mercredi 19 septembre 2012

Illusions perdues...

En l'an 2000, j'écrivais des textes en prose sur le vieux PC (sous Windows 3.1, lol) que m'avait refilé mon père. J'étais particulièrement fier de celui là, "Illusions perdues", qui était une projection des pensées du personnage de Gros-Sam, dans la BD que nous devions réaliser, mon copain Pascal Mercier et moi-même (un jour?). Pour tout dire, j'avais l'intention de placer cette tirade au moment du jugement du bonhomme, tout à la fin de la BD. 

Aujourd'hui, lorsque je le relis, je rigole doucement. En même temps, le fond de l'idée développée n'a pas changé. Dans "L'infection T2 : Pandémie", Gros-Sam Bonini pense exactement comme ça. 
Alors pour la nostalgie, pour le fun, je vous le publie tel quel ci-dessous :
 
Au dehors, il n'y a rien...
Rien... Tout n'est qu'illusion,
création virtuelle de mon inconscient
pour rassurer ma solitude.
J'ai créé ce monde fictif de toutes pièces, sans le savoir, et sans contrôle.
Je suis le grand tout, unique, original, indivisible et pourtant si impuissant.
Peur, douleur, haine, bonté,
sexe, amour, gloire et beauté :
de foutus mensonges éhontés.
Ma chair, les sens,
l'histoire, la science,
la vie, le béton,
les hommes, les avions :
du vide, du vent que mon esprit aliéné façonne afin de justifier son existence...
Quelle importance que j'aie massacré,
détruit, pillé, violé, ASSAINI et purifié
cet ersatz d'univers préfabriqué
où la culpabilité ne représente qu'un mot,
un garde-fou du conscient
sans valeur réelle ?
Je suis jugé par mes pairs ?
par qui, par quoi ?
Je n’ai tué que des images.
Innocence ? Mais qu'est-ce que l'innocence dans ce non-sens ?
Un mot de plus, crée pour camoufler à la conscience l'horrible vérité...
La chaise électrique ? La porte de sortie,
mais aussi la fin du monde.
 
Le néant, omniprésent
et infini. Que du blanc...
Misérables et malheureux mortels,
en me condamnant vous signez votre génocide...

Du blanc, rien que du blanc...

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