mardi 30 décembre 2008

L’infection : quatrième de couv’!

Quatrième de couverture pour "L'infection",
de Etienne H. Boyer
Bon, comme vous pouvez le constater, ça avance toujours, mon nouveau livre : “L’infection“.
Voici en gros à quoi pourrait bien ressembler ma quatrième de couverture. Ce n’est qu’un avant-projet, évidemment; le texte pourrait fort bien être modifié, par exemple. Le voici en clair ici :

Patrice est tombé amoureux de Mathilde, une jeune femme qui vient d’arriver en Soule. Patrice est tout sauf un Don Juan, mais il a plus d’un tour dans son sac…
Il va contourner ses défauts rédhibitoires grâce à Second Life. Mais il va vite apprendre que tout se paye, en ce bas- monde.
Beau Smart, qu’il considérait comme son ange gardien, son génie digital exauceur de vœux, va se charger de le lui rappeler, en l’entraînant dans une spirale cauchemardesque sans fin…

Je ne sais pas encore si je vais garder tous ces symboles de dangers électromagnétiques tels que le les ai exposés là, ou si je ne vais pas carrément créer un logo à moi, en m’inspirant de ces symboles officiels.
J’ai déjà fait un essai, mais je ne suis pas satisfait. ça ressemble un peu trop à un moulin, et il y manque la dimension de “danger mortel“.
Mais bon… Je ne suis pas pressé.

En attendant, l’image de fond pourrait bien être définitive. J’aime bien ces montages SL/RL, comme sait si bien les faire Willow Ahn. Celui-ci a l’avantage de donner un petit côté angoissant à ce paysage paisible, comme une menace intangible qui planerait dans le ciel mauléonais, n’est-ce pas?
Bien entendu, toute ressemblance avec des évènements réels serait entièrement fortuite, hein? Je rappelle qu’il s’agit d’une fiction…
Quant au photomaton, eh bien il date un peu (2003), certes, mais après-tout, je n’ai pas tant changé que ça… Les kilos je les avais déjà, et les cheveux, je les avais déjà plus!
;-)

Bon, tout ça pour dire qu’avec cette quatrième de couverture, je vous livre à nouveau quelques pistes sur ce que sera “L’infection“. Si je me fie au synopsis que j’ai rédigé, le texte devrait être découpé en quatre parties, elles-mêmes divisées en plusieurs chapitres. Voilà qui devrait vous donner une indication de “mesure”…
A ce propos, je viens de terminer le troisième, et je vais débuter le quatrième sous peu! L’inspiration et l’expérience, j’ai déjà. Tout ce qu’il me manquerait, finalement, (en dehors de la plume de Victor Hugo et du talent de Rimbaud), c’est… Du temps libre pour écrire!

jeudi 18 décembre 2008

De chouettes rencontres à Asphodèles !

Etienne H. Boyer au salon écolo "Asphodèles"
à Pau, avec André Cazetien (au premier plan)
Dimanche 14 décembre dernier, je suis allé au salon des produits bios, des alternatives écologiques et de l’habitat sain “Asphodèles”, à Pau, avec Laurent Caudine et André Cazetien. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Astobelarra n’aura pas fait un chiffre d’affaires mirifique (2 “Mauvais Berger!“, 2 “Pensements“, deux “Paroles du chef Seattle” et un “lettre à l’éléphant“), lors de cet évènement pourtant bien sympathique, et très peuplé, mais là n’est pas l’essentiel, n’est-ce pas?

Moi je retiendrai surtout les chouettes rencontres que j’y ai fait.
D’abord, j’ai rencontré mon premier vrai fan! Un jeune garaztar de 15 ans qui -selon sa mère- n’a jamais pu finir un roman, mais qui a dévoré (et re-dévoré) le mien! Si j’ai pu ainsi contribuer à lui donner le goût de la lecture, alors j’aurais accompli une partie de ma mission sur terre!
;-)

Et puis, j’ai retrouvé mon prof de fabrication fromagère, Jacky Mège (que je n’avais pas revu depuis Musikaren Eguna 2008, je crois…), qui m’a pris un bouquin.
J’ai aussi rencontré une jeune apprentie-bergère des Baronnies qui recherchait -en vain- de la documentation sur la conduite de troupeaux ovins. Effectivement, ce n’est pas facile (voire impossible) à trouver (à part peut-être à l’Institut de l’Élevage, à Paris, m’a indiqué Jacky???), mais je lui ai promis de lui envoyer mes cours du Brevet Professionnel Ovin (que j’ai gardés sous format word), par mail. Si j’avais pu imaginer qu’un jour, ils pourraient -peut-être- servir à quelqu’un…

Nous ne sommes pas seuls…


Enfin -et là ce fut une très grosse et agréable surprise- en rapport direct avec l’histoire racontée dans “Mauvais Berger!“, j’ai été accosté par un jeune homme (qui vit en Soule à Moncayolle, en plus!), qui a été stagiaire apprenti-berger au même endroit que moi (avec les mêmes personnes que je décris dans mon histoire, donc), mais quelques années après. Il avait lu mon livre, que lui avait fait passer son voisin, Francis Poineau (paysan souletin qui est lui aussi charentais d’origine, et que je remercie au passage d’avoir contribué, à sa manière, à la diffusion de ce texte), et m’a rapporté avoir vécu une expérience en tout point similaire à la mienne! Sauf que lui n’est vraisemblablement pas resté jusqu’au bout!
Mais peu importe… Son témoignage est essentiel pour moi. Il est la preuve que je n’ai pas rêvé, que je n’étais pas fou, que ce que j’ai écrit dans ce livre est la stricte vérité, et que d’autres ont vécu la même histoire avec les mêmes personnes, à des époques différentes, et que d’autres la vivent (et la vivront, malheureusement) encore!

Ceci m’a été confirmé par une autre anecdote, très significative : il y a quelques semaines, en allant à l’AMAP, chercher mes légumes, je suis tombé sur une jeune bergère qui m’a dit avoir lu (et bien aimé) “Mauvais Berger!“. Elle m’a aussi avoué qu’elle connaissait la vraie “Nanette” de mon livre, et que cet été encore, elle avait eu de gros problèmes avec son stagiaire! Elle aurait même prétendu que c’était la première fois que ça arrivait…
Heureusement, ce livre est là -désormais- pour remettre les pendules à l’heure…

mercredi 3 décembre 2008

L’infection : nouvel essai de couverture…

Nouvelle version de la couverture de
"L'infection", par Etienne H. Boyer
Aujourd’hui, je suis allé sur Metaverse 3D sur Second Life, pour faire quelques photos dans le cadre des Transmusicales de Rennes 2008. J’ai profité de l’originalité des lieux pour faire une photo sympa de mon avatar, avec à l’arrière du crâne une petite idée…

En fait, j’aimais bien la première version de la couverture de “L’infection“, même si elle avait un petit côté kitsch. Mais encore une fois, j’ai écouté ma femme, et j’ai décidé de lui donner un aspect plus “futuriste”, et surtout de faire en sorte que le visuel soit plus proche du récit que le précédent.

Voilà (ci-contre), je pense que là, on n’est pas loin de l’effet que je cherche à produire. Pour ceux qui n’auraient pas vu l’analogie, il y a aussi un clin d’oeil à “la création d’Adam”, de Michel-Ange (qui orne le plafond de la chapelle Sixtine). Et ce n’est pas de la présomption de ma part, ni un hasard…

Je pense que cette nouvelle version pourrait bien être la bonne… Alors je sais bien que vous n’avez pas toutes les clés du scénario (qui est le même que celui prévu depuis la dernière fois; je viens d’ailleurs de terminer le second chapitre, et j’entame le troisième ce week-end!), mais vous, qu’en pensez-vous?

mercredi 19 novembre 2008

"L'infection" : ouverture...

Bon, suite à de nombreuses demandes, je publie ici le premier chapitre de mon nouveau roman, qui s'appellera "L'infection". Ce sera le seul et unique texte du livre que je publierai sur Internet. Ceci juste afin de vous donner un petit avant-goût, sans vraiment rien livrer d'important de la trame de l'histoire... (NOTA : il y aura encore sûrement de petites modifications d'ici la publication au format papier...)
Pour savoir le reste, il faudra patienter, et se ruer sur le livre à sa sortie!

Bonne Lecture!

La petite nouvelle…

P
ascal a dit :
Et elle est bonne ?

Patrice (enamorado) a dit :
Putain, mais t’es pas vrai toi! Je me demande encore comment tu as pu lever une femme comme la tienne, avec un esprit pareil !

Pascal a dit :
Mouahahahaha ! Justement, mon petit Pat’ : en ne lui montrant pas ce que j’avais en tête ;-)
Bon, sinon, tu ne m’as pas répondu…

Patrice (enamorado) a dit :
Ben... En fait, elle n’est pas vraiment belle, mais...

