Dans le cadre d'une très intéressante formation que j'ai récemment suivie avec les collègues de travail sur le thème de "l'histoire, le langage et le process du design graphique", j'ai découvert un mot que je ne connaissais pas. Je connaissais le concept, pour le vivre à chaque période de créativité intense, mais pas le mot qui le décrit. Et ce mot, c'est : "le flow". 🌊
De quoi s'agit-il exactement ?
Selon mon "copain" Gudule :
Le concept de "flow", dans le cadre de la création (artistique, littéraire, musicale, etc.), est une notion développée par le psychologue hongrois et américain Mihály Csíkszentmihályi, qui désigne un état mental optimal dans lequel on est pleinement absorbé par ce qu'on fait, au point que le temps, les doutes, l'autocritique et l'anxiété et même les douleurs physiques et la fatigue disparaissent presque totalement, ce faisant. C'est souvent décrit comme un état de grâce, un canal grand ouvert sur soi-même.
Pour un artiste, quel que soit son mode d'expression, le flow se manifeste par des pages qui se déroulent d’elles-mêmes, des idées qui « s’enchaînent » de manière logique, fluide, le sentiment d’être habité par l’histoire, les personnages, la musique, l’impression de « capter » quelque chose plutôt que de l’inventer.
Le flow permet une créativité plus brute, moins filtrée, une cohérence intuitive dans les idées, une productivité très élevée sans effort ressenti et un sentiment de plaisir profond, presque méditatif.
Amusant qu'une IA décrive aussi bien un état modifié de conscience qu'elle ne peut absolument pas expérimenter. Mais en même temps, ChatGPT ne fait que reproduire des contenus fournis par les humains. Il n'y a pas de surprise...
Cette semaine, j'ai eu accès au flow de manière presque continue, jour et nuit. Parce que comme je l'ai déjà écrit plusieurs fois dans ce blog, lorsque j'ai un projet littéraire en cours, mon cerveau est en ébullition permanente. En semaine, je vais au boulot, je fais ce pour quoi je suis payé par l'entreprise qui m'emploie. Mais pendant ce temps, mon cerveau est divisé en plusieurs parties qui produisent de la matière créative, simultanément. Souvent, la partie "écriture" tourne en tâche de fond, à l'arrière de ma tête. Ça "processe", comme on dit, sans que je m'en rende compte. C'est un état permanent, différent du flow.
Et puis tout à coup, sans raison particulière, le truc se déclenche. Les pièces de puzzle qui tournaient dans tous les sens, cherchant un emplacement à peu près potable, s'emboitent parfaitement et c'est l'illumination, l'épiphanie.😇
J'entre alors dans un état second, une sorte de transe au cours de laquelle j'ai l'impression que mon corps physique devient tout léger. C'est comme si mon cerveau était soudainement devenu trop petit pour toutes les idées qu'il pond et toutes les informations qu'il reçoit à toute vitesse. Une sorte d'électricité parcourt mes organes qui deviennent fébriles, je me sens heureux comme jamais et tout excité, tout émoustillé comme à un premier rendez-vous amoureux. Je souris bêtement, j'oublie les soucis de la vie (les impôts, les pépins de santé, Poutine, Trump...), les obligations vitales...
Je frôle l'orgasme 😍 (petite pointe d'exagération sur ce coup-là).
Quand le robinet du flow est ouvert, toutes mes facultés de concentration coulent avec. Et lorsque ça arrive, je suis obligé d'arrêter tout ce que j'ai en cours pour prendre des notes (plus par peur d'oublier un détail que parce que mon roman est plus important que tout le reste). Je ne sais pas si tout le monde a accès au flow ni si tout ceux qui l'expérimentent le vivent comme moi. Après tout, chacun a sa propre sensibilité...
En tout cas, je suis content de pouvoir enfin mettre un mot sur ce ressenti et surtout, de savoir que l'expérience est partagée par d'autres ! Maintenant, il me tarde ce week-end pour coucher sur papier toutes ces idées géniales qui me sont apparues ! Le flow va couler à flot ! Je vais asperger tout le monde : sortez vos parapluies ! ☔
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