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lundi 11 mars 2024
FAITES UN PETIT EFFORT, QUOI !? (Je sens que ça va pas faire plaisir à tout le monde, mais bon... Fuck it !)
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lundi 26 février 2024
LE DERNIER VOL DU CORSAIR F4U.
PREMIÈRE PARTIE : LE PÉCHÉ ORIGINEL
La Genèse.
Vile tentation.
Voyou, voleur, chenapan !
DEUXIÈME PARTIE : LA RÉVÉLATION
L’effet papillon.
Retrouvailles.
Il n’y a pas de hasard.
TROISIÈME PARTIE : LA RÉDEMPTION ?
La chasse au trésor.
La baie des désespérés.
Le chemin vers la rédemption.
QUATRIÈME PARTIE : LA SAISON 2
"Pas de nouvelle, bonne nouvelle", dit-on. Peut-être qu'elle a rencontré quelqu'un de bien qui la rend heureuse ? Peut-être même qu'il - ou elle - lui a complètement fait oublier le calvaire de son adolescence ? Ou peut-être est-elle morte seule, malheureuse et alcoolique dans un cul de basse-fosse, elle aussi ? Et à cette simple pensée, il me semble entendre son rire si caractéristique, que je prenais un malin plaisir à railler.
J'ai peur que mon battement d'aile de papillon ait encore frappé. Et j'ai peur que toute nouvelle action de ma part engendre une nouvelle tornade incontrôlable. Le chaos. Je devrais sûrement lui foutre la paix, à cette pauvre Sophie C., mais en même temps, mon esprit tordu m'intime l'ordre de me racheter, sous peine de mourir à petit feu, comme Stéphan. Et si jamais, par chance, j''arrivais à lui présenter mes excuses, j'en aurais certes fini avec elle ; mais qui dit qu'un autre vent mauvais ne viendrait pas souffler sur les braises de ma conscience ? "Si l'un tombe, un autre sort de l'ombre à sa place", c'est connu. Je me sens perdu comme un enfant dans une forêt primaire, peuplée de hyènes aux crocs acérés.
Peut-être que je devrais apprendre à lâcher prise, au lieu de me rendre malade pour des choses - que d'aucuns jugeraient insignifiantes - et qui sont très loin derrière moi ? Car finalement, peut-être que c'est Sophie C., le battement de papillon de ma tornade, et que je dois apprendre à (sur)vivre avec... Il serait temps, à presque 53 ans !
samedi 25 novembre 2023
Ecrire un roman : anatomie d'une obsession
C’est tellement fort que j’ai l’impression que toutes les
molécules de mon corps vibrent à l’unisson, tandis que mon cerveau baigne dans
une espèce de lave glaciale et gluante. Cette sensation de repli sur soi est si dingue qu’on
dirait que mon esprit s’avale lui-même, un peu comme si l’univers tout entier implosait,
s’auto-aspirant vers un point gravitationnel central irrésistible. C’est totalement
grisant, mais malheureusement, le revers de la médaille est à l’avenant.
Je ne pense qu’à ce livre, sans arrêt, au détriment de tout
le reste. Impossible de me concentrer plus de quelques minutes sur autre chose.
Je fais tout machinalement, sans y penser, par pur automatisme. Dans ces moments-là, même mon
travail peut passer en tâche de fond. Toute mon essence turbine à 100%
pour Le moment ou jamais ; et tous les
autres aspects de ma vie quotidienne, dont certains vitaux, passent au second
plan.
Mon corps m’échappe. Pour vous donner un exemple concret :
je dois parcourir 74 km en voiture pour aller au bureau. Dès que j’ai rejoint
la route, je me mets en mode « pilotage automatique » sans même m’en
rendre compte et je « ne vois plus rien » jusqu’à ce que j’arrive à
destination. Je conduis, bien sûr, mais sans vraiment voir la route. Parfois un
danger intempestif me tire de ma transe, mais c’est pour mieux y replonger,
encore plus profondément, quelques instants plus tard.