Pascal a dit :
C’est mieux : elle est faite pour toi !
:D

Patrice (enamorado) a dit :
T’es con! Elle est bien foutue, si tu veux tout savoir, mais c’est pas l’essentiel. Elle a une "jolie guitare", mais surtout, elle est rousse ! Avec une peau diaphane et des yeux gris/vert. Si tu veux tout savoir, elle a la classe glacée d’une Nicole Kidman dans Les autres, et la naïve insouciance d’Amy Adams dans Il était une fois !

Pascal a dit :
Aie, une Rouquine ???

Patrice, (enamorado) a dit :
Je vois parfaitement où tu veux en venir, enfoiré ! Et ben non, tu vois : elle sent furieusement bon !

Pascal a dit :
Rhooo, ce vieux procès d’intention !
;-)

Patrice (enamorado) a dit :
Mouais… Je préfère prévenir que guérir !

Pascal a dit :
Mmmm… Bon, et alors ?

Patrice (enamorado) a dit :
Ben, elle a un premier abord un peu froid, mais faut la connaître. Et quand elle sourit, j’ai la tête qui me tourne, comme si j’avais bu cinq pastagas à la suite dosés par Maurice, un samedi matin au café Berria !

Pascal a dit :
Ah ! Donc elle est bonnasse !

Patrice (enamorado) a dit :
T’as vraiment pas changé, toi, hein ? Bon, je trouve qu’elle dégage un sex-appeal phénoménal. Et à en croire ce que je lis dans les yeux de mes collègues masculins, je ne suis pas le seul à le penser !

Pascal a dit :
Et elle est d’ici, cette biche aux abois ?

Patrice (enamorado) a dit :
Nan, elle vient de Bourgogne, si j’ai bien compris. Mais elle connaissait Maddalen, tu sais, la fille du plâtrier, celle qui travaille à la finition.

Pascal a dit :
Ah, oui, la grosse qui puait du bec, là ? Celle à qui on disait tout le temps « Maddalen t’as mauvaise haleine » ? Elle s’est pas suicidée ?

Patrice (enamorado) a dit :
Hah ! Non, elle tente de se guérir toute seule en suçotant des bonbons à l’eucalyptus à longueur de journée…

Pascal a dit :
Ptdlol* ! Elle est toujours aussi conne ?

Patrice (enamorado) a dit :
Absolument… Mais quand même, Pascal : quel beau salaud tu fais! Si je me rappelle bien, tu n’étais pas le dernier à lui courir après !

Pascal a dit :
Arrête avec cette vieille anecdote ! J’étais bourré !

Patrice (enamorado) a dit :
Mmmm... La bonne excuse...
Mais bon, pour en revenir à la petite histoire, c’est une copine d’enfance de sa petite sœur. Elles se sont rencontrées à l’époque où leurs parents les traînaient avec eux en camping à Ondres, pendant les vacances d’été.
Enfin bref… Elle s’appelle Mathilde Joubert et elle vient d’avoir 25 ans !

Pascal a dit :
Mais tu les prends au berceau, ma parole !

Patrice (enamorado) a dit :
Mais non, grand andouille! C’est pas parce que je dis que « je crois être amoureux » que j’ai déjà conclu l’affaire ! Je ne suis pas un (ex-)Don Juan comme toi, moi ! Tu me connais quand même : j’oserais jamais aller lui parler… J’ai bien trop conscience de mon indigence !
Comment peux-tu imaginer qu’une fille comme ça puisse s’amouracher d’un pauvre loser comme moi ?

Pascal a dit :
Mmmm… C’est vrai que si tu es toujours resté aussi godiche qu’avant, t’es pas près de la lever, ta belette !
:D
M’enfin, mon Titi, va bien falloir que tu te réveilles un jour, hein, si tu veux espérer avoir une descendance ! Prends-toi en main… Enfin, je voulais dire « au sens figuré du terme »…

Patrice (enamorado y miserable) a dit :
Hah hah… "Prends-toi en main : c’est ton des-tin !" 
;-)
Boh, tu sais, c’est pas tellement ce que j’attendrais de la vie… M’en fous des gosses. Et puis, je suis trop vieux pour ces conneries… J’en veux pas !

Pascal a dit :
T’as tort ! Les enfants peuvent être une source de grande joie (entre les nombreux moments où tu as envie de les balancer par la fenêtre) !

Patrice (enamorado y desesperado) a dit :
J’espère juste que Lucille n’est pas en train de lire ça derrière ton dos...

Pascal a dit :
Non, t’inquiète ! Par contre, elle te fait dire que si tu veux venir pour la Saint-Sylvestre, comme l’an dernier, y’a pas de soucis. T’es le bienvenu, tu sais ? Si t’es libre, tu prends le premier TGV pour Paname…

Patrice (enamorado, pero resignado) a dit :
Ah ben tu la remercieras de ma part ! T’as vraiment trouvé la perle rare ! Garde-la ! Une femme qui non seulement accepte les copains de classe les plus insignifiants, mais n’hésite pas à les réinviter chaque année, c’est presque trop beau pour être vrai !

Pascal a dit :
Elle sait que tu es comme mon frère ! De plus, en dehors de mes vieux, tu es mon dernier lien avec la Soule ! Malgré les gosses et le boulot qui me monopolisent l’existence, je n’arrive pas à oublier ma verte terre natale, tu sais ?

Patrice (en mode pré-dodo) a dit :
Arrête ! je vais chialer…
;-)
Bon, c’est pas tout ça, mais il est presque minuit et j’ai encore un film à regarder, pour tenter d’oublier cette merde que j’ai téléchargée hier…

Pascal a dit :
Quoi, tu télécharges encore illégalement, à ton âge, espèce de geek ? C’était quoi ce coup-ci ?

Patrice (en mode pré-dodo) a dit :
Chuis pas un geek ! ;-(
Et pour ta gouverne, c’était Cobra Verde, avec Klaus Kinski… J’étais allé le voir au cinoche quand c’était sorti, en 1988. J’avais gagné une place en répondant à une question à Radio Mendililia. Mais une fois devant l’écran, j’avais trouvé ça complètement nul à chier ! Depuis, à tort ou à raison, je ne peux pas m’empêcher d’associer les deux !

Pascal a dit :
Hah !

Patrice (en mode pré-dodo) a dit :
L’autre jour, je cherchais l’intégrale des dessins animés de Cobra en DivX. Tu te souviens, c’était ce gars, avec son rayon laser dans le bras ?
Bon, bref, je suis retombé sur ce film par hasard. Je me suis dit que peut-être qu’avec l’âge, j’aurais compris tout ce qui m’était passé à côté quand j’avais 17 ans…

Pascal a dit :
Et alors ?

Patrice (toujours en mode pré-dodo) a dit :
Et alors rien… Ça n’a pas pris une ride : c’est toujours aussi nul à chier !

Pascal a dit :
Et il ne t’est même pas venu à l’idée que ça pouvait venir de toi ?

Patrice (en mode « je te raccroche au nez ? ») a dit :
Même pas ! Tu connais ma culture générale en cinéma ? Et bien ça ne s’est pas arrangé ! Enfin si, un peu : maintenant que je gagne de la thune, je me suis mis à acheter des DVD. Mais attention, hein ? Uniquement ceux que je veux garder.

Pascal a dit :
J’ai jamais compris ça… Pourquoi acheter des DVD si tu as déjà vu le film une fois (plus de trois fois dans ton cas) ? Ça sert à rien ! Pour moi, c’est du fric foutu en l’air…
Enfin bon… C’est le tien, hein ? Tu fais ce que tu veux avec !

Patrice (Pascal = gros radin sectaire !) a dit :
Bon, toi, c’est les bouquins… T’aimes lire et t’achètes plein de livres, qui, une fois lus, se retrouvent à prendre la poussière, entassés n’importe comment dans les étagères de ton bureau. (Me dis pas le contraire, ça m’a même fait éternuer quand tu as voulu me prêter de force ton exemplaire de Replay, de Ken Grimwood, lorsque je suis venu l’an dernier !)
Moi je lis peu (ou alors des bédés), mais qu’est-ce que je regarde comme films !
Alors voilà : au lieu de collectionner des bouquins, je collectionne des DVD. Et tu sais, je les regarde plusieurs fois ! Je décortique tout ! C’est ma passion, quoi…

Pascal a dit :
Sûr ! ;-)
Bon, ça m’a fait du bien de te parler, mec !

Patrice (en mode « adieux déchirants ») a dit :
Oui, moi aussi !

Pascal a dit :
Tu me diras où t’en es avec ta rouquine, hein ?

Patrice (allume le lecteur DivX) a dit :
Arrête ! Tu vas encore tout faire foirer !
Salopard !
;-)

Pascal a dit :
Allez, salut mon petit Pat’ ! Embrasse ta mère pour moi ! Je vais déconnecter : Lucille vient d’éteindre sa lampe de chevet et je suis moi même bien crevé !
A++

Patrice (va s’en griller une petite, quand même,  avant le film…) a dit :
Ouais, et toi embrasse bien ta petite famille du bonheur ! Je vais essayer de me libérer pour le premier janvier, promis !

