jeudi 24 novembre 2011

Terminator, c’est pas pour demain… J’espère ;-)

Je suis abonné aux flux RSS du blog tu mourras moins bête. L’auteur(e) de ce site excelle dans l’art de vulgariser la science via le dessin de BD. Elle a l’art de savoir répondre aux grandes questions (à la con) que tout le monde se pose, sans jamais obtenir de réponse intelligible. C’est souvent très drôle, bien documenté et passionnant. Pourquoi je vous en parle dans mon blog? Tout simplement parce que le sujet qu’elle a développé cette semaine, c’est la robologie, et que, comme vous le savez (ou pas), c’est le thème principal de L’infection!

Elle y explique que la technologie n’est pas assez avancée pour que l’homme ait à craindre une monstruosité comme Terminator. Le robot tueur qui débarque chez vous pour vous exécuter, ce n’est pas encore pour demain. Elle oublie juste de dire que dans l’histoire, Terminator vient… du futur! Et là, c’est effectivement de la science-fiction (jusqu’à preuve du contraire : on ne sait pas encore “voyager dans le temps”).
En “réalité”, dans l’histoire, c’est Skynet, le logiciel qui est censé créer en série le premier Terminator (incarné par Arnold Schwarzenegger) dans 40 ans qui est notre contemporain.

Et là, on ne rigole plus… Imaginons un instant qu’un programme malveillant (un genre de virus informatique, si vous voulez) s’empare d’Internet? Ce serait alors tout le savoir humain qui serait à portée de cette entité, capable d’apprendre, de s’adapter, d’extrapoler, d’évoluer et de se multiplier, comme tout bon virus. Il aurait alors virtuellement accès à tout : de votre recette préférée du Cinnamon roll à votre compte en banque, en passant par votre webcam, mais aussi Wall street, votre casier judiciaire ou encore le petit bouton rouge qui déclenche l’envol des missiles à tête nucléaire (c’est ce qui arrive dans Terminator 3)…

A l’heure ou tout (ou presque) est informatisé, automatisé, archivé sur des serveurs connectés au World Wide Web, et si Skynet, ce n’était pas pour demain, mais bien pour aujourd’hui?

vendredi 18 novembre 2011

Et de deux nouveaux chapitres sur Concrete (Wa)!

Vue du Shuksan Lake trail (Photo John Boggs)
Vous l’avez lu dans le titre : je viens de terminer deux chapitres du tome deux de L’infection qui se déroulent dans (et aux abords de) la petite ville du nord de l’Amérique, Concrete (Wa), dont je vous ai déjà entretenu il y quelques mois. Cette partie de l’histoire se passe dans la première moitié du livre. J’étais plein de bons sentiments, tout feu tout flamme, je voulais m’imposer une certaine rigueur (c’est à la mode) dans ma façon d’écrire, mais en fait, je n’ai pas pu.

Comme je suis en attente de réponses des éditeurs auxquels j’ai envoyé le manuscrit du tome 1, je n’arrivais pas à démarrer. Il me fallait un truc pour amorcer la pompe, quelque chose qui me donnerait envie de me lancer. Une fois que c’est parti, après, je sais que le reste va suivre. Mais sans cette accroche, je partais pour une longue et désespérante traversée du désert. Alors comme j’avais tous les éléments du passage qui se déroule à Concrete (grâce à John Boggs et Jason Miller, en particulier) je me suis dit que je pourrais commencer par ça. Et voilà, c’est pondu!

Bon, je ne dis pas que c’est du définitif -parce que je me connais : j’ai toujours des trucs à rajouter en dernière minute- mais j’ai pas loin de 30 pages (format A5) rédigées, avec des cliffhangers de toute beauté! J’ai pris un immense plaisir à écrire ces deux chapitres que j’ai appelés Natalie, et Baker Lake (les titres sont non-contractuels).

J’ai envie de les traduire en anglais pour les envoyer à mes deux sources précitées, histoire de voir avec eux s’il n’y a pas des incohérences au niveau “du décor”, mais franchement, je crois que j’ai trop perdu pour m’atteler à pareille tâche. Et Google Translate, ben bof…

Je demanderais bien à mon père (prof d’anglais à la retraite), s’il ne voudrait pas me le faire, en fait ;-)

mercredi 9 novembre 2011

LA VIE DE ROSALIE

Deuxième séance aux ateliers d'écriture de Mauléon hier soir. Ce coup-ci (et comme la dernière fois), Sophie Pavlovsky nous a sorti un sujet très sympa de son chapeau : cet été, elle a déniché une petite annonce d'anniversaire (ci-contre) dans un journal local. Le but de l'exercice du jour : chacun des participants devait écrire sur un petit bout de papier qui (ou ce qu') était Rosalie. Ensuite, tous les papiers étaient pliés en deux, puis posés en tas sur la table, et tout le monde devait en tirer un au hasard. J'ai eu du bol, j'ai eu "la belle mère (nouvelle femme de leur père)".
Parmi les autres pioches, il y avait une autre belle-mère, deux voitures, une mobylette, une otarie, une vache, une poule, un revenant, et un ornithorynque !
C'est vicieux, ça, l'ornithorynque, non ? C'est moi, évidemment, qui avais proposé ça ;-)
Pourtant, chacun a relevé le défi de "raconter l'histoire de Rosalie" avec brio et dans l'heure qui était impartie. J'ai particulièrement aimé le texte sur l'ornithorynque, très bien amené par ma voisine qui a eu la malchance de tomber dessus, mais aussi celui de la vache, de l'otarie, de la poule et de la mobylette, qui étaient tous soit très drôles, soit techniquement très intéressants (ou même les deux à la fois).
Quant à ma prestation, là voilà :