Je ne vous cache pas que ce n’est pas facile à vivre, mais c’est
surtout pour l’entourage que c’est le plus compliqué. J’écoute sans écouter, je
réponds aux sollicitations mais souvent par onomatopées, ou à côté de la plaque…
Mon ex-épouse, que cela horripilait, me disait « tu es là mais en fait, tu n’es pas là ». C’est une bonne
description du phénomène. C’est probablement une des raisons qui a fait qu’aujourd’hui,
je parle d’elle comme de « mon ex ».
Dans ces moments difficiles, je vous jure que je lutte
contre moi-même. Je m’épuise à tenter de garder un pied dans le monde réel, parce
que je n’ai pas envie que ça recommence. J’aime ma compagne et je ne veux en
aucun cas lui faire de la peine. Mais c’est plus fort que moi. Mes pensées m’assaillent
et m’enveloppent comme un linceul sinistre, et cela me demande une énergie
folle de les contenir.
Alors pour temporiser, je m’accroche au jalon de mes prochaines vacances, qui s’approchent lentement, mais sûrement. Noël et le premier de l’an ne seront qu’un détail sans importance, cette année car j’ai l’intention de consacrer le plus clair de mon temps à terminer ce projet que j’ai entrepris il y a deux ans. Entretemps, j’essaye de garder tant bien que mal la tête hors de l’eau mais combien de temps encore, avant que je ne me noie ?
lundi 20 novembre 2023
La recherche, étape essentielle à ne pas négliger
Un roman, et notamment un "thriller", ça ne s'écrit pas à la légère. Il vaut mieux savoir de quoi on parle, surtout lorsque le sujet développé est un peu technique, histoire de rendre le récit un minimum crédible et de ne pas passer pour un idiot auprès d'un lectorat un peu plus avisé que la moyenne. C'est pour cette raison que je passe énormément de temps à rechercher et corroborer des sources, à interviewer des spécialistes et à prendre des notes sur tous les sujets pour lesquels je sens que mes connaissances sont approximatives...
Bref, c'est un vrai travail journalistique, mais qui est véritablement essentiel.
J'ai eu à faire cette recherche pour chacun de mes romans. Pour la trilogie L'infection (au sujet de l'intelligence artificielle, mais également des trous noirs et de l'espace-temps, de l'armement militaire, des missions et actions de la Gendarmerie, des différentes forces de police aux USA, de ce qui se passerait en termes d'environnement en cas de guerre nucléaire... Je suis même allé jusqu'à visiter de lieux emblématiques du roman dans le monde réel ainsi que via Google Streetview...) mais aussi pour Les routes du crépuscule (renseignements pris sur les hôpitaux psychiatriques en France, effets de l'usage de stupéfiants, repérages de lieux que je n'ai jamais vus comme le Vietnam ou le quartier Camden Town à Londres, etc.). La question ne s'est pas posée avec Mauvais berger ! car il s'agit d'un récit autobiographique, et donc tout ce que j'y raconte est vrai. De mon point de vue, s'entend.
Le moment ou jamais ne déroge pas à la règle. Par exemple, l'un de mes personnages se retrouve tétraplégique avec un syndrome d'enfermement, après un accident de voiture. Je suis d'abord allé chercher une spécialiste (ma cousine, infirmière de métier, m'a donné les bons termes médicaux). Mais il me fallait plus de détails pour la suite que j'imaginais, car la scène que je décris (et que vous découvrirez à la sortie du livre) se doit d'être réalisable et surtout réaliste, notamment pour éviter de distraire le lecteur, dont je souhaite qu'il soit uniquement assailli par un sentiment d'horreur. J'ai donc été chercher de la documentation en ligne sur la façon de nourrir ou désaltérer une personne dans cette situation (cf vidéo ci-dessous).
Verdict : cela va supposer des petits aménagements pour que ma vision de la scène colle avec le réalisme imposé par la situation, mais comme le dit le proverbe : à cœur vaillant, rien d'impossible !
