lundi 24 novembre 2025

SUIS-JE À L'ORIGINE D'UNE TEMPÊTE DANS UN VERRE D'EAU À OLORON ?

#trollface
On vient de me rapporter que je suis à l'origine d'une tempête médiatique de merde à Oloron-Sainte-Marie. Je vous avouerais que c'est assez déstabilisant de voir des gens se monter le bourrichon pour des raisons qui nous dépassent, d'autant qu'elles n'ont aucun fondement. Je vous explique...

Parfois, l'expérience des salons du livre peut être assez décevante. Surtout lorsqu'il faut se lever à 5h du mat pour rentrer à 21h et se taper 250km pour ne ramener que 16 € de ventes ! Ce n'est pas ce qu'on appelle un Week-End très productif... Nous sommes un peu abonnés à cela depuis la rentrée et c'est assez usant.

Mais CE N'EST PAS ce qui s'est passé il y a deux semaines à Oloron-Sainte-Marie, où nous participions pour la énième fois au "salon du livre sans frontières". Comme d'habitude, nous y avons été très bien accueillis et même si nous n'avons pas atteint "nos objectifs commerciaux" (lol), ou plutôt : même si nous n'avons pas vendu des masses par rapport à d'habitude, c'était quand même un très bon moment, et pas à des kilomètres de chez nous. Et il y avait de la bière. 

Durant ce Week-End-là, j'ai été interrogé par le correspondant local de la République des Pyrénées, Michel Lample, au sujet de l'ambiance générale. J'ai dit ce que j'avais à dire, à savoir : "je préférais lorsque le salon se déroulait en Mai car en novembre, il y a déjà beaucoup de salons, ce qui monopolise tous nos week-ends et c'est une période pas très reposante". Ce qu'il a - très justement - résumé ainsi dans l'article publié le 18 novembre sur le site du journal

Etienne H. Boyer des Éditions Astobelarra regrette l’organisation du festival en mai. « Plusieurs salons se tiennent déjà en novembre dans les Pyrénées-Atlantiques et en Hautes-Pyrénées », explique-t-il.

Il ne m'a rien fait dire d'autre et je n'ai pas dit un mot de plus. Une phrase tout ce qu'il y a de plus banale, avec des arguments factuels qui ne constitue ni une attaque ad hominem ni un dénigrement systématique. Vous verrez plus bas pourquoi je précise cela. 

Dans l'article, Michel (ou le secrétaire de rédaction car les articles envoyés par les CLP sont souvent retravaillés par les secrétaires de rédaction - parfois pas à très bon escient, mais c'est un autre débat) a choisi d'angler sur la "demi-teinte" de cette édition du salon. Ce n'est pas à moi de discuter de ce choix. Et en ce qui me concerne, les journalistes sont libres d'écrire ce qu'ils ont envie d'écrire, à partir du moment où les faits ne sont pas "alternatifs". C'est ce qu'on appelle un point de vue. Et ne l'oublions pas : le point de vue d'une vache dans un près n'est pas le même que celui du voyageur, dans le train qui passe à côté. 

Mais, si je suis objectif : oui, le lieu, bien que sympathique, n'était pas tellement approprié (salle de sport, cachée derrière une autre salle de sport où se déroulaient des événements sportifs sur les deux jours) et surtout situé assez loin de l'hyper centre. En outre, la communication autour du salon (notamment les indications pour y accéder) m'a semblée assez légère, mais je n'ai pas fait le tour de la ville pour vérifier. Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait un progrès notable en termes de composition graphique sur l'affiche du salon et son programme. Tout cela, je ne l'ai pas dit au correspondant de presse et en conséquence (et en toute logique), il ne l'a pas écrit dans son article, non plus. 

Il faut l'avouer, il y a eu peu de visiteurs par rapport aux fois précédentes. Mais on ne peut pas tout coller sur le dos des organisateurs du salon. D'abord, il a fait beau temps et les gens n'aiment pas s'enfermer quand il fait beau, dans une région où il pleut plus que de raison. Et puis il faut tenir compte du marasme ambiant : le marché du livre est actuellement en chute libre (lire le billet précédent). Les gens ne lisent plus, ou alors sur leurs smartphones. Et ne dites pas que c'est faux : ça m'arrive aussi de me prendre sur le fait en train de scroller pendant des heures des vidéos stupides sur TikTok, au lieu de lire. 

Foin de digression : si je vous raconte tout cela, c'est parce qu'une personne, qui se réclame de l'association Livres Sans Frontières, a cherché à me joindre au téléphone suite à la publication de l'article. Il faut savoir que je ne réponds jamais à un numéro qui n'est pas enregistré dans mon répertoire. Un trop plein de démarchages téléphoniques m'a incité à agir ainsi, de façon systématique. J'estime que si c'est important, l'appelant peut toujours me laisser un message, auquel cas je le rappelle lorsque je suis disponible. Je crois savoir que je ne suis pas le seul à le faire. 

Cette personne n'a pas laissé de message. Mais elle a appelé le numéro de Marjorie Vandevenne (nouvelle trésorière des éditions Astobelarra depuis dimanche) pour se plaindre de mes propos repris dans la presse, lesquels auraient dénigré le salon. Sur le site de la Rep, si on regarde l'article (dont 90% de la lecture est réservé aux abonnés - donc il faut payer pour le lire dans son intégralité), on pourrait effectivement penser cela. Je vous montre (à noter : j'ai supprimé la photo sur la capture d'écran) : 


C'est vrai qu'on dirait bien, vu la titraille un peu putaclic (mais c'est de bonne guerre : il faut bien vendre) et la façon dont l'article se coupe, que j'ai été médisant. Mais c'est faux. Je le répète, je n'ai rien dit - qui puisse être considéré comme une critique - dans la presse, laquelle n'a pas rapporté de faux propos non plus. C'est ce qu'on appelle faire une tempête dans un verre d'eau. Après, je ne maîtrise aucunement le ressenti des gens. Cela leur appartient totalement, et je dois avouer qu'en règle générale, je n'en ai rien à foutre, de ce que pensent les autres. Tant qu'ils ne s'amusent pas à appeller mes ami(e)s pour chialer leur misère : "Ouiiin, Boyer il est méchant !" 

Maintenant que les choses ont été bien clarifiées quant à ce que j'ai dit ou pas, je tenais quand même à rappeler que la liberté d'expression, ce n'est pas pour les chiens. Et si on commence à s'offusquer et à téléphoner à droite et à gauche pour se plaindre parce qu'on croit que quelqu'un a dit un truc, on ne va pas s'en sortir. 

Du coup, dorénavant, lorsqu'un journaliste viendra me voir pour obtenir mon verbatim, je répondrai invariablement par : "c'est de la merde !" Comme ça, il n'y aura plus de débat. 

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