mardi 9 décembre 2025

Y'A PAS QUE LE FRIC, DANS LA VIE ! ALLEZ, ON GARDE LE MORAL ET ON CONTINUE !

Comme je l’ai déjà dit dans des articles précédents, à quelques exceptions près, les marchés de Noël et autres salons du livres se sont révélés assez décevants, cette année, en termes de retours financiers. La faute à beaucoup de choses qui s’entrecroisent, comme : 

  • Un climat humide qui nous a empêché de sortir les samedis matins de juin et juillet au marché de Mauléon ; 
  • Trop d’événements à suivre pendant l’automne (quelle idée de programmer tous les salons du livre locaux à la même période !!!) ;
  • La crise du livre (on a été trop bien habitués à la période faste de 2020/2021, lorsque les librairies étaient considérées comme des commerces essentiels) ; 
  • La crise géopolitique mondiale (guerres en Ukraine et en Palestine, guerre commerciale entre les USA, la Chine et le reste du monde…) ; 
  • La crise politique française (qui laisse entrevoir des fins de mois difficiles pour l’année prochaine) ; 
  • Grandes maisons d’édition rachetées par des milliardaires cherchant à promouvoir des projets de société d’extrême droite, où la diversité culturelle n’a pas sa place ; 
  • Offre littéraire digne d’un tsunami (près de 82 000 titres publiés en 2022), qui balaie tout le reste sur son passage, avec une augmentation du segment e-books, mais également des livres conçus par ou avec l’IA, ainsi qu’une énorme production en autoédition (environ 30% des parts de marché, selon chat GPT) ; 
  • Trop de distractions (les écrans : les applis, les plateformes de streaming, les réseaux sociaux…) qui prennent de plus en plus la place de la lecture ; 
  • Notre statut associatif, composé de bénévoles passionnés, certes, mais qui ne nous confère pas la force de frappe d’une véritable entreprise ; 
  • Notre difficulté à rendre nos stands encore plus attractifs (notamment dans les salons où nous sommes littéralement noyés dans la masse)…  
Alors oui, je rentre généralement avec un bilan très mitigé de nos sorties ces derniers temps. Cela dit, tout n’est pas si noir. Chaque marché, chaque salon réserve son moment de grâce. 
Par exemple : lorsqu’une lectrice vient s’assoir à notre table et me pose des questions pertinentes sur des points précis de mon dernier roman (« Le Moment ou jamais », qu’elle rachète pour une amie) ; lorsqu’une autre vient me dire à quel point elle a adoré ce livre, malgré une couverture effrayante (qu’elle mettait à l’envers sur sa table de nuit, au cas où Roger viendrait la hanter)… lorsque je reçois une carte d’une lectrice qui a lu et aimé tout ce que j’ai écrit ; ou encore, plus rarement, lorsqu’un client fait chauffer sa carte bleue pour prendre toute ma bibliographie d’un seul coup ! 

Parfois, la rencontre se déroule fortuitement, au détour d’un rayon de supermarché ou dans la queue à la boulangerie. Hier, c’est l’ancienne institutrice de ma compagne qui lui a dit qu’elle avait particulièrement apprécié #LMOJ. 
J’avoue que c’est parfois un peu envahissant, mais en même temps, c’est une sensation géniale. Ça me touche au cœur. J’ai l’impression d’avoir écrit un truc qui compte. Un truc qui reste. Et que je ne fais pas tout ça pour rien. 

Alors à toutes ces personnes croisées une fois ou plus souvent et qui me soutiennent, j’adresse un merci sincère. Et je leur donne rendez-vous très bientôt pour la suite !

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