lundi 26 juin 2017

Découpage final de L'infection T2 : Pandémie

Bon, au cas où vous penseriez que je m'amuse, j'ai bossé pendant 3 jours complets la semaine dernière pour relire/corriger/amender mon texte et créer mes sous-parties. Voilà à quoi ça ressemble maintenant : 

Chapitre 0 : Précédemment, dans L'infection...

Première partie : Bienvenue aux States ! 

Chapitre 1 : Phoenix
Chapitre 2 : De Charybde en Scylla
Chapitre 3 : Le dormeur doit se réveiller
Chapitre 4 : Sauvez Wall Street 
Chapitre 5 : Tout vient à point...

Seconde partie : Les Cascades

Chapitre 6 : Natalie
Chapitre 7 : La chasse
Chapitre 8 : Baker Lake
Chapitre 9 : Les eaux noires
Chapitre 10 : Buffet froid

Troisième partie : La revenante

Chapitre 11 : ...à qui sait attendre
Chapitre 12 : L'antivirus X
Chapitre 13 : Plan de bataille
Chapitre 14 : Un bon tiens...
Chapitre 15 : Beltzane (écrit)

Quatrième partie : Le feu du ciel

Chapitre 16 : 47.509172, -121.843366.
Chapitre 17 : ...vaut mieux que deux tu l'auras
Chapitre 18 : Cry Baby
Chapitre 19 : President's cut
Chapitre 20 : Armageddon

Epilogue : Back-up

Le manuscrit (pré)final a été transmis à notre correctrice bénévole qui va relire un dernier coup et me faire quelques propositions si besoin.
J'avoue : j'ai le trac, un peu.
Après, je sais qu'il a plu à Caroline, Marjorie, Thomas et Mathieu, donc je ne me fais pas trop de souci, bien que je me sois aperçu de la redondance de certaines constructions de mes phrases. On dirait un tic d'écriture (comme il existe des tics de langage) et ça m'a bien énervé, d'ailleurs... Cela dit, a un moment, il faut savoir s'arrêter de gamberger et de faire ou refaire une phrase juste parce que tu as peu que ton tic soit vu par tes lecteurs. Faut savoir avancer !

A ce propos, pour ceux d'entre vous qui se demandent quand va sortir le tome 3, eh bien sachez que je me remets à l'écriture dès la rentrée de septembre (pas avant, faut pas déconner) !

En attendant, le tome 2 est toujours disponible en prévente à l'adresse suivante : https://www.helloasso.com/associations/astobelarra-le-grand-chardon/collectes/aidez-nous-a-sortir-l-infection-t2-pandemie-par-etienne-h-boyer !
Merci à ceux qui ont déjà donné, merci à ceux qui donneront ^^

vendredi 16 juin 2017

Blindage, relecture, mise en page, impression...

Qu'est-ce que j'appelle le "blindage"? C'est tout simplement ce moment où tout le manuscrit est (enfin) écrit et qu'il faut le relire consciencieusement afin de vérifier que tout est bien calé, que l'histoire est cohérente, bref : en béton.
Le blindage ne peut se faire qu'après une période de repos. En effet, je dois absolument prendre du recul avec mon oeuvre, de façon à la revoir avec un œil sinon neuf, au moins reposé. Si ce temps n'est pas respecté, le risque est de relire en diagonales et donc de faire du mauvais travail.

Car c'est l'heure de corriger les dernières fautes d'orthographe qui traînent, d'ajouter des paragraphes lorsque c'est nécessaire ou de supprimer ceux qui sont inutiles. C'est le moment où je dois vérifier une dernière fois que rien ne va distraire le lecteur de l'histoire que je raconte (pas de détail foireux, de passage dispensable, et des cliffhangers bien ficelés qui repoussent l'envie de dormir...).

Bref, j'en suis à ce moment-là. Je vais donc passer plusieurs jours de la semaine prochaine à solidifier mon roman, qui je le rappelle, est toujours en souscription ici. Quand je l'ai lancée il y a un mois, je ne pensais vraiment pas que j'arriverais à la moitié du budget, et donc je remercie vivement tous mes généreux contributeurs. Ceci dit, à l'heure à laquelle j'écris ces lignes, il manque encore 250€ pour arriver au plafond défini de 1500€.

