jeudi 15 décembre 2022

VIS MA VIE D'ÉCRIVAIN #2

Un autre truc particulièrement énervant dans les salons du livre, ce sont les auteurs qui chopent les gens au vol et qui forcent à la vente. Le plus souvent et fort heureusement, la plupart des écrivains qui recourent à ce procédé, que j’estime déloyal*, le font sans trop insister. En général, si ça ne mord pas, ils lâchent l’affaire. Mais il existe des spécimens qui n’ont aucune morale et qui ne s’arrêtent jamais : 

  • Ils apostrophent les gens par tous les moyens possibles, avec culot et mauvaise foi : « Vous avez une belle écharpe orange, Madame ! Figurez-vous que dans mon dernier roman, l’héroïne porte aussi une écharpe orange ! Coïncidence, je ne crois pas, non… » ou alors : « Vous avez quelle âge mademoiselle ? 10 ans ? Quel bel âge ! comme l’héroïne de ce roman ! » et hop, que je te fourre le livre entre les mains, que je me rapproche le plus près possible en plongeant mes yeux irrésistibles dans les tiens et que je te blablate jusqu’à ce que tu cèdes au vertige… Ce rentre-dedans marche presque à chaque coup !
  • Ils te glissent (quasiment de force) leurs livres dans les mains. Du coup, difficile de s’échapper. Beaucoup cèdent parce qu’ils sont conquis (l'auteur est un séducteur né), ou alors parce que l’auteur leur fait pitié (oh, le pauvre petit pépé, il a l’air si gentil…) ou parce qu’ils veulent juste qu’on leur foute la paix. Rares sont les poissons qui s’échappent de ces grossiers filets.
  • Ils vont chercher le chaland dans les allées, parfois loin de leur stand : « Je vois que vous êtes perdu ! Venez par ici, que je vous montre le meilleur stand de ce salon ! » ou encore : « Vous, vous n’avez pas encore lu mes livres ! » et zou, le lecteur est pris.
  • Parfois, ils viennent voler des curieux directement sur ton stand, en n’hésitant pas à dénigrer ouvertement ton travail, mais toujours avec le sourire et sur le ton de la rigolade : « Oh, salut Jean-Louis ! Tu me cherchais je vois ! je suis de ce côté-ci, viens ! » Et hop, le client qui aurait pu rester un peu plus longtemps à feuilleter tes bouquins suit le copain requin et tu perds une occasion.  Parfois, ça va plus loin : « Ah mais faut pas rester là, ils ont le Covid ! » ou encore plus direct : « Mais que faites-vous là ? Venez voir mon stand, il est bien plus beau que le leur ! En plus, c'est nul ce qu'ils font ! » Le pire, c’est que ça fonctionne. 

Alors on pourrait m’opposer que ce sont de simples techniques de marketing un chouïa offensives, et que si je savais faire, j’en ferais de même. FAUX ! La preuve : quand je rentre dans une boutique pour voir les produits et que le vendeur me saute dessus avant même d’attendre les 5 minutes réglementaires, ça m’agace tellement que je fuis sans acheter. Et vous me connaissez, dans la mesure du possible, je ne fais pas aux autres ce que je n’aimerais pas qu’on me fasse.

*Je trouve le procédé déloyal parce qu’on est tous dans la même galère, mais on n’utilise pas tous les mêmes armes. En plus, les auteurs qui s’adonnent à ces méthodes vendraient quand même plus que les autres, sans cela : ce sont souvent des écrivains/vaines d'un certain âge avec une production longue comme le bras et accompagnés par des réseaux de distribution qui ont fait leurs preuves. Pour terminer, dans un salon du livre classique (dans une grande salle, tous entassés les uns contre les autres), c’est difficile de sortir du lot. Et le lecteur qui a acheté 3 livres sur le stand du requin-marteau d’à côté soit :

  • ne s’arrête pas à ton stand quand il ne l’ignore pas carrément,
  • te répond qu’il ne peut pas acheter tous les livres du salon – alors que tu lui as juste dit « bonjour monsieur », par pure politesse…
Il y a même certains salons régionaux (les plus gros, en général) où les requins, barracudas et autres piranhas sont tellement nombreux, voraces et cannibales que je n'ose plus y mettre les pieds. C'est bien plus valorisant de faire des marchés de Noël ou des fêtes de l'espadrille !

