les cent pas devant les portes et fumé quelques Marlboros en attendant l'ouverture . Les marches du musée se sont remplies de touristes de tous âges, puis ce fut le grand rush! Première chose faite : voir un très beau film en 3D sur l'espace! Ensuite, j'ai mis à peu près 3 heures à faire le musée, sachant que plus le temps passait et plus le musée se remplissait. Donc moins j'avais envie de m'attarder. J'ai quand même fait quelques images du Sputnik, d'un des fameux drônes Raptor, etc. Globalement, j'ai trouvé ce musée à la hauteur de mes attentes. C'est vraiment à voir, au moins une fois.

Une jolie collection de costumes traditionnels sur poupées
Ensuite, je suis allé directement au musée des Native Americans, situé juste à côté. Le bâtiment est laid et ressemble à une grosse bouse de plusieurs étages, mais il est nettement mieux achalandé que celui de New York (J'ai dû y passer trois heures aussi, sans problème!), et il y a une chouette boutique de souvenirs dans laquelle j'ai acheté quelques babioles, essentiellement de la musique Navajo et des verroteries. C'est ironique de constater que les indiens, après s'être fait "acheter" leurs terres à grand coup de verroteries (et de fusil aussi) se vengent aujourd'hui en revendant des colliers en perles de verre (fussent-ils très beau) aux touristes... Quelque chose me dit que j'ai déjà écrit quelque chose comme ça dans un article précédent. Je radote, faut croire ;-)
La bouse architecturale du musée
des Native Americans
Ensuite, je me suis fait le Museum of Natural History, pour comparer avec les images d'une nuit au musée 2. Il est au moins aussi grand que celui de New York, avec des mises en scène plus jolies encore (je trouve). Malheureusement, ma batterie d'appareil photo déchargée et mon téléphone tout buggé m'ont empêcher d'emporter de jolies images des lieux. Dépité après trois nouvelles heures à flâner dans les galeries, je me suis juré d'y retourner dès le matin suivant pour remédier à ce manque. Je ne me rappelle plus trop ce que j'ai fait le soir ; ma mémoire vive n'a qu'une petite capacité et ça date d'il y a trop longtemps... J'ai dû trainer en ville, très certainement, avant de rentrer faire mes bagages car je partais le lendemain en soirée, de l'aéroport de Dulles International.

8/8/13 : Je devais laisser la chambre pour 10 heures, mais vous pensez bien qu'elle était déjà vide à l'heure du petit dèj. Ce matin-là, j'ai décidé de dire "bonjour" et "au revoir" en français au bonhomme de la cuisine. Il a compris et m'a demandé "Oh you're leaving already!?" Très sympa.
Après avoir déposé mon barda à la consigne, j'ai embarqué deux bananes (en libre service à l'accueil) et suis reparti en direction du Muséum d'Histoire Naturelle, faire les photos que je souhaitais emporter avec moi. J'ai dû y rester deux heures à peu près, avant d'enchaîner avec le musée de l'histoire américaine, situé juste à côté. Grosse bâtisse, pour seulement 200 ans d'histoire :-)
Na na na na, Nineteen...
Je suis mauvaise langue... Mais j'assume! Et puis parmi tout un tas de trucs pas super intéressants, il y a quand même quelques perles, comme les reconstitutions de guerres, depuis la secession jusqu'au Vietnam, en passant par l'effondrement du mur de Berlin (!) ou des tours jumelles du WTC. Sans oublier les vieilles bagnoles, les premiers moteurs, les sous-marin... Bref, je ne regrette pas de l'avoir vu quand même, même si comme toujours, on nage en pleine guimauve patriotique. Je trouve que c'est très instructif quant à la mentalité des américains. Et je ne dis pas ça de façon négative, mais plutôt « clinique », comme un anthropologue (que je ne suis pas), en somme...

Morceaux du WTC...
Vers 15 heures, je suis allé récupérer mon paquetage (mes trois sacs archi-bourrés de souvenirs pour les enfants) et suis reparti en direction de Central Metro station, où j'ai dû prendre la ligne orange jusqu'à West Falls Church, puis un Shuttle interminable jusqu'à l'aéroport, sous une pluie battante. Je suis arrivé bien en avance, j'ai encore dû me désapper pour passer le portique du security checkpoint, où l'on m'a remis un pass pour accéder au « Lounge » d'Air France. Je suis allé manger quelques Sushis dans l'un des restaus du Duty Free avant de m'y rendre, ce que j'aurais pu éviter, dans la mesure où il y avait assez à manger (et à boire) là dedans pour un régiment ! Je me suis donc gentiment fini avec quelques shots au Jack Daniels, tout en grignotant quelques saloperies du genre fruits secs, cacaouètes, légumes divers à tremper dans des sauces archi-sucrées. Ensuite, l'heure du décollage est vite arrivée. Pendant le trajet, j'ai regardé un film que j'avais déjà vu mille fois (je crois que c'était les X-Men Origins en VO), j'ai fini « Joyland », le dernier livre de Stephen King (j'ai adoré), et j'ai surtout regardé le plan de vol en serrant les fesses :D