Pascal a dit :
Nickel, Tschüss, gros!

Patrice (va s’en griller une petite, quand même,  avant le film…) a dit :
Mouais, tschüss-toi toi même !
;-)

Autoreturn : Pascal est hors ligne. Les messages que vous envoyez lui seront remis à sa prochaine con-nexion.


*****


* Tous les mots et expressions auxquels on a ajouté un astérisque dans le texte trouvent leur explication dans le lexique (pages 351 à 363).

vendredi 14 novembre 2008

Trop de café, c’est bon pour la créativité! (Naissance de “L’infection”)

Essai de couverture pour L'infection,
de Etienne H. Boyer
Cette nuit, j'ai pas beaucoup dormi... Et pour cause, je me suis shooté au café toute la journée, sans vraiment m'en rendre compte. Donc j'ai pris mon mal en patience, et j'ai commencé à cogiter sur le sujet de mon prochain roman...
Eh oui, j'y pense déjà... En fait, ça fait même un moment que j'y pense. J'avais déjà quelques envies, et quelques éléments (comme notamment le lieu, l'époque, quelques personnages), mais il me manquait le fil conducteur, la trame de l'histoire.
Et là, cette nuit, tout d'un coup : "pouf!" c'est apparu comme une évidence...

Je ne vais pas vous en dire trop... Il faut ménager le suspense, comme on dit! Mais en gros, ce sera une fiction. Un thriller psychologique, glauque, un chouillat fantastique et très contemporain, avec des mots clés comme "possession" et "damnation"...
Mon titre de travail -qui pourrait bien être le titre final- est "L'infection".
J'ai déjà une vision très claire de ce que sera la couverture (un truc comme ci-contre). Mais je ne sais pas encore si je mettrais des illustrations dans le récit, comme je l'ai fait pour "Mauvais berger!"...

En tout cas, ce qui est certain, c'est que ce ne sera pas un récit autobiographique, ce qui doit en rassurer quelque-uns, quelque part!

jeudi 30 octobre 2008

“Mauvais Berger!” dans Second Life?

"Mauvais berger!" dans Second Life!
Oui, je ne pouvais décemment pas ne pas faire de pub pour "Mauvais Berger!" dans Second Life, qui est un peu mon deuxième lieu de travail, si l'on va par là...
Alors je me suis créé une pancarte cliquable qui donne une "notecard" sur laquelle on peut lire le résumé du livre, une petite biographie, quelques détails techniques (le format, le prix, l'éditeur), et l'adresse de ce blog pour le commander directement.

Pour l'instant, on ne la trouve que sur la Sandbox Natura 176/100/22 [la SIM n'existe plus - NDEHB] mais j'aimerais bien rencontrer quelques bonnes âmes pour accepter ce panneau sur leur espace SL... Car après-tout, Second Life est bien plus qu'un monde virtuel : les gens qui sont cachés derrière leurs avatars sont bien vivants, et lisent aussi, parfois!

Alors à bon entendeur...

lundi 27 octobre 2008

Rencontre dédicace chez Thierry

Avec Thierry Frederickson,
à "la petite librairie" à Oloron Sainte Marie
Le 11 octobre dernier, l'association "Astobelarra - Le Grand Chardon" (Laurent Caudine, Laure Gomez, Monique Marcadé et moi même) s'est rendue à "la petite librairie", à Oloron sainte Marie, qui organisait une rencontre-dédicace en notre honneur, dans la cadre du programme Lire en Fête. Nous avons été extrêmement bien accueillis par Thierry Fredrikson, qui nous a emmenés au restaurant (si, si!), et où j'ai mangé le meilleur steak tartare de ma vie!

Salon du livre à Orthez, 12/10/2008
(Laurent Caudine et André Cazetien)
L'après-midi, nous avons rencontré le public, dédicacé et vendu à nous trois (et en 4 heures) quatre fois plus de livres que le lendemain (12 octobre) à Orthez, où nous sommes restés toute la journée! (Je ne vous dirais pas combien tellement c'était ridicule, mais la photo avec Laurent est plus que parlante, non?)

Prochain rendez-vous avec Astobelarra : au 13ième salon Asphodèle (salon des produits bios, des alternatives écologiques et de l'habitat sain) à Pau, les 12, 13 et 14 décembre au parc des expositions...

lundi 6 octobre 2008

Souvenirs souvenirs...

Plus le temps passe, et plus je m'aperçois que j'ai oublié de raconter plein de trucs dans "Mauvais-berger!" Pas des choses très importantes pour le fond du récit, rassurez-vous, mais des petites anecdotes qui auraient pu l'étoffer un peu plus, lui ajouter plus de crédibilité*, ou un cadre temporel plus précis. Je vais tâcher de noter tous ces petits évènements, que je placerai en temps voulu, pour une énième édition papier...

Par exemple, hier, je me suis souvenu qu'en 1998, nous écoutions France Inter pendant la traite du matin. C'était souvent fort ennuyeux, mais parfois, les longs blablas auto-masturbatoires des animateurs étaient remplacés par de la "musique". Autant dire que ça reposait un peu les synapses! Mais là encore, les choix musicaux de la radio laissaient à désirer! Souvenez-vous, c'était l'année de Pink Martini, avec ce morceau d'anthologie lancinant et redondant qu'est "Sympathique", et qui allait devenir le tube de l'été : "je ne veux pas travailler... Je ne veux pas déjeuner... Je veux seulement oublier... Et puis, je fume..." Insupportable, non?

Et surtout, pas très incitatif...

D'autant que comme la programmation n'était pas spécialement variée non plus, nous devions chaque matin, pendant plusieurs semaines à la même heure (à la minute près) nous résigner à écouter cette idiotie. On finissait même par n'avoir plus que ça dans la tête, et à fredonner la ritournelle pendant de longues heures, après coup! Quelle tristesse!

Allez, pour ceux qui ne connaissent pas cette incroyable chansonnette, voilà pour vous !

Ouvrez grand vos portugaises :


*Au sujet de la "crédibilité", j'ai eu quelques retours de lecteurs qui ont eu, semble t-il, du mal à imaginer la réalité de la scène avec les asticots. Pourtant, je vous assure que c'est véridique.

lundi 15 septembre 2008

Bon score à Asunak!

Etienne H. Boyer en dédicace sur le stand
d'Astobelarra au salon bio Asunak 2008
Les éditions Astobelarra étaient à Hasparren dimanche 14 septembre dernier, à l’occasion du 8ième salon bio Asunak. Nous représentions l’association, Laurent Caudine et moi même, entre maraîchers et exposants bios.

Vous me direz, en quoi Astobelarra avait-elle sa place dans pareil salon? Simplement parce qu’elle édite des textes en rapport avec la nature, celle qui est hors de nous, et celle qui est en nous. Elle participe par ailleurs, par le biais de sa collection Litté-Nature, à la sauvegarde de la langue basque. Donc à mon sens, l’occupation de son emplacement était absolument justifié…

Des petits dessins pour les enfants...
La journée s’est plutôt bien déroulée, puisque Laurent, qui présentait la deuxième édition de ses célèbres “Pensements” (relookés pour l’occasion, et contenant une chronique inédite), en a vendu pas moins de 8 exemplaires!

Je n’ai rien à lui envier, puisque j’ai fait le même score, avec mon “Mauvais Berger!“. Nous avons aussi placé 3 “lettre à l’éléphant” de Romain Gary (illustré par Laure Gomez), et 5 souscriptions pour les “paroles du chef Seattle” (illustrées par Gonzalo Etxebarria), qui devraient être disponibles d’ici la fin du mois!

Laurent Caudine dédicaçait la seconde édition
de ses pensements à Asunak 2008
Au final, nous avons fait plus en une journée à Hasparren, qu’en deux jours à Oloron en mai/juin derniers! Ce n’était d’ailleurs pas nécessairement le but, la participation à ce type de salons étant surtout un bon prétexte pour développer du réseau. Mais voilà : nous avions affaire ici à un public avisé, en recherche de produits sans pesticides et sans OGM!
;-) 

Prochains grand rendez-vous pour Astobelarra : – le samedi 4 octobre, de 10h30 à midi au magasin des produits régionaux à Mauléon, pour la présentation des paroles du chef Seattle. – le samedi 11 octobre à Oloron pour le salon “Littérature d’ici et d’ailleurs” à Oloron Sainte-Marie.

jeudi 10 juillet 2008

Nawak sur le Pays Basque Magazine…

Une chronique complètement nawak de Pays Basque Magazine...
Bon, ce coup-ci, je vais dire que je ne suis pas très satisfait de la chronique. Pas parce qu’elle est petite (on peut dire beaucoup en peu de mots), mais parce que je ne la trouve pas très positive.
Pour moi, il y a deux solutions :

1) le journaliste n’a pas lu le livre, et il a écrit n’importe quoi en se basant sur la quatrième de couverture…

2) Il a lu le livre, mais il n’a rien compris!
Comparer “Mauvais berger!” au “Petit prince“, c’est comme comparer une brique de Villageoise et une bouteille de Haut Médoc de 15 ans d’âge!
Non, n’allons pas non plus nous auto flageller…
Ce serait plutôt comme comparer un steak tartare et une 4007 Peugeot! Les deux livres n’ont aucun rapport, tant dans le fond que dans la forme… “Mauvais Berger!” n’a pas été écrit pour donner du rêve, mais pour justement démythifier un rêve, entre autre!