Mais le pire, dans tout ça, c’est quand le fameux « grand squale » trouve quand même le moyen de venir te narguer en te racontant – sans une once de tact – qu’il a vendu comme jamais, voire à te sortir le bilan chiffré de ses ventes quand c’est vrai.

J’ai envie de dire : « mais on s’en balek de tes stats, mec ! On sait bien que tu vendrais père et mère si ça rapportait » ! Mais moi, quand je fais des salons du livre, ce n’est pas pour faire du chiffre, mais pour que mes livres soient vus et lus. Et même si c’est par une poignée de personnes, c’est toujours ça. Et puis je préfère la qualité à la quantité. C’est pour ça que je ne me battrai pas comme si ma vie en dépendait. D'ailleurs ce n’est pas le cas : à côté de l’écriture, j’ai un job qui paie mes factures et que j’aime bien (coup de bol). Ce que je fais, je le fais par passion uniquement, mais sans autre ambition que de faire passer un bon moment à mes lecteurs, fussent-ils rares.

Alors si ça vend, c’est cool. Si ça ne vend pas, c’est pas grave, on, fera mieux la prochaine fois ! En attendant, et même si les requins en question restent relativement fréquentables, malgré un égo et un esprit de compétition surdimensionnés, qu'ils ne s'étonnent pas si on s'arrange pour être positionnés le plus loin possible d'eux 😁

mercredi 7 décembre 2022

VIS MA VIE D'ECRIVAIN (#1)...

J'ai vécu ça un paquet de fois :

- les séances de dédicaces où personne ne vient, ou alors deux pelés et un tondu, mais pas pour toi,

- celle où tu te fais engueuler par un type qui n'a même pas lu ton livre juste parce que le titre ne lui revient pas : "Mauvais berger ! C'est quoi ce titre débile ? Ça n'existe pas les mauvais bergers, grrr...",

- celle où il y a du monde, mais où ton voisin, confrère "mais néanmoins ami" de la "maison d'édition concurrente", truste tous les visiteurs (quand il ne vient pas les chercher directement sur ton stand, parfois en dénigrant ouvertement ta production - lire ici !)... 😱

- Celle où un type vient te tenir la jambe pendant des heures, à te raconter sa vie, pour finalement partir sans te prendre ton putain de bouquin.

- Celle où la lectrice "intéressée" s'aperçoit soudain qu'elle n'a pas de monnaie pour payer, te dit qu'elle "va retirer au distributeur et qu'elle revient en suivant". J'ai fini par cesser de l'attendre.

- J'ai connu des salons du livre où tu te tapes 150 bornes/aller pour revenir bredouille, désespéré et désargenté le lendemain,

- et ceux où tu vois bien que les gens qui viennent ne viennent pas du tout pour les livres, mais pour s'abriter du froid ou de la pluie...

- J'ai quelque fois bravé les éléments dans des marchés en plein hiver pour ne vendre qu'un pauvre livre à 3€ et choper une angine en prime.*

- Et puis j'ai aussi connu les conférences de presse où, malgré un arrosage en grandes pompes deux semaines avant, avec distribution généreuse de "services presse", aucun journaliste ne vient... Aucun article ne sort. Jamais.

Alors je ne serai sans doute jamais aussi célèbre que Stephen King ou même Bernard Werber (notez que ça n'a jamais été mon ambition), mais je pourrais raconter tellement d'autres anecdotes croustillantes autour de la sortie de mes 5 livres, si vous saviez... Mais à quoi bon remuer la fosse à purin ? C'était marrant quand j'étais jeune. Aujourd'hui, si j'ai gardé un côté provocateur, j'aspire à davantage de sérénité dans ma vie quotidienne.

Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il ne faut pas se décourager et qu'il ne faut conserver aucune aigreur, aucun ressentiment. Ça fait partie du lot de tous les auteurs, qu'ils soient grands requins blancs des tréfonds du Pacifique ou petites crevettes grises des ruisseaux de montagne.
Il faut juste croire en ce qu'on fait et d'ailleurs, ce qu'on fait, on le fait d'abord pour soi. 
La sauce finira par prendre, ou pas.