Aéroport de Reykjavik
Mais nous sommes arrivés sans encombre à l'aéroport de Reykjavik. C'est superbe, vraiment, l'Islande, vue du ciel ! Tous ces volcans, ces landes noires... ça me donne envie d'y repartir, mais pour plus longtemps que juste 3 heures enfermé dans une bulle de verre ! Je vais y réfléchir pour un prochain voyage, tiens...
Je suis arrivé à Paris vers midi et demi heure locale, complètement défoncé de fatigue : je m'endormais debout ; mais une fois assis, impossible : trop de passage, trop de bruit. Mon prochain vol (pour Pau) étant pour le lendemain matin, je ne me voyais absolument pas dormir à Charles de Gaulle sur un banc, comme à l'aller. J'ai eu la chance de me trouver une chambre au Formule 1 pas très loin, et j'ai fait le tour du cadran, de 17 heures à 5 heures du mat, sans me réveiller.

J'ai pris l'avion vers 8 heures et suis arrivé vers 10 heures à Pau. J'ai marché tout le restant du chemin jusqu'à la voiture, que j'avais laissée au parking de la caisse régionale du Crédit Agricole, à 5 km de là. Une heure et quelques minutes plus tard, j'étais à Mauléon.

Ainsi s'achève mon périple 2013 aux USA. Merci à tous ceux qui ont participé, à ceux qui m'ont suivi, à celles et ceux que je vais rencontrer à partir de maintenant et qui liront ces textes...

Pour voir toutes les images de ces deux derniers jours aux USA à Washington DC, click here!

mercredi 16 octobre 2013

Un article dans le Concrete Herald (octobre 2013) !

Mon copain John Boggs m'a fait passer cet article rédigé par Jason Miller, du Concrete Herald, et paru dans l'édition d'octobre. C'est en anglais, évidemment, mais pour ceux qui comprennent la langue de Shakespeare, ou ceux qui veulent s'entraîner, c'est du pain béni! 
Merci, donc, à mes amis américains pour l'accueil qu'ils m'ont réservé, le temps qu'ils m'ont donné. 
Je vous aime tous!

My friend John Boggs sent me that article written by Jason Miller, which was published in the latest issue of the Concrete Herald. Of course it is in english, but for those of you who can understand Shakespeare's language or for those who need to practice, this is godsend! 
So thanks a lot to my american friends for welcoming me this way and for the time you gave me. 
Love you all!

Cliquez sur l'image pour lire l'article...

lundi 14 octobre 2013

Quatre jours à Washington DC – Episode 1/2

Ceci est mon avant-dernier compte-rendu de voyage, estampillé USA2013. 

Je me la pète à la Maison blanche!!! (entrée Nord)
5/8/13 : Je suis arrivé à L’hôtel Hostelling International autour de midi/midi trente. L’endroit était assez agréable et très cosmopolite, comme à chaque fois. Comme j’étais un poil en avance, j’ai dû déposer mes bagages dans un coffre au sous-sol. La chaleur qui régnait à DC en ce début de mois d’Août était assez proche de celle de New York : humide et pesante, quoi qu’un peu plus supportable. A moins que j’aie fini par m’y habituer ? A moins que, ayant perdu 6 kilos pendant mon séjour, mon corps la supportait mieux ? Allez savoir. 

Après avoir consulté mes mails via le wifi du « lounge », je me suis dit que j’avais le temps d’aller vadrouiller en ville. En fait, j’ai pas mal souffert ce jour-là, car mes nouvelles chaussures (achetées à Sedro Wooley) commençaient à m’entamer sérieusement le coup de pied. Je boitais donc comme un vétéran du Vietnam qui aurait marché sur les dents d’un râteau rouillé… J’ai donc chaussé mes baskets de jogging pour le reste de la journée (ainsi que la suivante), pour essayer de cicatriser. 

Le drapeau/emblème du FBI, devant le bâtiment fédéral.
Je me suis quand même fait un chouette tour en ville, près de la maison blanche et des musées avant de retourner à l’hôtel pour accéder (enfin) à ma chambrée. J’ai rangé mes affaires, dévoré un méga sandwich (pas très bon) au Subway d’à côté, puis suis reparti vers la demeure présidentielle, avec mon appareil photo cette fois-ci. Je suis passé devant le bâtiment du FBI, le Capitole, et plein de bâtiments de style fédéral très grandiloquents, puis j’ai traversé Chinatown et traîné un peu en ville avant de rentrer me coucher tranquillement (pas trop tard) et de dormir du sommeil de l’enclume, parmi les ronflements de mes voisins mâles. Les Tchèques de New York avaient ça de bien qu’outre d’être complètement impudiques, elles sentaient meilleur au réveil ;-)

