mardi 27 octobre 2020

Interview en "décalorama" sur la Gazette d'Astobelarra N°9 !

Trois ans après Pandémie, Etienne H. Boyer sort Sepsis, la conclusion de sa saga fantastique et horrifique intitulée L’infection. Il a bien voulu répondre aux questions vicieuses (mais presque toujours pertinentes) de La Gazette d’Astobelarra.

Astobelarra : Trump ou Obama ? 

Etienne H. Boyer : Déjà les hostilités politiques, lol ? Barrack Obama, sans hésiter. Je me suis très librement inspiré de lui pour créer Marrack Obaba, l’un des personnages héros de l’Infection. Donald Trump est tellement insignifiant (dans la réalité et dans la saga) qu’il n’apparait que dans un tweet raciste, dans Pandémie. Et pour le punir, je l’ai appelé Ronald T. Dump (« Dump » veut dire « décharge », en français). J’adore les contrepèteries et j’ai choisi de modifier leurs vrais noms en clin d’œil à Mauvais berger ! (ma tranche de vie illustrée publiée en 2008 chez Astobelarra) mais aussi pour bien marquer que ce sont des « personnages fictifs » et pas les vraies personnes. J’avais fait pareil avec Sickolas Narcozy dans Contage.

Astobelarra : Devant une page blanche, tu serais plutôt du genre sobre et silencieux ou bruyant et défoncé ? 

EHB : Toi, t’as lu mon blog, non (rires) ? « Bruyant et défoncé », on dirait mon portrait craché ! 

Pour entrer dans les détails, j’ai la chance de ne pas connaître (encore) le syndrome de la page blanche. Je n’écris que lorsque j’ai des idées précises (et pas forcément « claires »). Le reste du temps, je euh… je réfléchis. Et je glande beaucoup, aussi ! 

Bon, mais par contre, j’écris très rarement dans le silence. J’ai besoin de musique (si possible des trucs que je connais par cœur et que j’écoute en boucle) pour créer une espèce de mur du son qui m’isole du monde réel et de ses distractions. Plus que de rechercher une ambiance qui colle à ce que j’écris (par exemple du « Metal » pour un passage guerrier ou du Mike Oldfield pour une scène d’amour…) ça m’aide surtout à m’enfermer au plus profond de moi-même. 

Quant à la « défonce », j’avoue que j’utilise régulièrement l’alcool comme « désinhibant ». Le tout étant de ne pas se tromper sur les quantités : il s’agit avant tout « d’ouvrir les chakras », pas d’entrer en phase hallucinogène ! L’équilibre est toujours compliqué à trouver, surtout lorsqu’on est dans une extrême concentration. On n’est jamais à l’abri d’un geste machinal. Puis d’un deuxième…

Astobelarra : Dans la salle d’attente chez le médecin, tu prends un tabloïd pour passer le temps ; que lis-tu en premier ? Ton horoscope ou un article de vulgarisation scientifique sur la découverte d’un trou noir ? 

EHB : Je ne prends pas de magazine chez le médecin (c’est plein de miasmes). En général, je pianote sur mon téléphone (qui est aussi plein de microbes, mais c’est les miens), ou alors j’emmène mon livre de chevet du moment. 

Mais si je dois jouer le jeu, alors c’est les trous noirs, sans hésiter, même si je n’y comprends pas grand-chose (à l’article et à l’astrophysique en elle-même, bien que je me sois documenté sur le sujet pour écrire Sepsis). Etrangement, j’écris des livres fantastiques avec des passages fleurant bon le paranormal ou les croyances occultes diverses, mais je ne crois pas une seconde en l’astrologie. Comment la position de Vénus dans le ciel pourrait-elle prédire mon avenir au jour le jour ? Pour moi, c’est comme la télépathie, l’homéopathie ou la religion (toutes confondues), c’est du pur charlatanisme. En réalité, je ne crois qu’en la science, et encore : lorsqu’elle est démontrée uniquement. Les trous noirs ont été « prédits » par la théorie de la relativité d’Einstein et décrits par Hawking, Thorne et tant d’autres. Ces trois-là sont quand même des pointures dans leur domaine ! Il semble qu’ils avaient raison puisque des photos assez précises de M87 (super trou noir de la galaxie éponyme, située à 55 millions d’années-lumière de la Terre) ont été prises en avril 2019. 