Alors où a t-il voulu en venir, avec cette analogie sibylline?

A la rigueur, j’aurais préféré - s’il n’a pas aimé - qu’il le dise et qu’il développe.
Et s’il a trouvé insignifiant, ce n’était même pas la peine de chroniquer!
Là, c’est du “ni fait ni à faire!
Je vais aller dans le sens inverse de ceux qui sont prêts à tout accepter, pourvu qu’on parle d’eux : mais franchement, je préfère ne pas avoir de chronique du tout qu’un truc pareil!

vendredi 6 juin 2008

Sur le magazine Vent d’Oc (Oloron)

Article sur "Mauvais berger!" dans le
magazine Vent d'Oc, septembre 2008
Le magazine Vent d’Oc (Magazine écho-culturel du Haut Béarn sans frontière) me fait l’honneur d’une chouette chronique dans une de ses dernières parutions.

<== Cliquez sur l’image pour afficher l’article en taille lisible!

mercredi 4 juin 2008

Déjà une “réédition”!!!

une réédition de "Mauvais berger!" après
seulement deux mois de mise à la vente!
Eh oui, les 200 premiers exemplaires de "Mauvais berger!" édités le 21 mars dernier sont déjà écoulés ou placés en magasin. La demande est toujours aussi importante après deux mois; alors pour ne pas tomber en rade, nous avons décidé d'en rééditer une centaine.

Ne vous battez-pas, il y en aura pour tout le monde! et si finalement on se retrouve à court, on en fera rééditer autant qu'il en faudra! Sachez que si vous habitez loin du Pays Basque et du Béarn, vous pouvez toujours commander le livre grâce à ce bon de commande en ligne.

Demandez votre marque-page officiel "Mauvais berger!"
En outre, J'ai fait éditer 250 marques-pages au format carte de visite cartonnée et glacée. Ils seront bientôt disponibles (et gratuits). Visuel recto/verso ci-contre...

N'hésitez pas à nous en demander, ce ne sera pas plus cher!

mardi 3 juin 2008

Comme des petits pains à Oloron!

Bernard Uthurry et Jean Lassalle,
Salon du livre d'Oloron Sainte Marie 2008
Le salon du livre d'Oloron fut -pour Astobelarra du moins- une assez bonne réussite. Ceci malgré une affluence relativement peu élevée sur les deux jours d'ouverture (Ce qui peut s'expliquer par le fait que le salon n'a que deux ans, et que l'espace Laulhère -où il se déroulait- n'est pas encore très populaire). 
En témoigne cet article, ci-dessous, de Laurent Caudine, président des éditions le Grand-Chardon Astobelarra :

 
Salon du livre Oloron ste Marie 08 envoyé par ZolZtiZz.

Laurent Caudine dédicaçait ses "Pensements"
à Oloron Sainte Marie 2008
Et voilà qu'on a battu notre record de ventes de livres au salon du livre sans frontière d'Oloron Sainte Marie le 31 mai et 1er juin! 7 "Mauvais berger!", 6 "Pensements" et 3 "Lettre à l'éléphant" ont été écoulés sur les un jour et demi qu'a duré le salon, soient 16 livres en tout.
Avec Etienne nous avons aussi pris un peu de temps pour parler des projets d'Astobelarra. En même temps, un salon, ce n'est pas que vendre des livres, mais rencontrer des gens, discuter, affiner des projets, participer à des débats et des conférences.
Le stand Astobelarra au salon du livre d'Oloron Sainte Marie
2008, avec notre inséparable compère André Cazetien

Des projets, c'est pas ce qu'il manque. Nous préparons la sortie des "paroles du chef Seattle" pour la fin de l'année dans la collection Litté-Nature, "Pensement" est épuisé et devrait être réedité (avec des bonus!) très bientôt. Nous avançons également dans l'idée de créer un recueil de textes qui s'appellera "Paroles d'écolos" . Nous aurons l'occasion d'en reparler très vite.
Nous préparons aussi un "dépliant-catalogue-bon de commande" qui présentera notre association - édition et qui fera le descriptif de nos livres qui pourront être achetés par correspondance par le biais d'un coupon "bon de commande".
Aussi, je dois le dire, je continue à écrire, lentement mais sûrement et il est clair que sortira un jour un "PENSEMENTS II, le retour de la vengeance".
Ça bouge à Astobelarra - Le grand chardon !


Laurent Lurbeltz Caudine

Louis Espinassous au salon du Livre
d'Oloron Sainte Marie 2008
Pour être plus précis, j'ajouterai que nous avons vendu 3 livres chacun, Laurent et moi le samedi après-midi. Le reste est parti le dimanche. Dimanche que nous avons passé en la charmante compagnie d'André Cazetien, écrivain et maire honoraire de Mourenx, écologiste et Vert du Béarn. Nous avons croisé notre grand député Jean Lassalle, qui a certainement dû vendre à lui tout seul et en une heure de temps 10 fois ce que nous n'avons vendu en un jour et demi... Mais ça va, on n'est pas jaloux. Et puis il nous a encore bien fait rire, alors...
J'ai en outre revu Louis Espinassous, que j'avais rencontré lors de ma deuxième saison en estives. Je ne suis pas sûr qu'il m'ait reconnu, avec mes 25 kilos de plus et mes cheveux en moins...

J'ai fait un paquet de strips pendant mes longs moments de solitude. Ils sont publiés ici, sur mon blog.

Je me suis aussi un peu baladé dans les allées, et ai découvert quelques petits trucs sympas autour du métier du livre. J'aurais voulu filmer aussi le stand des relieurs, mais je m'y suis pris trop tard. Le très joli stand de l'écrivaine (ça se dit, ça?) Hélène Korwin a attiré mon attention. Il va falloir qu'on en prenne de la graine pour les prochains salons... Si on veut être mieux vus!

En tout cas, chapeau bas aux organisateurs qui ont fait tout ça dans les règles de l'art, et en parfait béarnais, on très bien su recevoir leurs hôtes ! On ne peut qu'encourager l'initiative, tout en promettant d'y revenir l'année prochaine!

dimanche 25 mai 2008

Quatre d'un coup!

Une dame m'a pris quatre "Mauvais berger!"
d'un coup... Je les lui ai dédicacés ;-)
Jeudi après-midi, j’avais rendez-vous au Café de l’Europe à Mauléon (très chouette bar, au passage) avec une de mes lectrices pour une séance non-officielle de dédicaces. “Michèle” m’a pris 4 livres chez Allande Etxart (au “magasin des produits régionaux“) qu’elle comptait offrir dédicacés à ses amis.

Je me suis donc exécuté, ayant toujours à cœur de personnaliser mes dessins. Avec sa permission, j’ai pris en photo ces dédicaces. Les voici (ci-contre) en exclusivité!

Prochain rendez-vous “rencontre-dédicaces” au salon du livre d’Oloron Sainte-Marie le week-end du 31 mai au 1er juin 2008, sur le stand d’Astobelarra, en compagnie de Laurent Lurbeltz Caudine

samedi 10 mai 2008

Une dédicace pour Cyclotor


J'ai un copain dont le pseudo est Cyclotor . Il a un humour assez tordu, mais bien rigolo lorsqu'on apprécie l'autodérision et le Xième degré. Ce poto m'a demandé de lui faire une dédicace "un peu particulière" sur son exemplaire de "Mauvais-berger!".

Ma dédicace sur l'exemplaire de
"Mauvais berger!" de Cyclotor
J'ai trouvé que l'occasion était trop belle, et me suis filmé afin d'immortaliser cet exercice de style.
J'avoue que j'ai un peu triché : il m'a fallu un petit peu plus de 25 minutes pour réaliser le dessin (je me suis appliqué, faut dire... D'ordinaire, je mets une dizaine de minutes par dédicace.), mais ça aurait été proprement imbuvable à regarder. Alors j'ai joué sur les effets, et voilà!