En tout cas, je vous garantis que ce n'est pas mon stade préféré de la création. C'est le moment où je peux facilement être assailli par le doute et où rien - absolument rien - de doit venir perturber ma concentration. Ceux qui me pratiquent au quotidien en ont déjà fait les frais...

Que va-t-il se passe ensuite, après le blindage ? 
Je vais envoyer mon manuscrit fini à notre correctrice bénévole pour une dernière relecture (elle verra les fautes que je ne vois plus à force de connaître mon texte quasiment par cœur) et me proposera éventuellement quelques reformulations, si nécessaire.

Dès que ce sera fait, je vais m'atteler à la mise en page du livre sur Adobe In Design (ça ne devrait pas me prendre plus d'une journée). Il aura peu ou prou le même squelette que le tome 1, et a priori autour du même nombre de pages. Les couvertures sont déjà faites, le numéro d'ISBN est déjà attribué.

Enfin, j'enverrai un email à notre imprimeur (ICN à Orthez) afin d'obtenir un devis d'impression numérique. Avec les fichiers que je vais lui partager, l'imprimeur fabriquera et nous enverra un spécimen (le BAT, ou bon à tirer) qui permet de voir le produit dans son packaging final avant de lancer l'impression. Comme ça, on est sûr de ne pas rater une coquille ou un décalage de texte.
Si c'est validé, on lance l'impression. 

J'ai prévu une mise à la vente à la mi-septembre, au plus tard au début du mois d'octobre. 
Voilà, vous savez tout ! Alors au boulot, maintenant ! :-)

Ah oui, et pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, n'oubliez pas de souscrire ! Ce n'est pas un don ou un cadeau que vous me faites. Il y a des contreparties (voir ci-après) !
Et si ce n'est pas pour mon foutu bouquin que vous le faites, c'est pour aider une association culturelle à continuer à publier d'autres auteurs qui le méritent.
Merci pour elle, merci pour eux, merci pour moi !

Propulsé par HelloAsso

mardi 13 juin 2017

Le dessin.

Une nouvelle anecdote m'est revenue pendant le dernier salon du livre sans frontières d'Oloron Sainte Marie. Figurez-vous que j'y ai retrouvé (de loin - nos regards se sont à peine croisés) la Nanette, qui présentait son propre livre. Du coup, en revoyant son visage (elle a à peine changé en 18 ans, ce qui me troue littéralement le cul), j'ai repensé à un truc que je vais ajouter en bonus à la V2 de "Mauvais berger !" :

Pendant un de mes rares moments de pause, c'est à dire pendant la préparation du repas de midi, juste après "la vaisselle du lait", je suis assis sur un banc de fortune accolé à la cabane (une planche vermoulue posée sur deux gros cailloux branlants). J'ai ouvert un bloc Rhodia et sorti mes feutres et je gribouille ce qui me passe par la tête. En l'occurrence, c'est un bélier nez au vent, toutes narines écartées, qui respire les phéromones des brebis en chaleur. Pour compléter le tableau, je me caricature en train de me moquer de l'animal.
Nanette me surprend tandis que je dessine. J'ai tout d'abord peur qu'elle m'engueule comme du poisson pourri (parce que "je ne suis pas là pour m'amuser"), mais non. Elle a même l'air vaguement admirative devant mon travail. Ça flatte mon égo. Du coup, je lui raconte que j'ai illustré mon rapport de stage avec mes propres dessins. Je parle trop, décidément...
Voilà qu'avec un petit air mutin, elle me demande si je pourrais la dessiner, elle aussi. Je sens trop venir le truc. Ce doit être le froid qui envahit subitement la base de ma colonne vertébrale. 
Alors je prétexte une raison bidon, mais diplomate : "mais non, je ne peux pas. Je ne la connais pas assez pour ça. Il faudrait que je la regarde pendant des heures pour trouver LE trait qui va faire qu'elle sera ressemblante, etc. " Elle n'insiste pas, mais je la sens déçue. Elle retourne à la cuisine, tandis que j'expulse un long filet d'air, de soulagement. 

En réalité, je sais parfaitement comment la dessiner. Et cela dès le premier jour où je l'ai rencontrée. Elle a un physique dont "on se souvient" à vie, pour le meilleur et surtout pour le pire. Il est comme imprimé dans ma mémoire. Comme dit le proverbe geek : "ce que tu as vu, tu ne peux le dé-voir".  Je l'ai d'ailleurs déjà dessinée à maintes reprises mais j'ai pris soin de laisser mes croquis à la maison, au cas où "un coup de vent malencontreux" aurait ouvert mon carnet à dessin pendant mon absence. Avec le recul, je pense qu'elle aurait effectivement été vexée et m'en aurait encore plus fait baver...

lundi 12 juin 2017

L'infection T2 : Pandémie en pré-promo !

