mercredi 17 février 2010

Roman vs autobiographie : une toute autre histoire!

"L'infection" : Scène d'amour dans Second Life,
épiée par Beau Smart.
Écrire un roman, c’est carrément une autre histoire que de coucher sur papier ses mémoires. Je m’en suis rendu compte en comparant la somme de travail requise pour L’infection” avec celle, beaucoup plus modeste, que j’ai mise en œuvre pour Mauvais berger!. J’étais plus proche de l’écriture automatique pour mon récit autobiographique illustré que de la rédaction réfléchie et se voulant littéraire. En vérité, ça coulait tout seul, presque comme si on me dictait les mots dans le creux de l’oreille. En même temps, comme c’était écrit avec l’encre de la passion (tout en suivant une trame “historique” réellement vécue)  je n’ai pas été confronté à de grandes difficultés d’inspiration.

Ici, dans “L’infection“, on est dans la pure fiction (quoi que souvent inspirée de mes propres expériences de la vie, mais aussi et surtout de mes “fantasmes”). Je dois me creuser la cervelle pour suivre le fil de l’histoire, pour éviter les redondances et les contresens. Je dois aussi veiller à agencer mes phrases le plus finement possible, afin qu’elles soient pleines de sens tout en étant agréables à lire.
En ce moment, je suis en train d’imaginer et de retranscrire des scènes totalement imaginées. Notamment des scènes de sexe en monde virtuel , et leur traduction en monde réel, derrière l’écran (ouh là!). J’entends déjà les plus sarcastiques d’entre vous se gausser : “comme si tu n’étais pas coutumier du fait!”

Eh bien non, en fait,  malgré une certaine image d’obsédé sexuel que je cultive (pour le look Rock’n Roll pervers), je n’ai jamais tenté cette expérience-ci! Pour tout vous dire, ça ne me manque pas spécialement. Quoi que… Je suppose que si j’ai eu envie de développer cette idée à un moment donné du texte, c’est qu’elle doit faire partie de fantasmes intimes inavoués et inassouvis. En même temps, le sexe virtuel et débridé (sur Second Life en particulier) est un sujet plutôt omniprésent. Je n’ai pas de chiffre actualisé, mais a priori, fonction de mon expérience du lieu,  je dirais que c’est de l’ordre de… 60 à 70 % du contenu global esselien*!

Il y a bien entendu des degrés et des nuances, que je ne vais pas m’attarder à vous décrire ici, mais il est évident que si les mondes virtuels sont les terrains de jeux et d’expérimentations dans toute sorte de domaines (arts, culture, commerce, industrie…), le sexe a de loin le meilleur rôle (Si Second Life est un jeu en ligne pour adultes, ce n’est certes pas pour rien). Donc me voilà en train de disserter sur un sujet que je ne connais pas réellement, mais qui constitue l’une des clés de voute de mon histoire… Pour ce faire, je ne teste pas in situ (plus par manque de temps et manque d’une bonne connexion qu’autre chose, d’ailleurs), mais je me documente sur des blogs de SLifers** émérites, comme par exemple celui de Fredylajoie Merlin, qui a choisi de partager sans complexe sa passion esselienne érotique, tout en faisant découvrir des lieux fort sympathiques.
YannMinh McDowwll, dont j’ai déjà parlé ici, collectionne dans un musée sur sa SIM*** toute une panoplie d’inventions sadomasochistes interactives, qui permettent de se faire une petite idée de l’imagination humaine dans le domaine.

Ouh lààà… J’ai dérivé, là! :D
En fait, pas tant que ça… Écrire une (ou plusieurs)  scène(s) de sexe comme celles (quelque peu déviantes) qui se déroulent dans “L’infection”, c’est un véritable challenge. Je vous avoue que je ne sais pas trop par quel bout prendre cet épisode. Il va certainement falloir que je fasse plus fort que Samantha Waters (dans la série américaine “Profiler”), et que je me glisse littéralement dans la peau de mes personnages. Je sens que ça va être chaud bouillant, tout ça!
;-) 

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*Esselien : de SL (essel), Second Life.
**SLifers : contraction de “Second Lifers”, traduisible par “résidents du monde virtuel” créé par Linden Lab.
***SIM : rien à voir avec le comique. Il s’agit d’un “simulateur”, autre nom pour une “île virtuelle”