En ce qui me concerne, je saurai me contenter d'une minuscule trace de mon passage sur terre laissée dans quelque bibliothèque familiale anonyme. Ou dans quelque obscure boîte à lire rurale. 😋

*J'ai aussi connu des marchés de Noël où j'ai vendu tout mon stock de livres en une heure et où j'ai dédicacé "à tour de bras" (toutes proportions gardées). Ces moments-là, de pure félicité, compensent voire éclipsent tous les autres !

mercredi 16 novembre 2022

Les 5 règles pour écrire son roman dans de bonnes conditions

Je l’ai déjà dit quelque part dans ce blog, mais écrire un roman, c’est un processus très particulier. Je n’hésiterai pas à le comparer avec le travail du comédien, qui doit totalement entrer dans son personnage pour le jouer avec justesse. Pour moi, cela nécessite que je me concentre exclusivement sur mon histoire et mes personnages et que je laisse tout le reste au second voire au troisième plan.

Pour écrire dans de bonnes conditions, il y a cinq règles à respecter :

1/ s’isoler du monde extérieur, des siens, des réseaux sociaux, bref, de tout ce qui pourrait déranger, perturber le processus de création. Ensuite, chacun sa recette, qui suis-je pour juger la vôtre 😁…

2/ réduire ses besoins vitaux au strict minimum pour gagner un maximum de temps disponible et une concentration optimale. Si vous avez quelqu’un pour vous faire à manger, la vaisselle, votre lessive, et surtout qui comprend la nécessité impérieuse de vous laisser tranquille dans ces moments-là, c’est le mieux. 

3/ Laisser l’histoire et les personnages vous pénétrer l’esprit. En fait, ils doivent devenir vous durant le lapse de temps que vous leur consacrez. De cette faculté d’imprégnation va dépendre la crédibilité de votre œuvre.

4/ savoir sortir de l’écriture de votre roman pour aller assouvir des besoins naturels essentiels (manger, boire, dormir, aller aux toilettes, marcher une ou deux heures tout en réfléchissant à votre livre ou au sens de la vie, pourquoi pas ?). Ça a l'air d'entrer en pleine contradiction avec le point n°2, mais en fait non. 

5/ ne pas laisser vos personnages envahir votre personnalité propre. Une fois que vous posez le stylo ou le clavier, ça doit s’arrêter.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que je rentre de deux semaines de congé pendant lesquelles je me suis consacré à l’écriture de mon nouveau roman « Le moment ou jamais » #LMOJ. Pour ce faire, je me suis isolé chez mes parents, qui ont géré toute la partie logistique de mon séjour, sans que j’aie à y mettre le nez (ils ont été adorables et compréhensifs, comme toujours <3). Je me suis plongé dans mes personnages et notamment dans le principal : Roger Barbeau, un gentil papi qui devient un vilain vieux (et je ne vous en dirai pas plus sur la trame du roman). Je suis tellement bien rentré dans le rôle que Roger a transpiré dans mon comportement (un cognaçais en voiture - qui m’avait refusé la priorité - en a fait les frais), et est même resté coincé plusieurs jours après mon retour. Je sens encore sa présence à l’heure où j’écris ces lignes, bien qu’elle s’atténue avec le temps. Rendez-vous compte : j’ai écrit les cinq premiers chapitres, à coup de six heures par jour.

Depuis que j’ai repris le boulot, je n’ai pas eu l’occasion (ou la force ?) de m’y remettre sérieusement, mais je note toujours des idées ou des modifications éventuelles dans un petit carnet qui me servira de pense-bête, pour la prochaine fois. Et la prochaine fois que j’aurais du temps et les bonnes conditions pour m’y replonger, justement, ce sera dans six semaines et demi ! Je me suis fixé l’été prochain, comme deadline, pour fournir le manuscrit quasi définitif à mon éditrice. L’avenir dira si j’ai tenu les délais.

D’ici-là, j’espère ne pas être devenu Roger, définitivement…👹

vendredi 5 août 2022

Quelques mots sur le futur Spin Off de L'infection !