En dehors de la courte introduction planante, la chanson est de Steve Vai. C'est un morceau grinçant, tant au niveau des paroles (Attention : explicit lyrics contained!!!), qu'au niveau de la musique. J'ai trouvé qu'il allait très bien avec le côté provoc' de la commande, et bon... C'est un peu une forme de retour à l'envoyeur!
;-)

Cliquez ici pour ouvrir une seconde dédicace destinée au beau-père de Cyclotor...

mardi 6 mai 2008

L’histoire vraie d’un homme qui voulait devenir berger

Etienne H. Boyer, auteur de
"Mauvais Berger!",
Photo par Sarah Hutter pour
le Journal du Pays Basque
"Il fallait que ça sorte!", clame le jeune auteur, visiblement soulagé d'avoir couché sur le papier cette "tranche de vie". Etienne H.Boyer est arrivé en Soule en 1998 avec son épouse afin d'y suivre une formation agricole. Mais après deux stages réalisés dans les estives, il s'est rendu à l'évidence, il ne sera jamais berger.

Ce récit autobiographique illustré, édité par l’association Astobelarra, parle de la dureté du métier, mais aussi et surtout de harcèlement moral et de désillusion. Si les caricatures dessinées par l'auteur lui-même apportent une touche d'humour, le style descriptif et le langage parfois cru donnent un ton réaliste à ce récit sans concession.

Originaire de Charentes, Etienne H.Boyer a vécu sept ans à Bordeaux avant de venir s’installer en milieu rural. Comme beaucoup de citadins qui passent leurs vacances dans les Pyrénées, il avait une vision idyllique du métier de berger transhumant. Tenté par le "retour à la terre", Etienne a suivi une formation de berger à Menditte, dans le canton de Mauléon. "C'est là que j'ai commencé à me rendre compte que ce n’était pas un métier facile, reconnaît l'écrivain: travailler 16heures par jours et être payé au raz des pâquerettes... Mais j’aurais peut-être supporté la dureté du travail si j’étais tombé dans un milieu plus accueillant".

Ainsi commence l'histoire du "mauvais berger" : Etienne trouve un stage dans une exploitation béarnaise, chez "Nanette", la bergère acariâtre et son fils Christophe, avec qui il avait, au départ, un projet d'association. Les noms des protagonistes et des lieux sont d’emprunt.

Humilié


"Je suis mal tombé, mais cela aurait pu se passer n’importe où", remarque l’auteur. En dépit des difficultés rencontrées lors du premier stage, Etienne y fera une deuxième session l'année suivante, avant d’obtenir son diplôme, preuve d'une certaine volonté d'aller jusqu’au bout. "J’ai eu la sensation d’être humilié en permanence, d’être ridicule, d’être exploité. C’était du harcèlement moral et physique. Voilà comment je suis passé du p’tit gars optimiste au gars cynique". Il lui a fallu plusieurs années pour mettre des mots sur ce qu'il a vécu.

Ce premier livre est un exutoire qui lui a permis de régler ses comptes avec sa famille d’accueil, mais aussi avec lui-même, avec ses échecs et ses utopies. L’ouvrage est illustré par ses dessins et par des photos remontant aux faits, comme pour donner encore plus d’authenticité au récit. Aujourd’hui, Etienne se veut résolument combatif et parle de cet épisode douloureux avec philosophie: "Ce qui ne tue pas te rend plus fort" est un proverbe nietzschéen qu’il aime citer.

Devenu correspondant de presse en 2001, il a commencé par rédiger une version courte de cette histoire sur son blog. Puis il a trouvé un partenaire, Le Grand Chardon - Astobelarra, une association qui édite des textes courts en français et en euskara. "Les produits de la vente du livre reviennent intégralement à l'association pour la publication d’un prochain ouvrage dans les deux langues, Paroles de chef Seattle, explique l’auteur. Je suis heureux de contribuer à cette occasion au développement de la langue basque". Car si Etienne n’a pas réussi son intégration dans le milieu agricole, il a réussi son intégration en Soule où il vit toujours avec sa famille.

Sarah Hutter, le Journal du Pays Basque, 12/04/2008

En Charente, fin avril 2008

Une nouvelle dédicace pour un exemplaire
de "Mauvais Berger!"
Me voilà de retour de congés… C’était comme à chaque fois que je rentre en Charente : court et intense!

On a fait la “tournée des grands ducs” (famille, belle-famille, amis de la famille, amis tout court…), mais aussi celle des librairies!
A Cognac, je me suis fait froidement rembarrer par “le texte libre“, mais “la maison de la presse” m’a pris six bouquins. Bon, il faut dire que ma mère est une fidèle cliente de toujours, et que les vendeuses (les plus anciennes) me connaissent depuis que j’ai l’âge de marcher… C’est sûr que ça doit aider ; d’autant que Cognac n’est pas précisément une “zone à moutons“!
Je compte donc sur cette poignée de Cognaçais qui me connaissent encore pour se ruer avidement sur leur exemplaire de “Mauvais berger!

J’avais prévu un petit paquet d’exemplaires “promo” pour la famille et amis proches. Comme à chaque fois, je me suis adonné à quelques séances de dédicaces personnalisées. Voici deux exemples de ce que je peux faire, dans mes meilleurs moments.

Dédicace “Mauvais berger!” pour
mes amis Sophie et Vincent
Bon, les personnages de ces caricatures sont récurrents (ours pataud et plutôt sympathique, mouton vicelard avec un sourire idiot, berger bourré et obsédé, vautours affamés…), mais on voit pas trop de “pokémons” ni de “fée clochette” à la montagne, faut dire…
Alors j’essaye de tourner la chute du dessin en fonction de la personne pour qui je dédicace. Ce qui n’est pas forcément facile lorsque le client m’est inconnu…

Par exemple, j’ai fait “un batman qui se tape une brebis” pour Mathieu Larregain, qui est fan du justicier masqué de GothamCity. Oui, bon… C’est pas très fin, c’est vrai…

Mais je peux faire pire!

Au Biltzar de Sare le 24 Mars 2008

Astobelarra (Etienne H. Boyer avec Dominika
et Laure Gomez) au Biltzar de Sare 2008
Grosse journée, hier, pour les éditions Le grand Chardon – Astobelarra, présentes simultanément à Navarrenx (Jenofa et Laurent tenaient le stand aux côtés d’André Cazetien), et au Biltzar de Sare, où je dédicaçais “Mauvais berger!” en compagnie de l’illustratrice souletine Laure Gomez (qui, elle, dédicaçait ses planches pour “La lettre à l’éléphant“, de Romain Gary) et de Dominika Ithurburu.

Pas très grand en superficie, ce salon des écrivains se situe dans le Jaï Alaï du village, mais rassemble quand même près de 150 auteurs, et une centaine d’éditeurs (plutôt locaux…). Parmi lesquels on pouvait compter le centre Ikas, la maison Elkar, Atlantica, Gatuzain, et bien d’autres…

Ci contre, Floriane, une fidèle lectrice de mon blog
(xiberoland.free.fr) est descendue spécialement pour
venir me voir! Merci, miss!
Laurent m’avait averti : “Boh, on vend pas beaucoup à Sare… C’est surtout un salon pour prendre des contacts!” Cette deuxième affirmation est une vérité, mais on y a quand même écoulé pas moins de 10 “Mauvais berger!“!!! Là bas, j’ai retrouvé quelques souletins, comme Jean Bordachar ou Jean-Louis Davant, j’ai aperçu de loin Allande Etchart et Jean-Michel Bedaxagar. J’ai aussi retrouvé Peio Serbielle, qui dédicaçait “Naiz” et “Egon”, et fait la connaissance de Marc Large, auteur du livre “Xan de l’ours“, préfacé par Renaud (le chanteur énervant) lui même!

Petite anecdote, parmi les questions auxquelles j’ai dû répondre, une dame m’a demandé ce que les bergers pensent de mon livre. Ma foi, en dehors de “Lisez-le, vous verrez“, voici ce que je peux répondre : “il ne faut pas faire de généralités. Je ne pense pas que tous les bergers soient du même acabit que ceux qui m’ont formé. Je pourrais citer plein de gens biens, tolérants, heureux, qui exercent la profession d’agriculteur sereinement. Il se trouve que je suis mal tombé, et que finalement, je n’étais peut être pas assez “motivé” pour continuer dans cette voie.
Il est des choses qui se méritent, un peu comme de réussir l’ascension de l’Everest, et en revenir vivant. Devenir berger, c’était mon toit du monde (ou mon “principe de Peter”) à moi…”

Une dédicace pour Laure Gomez, sur son
exemplaire de "Mauvais Berger!"
Hormis le repas -vraiment pas terrible- au restau du VVF et un temps pourri abominable, ce fut globalement une journée très agréable, avec pas mal de rencontres et de dédicaces, et un gros paquet de dessins idiots que je vais publier sous peu, en réponse à la “patate chaude” récemment envoyée par Laure!