Mémorial du Pentagone (11/9/2001) La seule photo
du Pentagone (au fond) que j'aie eu le droit de faire!
6/8/13 : Le lendemain matin, j’ai raté le petit déjeuner. Je m’y suis mal pris : j’aurais dû attendre 10 minutes de plus dans la cuisine, avant que le préposé n’ouvre la partie repas. J’ai eu peur de rater mon rencard au Pentagone, alors je suis parti prendre un café accompagné d’un délicieux muffin à la myrtille, puis je suis descendu à la gare Metro Center, où j’ai pris le RER BL (Blue) jusqu’à la sortie du Pentagone. Là, j’étais entouré de bidasses en uniforme, de flics et de gardes armés, de personnels civils en costard… Impossible de faire des photos ici, même de l’extérieur, sous peine d’être reconduit avec violence à l’aéroport !
Il pleuvait un peu ce jour-là, et je suis arrivé nettement à l’avance à mon rendez-vous (vers 9h00 alors que je devais assister à la visite à 11 heures, lol). Donc après avoir été refoulé au Security Checkpoint, je suis allé visiter le mémorial du 11 septembre 2001, qui se trouve accolé au bâtiment du Pentagone, pile là où un avion de ligne est venu s’écraser il y a 12 ans, faisant 184 morts, dont une petite fille de 3 ans… J’ai marché dans le mémorial (une sorte de jardin avec des stèles modernes surplombant de petites piscines pour chaque victime), pris quelques photos pour la forme (là, c’est autorisé), et suis reparti le cœur gros (je suis sensible, faut croire) jusqu’à l’entrée des visiteurs. 

La seule photo de l'intérieur du Pentagone
qu'on ait le droit de faire... J'aurais pu poser
et faire le con, mais boh... A quoi bon?
L’heure était venue, et j’ai passé avec succès le Checkpoint digne de celui d’un aéroport international. Ensuite, j’ai attendu pendant une bonne heure dans la salle d’attente qu’on m’appelle. J’ai pu faire un peu le tour de la boutique de souvenirs pendant ce temps-là. Et puis on nous a appelés. 3-4 militaires en costume d’apparat nous ont briefés avec pas mal d’humour, pour des bidasses issus des célèbres Marines, puis nous ont séparés en groupes. La visite a été ultra rapide et rythmée par les chiffres et le discours pro-américain beuglé par notre hôte, qui avait la particularité de cheminer en marche arrière (presque sans regarder) sur les près de 2 kilomètres de couloirs que nous avons empruntés. Il faut savoir qu’on n’a pas vraiment le temps de voir quoi que ce soit ou de s’attarder, c’est très expéditif comme truc… D’ailleurs, j’en ai un souvenir assez confus. Le seul truc vraiment impressionnant, c’est le premier étage du bâtiment, qui est en fait un immense centre commercial. Une ville dans la ville, vous dis-je ! Et évidemment, si vous y allez pour découvrir des secrets, vous allez être déçus. Ils restent bien gardés… Moi qui voulais voir la salle des commandes, le matos informatique qu’ils utilisent pour le tome 2 de L'infection, je suis resté sur ma faim… Mais bon : je pourrais dire que je l’ai fait !
J'ai acheté une chouette casquette "The Pentagon", pour compenser :D

Un ranger très émouvant au mémorial de la guerre du
Vietnam. J'étais pas au top, après sa prestation...
Après ça, je suis retourné à Washington (DC) et j’ai visité le mémorial de Lincoln, suivi de celui sur la guerre du Vietnam dans lequel un Ranger extrêmement convainquant a presque réussi à me tirer une larme. « Vous voulez voir des héros, des vrais ? Les voilà ! » a-t-il conclu après un long speech émouvant, montrant le mur de marbre gravé des 58 156 noms des soldats tués ou portés disparus pendant cette guerre inutile. Ça chialait partout à grosses larmes autour. C’est vrai qu’outre la fibre patriotique, les américains ont vraiment le sens de la tragédie ! Deux fois le moral à zéro en une journée, c'était suffisant !
Pour me changer les idées, je suis allé au musée de l’espionnage, où j’ai dû traîner pas loin de trois heures. L’entrée est payante (genre 20$), mais ça les vaut bien. Les enfants auraient adoré ce monument dédié à la gloire de Mata Hari et James Bond…  Next time, maybe ?

Le musée de l'espionnage
Enfin, un peu avant de remonter à l’hôtel, je suis allé m’empiffrer de Sushis dans un petite restau sympa, pas loin de Chinatown. Il était temps que j’avale un truc plus consistant que des smoothies… Je comptais aller voir le dernier Wolverine au cinéma, mais finalement, j’ai eu la flemme au dernier moment. Et puis je comptais me lever tôt le lendemain, pour profiter pleinement de mes deux derniers jours dans la capitale des USA. Il me restait un paquet de musées du Smithsonian à voir avant le décollage…

Pour voir toutes les photos de ces deux premiers jours à Washington DC, c'est ici !