mardi 16 avril 2013

Et encore des tueurs en série!

En ce moment, je continue mes recherches sur les tueurs en série, car l'un de mes personnages principaux dans le tome 2 de L'infection en est un (et je ne parle pas de Beau Smart, qui serait plus un tueur de masse).
Je sais que j'ai moi même des idées un peu morbides, parfois, mais il y a deux choses que je n'ai pas en commun avec ce type de citoyen : et c'est une conscience et un don d'empathie très prononcé que ça en devient même une malédiction, par moments.
En bref : je ne suis pas un serial killer. Et donc, pour rendre mon personnage le plus crédible possible, j'ai besoin de me documenter, au même titre que j'ai éprouvé le besoin de le faire lorsque j'ai commencé à aborder des aspects scientifiques pour le volume 1 de ma trilogie.

Et dans le domaine des tueurs déjantés, qui mieux que Stéphane Bourgoin pouvait me donner de la matière? Je viens d'acheter (et de dévorer, lol) son petit dernier, "999 ans de serial killers" paru chez Ring. A l'intérieur, 365 portraits de tueurs en série existant ou ayant existé (1 par jour) qui permettent d'avoir une vision globale des fantasmes glauques et des dérapages de ces monstres bien réel.
Âmes sensibles : s'abstenir, car comme toujours dans les livres de Bourgoin, on est sur du glauquissime, du très cru, des choses relativement difficiles à supporter. Au sortir de cet inventaire (qu'on subodore non exhaustif), on a la sinistre impression que tout un chacun peut un jour croiser la route d'un de ces tristes personnages, car il y en a potentiellement à tous les coins de rue... 
C'est vraiment effrayant, souvent écœurant même, mais c'est un documentaire de très grande valeur (à mes yeux, du moins). Grâce à lui, je peux affiner très nettement les lignes de caractère de Gros-Sam Bonini, le rendre beaucoup plus vraisemblable et terrifiant. 

Je viens donc de commencer un nouveau livre, toujours dans la même veine. Ce coup-ci, c'est "Dans la peau de Luka Magnotta, le Web Killer" de Karl Zéro (Ed. Fayard). C'est une œuvre fictionnelle basée sur la vie (bien réelle, pour le coup) de celui que la presse à scandales a tôt fait de surnommer "le dépeceur de Montréal", et qui a publié en ligne une vidéo abominable de lui-même en pleine action.
Je n'en suis qu'au début, mais c'est vraiment passionnant. L'auteur écrit à la première personne du singulier, comme s'il était le tueur lui-même, ce qui met un petit peu mal à l'aise. 
Là où le parcours de Luka Magnotta m'intéressait, c'est qu'il a énormément de similitudes avec celui de Gros-Sam. Comme quoi, je n'ai rien inventé, même si la création de mon personnage - tel qu'il est aujourd'hui - est antérieure (7 juillet 2011) aux actes de barbarie médiatisés à outrance de Magnotta (25 mai 2012)... 
Comme lui, il ne vit que grâce à Internet, il vient du Québec, il est mégalomane, mythomane et très "dérangé", c'est un tueur en série en puissance (on arrêté Magnotta avant qu'il ne tue plus d'une victime). La différence, c'est que mon serial killer n'est pas tout seul et qu'il a un petit plus, qui le rend virtuellement insaisissable.
Je ne vous en dis pas plus, mais c'est l'outil indispensable à sa fonction, que seul le cadre d'un roman fantastique pouvait autoriser. Fort heureusement pour nous tous, dirais-je... ;-)

dimanche 7 avril 2013

Fake humans, real robots and serial killers!

Je voudrais vous parler de deux séries TV que j'ai particulièrement appréciées ces dernières semaines. Eh oui, j'ai un peu de retard à rattraper dans le domaine, on va dire, et comme j'ai beaucoup de mal à me concentrer pour écrire et que - en ce moment du moins - j'évite par tous les moyens de sortir de chez moi sans une bonne raison, je lis énormément et je regarde des séries ;-)
La première, c'est "Real Humans" ("Akta Manniskor" en suédois), qui est actuellement diffusée sur Arte (et rediffusée sur Arte Replay). Cette histoire d'androïdes flippants qui se rebellent contre leurs créateurs ne pouvait que me plaire, d'autant qu'un des personnages (un robot qui évolue au contact des humains) s'appelle "Beau", et une des héroïnes s'appelle "Matilda"! Et les similitudes ne s'arrêtent pas là, mais je ne vais pas vous spoiler davantage. En dehors de ça, je trouve l'image très "nordique" (au sens positif du terme : lumineuse, claire, propre). Les personnages (humains comme robots) sont assez attachants, les idées philosophiques et sociétales bien abordées, tandis que le suspense est plutôt prenant, même si par moment ça peut être assez statique. Il y a aussi quelques petites "erreurs scénaristiques" à mon sens. Rien de rédhibitoire, mais il fallait le noter.

La seconde, c'est "Dexter", l'histoire d'un serial killer qui tue des serial killers. Une série palpitante et jubilatoire en 8 saisons (la huitième, prévue pour l'an prochain, est censée être la dernière), truffée de cliffhangers et de rebondissements inattendus. Là aussi il y a parfois quelques longueurs, quelques petites invraisemblances, mais c'est de la fiction, alors ne soyons pas trop exigeant!
La perfection n'existe pas en la matière : même "Twin Peaks", l'une des toutes premières séries du genre (et ma référence ultime) a ses propres failles et incohérences.


En tout cas, ces deux séries constituent une bonne base documentaire pour le tome 2 de ma trilogie, puisqu'on va y trouver une palanquée de "robots fous" ainsi qu'un serial killer insaisissable...