Ci-contre, la dédicace dessinée pour l’exemplaire destiné à Laure Gomez. C’était probablement la plus belle de la journée (avec celle que j’ai faite pour Marc Large), mais pour deux illustrateurs de ce talent, je me devais de faire pour le mieux…

En dédicace à Navarrenx, les 22 et 23 Mars 2008

Etienne H. Boyer en dédicace au salon du livre de Navarrenx
en 2008 - Le peintre Jacques Roux en arrière plan
Bon bah voilà! C’était pas la mer à boire! J’ai dédicacé “Mauvais berger!” au salon des métiers d’art et du livre à Navarrenx aujourd’hui.

Face à Jean Lassalle, qui plus-est! (Pour la peine, j’ai même acheté son bouquin, histoire de pas mourir idiot. Quand je l’aurai fini, je le passerai à chroniquer à Laurent “Lurbeltz” Caudine! ça pourrait être marrant!)

Sinon, c’était sympa, mais ça caillait terrible! J’en ai encore les doigts gelés. J’occupais le même stand qu’André Cazetien, sauf qu’il n’était pas là!

Derrière moi, c’est Jacques Roux, un artiste peintre, dessinateur et auteur de bédés. Il fait un vrai travail de fourmi, avec un talent phénoménal. A côté, je fais vraiment figure de petite merdouille, avec mes gribouillis! Ben vous savez quoi? Il a insisté pour m’échanger deux ou trois strips contre l’un de ses livres dédicacés! Trop, vraiment trop d’honneur. Mais j’ai accepté quand même… Un cadeau de cette valeur ne se refuse pas!

Et demain, je me fais le Biltzar de Sare en compagnie de Laure Gomez! Enfin oui, sauf s’il a neigé trois mètres…

"Mauvais Berger !" : Ce que vous en dites…

Bon, voilà… J’aurais dû y penser plus tôt, mais c’est le genre de chose qui arrive lorsqu’on n’a pas grand chose dans le ciboulot ! A la suite de ce billet, vous pourrez -dans vos commentaires- dire ce que vous avez pensé de « Mauvais Berger ! », après l’avoir lu, bien entendu. Vous verrez, ça se lit assez vite (c’est écrit gros, en plus!).

Comme il paraît que toutes les critiques (constructives et argumentées), bonnes ou mauvaises, sont toujours bonnes à prendre, vous pouvez en dire ce que vous avez à en dire… Je publierai tout, sauf les commentaires à caractère diffamatoires, ou les insultes (normal, quoi).

Par ailleurs, j’essayerai, autant que faire ce peut, de répondre à vos questions si vous en avez !

Alors à vos claviers !

Ils l’ont écrit sur XiberoLand :

Floriane Bosquier : Assez néophyte en la matière, je veux bien te donner en toute humilité ma perception de ce livre après l’avoir lu…
Je trouve que tu dépeins bien le côté pervers, manipulateur, pingre et machiavélique de la sorcière…
Tu fais prendre conscience d’un monde archaïque primaire qui semblait révolu mais hélas perdure en toute impunité…
Un serf devant vivre dans la dépendance de ses maitres…
Tu ne t’embarrasses pas de fioritures, et ton livre fait bien ressortir ta vraie personnalité…
Le réalisme de tes propos parfois licencieux, inconvenants, assez crus, peuvent se marier avec délice à la poésie de ces lieux, sans être injurieuse…
Excellente autobiographie, bien écrite, dans un verbiage haut en couleurs qui t’es propre, donne que plus d’intérêt à sa lecture et accrédite son authenticité…

Mathieu Larregain : Voilà, je savais pas trop où écrire ceci, alors j’ai décidé que ce serait ici. Je viens d’entamer la lecture de “Mauvais Berger”, quand je dis entamer, j’ai lu juste la préface de monsieur Caudine. Mais j’ai décidé de faire une critique détaillée du livre, en le lisant chapitre par chapitre puis, en racontant ici mon ressenti.
La préface donc. Tout d’abord, je n’ai nullement été étonné en voyant le nom de l’auteur. En effet, qui mieux que lui pourrait introduire le livre de son ami? Une très jolie préface, qui en dévoile juste assez du contenu et remplit à merveille son rôle de préface. Je connais déjà la version blog de cette histoire, donc les petites allusions réfèrent directement à des choses que j’ai déjà lues mais malgré cela, l’envie de lire est forte.

(le résumé biographique est pas tout à fait juste… Tu n’es plus clp pour Sud Ouest, et d’après ce que tu me disais, l’histoire n’est plus sur ton blog… enfin bon… et ma dédicace est superbe, je pense que c’est la mieux que tu aies faite, je t’en remercie grandement!!)
Alors j’ai pas pu résister. 5h du matin, je viens de finir mon article sur un sujet tout à fait pas intéressant, en allant me coucher, les yeux qui tombent, le pas chancelant et la peau putride, tirant des “ûûûûûûûûh” du fond de ma gorge, je me dis quand même qu’il faut que je lise au moins le prologue de “Mauvais Berger”. Je me couche donc, attrape mon livre allume la lumière qui me brûle les rétines et rajoute une bonne tonne à chacune de mes paupières et entame ma lecture.
Le prologue, une bonne intro qui pose le décor sans en dévoiler trop. L’histoire est bien amenée et le contexte est claire.

Chapitre 1 (oui, parce que je n’ai pu m’arrêter de lire, une fois lancé… mais je me suis arrêté à la fin de ce chapitre, la fatigue devenant insupportable) L’effet est très réussi, je sais pas si c’est recherché, mais malgré tous les inconvénients, on a presqu’envie de devenir berger nous aussi. Une telle joie quand la vieille dégage, un tel bonheur, c’est presque trop beau. Bien évidement il y a tout les inconvénients physiques, mais qu’est-ce que c’est? Rien, ça passe avec le temps tout ça, j’ai l’impression que c’est comme ça que tu voyais la chose, et tu arrives bien à le retranscrire, on ressent bien la motivation, les descriptions sont juste comme il faut, pas trop poussées pour pas être barbantes, mais suffisament pour qu’on puisse voir le paysage… Très bonne première partie, la deuxième et qui sait, la troisième, ce soir…

Voilà, je viens de finir de lire “Mauvais berger”, j’ai pas pu attendre ce soir… Et ben… J’ai d’autant plus vécu la colère de la fin que ça me rappelle quelques unes de celles que j’ai pu piquer lors de soirée dans notre beau pays basque. Et ailleurs… Je peux dire que tu décris super bien la rage, enfin, les souvenirs que j’ai des miennes tiennent à merveilles dans ces mots. C’est vraiment le passage qui m’a marqué, parce que c’est le passage qu’on attend. Et je te félicite d’avoir réussi à ne pas lever la main sur la vieille, les situations étaient totalement différentes et à échelle bien moindre, mais quand j’arrive à cet état là, j’arrive jamais à le retenir mon bras. C’est pas grave, je suis pas non Schwarzenegger mais bon.

Ne parlons pas de oim, mais plutôt de ce livre. Mais en même temps, je me vois mal faire une critique d’un livre alors que je n’ai aucune espèce de sorte de talents ou de position qui me permettent un jugement quelconque, mais il faut dire ce qui est, ce livre, je l’ai dévoré. Et c’est avec fierté (ouais, je suis fier d’être un pote de l’auteur, j’ai même chanté avec lui une chanson ^^) que je le prêterai autour de moi pour inciter les gens à l’acheter. (Bien que je trouve que pour le prix qu’il vaut, tu devrais avoir un petit quelque chose, parce que 10€ ou 9€ avec souscription pour 90 pages, sans vouloir être mauvaise langue parce que le contenu est énorme, mais c’est du vol)
J’espère qu’il y en aura d’autres en tous cas.

Une chronique signée Cyclotor! : “(…) Mauvais Berger est un livre à lire d’une traite, évidement. Au lendemain de sa lecture, il produit son effet : on en garde des odeurs, un sourire, une boule dans la gorge, la sensation de l’immense, du beau et du terrible. Quelques images trop fortes restent en effet imprimées trop précisément sur nos rétines… Et c’est exactement cela, le souvenir… D’un point de vue émotionnel, cette infâme bouse est donc une belle réussite : Son auteur nous la fait si bien partager qu’on a l’impression de l’avoir chiée nous-même ! (…)
Malheureusement, l’intégralité de sa superbe chronique n'est pas visible, puisque l'ancien blog de Cyclotor a été détruit. Aujourd'hui, vous pouvez lire ses nouvelles frasques ici.

Du rêve à la réalité

Etienne H. Boyer par M.E.C., Sud-Ouest Béarn et Soule
par M.E.C (photo aussi)

Etienne Boyer signe son premier ouvrage : « Mauvais berger »

Rien ne prédestinait Etienne Boyer à devenir berger. Issu d’un milieu d’enseignants charentais, il a pourtant choisi de venir vivre dans les Pyrénées afin de concrétiser son rêve. C’est sur cette période de sa vie qu’il choisit d’écrire son livre, totalement autobiographique. Pour parvenir à s’installer en tant que berger, Etienne suit une formation agricole qui le conduit à effectuer des stages dans l’exploitation d’un berger éleveur en estives. C’est dans ce cadre que se déroule l’essentiel du récit.