Soyons clairs : inutile de tout vérifier pour rendre une histoire crédible, surtout lorsqu'il s'agit d'une fiction avec des incursions fantastiques car c'est un genre littéraire qui autorise un minimum de fantaisie. Par exemple : j'ai situé la première partie du roman au château de Libarrenx. Mais ce n'est pas exactement pour l'usage qui en est fait dans la réalité : j'ai transformé la bâtisse en Ehpad. Je me suis donc permis certaines libertés concernant l'agencement des pièces, couloirs et autres commodités. Ce qui ne m'empêchera pas d'aller voir sur place à l'occasion, maintenant que le texte est écrit, davantage par curiosité personnelle que par souci du strict respect de la réalité.
Mais on ne peut pas faire n'importe quoi non plus ! C'est un mélange subtil entre fantastique et réalisme et l'un ne doit pas nuire à l'autre. En ce qui me concerne, tout doit paraître plausible. Je pense que je suis dans la bonne direction avec Le moment ou jamais. Vous m'en direz des nouvelles, le moment venu ! ^^
Mes livres :
- Mauvais berger ! | EAN : 9782952783620 | Ed. Astobelarra 2007
- L'infection T1 : Contage | EAN : 9791090126015 | Ed. Astobelarra 2012
- L'infection T2 : Pandémie | EAN : 9791090126251 | Ed. Astobelarra 2017
- L'infection T3 : Sepsis | EAN : 9791090126312 | Ed. Astobelarra 2020
- Les routes du crépuscule | EAN : 9791090126381 | Ed. Astobelarra 2022
lundi 6 novembre 2023
#LMOJ : PETIT ÉTAT DES LIEUX
La vérité, c’est que ces jours-ci, je n’ai pas de temps à consacrer à l’écriture. Quand je lis que certains auteurs écrivent systématiquement quatre à six heures par jour tous les jours (cf. Stephen King ou Bernard Werber), je ne sais vraiment pas comment ils font ! Moi j’ai besoin de m’y plonger plusieurs jours d’affilée pour que ça avance. Pas quatre heures par-ci ou par-là, en pointillés. Or, actuellement, je n’ai pas plusieurs jours d’affilée à consacrer exclusivement à mon livre.
Le truc, c’est que je ne suis pas romancier à 100%. J’ai un travail prenant (mais qui me convient à la perfection), huit heures par jours ouvrés (sans compter la route pour aller au bureau) et qui ne me laisse que les week-ends pour décompresser. Et comme vous le savez, l’automne est une saison chargée pour Astobelarra. Nous avons couru les salons en septembre et octobre, et nous avons lancé une souscription en simultané (le nouveau roman de Constance Dufort).
Sans oublier la mise en page d’un texte que nous allons publier sous la marque Vasconimedia (l’édition à compte d’auteur d’Astobelarra). Bref, je n’ai pas chômé, au cours des derniers week-ends. Pour vous dire : je n’ai même pas eu le temps de m’occuper de mon jardin, qui ressemble à un terrain vague mangé par les ronces. Alors écrire, pensez-vous !!! J’en viens presque à regretter le confinem… Non, je déconne.
J’ai posé deux semaines à Noël. J’espère bien pouvoir consacrer quelques jours à l’écriture de ces cinq derniers chapitres à ce moment-là. Une fois que ce sera fait, je ferai circuler le manuscrit dans notre comité de lecture pour avis et corrections, en espérant qu’il plaise assez pour envisager une publication à la rentrée de septembre. Si je rate cette occasion, il faudra attendre les prochains congés, ce qui rallongera d’autant le délai de sortie du livre.
C’est pas si facile, la vie de romancier, que j’vous dis !
mardi 12 septembre 2023
Si t’es pas prêt à ça, t’es pas prêt pour ce métier !