Juste avant d'opérer un virage radical (voir post précédent) J'avais commencé par travailler sur le manuscrit du "spin off" de L'infection. J'avais trouvé que ce serait intéressant de commencer chaque chapitre avec un verbatim de témoins de la vie d'un des personnages cruciaux de l'histoire. Ce sera un roman fantastique, bien sûr, mais avec une grosse touche de polar noir. Sans tout vous révéler, je vous partage quelques-uns de ces verbatims, pour le fun. Un petit avant-goût pour faire patienter les fans : 

"C'était un gentil garçon, trop gentil peut-être. Fils unique, sans doute un peu gâté. Et certainement un peu décalé, par rapport aux autres enfants. Il a beaucoup souffert des abus des autres, pendant son adolescence. C'est certainement ce qui a révélé son naturel taciturne, mais il s'est carrément refermé comme une huître quelques années plus tard, après qu'il a racheté cette épave. C'est comme si cette satanée bagnole lui avait transmis sa malédiction, un peu comme dans ce livre de Stephen King, vous savez ?"
Géraldine Cabinet, institutrice.

"Il n'était pas bavard, mais on se disait que c'était sa façon de  protéger sa vie privée. Il n'y a pas de mal à ça. En tout cas, il arrivait à l'heure et faisait son travail avec application. Rien à redire sur son comportement. Sauf sur la fin, bien sûr : J'ai pensé qu'il avait un passage à vide. Mais ça arrive à tout le monde. C'est pour ça que j'ai eu du mal à y croire, quand j'ai appris la nouvelle... Qui aurait pu imaginer un truc pareil ? Qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête pour en arriver là ?"
Christophe Trappeur, chef d'entreprise.

"Il a toujours payé son loyer en temps et en heure. C'était un jeune homme plutôt discret, mais poli. Il était réglé comme du papier à musique : il partait tôt au travail et rentrait tous les soirs avant 18h30, seul. Demandez à ses voisins, aucun ne vous dira qu'il l'a croisé en compagnie d'autres personnes. Il ne faisait aucun bruit, ni ne causait aucun trouble. Rares sont ceux qui ont pu apercevoir l'intérieur de son appartement, mais ceux qui en parlent disent qu'il avait l'air propre et rangé comme si personne n'habitait là. C'est exactement comme ça que je l'ai trouvé lorsque les forces de l'ordre me l'ont fait ouvrir."
Sylviane Pruneau, concierge.

"Il y avait cette photo de classe bizarre, punaisée au fond de sa penderie, derrière quelques vêtements, tous de la même marque indéfinie, du même modèle et de la même couleur. Une trentaine d'élèves en rang d'oignon souriaient au photographe. Presque tous étaient biffés d'une croix noire, apposée au marqueur. Mais le plus impressionnant, c'était cet élève assis au premier rang, entièrement recouvert de noir.  Comme s'il avait voulu le retirer définitivement de la photo, de l'histoire, de la vie, même. Il se voyait comme une silhouette fantomatique, inexistante, ou alors un monstre hideux caché dans une foule de morts-vivants."
Gérard Pont, enquêteur de la section de recherches de Bordeaux.

"Je ne l'ai jamais vu avec une fille. Ni avec un garçon, d'ailleurs. C'est bien simple : il n'avait pas d'ami. Et aussi curieux que ça paraisse, ça ne semblait pas lui manquer. Les rares personnes qui ont essayé de l'approcher ont vite été découragées. Ce n'était pas un méchant bougre, non, mais son comportement très déroutant, comme si personne d'autre que lui n'existait vraiment, n'était pas incitatif. Il recherchait davantage la présence des grandes personnes plutôt que celle des jeunes de son âge. Mais alors, c'était lui qui était repoussé parce que les adultes n'ont rien à faire d'un gamin immature et asocial comme lui."
Pierre Cossard, ancien camarade de classe.