Quelques visuels promotionnels sympathiques pour vous mettre l'eau à la bouche d'ici à cet automne. Ça vous plait ? Si oui, vous pouvez toujours souscrire au roman (ainsi qu'aux précédents) => à cette adresse <=
A votre bon cœur, m'sieurs-dames !






mercredi 7 juin 2017

Inédit : la moitié du chapitre "Tout vient à point…"

Comme promis puisqu'on a passé les 1000 € de dons sur ma cagnotte helloasso, je publie ici la moitié du chapitre 5 : "tout vient à point..." qui se déroule en Soule. Il met en lumière deux personnages secondaires du premier tome. On va dire que c'est la partie "romanesque" du livre. 

Pourquoi je ne publie ici que la moitié du chapitre? Tout simplement parce que je ne peux pas le publier dans son intégralité. Trop d'éléments y sont divulgués et ce serait donc gâcher le suspense de mes lecteurs.

A NOTER : Je ne l'ai pas encore relu ni modifié (je prends une semaine de congés pour ça à la fin du mois), donc soyez indulgents, merci ^^. 

Tout vient à point…

Elle en avait rêvé depuis des mois, des années et même deux décennies si on comptait la doucereuse époque de la maternelle. Bien qu’à cet âge-là, le concept même de l’Amour – tel qu’elle le vivait à ce moment précis de sa courte vie – lui ait été complètement étranger. Tout au plus pouvait-on parler de sentiments amicaux exacerbés. Non, à bien y réfléchir, le véritable sentiment amoureux pour Beñat avait commencé à l’étreindre lorsqu’il était passé en sixième et elle en CM2. Elle était restée une année de plus à l’école communale de Libarrenx, tandis que lui entrait au collège de Mauléon-
Licharre. Ce fut la première fois qu’elle ressentit cette forme de vide, de manque obsédant qui vous possède corps et âme lorsque l’être aimé s’éloigne des yeux et du cœur. Ils ne se voyaient même plus les soirs, après l’école, ou les week-ends comme avant. Désormais assommé de devoirs, le garçon, pas très studieux de nature, avait vu son temps libre se réduire comme peau de chagrin. Et dès qu’il avait expédié ses rébarbatifs exercices de maths et ses leçons d’histoire ou d’anglais dont il ne voyait pas du tout l’intérêt, il devait rejoindre son père à la bergerie afin de lui donner un coup de main avec les brebis. C’était presque "un homme" à présent. Il fallait qu’il mette un peu la main à la pâte s’il voulait pouvoir reprendre l’exploitation agricole lorsqu’il serait en âge, ce dont il n’avait évidemment pas vraiment envie. Mais il n’avait pas eu le choix : le paternel taciturne et buriné avait la main leste sur les animaux comme sur ses propres enfants.

Xantiana ne le revit pas davantage durant les années collège : un an de différence, c’est fou comme ça compte, à l’adolescence. Elle se souvenait parfaitement qu’il l’avait même rudoyée la première et unique fois où elle avait essayé de s’incruster dans son groupe de camarades. En outre, la place était déjà prise par une, voire des filles un peu plus formées et moins farouches qu’elle. Se sentir repoussée ainsi l’avait découragée et meurtrie jusqu’au lycée. Elle avait alors essayé de l’oublier dans les bras d’autres garçons. Elle avait presque fini par y arriver avec Pascal Hastoy, de cinq ans son aîné. Mais là encore, elle fut déçue par la lâcheté de la gent masculine. Pascal n’étant pas un jeune homme très réputé pour le sérieux de ses relations amoureuses, avait essayé de la refourguer à son meilleur ami lorsqu’il en avait eu marre d’elle, c’est-à- dire au bout de quelques semaines de bécotages insipides, de mains malhabiles dans le soutif et de vaines tentatives de l’entraîner dans son plumard. Son meilleur ami, qui n’était autre que l’abominable thon décérébré répondant au nom de Patrice Bodin. Ce même triste personnage aujourd’hui soupçonné d’être un cruel tueur en série, auteur d’une vingtaine de meurtres dans la capitale souletine l’année passée ; l’assassin présumé du précédent président des Français, qui devait maintenant croupir lamentablement quelque part en taule, ou dans un hôpital psychiatrique. C’était tout ce qu’il méritait, tout ce qu’elle souhaitait à ce monstre, qu’on aurait dû diagnostiquer comme fou dangereux bien plus tôt. Il y avait pourtant des signes avant-coureurs…
Puis elle songea qu'une loi permettant d'enfermer préventivement les gens pour délit de faciès ou comportement excentrique n'était peut-être pas une si bonne idée, après tout. Les prisons étaient déjà assez surchargées... 
Enfin bref, elle avait évidemment renvoyé l’infortuné Bodin paître comme un malpropre.