Quelques jours auparavant, j’avais rêvé que Jason Newsted retrouvait sa place, 22 ans après avoir été débarqué (je sais : j'ai des rêves bizarres...). Ce qui est amusant car sans détester, je n’ai jamais été un immense fan de Metallica. Thomas Ponté s’amuse à dire que « Metallica, c’est Johnny », et finalement, je trouve qu’il a assez raison. Et c’est donc empli d’une curiosité malsaine que j’ai ouvert le lien et commencé à lire…
Mais avant d’avoir compris une seule ligne de l’article, j’avais déjà vu ça (image ci-dessus). Mais « What the fuck ! » est la première expression qui me soit venue à l’esprit, suivie de « Bordel de cul ! » Jugez un peu : je vois trois fois sur la même page la couverture de mon dernier roman proposé à la vente quasiment à moitié prix par Momox. Et juste à côté de celle du dernier Beigbeder, qui plus est ! Qu’avais-je fait pour mériter ça ?
Et puis je me suis rappelé que « les routes du Crépuscule » fait partie de mes alertes Google. Chaque fois que l’expression (ou un bout de l’expression) est utilisée en ligne, Google m’avertit chaque matin à 8h00. Pareil pour « Mauvais berger », « Astobelarra », ou « Mauléon-Licharre ». Sans oublier que Dimanche, lors du salon du livre de Lons, nous avions évoqué « Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé » et que j’avais cherché la couverture dans Google Images. Bref… Tout ça parait logique.
La petite voix de Roger (cf Le moment ou jamais) a alors tinté dans mon oreille droite : « C’est le jeu ma pauv’ Lucette ! Fallait pas chercher ça sur Google ! » Certes, lui ai-je répondu, mais mon livre est bien en vente sur Momox, lui ! Et à moitié prix, surtout ! Du coup, je suis allé chercher sur Google ce que c’était que ce site avec un nom aussi bizarre, et voici un extrait de sa fiche Wikipedia : « Momox AG est une société de recommerce allemande fondée à Berlin, et spécialisée dans l’achat/vente de livres et articles culturels d’occasion. » Comme Rakuten (ex-Price Minister), quoi…
Voilà donc pourquoi !
Et puis j’ai repensé à une récente story de Dreamkid, dont je suis le compte Instagram. Il publiait un commentaire immonde qu’il avait reçu rapport à son look extravagant, avec cette mention : « si t’es pas prêt à ça, t’es pas prêt pour ce métier ! » Alors j’ai relativisé, j’ai puisé au plus profond de moi la force de me lever, suis allé pisser et le reste de ma vie a continué… Comme d’habitude. Au temps pour les dreadlocks !
Thomas, tout est encore possible pour toi ^^
lundi 15 mai 2023
JUSTE UNE FUGUE D'ADO
L'histoire que je m'apprête à vous conter date du début des années 80, c'était le bon temps des Goonies : je devais avoir entre 11 et 12 ans. A l'époque, j'étais au collège Elysée Mousnier, à Cognac. Je n'y étais pas heureux. A vrai dire, je n'ai jamais été heureux dans le milieu scolaire, que ce soit à la maternelle, à l'école primaire, au collège ou au lycée, ni même à la fac. J'ai toujours considéré le système scolaire tel qu'il a été pensé comme un moule rigide et froid fait pour formater l'esprit fantasque et spontané des enfants, afin d'en faire de bons citoyens dociles et endormis. L'école nous prépare depuis toujours à devenir de parfaits petit suppôts du macronisme !
Certains s'adaptent à la perfection à ces contraintes, beaucoup jouent le jeu pour survivre mais n'en pensent pas moins. Et puis il y a les autres, ceux qu'on appelle les "médiocres", les "paresseux", des qualificatifs moyennement sympathiques qui revenaient souvent dans les appréciations de mes bulletins de notes.
