lundi 22 juin 2015

L'infection T2 Pandémie en musique (part 1)

Au risque de faire jaser certains "puristes", je tenais à vous faire partager la musique que j'ai écoutée lorsque j'ai écrit "Pandémie", le tome 2 de L'infection. Ce billet fera l'objet d'une seconde partie ultérieurement, car comme vous le savez si vous suivez, je n'ai pas encore tout à fait terminé.^^
La musique est indissociable de mes créations écrites. Elle sert essentiellement à créer un mur pour m'isoler du reste du monde, faire le vide dans ma tête. Elle sert aussi à distiller des ambiances, ou symbolise des personnages récurrents. Je l'écoute surtout au casque, ou alors à volume très bas sur mon poste de travail. 

Si vous regardez les articles précédents sur le même sujet, vous constaterez que les musiques que j'écoutais alors étaient bien plus sombres, bien plus mélancoliques. C'était mon état d'esprit d'alors, car elles correspondent à un moment de ma vraie vie où tout partait en live sans que je puisse rien contrôler. Aujourd'hui, je suis en "mode reconstruction" et donc j'écoute des choses relativement positives et beaucoup moins violentes et perturbées (hormis "Agalloch", c'est vrai). Et tiens, puisqu'on en parle :

Agalloch : Ashes against the grain. J'ai découvert l'existence de ce groupe à l'auberge de jeunesse de Tenderloin, à San Francisco, en juillet 2013. Le gars tout chevelu qui tenait le standard à 5 heures du matin écoutait ça à plein tube dans le hall de l'hôtel. J'ai adoré le contraste entre la musique assez mélodique et le côté dépressif du chant. Je l'écoute quand je me mets dans la peau de GrosSam Bonini ou de Patrice Bodin. On sent un petit côté dépressif, désespéré, déconnecté de la réalité. Un trait de caractère qu'on retrouve à divers degrés chez ces deux personnages. 

Tears for Fears : discographie intégrale. Tears for Fears et moi, c'est une histoire de longue date. J'adore ce groupe depuis toujours ("songs from the big chair" est le premier disque que j'aie acheté) et j'écoute régulièrement tous leurs albums. Le dernier est un peu plus faiblard, très inspiré Beatles, mais ça reste de la bonne musique quand même. Comme ce sont des disques que je connais par cœur, ils me servent surtout à recréer "le mur du son" nécessaire à trouver la concentration optimale pour écrire. Il y a un indéniable petit côté nostalgique du passé aussi, qui me pousse à réécouter ces vieilleries, toujours très actuelles finalement...

Foo Fighters : Sonic Highways. Un album et un groupe nouveaux, pour moi. Je connaissais Foo Fighters (Dave Grohl) de réputation, mais j'ai craqué sur la pochette de ce disque, alors je l'ai acheté. Et là, surprise : c'est un excellent disque bien punchy. "I am a river", le morceau que je vous ai choisi (dans la playlist ci-dessous) est un truc bien américain, bien planant et qui m'évoque des paysages sauvages et grandioses. Exactement le genre de zique que j'ai envie d'écouter en ce moment.
J'ai toujours été fasciné par la nature et les grands espaces, les montagnes, les déserts, les longues routes de solitude...

Dream Theater : Lines in the sand. Ce morceau de DT est dans la droite lignée de celui dont je vous parle dans le précédent paragraphe. La voix de tête de James Labrie m'énerve au plus haut point, mais sinon, c'est musicalement parfait. Quand j'écoute ce genre de morceau, je me vois marchant au sommet d'une montagne, je ressens les parfums des plantes, de la terre humide de rosée, les égratignures des conifères... J'entends le ronronnement du torrent, le hululement du grand Duc, les sifflements des moustiques. 
Je suis encore au Shuksan Lake, sous un soleil de plomb. 

Owl City : Up all night. Dans le genre pop-dance électro, je trouve que ce "groupe" (c'est Adam Young, un mec tout seul en fait) est ce qui se fait de mieux en ce moment. C'est catchy, bouncy, très propre et hormis les bondieuseries des textes, c'est de la bonne camelote. 
J'écoute régulièrement tous les disques d'Owl City (avec une préférence pour les deux premiers), ils me servent surtout à recréer le fameux "mur" propice à la créativité. C'est aussi une musique positive qui donne la pèche, c'est très motivant pour le running, ça et la Trance...

Eddie Vedder : BOF into the wild. Into the wild, c'est probablement mon film préféré de tous temps. Le livre de Jon Krakauer dont Sean Penn l'a tiré est aussi une vraie bible pour moi. L'histoire de Chris MacCandless aurait pu être la mienne. A la même époque (1992-1993), j'ai vraiment hésité à partir sur les routes, sans rien, comme lui. A la place, je suis parti faire mon service militaire... Le disque d'Eddie Vedder n'a qu'un seul défaut : il est trop court. Sinon, c'est juste un vrai bonheur. tout en l'écoutant, je me revois en 2013 sur la route de Monument Valley, posant au bord des Snoqualmie Falls, ou arpentant les rues de San Francisco ou de Seattle avec mes sacs à dos. 