Puis vint l’année du baccalauréat. Tandis que Beñat entamait sa seconde année de BTS électromécanique – désignant du coup son frère cadet comme seul héritier de la ferme familiale, celle que ses amis surnommaient affectueusement Xanti se préparait à partir étudier la gestion et la comptabilité à Pau. Elle était devenue une jolie brunette bien appétissante, quoi que fluette et timide. Ce sont peut-être ces deux dernières caractéristiques qui avaient empêché le jeune séducteur de la remarquer parmi la meute de supporters féminines qui venaient l’applaudir, lui, la coqueluche du SAM Rugby, les dimanches après-midi au stade Marius Rodrigo.

Et puis quelques temps plus tard, probablement pistonné par l’entraîneur de l’équipe – bien qu’il le niât farouchement –, Beñat, toujours célibataire endurci, était entré en tant que mécanicien chez Antton Aguer Industries. La chance sourit enfin à Xantiana, lorsqu’elle apprit qu’un poste de comptable se libérait dans la même entreprise. Elle se débrouilla alors pour se faire recruter avant même la fin de l’année scolaire et l’obtention de son diplôme. Elle s’était ensuite liée d’amitié avec Maddalen Etchegaray, la responsable du service expédition, qui traînait régulièrement son haleine trop mentholée pour être honnête et sa vulgarité assumée à la suite de celui qu’on appelait alors – dans son dos – "le Casanova de l’atelier mécanique". Elle intégra sans difficulté le petit groupe qui se retrouvait en dehors du travail, certains soirs de la semaine et, d’une manière générale, tous les week-ends.
Enfin, le chemin vers le cœur du jeune homme lui était tout tracé ! Malheureusement, tout fut temporairement compromis avec l’arrivée de Mathilde Joubert. Cette rouquine incendiaire originaire de Bourgogne avait fait tourner la tête à plus d’un homme dans l’usine, mais aussi partout où elle avait traîné ses guêtres en Soule. Xantiana n’arrivait pas à être jalouse, car la jeune femme, fraîchement débarquée à Mauléon s’était vite révélée être une "âme pure", une vraie amie, altruiste et désintéressée. Mathilde avait tout de suite deviné le profond mal de vivre de Xanti, son amour clandestin et clairement à sens unique pour le beau Beñat. 
Ce dernier, malgré un nombre incalculable de"râteaux" essuyés, continuait jour après jour de trouver Mathilde à son goût et potentiellement accessible. Jusqu’à ce que Patrice Bodin ne la tue, elle et sa collègue Maddalen, un soir maudit au cours duquel elle avait préféré rester à s’enivrer avec Beñat et ses amis, lors du concert du dimanche, à Müsikaren Egüna, plutôt que d’accompagner Maddalen chez son amie.

Xantiana avait souffert de la disparition tragique des deux filles. Elle avait pleuré Mathilde de toutes ses forces, avait même maudit son meurtrier sur plusieurs générations, comme le lui avait appris sa grand-mère un peu "sorcière". Mais le douloureux épisode avait eu un effet bénéfique : il l’avait inéluctablement rapprochée de Beñat, le jour de l'enterrement de Maddalen. Elle ne sut jamais s’il avait eu pitié d’elle ce jour-là, s’il avait simplement voulu la consoler lorsqu’il l’avait prise dans ses bras et qu’il avait fini par l’embrasser, ou si la mort de Mathilde lui avait enfin ouvert les yeux quant aux sentiments qu’elle éprouvait à son égard.
Cela lui posait un douloureux cas de conscience, qu’elle tentait vainement de refréner, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de remercier le malheureux hasard – ou sa bonne étoile – d’avoir fait en sorte que Mathilde ne soit plus jamais un obstacle.