Astobelarra : A propos de « trou noir », s’il ne restait plus que deux livres sur Terre, tu préfèrerais emporter le dernier volume des mémoires de Jean Lassalle ou un Stephen King médiocre ? 

EHB : « Je crois la question elle est vite répondue… », comme dirait l’autre !

Stephen King est un de mes auteurs préférés. Trouver un livre médiocre dans son œuvre, c’est comme l’astrologie : ça n’existe pas ! Et puis le concernant, je suis très (trop) bon public. 

Mais en situation de fin du monde, j’emporterai sûrement le pavé de Lassalle : les récents évènements ont montré que la première chose qui manquait, en situation de crise, c’était le papier toilette. Le « bouffant naturel 80g », ça doit être plus agréable que les fougères…

Astobelarra : Si tu avais le choix, tu préfèrerais : changer une roue de nuit sous une pluie battante ou ne pas recevoir ton BAT dans les temps ? 

EHB : Rhoo la panique : et toi ? Tu préfères avoir une jambe cassée ou des bras de 9 mètres ?  

Les deux m’exaspèrent à un très haut niveau, mais je crois que je préférerais la roue crevée, à tout prendre. Le seul gros risque, c’est d’arriver en retard et trempé (quoi que j’ai toujours mon « sac de survie » dans la voiture, avec des fringues de rechange au cas où). Quant au retard, disons que ça fait partie de ma culture personnelle :D

Par contre, ne pas recevoir son BAT (pour bon-à-tirer : le premier spécimen du futur roman avant impression), c’est un coup à se bouffer les ongles jusqu’aux poignets ou à maudire le livreur et l’imprimeur sur les 7 prochaines générations ! 

Astobelarra : Puisqu’on en parle, sur l’échelle du survivalisme, tu serais plutôt Rambo ou Negan ?

EHB : La question qui tue… Je suis fan des deux. J’aime bien le côté héroïque et ingénieux de Rambo (malgré son regard vide et ses obsessions) et j’aime bien le côté vicieux et jusqu’au-boutiste (mais qui tend vers une sorte de rédemption) du vilain de The Walking Dead. Si je devais en prendre un comme modèle, je dirais… Ramban ? Ou Nego ? 

C’est vrai que dans Sepsis, mes personnages sont tous plus ou moins en situation de survie. Ceci dit, dans ma vie personnelle, je ne suis pas vraiment « survivaliste ». C’est juste que j’aime prévoir les choses, ne pas être pris au dépourvu, avoir une solution de sortie pour tous les petits tracas du quotidien. Si on peut éviter un moment d’extrême solitude ou une crise d’angoisse, hein ? De tout temps, j’ai toujours « préféré prévoir le pire pour pouvoir apprécier le meilleur ». C’est mon credo.

Astobelarra : Et la petite dernière : sur l’échelle des trucs impossible à comparer, tu serais plutôt Mambo ou végan

EHB : Je crois que je détesterais encore plus danser que ne plus manger de viande. Alors je vais dire « végan »… avec regrets...

C’est quoi ces questions ? ;-)


L'INFECTION T3 : SEPSIS - SORTIE LE 15/11/2020 - Coll MOZAÏK - Ed. ASTOBELARRA

Résumé : Le monde tel qu’il existait depuis des siècles n’est plus. Le désordre et l’insécurité font désormais partie du quotidien de l’homme, qui pourrait bien être à l’aube de sa disparition totale.
Sans compter que Beau Smart est toujours là, diminué mais vivant et plus déterminé que jamais.
Patrice et ses amis survivants vont tenter de saisir la dernière et infime chance de détruire l’intelligence artificielle et ainsi, peut-être, de sauver ce qui reste de l’humanité.  

L’auteur : Etienne H. BOYER est rédacteur web de métier. Il vit en Soule, sa terre d’accueil depuis 1997. « Sepsis » est le troisième et dernier tome de la trilogie « L’infection ».

ISBN : 9791090126312 - 270 Pages - Format : 200 x115 x 20 mm - Langue : français - Prix : 14 Euros
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