Au fil des pages, le rêve de notre héros « néo-rural » s’émiette. Les conditions de vie dans la bergerie sans confort sont difficiles, le travail harassant est nullement reconnu, mais tout ceci ne serait rien sans les brimades incessantes de? la bergère !

A travers un texte illustré par lui-même, plein d’humour et d’autodérision, Etienne Boyer nous fait vivre sa désillusion et sa rancoeur. L’écriture de ce livre lui a permis de tourner la page sur « sa vocation ratée » et, au-delà, du problème humain. Il reconnaît : «Je me suis laissé aveugler par un rêve d’adolescent attardé.»

Etienne Boyer a définitivement tiré un trait sur sa carrière dans le domaine agricole mais possède plus d’une corde à son arc. Co-créateur et directeur de publication d’un site Internet sur l’actualité au Pays basque, il a totalement intégré la vie Souletine.

« Mauvais berger! » en vente ici, ou ici sur Internet!

Sur Radio Mendililia, mi-avril 2008

Une interview rondement menée par Gilles Choury, journaliste de la radio francophone souletine Mendililia...

Interviewé par Euskobizia, mars 2008

Lors d'une séance de dédicace au magasin
des produits régionaux, à Mauléon en 2008.
Euskobizia : Pourquoi ce livre et pourquoi un livre ?
Etienne H. BOYER : Au départ, j’ai eu besoin de revenir sur cette histoire véridique qui me hantait depuis presque 10 ans. J’ai pondu la trame du texte en quelques jours. C’est sorti tout seul, tel un jet de sang en saccade, comme lorsqu’on s’ouvre une artère. J’ai décidé de le publier tel quel, en trois épisodes sur mon blog. Mais au fil du temps qui passe, j’ai senti qu’il manquait des choses, que le récit pouvait être amélioré par des détails croustillants, des descriptions de paysages, de mœurs du berger, et de clins d’oeils qui n’ont aucun rapport avec la profession, mais plus avec mon éducation, ma « culture générale » issue des années 70-80.
Mais il me manquait encore quelque chose, pour exorciser tout ça de manière définitive. Le Net, c’est bien, mais ça reste quand même paradoxalement très confidentiel. Je me suis dit que je pourrais faire partager cette expérience à plus de monde en le faisant sortir du virtuel. Alors j’ai décidé d’en faire un bouquin, avec des dessins et des photos. Laurent Caudine (éditions Astobelarra – Le Grand Chardon) a flashé sur le concept, et m’a proposé de l’éditer. Et voilà !

Euskobizia : Pourquoi ce titre ? Est-ce une boutade ? Y avait-il d’autres titres qui t’étaient venus à l’idée?
EHB : Je n’avais pas de titre prévu. Celui-ci s’est imposé à moi, comme une Lapalissade : je ne suis pas un bon berger. Donc si je ne suis pas un bon berger, c’est que je suis un « Mauvais berger ! » CQFD ! (Je t’accorde que j’aurais pu tout aussi bien l’appeler “l’exorcisme”, mais on m’aurait classé dans les livres ésotériques…)
Un bon berger est capable de travailler 16 heures par jour (pendant des mois) sans se plaindre, et dans des conditions parfois extrêmes. Un bon berger aime son job, les bons comme les mauvais côtés, et le fait consciencieusement en se fiant à la science, à son expérience et à son intuition. Ce n’est pas mon cas. Moi, je suis plutôt du genre à supporter difficilement de travailler 35 heures par semaines, alors tu vois… Et quand je dis « travailler », c’est au sens « tripalium » du terme (c’est à dire, « aller à la torture pour ramener de quoi manger à la maison ») !
On peut ne pas aimer travailler et se rendre utile à la société. Ecrire, dessiner… Ce n’est pas vraiment un « travail ». C’est plus une occupation, mais c’est surtout un vrai plaisir pour moi. Et si ça plait (ou déplait) aux gens, alors c’est utile ! Fin de la digression…
Pour en revenir au « Mauvais Berger ! », c’est aussi parce que c’est l’impression que j’avais de moi même à l’époque des faits.

Euskobizia : Ce livre sonne comme un règlement de compte, est-ce vrai ? Qu’est-il en plus ?
EHB : En réalité, c’est un exutoire, un récit catharsique. Je l’ai écrit pour être en paix avec moi même, parce que je n’arrivais pas à sortir d’un certain marasme psychologique dans lequel je pataugeais depuis 1999, et qui me pourrissait la vie au quotidien. Il fallait que je pose des mots sur cette expérience douloureuse, que je considère un peu comme une petite mort (au sens propre du terme). En gros, je devais faire mon deuil de cet échec professionnel!
Alors bien sûr, je ne suis pas tendre avec les protagonistes de l’histoire, mais avoue qu’ils l’ont bien mérité, non ? Je ne fais que leur rendre (avec beaucoup de retard) la monnaie de leur pièce. D’où le proverbe détourné « Poignez vilain, il vous poindra ! »
Je règle aussi des comptes avec le patronat agricole, et par extension, avec le patronat tout court, respectable et intouchable, prêt à toutes les exactions pour faire du profit sur le dos de ses salariés.
Lorsque j’étais enfant, j’avais une prof de français qui était une pure abomination. Physiquement, et moralement. J’aurais pu écrire un livre rien que sur elle, tellement elle était… Atypique ! C’était une vieille garce arrogante, frustrée et mauvaise comme la gale, qui me disait « vous êtes un nul, et vous resterez nul toute votre vie »… Très similaire au personnage principal du livre, finalement… Si bien que je rentrais du collège complètement découragé. Mais mon père, ce grand sage, avait trouvé la parade pour me remonter le moral. Il me disait : « t’as qu’à l’imaginer constipée, en train de pousser au toilettes… Tu verras, ça casse le mythe ! »
« Mauvais berger ! » tient un peu ce rôle là : rentrer dans le lard des conventions, de l’abus d’autorité, des traditions, des profiteurs (ceux que j’appelle vulgairement des « baiseurs d’innocents »), et de la haine ordinaire.

Euskobizia : Pourquoi avoir attendu 10 ans pour se « débarrasser » de ce poids ?
EHB : En fait, je ne sais pas… ça devait mûrir au fond de moi, sans que je m’en rende compte, un peu comme un vieux furoncle entre chair et peau. Et puis un jour où ça faisait trop mal, j’ai pressé dessus, et c’est sorti !
;-) 

Euskobizia : Te sens-tu libéré aujourd’hui ?
EHB : Oui et non. On met généralement du temps à se relever d’un harcèlement moral (n’ayons pas peur des mots) qui est allé aussi loin.
Mais bon… Je te dirais ça si j’en vend des millions d’exemplaires et que la critique est unanimement excellente !
;-) 

Euskobizia : Ton livre est une autobiographie, tout est vrai, sauf les noms de lieux et des personnages ? Pourquoi ?
EHB : C’est plus une tranche de vie qu’une autobiographie. Je suis encore trop jeune et inexpérimenté pour écrire mes mémoires !
Oui, tout est vrai. Du moins de mon point de vue entièrement subjectif. Je suis persuadé que les protagonistes de l’histoire ne verront pas les choses de ma façon. A leurs yeux, je passerai sans doute pour un sale petit ingrat et frustré, un calomniateur, voire un malade mental. Mais j’ai pléthore de témoins qui confirment les impressions que j’ai eues…
Et puis le livre de Marie-France Hirigoyen «Le Harcèlement moral: la violence perverse au quotidien» explique bien le processus et les techniques des harceleurs. Je le conseille à tous ceux qui souffrent de la cruauté des autres au boulot ! Bref, c’est pour ça que j’ai changé les noms des personnages et les noms de lieux.

Euskobizia : Tu es dessinateur aussi. Ton livre est complet en fonction de tes divers talents. Ne crains-tu pas que les personnages qui sont si ressemblants, se reconnaissent ?
EHB : Fatalement, ils se reconnaîtront. Mais j’ai été confronté à un choix difficile. Garder ces dessins, qui ne sont qu’une extrapolation caricaturale, une vision déformée du personnage réel (vision qui n’appartient qu’à moi), ou ne pas les publier. J’ai choisi (avec l’assentiment de l’éditeur, après avoir consulté des avocats, un juge, et un conciliateur de justice) de les publier parce que ce ne sont que des caricatures, justement.
Et puis franchement, j’ai tout fait pour brouiller les pistes. Ce serait bien le diable si le personnage principal assumait au grand jour qu’il m’a esclavagisé, harcelé, embauché « au noir »… Je crois qu’il peut se passer de la contre-pub supplémentaire occasionnée par un procès retentissant!