*****

Beñat, quant à lui, n’avait jamais vraiment fait attention à Xantiana avant la mort subite de Mathilde. Certes, il la connaissait depuis sa plus tendre enfance, ils étaient du même village également, mais il n’avait jamais trouvé la jeune femme très séduisante. Ou du moins : il ne s’était jamais attardé sur son cas, tout simplement parce que son aspect physique – s’il était loin d’être repoussant – n’avait pas l’exotisme affriolant qu’il recherchait d’ordinaire chez une femme. Elle avait ce qu’on a coutume d’appeler aujourd’hui "le type basque" : l’œil sombre, le cheveu épais et corbeau, la peau mate, et la taille relativement petite, autant de caractéristiques témoins de lointaines origines bohémiennes, oubliées avec le temps. Un physique somme toute assez classique en Soule. En outre, son caractère en apparence distant et réservé ne donnait pas spécialement envie de faire le premier pas.
Il se rappelait n’avoir pas été très tendre avec elle, pendant l’ingrate période de l’adolescence. Il l’avait sciemment ignorée pendant des années, à vrai dire, et l’avait même carrément trouvée insignifiante, en comparaison avec Mathilde. Mais la voir ainsi écrasée de chagrin lui avait donné envie de la recueillir et de la protéger comme un pauvre petit moineau blessé qui aurait percuté une voiture sur l’autoroute. Et ce sentiment lui avait fait découvrir un nouvel aspect de sa propre personnalité, une espèce de sensibilité exacerbée qu’il avait auparavant toujours considérée comme une faiblesse et qu’il avait pris soin d’étouffer, tout au long de sa vie.

Ce n’était pas de l’amour à proprement parler, mais juste une impression inconnue qu’il apprenait maintenant à apprivoiser, aux côtés de Xantiana. Une sensation pesante et en même temps tellement libératrice, qu’il n’avait encore jamais ressentie avec aucune autre femme. Oui, c’était cela : en sa présence, il se sentait enfin libéré du masque d’acier qu’il s’était patiemment forgé pour se donner une contenance en société, cette apparence artificielle de sportif rigolard un brin obsédé et prompt à faire fondre les filles. Enfin, pas toutes, seulement les plus superficielles, mais elles étaient suffisamment nombreuses et "affamées" pour qu’il puisse s’en contenter. Maintenant, il pouvait enfin être lui-même sans en éprouver de honte. 
C’est pour cette raison qu’il resta avec elle, dans un premier temps. Et puis, peu à peu, il avait fini par trouver cette relation de couple assez confortable et gratifiante. Elle lui conférait un semblant de standing social plutôt appréciable, une certaine crédibilité d’adulte rangé dont il avait toujours rêvé et qui, enfin, s’offrait à lui.
Ce fut à peu près à ce moment-là qu’il réalisa que Xanti ferait une épouse parfaite pour lui, doublée d’une excellente mère pour la nombreuse descendance qu’il comptait lui donner. Elle-même semblait aux anges. Elle irradiait littéralement de bonheur à la perspective de cet avenir prometteur et se donnait à son homme sans compter. Elle aussi rêvait d’une vie stable et d’une famille nombreuse, même si le monde partait en sucette, et que plus personne n’était en sécurité, désormais.
Elle était mue par un impérieux instinct de survie qui ne faisait qu’accroître son désir de se reproduire. Elle se sentait désormais capable de tout réussir, peu importaient les difficultés qu’elle pourrait rencontrer à l’avenir, tant qu’elle aurait Beñat à ses côtés.

Et bien souvent, c’est dans des instants pareils qu’on s’attend le moins à devoir endurer la frustration et le ressentiment. C’est pourtant exactement ce qui tomba sur le jeune couple, quelques mois plus tard, lorsque le gynécologue de la polyclinique d'Oloron Sainte Marie apprit à Xantiana qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfants.