Pyramaze : Disciples of the sun. Je vous ai déjà parlé de ce groupe dans un précédent article. J'adore Pyramaze, ce groupe de power métal mélodique avec des incursions progressives. Après des années de vide créatif (le groupe s'est séparé après la sortie du 3ième opus), il revient enfin avec un nouveau line-up et un nouvel album. Une renaissance réussie, alors qu'on ne donnait plus cher d'eux, malgré des débuts très prometteurs (les deux premiers albums étaient de pures merveilles). Je viens de l'acheter, alors je m'en imprègne le plus possible. Les parties épiques inspireront sûrement les passages de batailles du livre. 

Devin Townsend Project : Sky blue. C'est un des deux disques sortis avec le tant attendu Ziltoïd². Plus calme que son jumeau, il contient quelques perles mélodiques, comme le morceau éponyme. Si vous me suivez, vous le savez, je suis fan de Townsend. J'ai du mal à ne pas aimer ce qu'il fait (ça arrive pourtant, parfois. Comme l'abum "Physicist" ou le récent "deconstruction", que j'ai trouvé vraiment too much). Il y a de la majesté, de la puissance dans l'oeuvre du canadien. Un côté planant aussi, si si, écoutez bien : entre les hurlements et les guitares saturées!
La voix extraordinaire de Devin Townsend me poursuit depuis 1992. Une constance assez inhabituelle pour un type comme moi.^^ 

lundi 1 juin 2015

Breaking bad, la meilleure série du monde!

Je vais aujourd'hui vous parler d'une série TV que je viens juste de terminer, et qui m'a vraiment laissé sur le cul. Il s'agit évidemment de Breaking Bad. Je n'hésite d'ailleurs pas à la qualifier de meilleure série du monde, toute époque confondue. Pourquoi?

1) L'histoire, d'abord : un prof de chimie mal payé d'Albuquerque (Nouveau Mexique - USA) découvre qu'il a un cancer du poumon et qu'il va vite y passer. Afin de mettre sa famille à l'abri et lui permettre de financer son traitement, il décide - sous le pseudonyme d'Heisenberg - de fabriquer de la méthamphétamine et de la commercialiser. Peu à peu, ce brave type sans histoire va découvrir un monde brutal et sombre et glisser vers la folie, entraînant tout son entourage dans sa chute. L'intrigue, ficelée de main de maître, se déroule sur cinq saisons et aucun épisode n'est faiblard ou inutile. Tout est juste absolument parfait!

2) Le rythme : ça démarre sur les chapeaux de roues dès les premières images et on est littéralement happés par les aventures de Walter White et de Jesse Pinkman. C'est aussi addictif que la célèbre Meth bleue que le héros fabrique!
Chaque épisode commence et se termine par un cliffhanger qui oblige à regarder la suite jusqu'au bout de la nuit. Quitte à rater le réveil pour aller au boulot le lendemain. La musique aussi, très bien choisie, contribue à distiller cette ambiance un peu paranoïaque qui caractérise Breaking Bad.

3) les personnages : tous ciselés comme au scalpel, ils sont attachants (même le pire des salauds et il y en a un sacré paquet : Tucco, Gus Fring, Mike Ehrmantraut, Todd et son oncle néonazi, Saul Goodman, Hector Sallamanca...) et leur psychologie est toujours criante de vérité. Les acteurs sont incroyables et la version française n'est pas si mal, pour une VF... La palme revient forcément au "héros", joué par un Bryan Cranston au regard d'acier hypnotisant, qui au fil de la série, pourri par le cancer et le milieu qu'il fréquente, devient un véritable monstre d'amoralité. Et pourtant, malgré toutes les manipulations et les horreurs qu'il est forcé (ou qu'il se force) d'accomplir pour survivre, il reste toujours sympathique. Enfin j'ai trouvé, perso ^^

4) Le décor : l'histoire se déroule le plus souvent dans les paysages naturels somptueux du désert américain et ça sent bon le Far West, le Mexique, et la sauce piquante. Pour en avoir eu un minuscule avant-goût en 2013, lors de mon périple aux USA, je peux vous garantir un dépaysement total sans bouger votre cul du fauteuil du salon, avec cette série!

5) Des scènes d'anthologie : difficile d'en citer plusieurs, tellement il y en a. La série entière est une scène d'anthologie! Mais la scène la plus connue est très certainement <SPOILER> celle où Walter explique à Skyler (sa femme) qu'il n'est pas en danger. Qu'il EST le danger. Qu'elle croit qu'un jour, un type va venir frapper à la porte pour le descendre? Mais non : parce qu'il est celui qui frappe à la porte...</SPOILER> Voir extrait ci-dessous...


Bref, c'est une saga qui se dévore comme on dévore une poche de cacahuètes Bénénuts : à pleines poignées (avec un petit verre de Jack Daniel's pour faire glisser le tout).
C'est aussi une série qui reste longtemps dans la mémoire, bien plus que The Walking Dead (que j'adore), Game of Thrones (excellent aussi dans un autre genre), ou même que l'énormissime Dexter. Je la mets au moins au même niveau que le légendaire Twin Peaks! Et dire que j'ai failli passer à côté d'un tel monument par snobisme, juste parce que mes collègues de boulot m'en rabattaient les oreilles à longueur de journée (remarquez, j'avais fait pareil avec Game of Thrones ET Dexter)!
Comme quoi, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...

Pourquoi je vous en parle dans ce blog? Tout simplement parce qu'une telle virtuosité à tous les étages, c'est un modèle (et un challenge) pour moi. J'espère juste que les trois tomes de L'infection feront cet effet à ceux qui les liront!