jeudi 7 juillet 2011

Premier extrait de “L’infection Tome 2, Pandémie”…

ATTENTION : Spoiler!
Voici un petit état de travail du premier chapitre de Pandémie, le tome 2 de L’infection. Je pense que ça peut vous plaire… 
EDIT 29/9/2012 : Ce texte sera modifié car il a été écrit à une époque où le tome 1 se terminait différemment. Il n'est donc plus compatible avec la version publiée. Il va néanmoins vous donner quelques pistes pour le tome 2.
 
Bonne lecture quand même!

Bienvenue sur le blog de Gros-Sam Bonini…

Posté le 23/4/2012
J’ai toujours rêvé de m’appeler Samuel. Je trouve que le diminutif “Sam” a de la gueule. C’est un prénom de super-héros, vous ne trouvez pas? Mes parents ont préféré Eddie, comme la mascotte zombie du groupe de Hard-Rock Iron Maiden. Allez savoir comment ça a pu leur venir à l’esprit…
Je suis né à Gatineau, au Québec, pile à la frontière avec le canada anglophone, juste à côté de la capitale Ottawa, d’où vient mon paternel. Ce qui explique mon patronyme à consonances anglaises, que je ne vous citerai pas ici, par soucis de préserver mon anonymat. En attendant, vous pouvez toujours m’appeler Gros-Sam Bonini, de mon nom d’avatar Second Life. Grâce à cet univers virtuel, j’ai découvert que je pouvais m’adonner à tous mes fantasmes, et notamment à la satisfaction de pouvoir enfin prendre ma revanche sur l’humanité…

En 2009, j’ai été contacté par une intelligence artificielle vivant dans SL. Ou plutôt dans une SIM parallèle à SL appelée Infection. Cette entité nommée Beau Smart m’a offert de réaliser mon plus grand rêve : celui de devenir une personne importante, incontournable.  Elle attirait d’autres avatars tandis que moi, j’étais chargé d’opérer une gigantesque chasse à l’homme au sein de l’île virtuelle qu’elle administrait. Je collectionnais les têtes de mes victimes comme trophées et j’en avais exactement 37, plantées sur des piquets dans des jardinières exposées dans mon QG secret. J’ai pris un plaisir phénoménal à cette expérience inédite pendant des semaines, et je suis même devenu un expert en la matière. Jusqu’au jour où un certain Anthony Marshall est arrivé sur la SIM.
J’ai bien failli le couper en morceau dès que je suis tombé dessus la première fois, mais ma connexion pourrie de l’époque m’a éjectée et il m’a échappé. Quelques jours plus tard, Beau Smart m’a rappelé pour me demander de terminer le boulot. Mais ce coup-ci, Anthony Marshall avait prévu le coup et m’a forcé à le poursuivre dans une ruelle où il avait tendu un guet-apens, rien que pour moi. Résultat : je me suis fait bouffer par une horde de putréfiés qui traînait dans les parages, et mon avatar, mort, a été éjecté d’Infection.

Depuis, j’ai appris par la presse que Beau Smart avait été pourchassé et liquidé par Linden Lab, et ma vie est ensuite redevenue morne, terne, insipide… Je n’ai pas de travail, aucune formation; je ne suis pas marié, je n’ai pas d’enfants et plus aucune attache. Je me suis rendu compte que je ne pourrais plus vivre sans les sensations exquises que j’ai éprouvées sur Infection, et qui me donnaient une véritable raison d’être. Alors, comme tout est bridé sur le Second Life classique, j’ai décidé de poursuivre mon œuvre dans… le monde réel.
Vous savez, j’ai tout juste 18 ans, mais je n’ai pas eu une vie facile. Mes géniteurs sont de parfaits alcooliques vivant aux crochets de la société, habitués des hôpitaux psychiatriques et des cellules de dégrisement, et moi… Ben je ne suis pas bon à grand chose non plus. Je n’ai pas ce qu’on peut appeler un « physique facile », et dans le ciboulot, c’est pas mieux. En plus, la nature m’a affublé d’une de ces tares génétiques incurables qui me donne -entre autre joies- une voix de gringalet, impossible à prendre au sérieux!
Côté éducation, à part à m’apprendre de force à écrire à peu près convenablement, l’école -qui aurait pu être le seul cadre équilibré de vie- ne m’a pas été d’une grande utilité. Au contraire, j’ai passé mon enfance, puis mon adolescence à me faire tabasser et racketter par les plus grands, et à me faire foutre de moi par les filles ; ce qui fait que j’ai fini par tout laisser tomber pour vivre dans la crasse, la bouffe graisseuse, la solitude et Internet…

Plus que tout autre, je bénéficie de toutes les circonstances atténuantes du monde pour devenir le plus redouté des tueurs en série de tous les temps !
J’ai donc repris mon look esselien (je me suis fabriqué un masque assez thrash pour faire rater une couvée de singes et j’ai fourbi mes plus grands couteaux de cuisine à découper) et mes bonnes vieilles habitudes de trappeur. Le problème de la vraie vie, par rapport à Infection, c’est qu’il y a des flics à tous les coins de rue, et que mon agilité laisse à désirer. Et comme je ne veux pas me faire attraper, je vais devoir ruser. Oh, je sais : je viens de vous donner suffisamment d’indices pour que les plus malins d’entre vous finissent par remonter jusqu’à moi, un jour. Dites-vous que je l’ai peut-être fait exprès… Aussi, pour que le plaisir dure le plus longtemps possible, il va falloir que je choisisse mes proies dans le monde entier, que je me déplace souvent et que j’entre en clandestinité. Qui sait, peut-être nous rencontrerons-nous ? En tout cas, ça risque d’être fun ;-)
Je vous donnerai régulièrement de mes nouvelles et vous tiendrai au courant de mes pérégrinations au travers de ce blog. Vous allez voir : vous n’avez pas fini d’en entendre parler !

Ceci est un message à la population mondiale : surveillez vos arrières, rentrez vos enfants et fermez bien vos portes de maisons, car Gros-Sam Bonini est là dehors, qui vous attend! Alors à bientôt, les petits amis!

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