Ces notes (mauvaises) qui ne servaient qu'à instaurer complètement ce système de compétition et qui m'écrasaient littéralement, m'ôtant toute envie de faire des efforts (le courage ne m'a jamais étouffé, faut dire)... Sans oublier les profs sectaires, ou élitistes, et/ou détestables (pas tous, heureusement)... Les cours de sports où, depuis le banc de touche sur lequel j'étais régulièrement consigné (la faute à mon incompétence et à mon rejet absolu des jeux collectifs), je devais regarder des heures durant deux équipes de couillons en short se disputer une pauvre baballe... Et puis la cour de récré, où il fallait se faufiler le plus discrètement possible afin d'éviter de tomber sur les "bandits" qui vous agressaient pour un jean acheté chez Leclerc au lieu de chez Carnaby (ou l'inverse) ou pour un bouton jaunâtre dans l'aile du nez qui ne leur revenait pas... Bref, Vous l'aurez compris, j'ai vécu l'école comme un long cauchemar (ce qui est relativement triste, pour un fils de profs...).
L'école, c'est mon Vietnam à moi. Ça m'a tellement traumatisé que j'en rêve encore parfois la nuit, lorsque je suis habité par un grand stress. A ces occasions, je me retrouve à déambuler cul-nu (ou en pantoufles, si ce n'est les deux en même temps) parmi les autres élèves - tous habillés, eux -, dans la cour de récréation. J'essaye de planquer mon intimité comme je peux en tirant sur mon tee-shirt devant et derrière, même si ça n'a aucun sens puisque personne ne semble remarquer quoi que ce soit de ma situation délicate ! En général, je me réveille de ces rêves idiots avec un sentiment profond de honte et d'incompréhension. Je vous rassure : ça passe sous la douche... ^^
Et comme s'il fallait rajouter du stress au stress, le soir en rentrant, j'étais noyé de devoirs insipides et fatigants quand il ne fallait pas, en plus, que je ruse pour cacher mes mauvaises notes à mes parents. Pour ce faire, j'ai dû user (sans succès) d'à peu près tous les stratagèmes imaginables. A chaque fois, j'ai fini par me faire gauler ! Avoir des parents profs, ça peut être un avantage (ils ont la capacité - et le désir - de vous aider à progresser) mais aussi un inconvénient : ils connaissent tous vos trucs tordus et sont surtout très exigeants. Pour eux, votre échec scolaire n'est pas une option envisageable : vous DEVEZ réussir, point. Question d'honneur ou question d'époque ? Je ne saurai dire.
Attention, je ne suis pas en train de leur reprocher quoi que ce soit, hein ? Je pense que mes parents ont fait ce qu'ils ont pu (avec les moyens du bord) pour mes frères comme pour moi. Ils l'ont fait avec amour et nous n'avons été privés de rien. Certes, ils étaient exigeants. Ça, je ne peux pas le leur enlever. Mais en même temps, comme dirait Macron (encore lui !?), sans leur investissement quotidien pour essayer de me sortir de ma médiocrité, sans leur insistance pour que je réussisse un minimum à l'école, qui sait ce que je ferais aujourd'hui ? Sûrement pas écrire cette bafouille, j'en suis persuadé !
Longue introduction pour poser le décor... Mais revenons au début de ce billet !
💿 PARTIR UN JOUR, SANS RETOUR... GNAGNAGNA... SANS SE RETOURNER, NE PAS REGRETTER...
Tout cela constituait beaucoup trop de pression pour mes frêles épaules de pauvre petit adolescent, qui commençait à être affolé par ses hormones, qui plus est. Quand je vous parlais de cauchemar tout à l'heure, je n'exagérais pas. Je le vivais vraiment comme tel et ne voyais pas d'autre échappatoire que la fugue. Fuir, plus pour faire prendre conscience de mon mal-être à mes parents que pour réellement disparaître de la surface du monde. Je ne nierai pas : comme tout ado en crise, il m'est arrivé de penser au suicide. Mais le côté définitif de l'entreprise a quelque peu bloqué ma réflexion à chaque fois que j'ai été tenté. C'est pour cela que l'idée de la fugue a peu à peu germé dans mon esprit perturbé, et s'est fait de plus en plus précise. Un mercredi après-midi de grosse colère (ma mère, qui venait de découvrir ma dernière "caisse" en français, malhabilement supprimée de mon carnet à l'effaceur, m'avait puni en me consignant dans ma chambre) j'ai décider de sauter le pas : j'allais partir pour de bon !