Journal de Mathilde, le 19/12/2010 à 18h02 :

Cela fait plusieurs jours que Papa a l'air distrait. Il ne semble plus tout à fait concentré sur ce qu'il fait, lui qui est pourtant si méticuleux, si réglé comme du papier à musique ; c'est comme si quelque chose était arrivé qui l'avait soustrait à ses habitudes, à ses rites qu'il s'est imposés depuis la mort de Maman, il y a un peu plus de cinq ans. Mardi, c'était les clés de la voiture qu'il avait enfermées dans l'habitacle. Hier, il a mis le lave-vaisselle en route à vide. Et ce matin, il a jeté son pyjama dans le réfrigérateur, en plein sur le plat de lasagnes !
Ça m'inquiète, parce qu'il a pris ces étourderies dignes d'un adolescent comme JP avec beaucoup d'humour, lui qui nous a plutôt habitués à s'emporter dès que ses pantoufles ne sont plus au pied du canapé! Je pense qu'il est trop jeune pour que ce soient les premiers signes de la maladie d'Alzheimer, mais quand même : c'est bizarre. C'est un peu comme si quelque chose de terrible - dont lui seul serait au courant - l'empêchait de se focaliser sur les tâches complexes comme les petits travaux simples de la vie.
Je vais tenter de lui faire cracher le morceau, parce que sinon, vue l'escalade des évènements, il est bien capable de mettre le feu à la maison et de trouver ça drôle...

Journal de Mathilde, le 21/12/2010 à 19h17 :

Papa est sorti ce soir, incroyable ! Lui qui s'endort systématiquement à 21 heures précises, qui préfère rester tout seul à la maison à noircir des grilles de Sudoku, même lorsque nous sommes en vacances à Paris chez mamie Gracianne ! Il a pris sa veste en peau de mouton et nous a dit qu'il allait au bar, mais qu'il rentrerait avant minuit. Il nous a demandé d'être sages et de ne pas nous disputer (comme si nous en avions encore l'âge!), puis il a pris la porte en sifflotant. Il se passe quelque chose d'anormal ou alors il devient gaga; mais foi de Mathilde, j'en aurais le cœur net avant la fin de la semaine !

Journal de Mathilde, le 24/12/2010 à 13h30 :

Ça y est, je sais tout ! Papa est amoureux et c'est pour ça qu'il se pomponnait pendant des heures dans la salle de bain, ces derniers temps. Je le sais parce qu'aujourd'hui, il y a pile une heure et 22 minutes, il nous a présenté sa copine de boulot. Je ne crois pas que je l'ai écrit ici auparavant, mais Papa a changé d'employeur en cours d'année. Il est toujours agent de surveillance à la BAMI, mais sa boite de sécurité a été rachetée par une autre, un peu plus grosse. Et comme cela se passe à chaque fois que ça arrive, la nouvelle entreprise l'a gardé à son poste. Par contre, la standardiste, Marie Paule, a gentiment été poussée vers la retraite. Du coup, ils ont placé une nouvelle fille (beaucoup plus jeune) à l'accueil, et c'est elle que Papa a ramenée à la maison.
Vu la façon dont il boit ses paroles et la dévore des yeux, il est clair qu'ils ont un peu plus que sympathisé. Il nous a même annoncé en rougissant qu'elle était son cadeau de Noël cette année et pour les années à venir... Ça veut tout dire !
Qu'on soit bien d'accord : je n'ai absolument rien contre elle, a priori. En plus, elle a l'air adorable, polie, et semble déjà nous apprécier, nous, ses enfants. Mais comment pourra t-elle jamais remplacer Maman ? Elle a trois ans de plus que moi, à tout casser : elle pourrait être ma grande sœur !
En tout cas, elle a un joli prénom. Il me rappelle une vieille chanson de Carlos.
Elle s'appelle Rosalie...
Un texte simple, court, direct, mais quand même un peu inspiré, quoi que pas vraiment du "grand Étienne" auquel je vous ai trop bien habitués (ça manque de gerbe, de sang, de foutre, de femmes à poil et de machettes rouillées plantées dans des étrons).

J'aurais pu l'améliorer, y mettre davantage de clins d'œil (par exemple l'air entêtant que le père siffle en allant au bar aurait pu être celui de la pub Oasis...), mais comme toujours, j'ai manqué de temps pour bien tout peser. Mais je me console en me disant que c'est pareil pour tout le monde : le premier jet est toujours perfectible a posteriori ;-)

mercredi 2 novembre 2011

Deux nouvelles dédicaces pour “Mauvais berger!”

Ce Week-end, j’ai dédicacé deux exemplaires de “Mauvais berger!“ pour une bibliothécaire et une factrice.
J’en profite pour envoyer un clin d’œil à Pays Basque Magazine… Sans rancune ;-)

Dédicace pour Patricia.

Dédicace pour Marie.