"Je me rappelle, j'étais en CM1 et lui devait être en CP. C'était un gosse bizarre, très maniéré et qui parlait tout seul. Avec des camarades de classe, on s'amusait à le poursuivre dans la cour de récréation pour lui faire peur. Une fois, on l'a attrapé et on l'a balancé dans un conteneur-poubelle. Il est resté dedans jusqu'à ce que la cloche sonne. Pas longtemps après, entre midi et deux, on l'a coincé dans les urinoirs et on l'a forcé à se déshabiller. Ensuite, on a tous pissé sur ses fringues et on l'a laissé là, à chialer comme un veau qui a perdu sa mère. Sur le coup, on a bien rigolé. On a moins ri quand le directeur de l'école nous a virés 5 jours chacun. À la maison, j'ai pris la branlée de ma vie. Plus tard, on a déménagé et je n'ai plus jamais entendu parler de lui. Jusqu'à aujourd'hui..."
Gervais Barraud, brute scolaire repentie.

Passez toutes et tous un chouette été ! Et si vous avez envie de découvrir mes œuvres précédentes (et celles de mes collègues d'Astobelarra, LA maison d'édition souletine) c'est très simple : soit vous allez sur le site officiel, soit vous venez directement à notre rencontre sur le marché de Mauléon-Licharre les samedis matins ou à la fête de l'Espadrille le 15 août ! 

jeudi 9 juin 2022

Du nouveau pour la suite... #LMOJ

Bonjour à toutes et à tous ! 

Aujourd'hui, on va parler de mon nouveau projet de roman. Ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux ont déjà vu passer le visuel ci-contre. Pour ceux qui le découvrent, vous l'aurez compris, mon prochain livre ne sera pas le fameux spin-off de "L'infection" dont j'ai déjà parlé ici. En effet, après mûre réflexion, j'ai décidé de laisser passer un peu de temps entre ma première trilogie et cette "suite" (qui a priori n'en sera pas une). On va dire que cette histoire n'est pas encore tout à fait calée dans ma tête et que j'ai vraiment besoin de souffler après un gros morceau comme ça. Mais ce n'est pas annulé. Juste ajourné, qu'on se le dise !
Il se trouve que j'ai une autre histoire plus mûre à raconter.

Donc mon nouveau projet a (pour l'instant) le titre de travail "Le moment ou jamais" (#LMOJ). Ça pourra évoluer, quoique l'expérience m'a montré que la première idée était presque toujours la bonne. Par exemple, ce matin, dans la voiture, j'ai pensé à "Un mal pour un bien" ; mais évidemment, ce titre très bateau (pour ne pas dire mièvre) a déjà été pris par une certaine Danielle Steel. Faudrait pas qu'on puisse malencontreusement penser que j'ai écrit un livre à l'eau de rose... 

De quoi ça va parler ? 

Je ne peux pas vous en dire trop, au risque de divulgâcher l'intrigue, mais l'idée m'est venue grâce au proverbe "ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers", qui m'a sauté à l'esprit lors d'un récent enterrement auquel j'ai assisté. Sous entendu : "ceux qui restent sont forcément les salauds"... En gros, "Le moment ou jamais", c'est l'histoire d'un vilain vieux. Ce sera un roman noir, mais avec un humour très grinçant, entre "L'infection" et "Les routes du crépuscule", avec un twist final inattendu. 

Où ça va se dérouler ? 

En Soule, évidemment.
Pourquoi ? Parce que comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, la Soule, c'est le "personnage récurrent" de mon œuvre. Lui donner une telle importance, c'est ma façon à moi de rendre hommage à ce petit pays qui m'a accueilli sans réserve, il y a 25 ans. Et je trouve qu'elle mérite qu'on la mette en valeur, même si cette version alternative de mon cru relève plus du cauchemar que du petit paradis qu'elle est, en réalité. 

C'est pour quand, la sortie ? 

Eh, je viens de publier "Les routes du crépuscule" ! Vous allez patienter encore un peu, hein ? 😁
En vrai, je ne sais pas. Écrire demande beaucoup de temps pour soi. Il faut se brusquer, s'isoler, se concentrer, ne pas être dérangé... C'est peu compatible avec un travail salarié et une vie de famille. Et sinon, c'est au prix d'immenses sacrifices.
J'en appellerai presque à un nouveau confinement ! Presque... 😧
Alors j'écrirai à mon rythme, sans prise de tête. Mais si ça peut vous rassurer, ça va se faire !
Un jour prochain !