Euskobizia : Avais-tu déjà pensé écrire un livre lors des ces deux stages de berger, traitant de cette affaire ? Et/ou quand cette idée t’est-elle venue à l’esprit ?
EHB : Non, je n’avais pas l’intention d’écrire quoi que ce soit. A l’époque, je voulais juste être berger dans les Pyrénées, et je ne savais même pas que j’avais des dispositions pour l’écriture. J’ai compris ça bien plus tard, lorsque je suis devenu correspondant local de presse pour Sud-Ouest, en octobre 2001. Et encore, si ma femme ne m’avait pas poussée à postuler, je ne le saurais peut-être pas encore aujourd’hui !

Euskobizia : Lorsque tu interviewes des personnes et que tu rédiges, un article, sens-tu plus en toi l’âme d’un « journaliste » ou celle d’un écrivain ?
EHB : Bonne question. Très judicieuse, surtout à l’heure où je viens de démissionner du poste de correspondant local de presse pour Sud-Ouest Béarn et Soule, que j’occupais depuis 2001 ! Je crois –en mon fort intérieur-, que je construis généralement mes écrits comme des articles. Plus précisément comme des dissertations ! Avec introduction, développement (thèse, antithèse, synthèse), et conclusion. Je ne suis pas vraiment un écrivain. Mais on peut raisonnablement dire que j’aspire à le devenir, comme ça, en dilettante !
;-) 

Euskobizia : As-tu envie de poursuivre dans l’écriture d’un autre récit ou autres ? Ou bien, est ce le premier et le dernier ?
EHB : Ma foi, puisque tu poses la question… Je crois qu’il fallait que je sorte ce « Mauvais berger ! » avant de me lancer dans la rédaction d’un autre bouquin moins personnel. Ce livre, c’est aussi pour me prouver que je pouvais le faire, et que je pourrai le refaire !
J’ai déjà quelques idées pour un prochain truc, mais je vais laisser un peu ma bécane pour quelques temps, dont le clavier a pas mal chauffé ces derniers mois !

Euskobizia : Pourquoi avoir souhaité être berger ? Etait-ce une vocation ? Quand ? Pourquoi ? Comment ?
EHB : J’en parlais déjà en classe de terminale. Je disais à qui voulait l’entendre que « je ferais mieux d’aller élever des chèvres dans les Pyrénées plutôt que d’user mes fonds de culotte pour rien sur les bancs du lycée ». C’était sur le ton de la boutade à l’époque ; ma façon à moi de me rebeller contre le système.
Et puis en 1997 -j’étais alors agent de sécurité à Bordeaux- j’en ai eu assez de la ville. Elle me sortait par toutes les pores de la peau. Les embouteillages, les klaxons, les feux rouges, le stress… Je ne pouvais plus, et ma femme non plus. Lorsqu’on avait des vacances, on partait souvent randonner en Ariège, où nous avons des amis. C’est là que j’ai rencontré le vieux Miguel. Il gardait des centaines de brebis (à viande) sur les pentes du pic de la Calabasse. J’ai trouvé qu’il avait la belle vie, et je me voyais bien prendre sa suite là bas, à jouer du pipeau allongé sous un sapin, les doigts de pieds en éventail, avec l’ours en toile de fond… Un joli rêve, en vérité !
En bon fainéant (qui s’assume), je me suis dit que c’était le métier qu’il me fallait !
Alors grâce à l’ANPE, j’ai trouvé une formation de berger rémunérée sur Menditte, j’ai démissionné, et je me suis retrouvé en Soule, avec ma femme, ma deudeuche immatriculée en 33, et mes meuble en formica ! ça a beaucoup surpris mes parents, mais ils ont fini par s’y faire…
J’ai donc fait mon Brevet Professionnel Agricole, option ovins-lait (BPO), puis mon Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA). Comme il fallait que je fasse un stage de 6 mois pour pouvoir prétendre à la dotation jeune agriculteur (qui m’aurait permis de m’installer à mon compte), je me suis mis en quête d’un maître de stage.
Et là, le réveil a été rude. Surtout lors de la deuxième saison, à dire vrai ! C’est ce milieu agricole « très dur » que je raconte dans « Mauvais berger ! »

Euskobizia : Dans la souffrance du deuxième stage, pourquoi n’avoir pas laissé tomber cette affaire ? Perfectionniste persévérant ou masochiste ? Pourquoi n’avoir pas envisagé un stage chez un autre employeur ?
EHB : Tout simplement parce que j’y croyais vraiment. J’étais persuadé que je pourrais y arriver, si je supportais ces privations, ces remontrances, ce harcèlement au quotidien. C’était un peu comme une expérience initiatique. Un genre de test que je me devais de passer !
A un moment donné, vers le 15 août 1999, j’ai failli tout plaquer pour rejoindre ma femme à Mauléon (C’est plus ou moins écrit en filigranes dans le texte, mais c’est vrai que je ne me suis pas attardé là dessus).
Mais je me suis dit que si je laissais tomber, cela attiserait la thèse que j’ai entendue pendant toute ma scolarité, et qui atteste grosso-merdo que « je ne finis jamais ce que je commence ». Merci les profs, dont le métier reste –encore aujourd’hui- de mouler de « bons petits citoyens modèles » standardisés !
Alors je suis resté, par fierté. J’ai décidé d’affronter la vie, et non de fuir en avant, une fois de plus. Je crois que c’est là, à 28 ans, que je suis devenu un homme. Il était temps, non ?

Euskobizia : Les dessins très bien faits… Ta passion pour le dessin ? Depuis quand, comment ? Et as-tu des idoles dans le dessin qui t’inspirent.
EHB : Merci pour les compliments, vil flatteur!
Plus sérieusement, je suis un grand fan de Marcel Gotlib. C’est à cause de lui si je fais des petits dessins aujourd’hui. Curieusement, je ne sais pas si son influence se ressent dans mes gribouillis… En tout cas, je suis très loin d’avoir son talent ! Sinon, mon enfance, adolescence et adulescence ont été bercées par Goldorak, les comics de Marvel, Fluide Glacial, et… Alix !
J’ai commencé à prendre plaisir à dessiner en 5ième, je crois… Mais j’étais une vraie brelle ! J’ai persévéré, je me suis entraîné pendant des années. Essentiellement parce que mon père avait un joli coup de crayon, et que je voulais qu’on dise ça de moi (Mon père a écrit pas mal de pièces de théâtre, aussi ! Mais je me vois mal l’imiter sur ce plan là !).
En fait, je dessine tous les jours. Parfois dans l’intention de produire quelque chose de particulier, ou sur commande, parfois parce que ça me détend de tenir le crayon et de tracer des lignes. Depuis que j’ai appris à utiliser les logiciels de PAO, je prends vraiment mon pied à créer des trucs, colorier, retravailler et incrémenter dessins et photos…

Euskobizia : Ton livre fait référence, au cinéma, essentiellement à « la guerre des étoiles ». Pourquoi ? Tu dis en tout cas, qu’il n’y aura pas 3 autres épisodes. Que peux-tu me dire de plus ?
EHB : C’est certainement parce que depuis l’âge de 6 ans, je suis un grand fan de la saga « Star Wars », comme beaucoup de gens de ma génération. D’ailleurs, je crois que j’ai transmis le virus à mes enfants !
Mais en réalité, c’est parce que j’ai trouvé une similitude avec le découpage très « cinématographique » en épisodes du livre. C’est un assemblage de plans très courts et bruts de décoffrage, de flashbacks, de travellings liés par une trame historique qui constitue le fil conducteur… Alors on est très loin de Tarantino, ou même de Lucas, mais ça m’a fait un peu cet effet là, à la relecture !
Et puis encore une fois, les titres me sont apparus comme une évidence… Je n’ai pas eu à me creuser beaucoup la cervelle !
Il y a d’autres clins d’oeils, qui font par exemple référence au dessin animé « Astérix et Cléopâtre », ou au film « the Shining », de Stanley Kubrick, avec Jack Nicholson…
Pourquoi pas d’autres épisodes ? Parce que je pense que j’ai épuisé le sujet, et qu’aujourd’hui, je peux affirmer que je ne serai JAMAIS berger !

Euskobizia : Le lecteur est tout acquis à ta cause, compte tenu de la manière dont tu as élaboré le récit, et on sait que tu es le bon berger, à quels moments règles-tu tes comptes avec toi-même ?
EHB : Tout le temps ! Ce livre est une remise en question permanente. Je règle des comptes avec ma paresse légendaire, avec mes certitudes et mes illusions, avec ma (mes) vocation(s) inachevées, avec la vie en général. C’est un peu une excroissance de mon mode de fonctionnement habituel, car quoi que je fasse en ce bas monde, je passe mon temps à me remettre en question. C’est une forme de résistance à mon égoïsme typiquement masculin, pour ne pas dire humain.
C’est épuisant, et ça demande une somme phénoménale d’énergie. C’est sans doute pour ça que beaucoup ne s’y risquent pas !
;-) 

Feu “Euskobizia” était (de décembre 2004 à avril 2009) le webdo des basques d’ici et d’ailleurs (www.euskobizia.com).