*****

A l'heure où j'écris ces lignes, il reste encore 370€ avant d'atteindre le plafond de ma cagnotte. Allez, ça peut être plié avant ce week-end. On y va => https://www.helloasso.com/associations/astobelarra-le-grand-chardon/collectes/aidez-nous-a-sortir-l-infection-t2-pandemie-par-etienne-h-boyer 
Merci d'avance ^^

vendredi 2 juin 2017

Mon EDC (Everyday Carry) d'écrivaillon [article NON sponsorisé]


Comme je le raconte dans cet article de mon autre blog, je me suis constitué, au fil des années, un EDC (Everyday Carry - que je fais par définition toujours suivre avec moi, où que j'aille) d'écrivaillon que j'ai réuni dans un cartable un peu "roots" en peau de chèvre de chez Gusti cuir. Ce sont en gros les accessoires dont j'ai besoin quasiment au quotidien pour faire fonctionner ma vie... culturelle? Créative? De personal branling?

On y retrouve quoi, dans cet EDC ?

- Un netbook Acer Aspire One avec une sacoche de protection en silicone, son câble d'alimentation et une petite souris optique (je hais le fait de travailler avec un pad). Super important pour écrire n'importe où et n'importe quand avec un confort relatif, ou regarder mes séries préférées quand je n'ai pas envie de travailler. Je l'ai acheté pour mon voyage aux USA et même si la connectique laisse un peu à désirer et que le démarrage est un peu long, j'en reste relativement content.

- Un appareil photo compact Canon Powershot A3200 IS, son étuis de protection semi rigide TnB, son chargeur de batterie et une carte mémoire supplémentaire de 16Go. Pourquoi un appareil photo, alors que j'en ai déjà un par défaut dans mon smartphone? Pour la qualité des images et des vidéos, tout simplement. Depuis que je ne fais plus de correspondance de presse, je fais moins de photos, mais je trimbale tout le temps ce petit appareil, au cas où...

- Ma trousse avec mes stylos, feutres, markers, encres de chine... J'utilise le plus souvent des stylos à bille noirs à capuchon, grands classiques de chez Bic, un critérium point fine et une gomme blanche Staedtler Marsplastic. Sans oublier le stylo pinceau de Pentel pour les dessins ou les dédicaces, quand j'en fais.

- J'utilise un certain nombres de cahiers. Divers petits carnets Oxford (sans spirales car c'est trop gênant pour écrire quand on est comme moi, un gaucher contrarié) pour rédiger mes idées, raconter mes rêves ou juste noter des phrases bien construites qui me passent pas la tête. Un cahier active book, toujours d'Oxford, pour noter tout ce qui n'a pas un rapport direct avec mes livres (comptes rendus de réunions Astobelarra, rendez-vous...) et un carnet relié à feuilles blanches (sans marque) pour tout ce qui est dessins, briefs, etc.

- Mon manuscrit imprimé en cours. En ce moment, évidemment, c'est "L'infection T2 : Pandémie", que je compte bien sortir cet automne aux éditions Astobelarra - Le Grand Chardon. A ce propos, si vous n'avez pas encore souscrit, c'est par là que ça se passe : https://www.helloasso.com/associations/astobelarra-le-grand-chardon/collectes/aidez-nous-a-sortir-l-infection-t2-pandemie-par-etienne-h-boyer!

- Un disque dur externe Samsung M3 de 1 teraoctet ainsi qu'une clé USB publicitaire (Immersive Lab) de 2 Go pour les sauvegardes. Je sauvegarde aussi mes textes dans des e-mails et dans un dossier Google Drive spécifique. On n'est jamais trop parano...

- Et puis une batterie externe pour ne pas tomber en rade, des écouteurs pour ne déranger personne avec ma musique de merde, un chargeur USB, un stylo publicitaire (TANu, ça le fait bien), un couteau de poche Nontron Navette 38 (il faut qu'il ait au moins une lame, un ouvre bouteille et un tire-bouchon - la base de la vie, quoi), un tube de Ventoline (en cas de crise d'asthme, ce qui ne manque jamais de m'arriver au printemps). Ah oui, il y a aussi 2 pâtes de fruit emballées, au cas où je serais parti sans prendre de petit-déjeuner. 

- Enfin, un ou deux bons livres. J'en lis souvent plusieurs à la fois, pour ne pas me lasser trop vite et surtout pour ne pas me laisser influencer par un style d'écriture en particulier.

Voilà, vous savez tout sur cet EDC un peu particulier. Je vous ai fait un inventaire très propret, à la limite du monomaniaque, mais si vous voyiez vraiment l'intérieur de ce sac, vous rigoleriez... J'y fourre aussi tout un tas de bordel qui va du catalogue d'éditions concurrentes aux factures en retard, en passant par des tickets de caisse illisibles et autres junk sans intérêt.