mardi 12 avril 2011

Moi qui croyais avoir exagéré… Mais même pas!

Je viens de tomber sur ce monstrueux article de l’Express ce matin, qui parle de la façon dont ont été convoqués les trois cadres de Renault qui avaient été accusés -à tort- par la direction d’avoir vendu à la Chine des informations sensibles classées “sécurité nationale” concernant les nouveaux moteurs électriques de la marque automobile française.
Ce qui est amusant, c’est que dans L’infection, justement, j’ai écrit en 2009 (bien avant ces évènements qui datent du 3 janvier 2011, donc) un passage dans lequel mon personnage Patrice Bodin est convoqué à un entretien préliminaire à une procédure de licenciement, pour “faute lourde”.

Lorsque j’ai écrit ce chapitre, je me suis bien amusé à compiler tous les patrons imbus de pouvoir et les “petits chefs” verreux que j’ai pu rencontrer au cours de ma vie professionnelle (il y en a eu un certain paquet).
Inutile de vous dire que je n’y suis pas allé avec le dos de la cuillère! Ce jour là, ma plume glissait sur le papier comme un 38 tonnes espagnol sur la nationale 10, un jour de pluie verglaçante!
En me relisant ce week-end, plus de deux ans après, je me suis même dit que j’allais devoir sabrer des passages, parce que c’était probablement un peu trop caricatural

Mais en écoutant ce fichier audio sur le site web de l’Express, je me suis rendu compte que finalement, non… Mon chapitre est tout à fait plausible, voire même presque pas assez réaliste dans la connerie! Comme quoi, on peut toujours trouver plus immonde, plus bête, et plus sale en creusant un peu dans le mauvais esprit de l’humanité! Et le pire, c’est que les sphères les plus hautes de notre société ne sont pas épargnées, bien au contraire!

Au final, ça me rassure parce que mon texte est crédible et que je ne vais pas avoir à tout refaire; mais ça me mine quand même, parce que c’est la preuve que le pire n’est jamais atteint, et qu’on peut toujours aller “toujours plus haut, toujours plus loin et toujours plus fort” dans cette voie…

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