La création graphique, pourquoi si tôt ? 

Comme toujours dans ces moments de frénésie où je me lance dans un nouveau projet, j'ai besoin de m'encourager moi-même. Ça me permet de me donner une direction artistique conceptuelle, une idée générale vers laquelle je dois tendre, histoire de ne pas perdre le fil conducteur. Donc là, il s'agit d'un montage photo réalisé par mes soins à partir d'une image libre de droits récupérée sur le site Pixabay. J'y ai appliqué quelques filtres de couleur et des ombrés pour donner un air aigri et inquiétant à mon personnage. J'ai accentué les cernes et les contours du visage pour lui donner comme une "tête de mort", je lui ai collé des yeux délavés pour un rendu encore plus troublant et le titre en blanc, posé sur les lèvres, ressemble à des rides "code-barre" ou à la mandibule/maxillaire d'un crâne humain passé à la javel.
Vous avez raison : c'est une allégorie de la Mort. Mais une Mort qui n'en a pas fini avec la vie...
Et je n'en dirai pas plus pour aujourd'hui ! 

mercredi 8 juin 2022

Une Chronique de Caroline Herrera pour #LRDC !

Caroline Herrera, dont j'ai déjà parlé dans ce blog pour ses romans policiers également publiés chez Astobelarra a eu la gentillesse de publier le 19 mai dernier une chronique sur mon livre #LRDC, sur sa page Facebook
Je vous la republie ici :

La seule véritable raison pour laquelle il faut absolument lire "les routes du crépuscule" d'Etienne H. Boyer ?

En premier, je pourrais vous dire que c'est pour l'histoire : et si de nouveau, tout était possible, que feriez vous ? C'est ce qui arrive à ce couple qui se retrouve à ses 20 ans, et nous replonge à sa suite dans les années 90, les francs, les cassettes, la vie étudiante...

En second, cela pourrait être pour les personnages, attachants malgré - ou grâce - à leurs défauts. Nous les suivons dans leurs évolutions, dans leurs quêtes de leur idéal et leurs désillusions.

Et en troisième, je vous parlerais du style de l'auteur qui réussit à nous embarquer dans ce récit rythmé où l'humour (souvent cynique, jamais méchant) est au rendez vous.

En vérité, la seule et unique raison est parce que ce livre fait partie des "grands", ceux qui ne vous lâchent pas, qui vous trottent dans un coin de la tête, vous questionnent sur le sens de votre vie, de la vie en général. Il y a un ou deux livres que je cite lorsqu'on me demande des romans qui m'ont marqué, je sais que "les routes du crépuscule" en fera partie désormais !

Waouh ! Quand je lis ça, ça me donne le vertige. Et ça me donne envie de continuer à écrire parce que quelque part, ça veut dire que j'ai accompli ma mission de "raconteur d'histoire".

Pour le moment, à une exception près, je n'ai reçu que des compliments et des bons retours pour ce roman. Il en faut toujours au moins un qui n'a pas aimé, sinon, c'est louche ^^. Ce coup-ci, c'est Mathieu Larregain qui s'y est collé. Et comme je suis un gars honnête, je vous donne le lien de sa chronique 👉 ici. (Je ne vais pas pousser l'autoflagellation jusqu'à la republier directement dans mon blog, quand même 😁).

mardi 10 mai 2022

vendredi 29 avril 2022

Une chronique de La Caravane RêVeille pour #LRDC

Chers ami(e)s, j'ai le plaisir et l'honneur de vous partager cette superbe chronique publiée sur la page Instagram de La Caravane RêVeille, bibliothèque associative de la côte basque tenue par Sandra Baronnet :

"Les routes du crépuscule" écrit par Etienne H. Boyer @xiberoland aux éditions @astobelarra basées en Soule, Pays Basque.

Quand j'ai parcouru la 4ème de couv', j'ai supposé très brièvement un énième roman "développement personnel" a la Gougou* pour les intimes.

(...)"Et si, "par chance", ils pouvaient tout recommencer, le feraient-ils exactement de la même façon, ou tenteraient-ils d'aller au bout de leurs rêves respectifs ?"(...)

Puis, j'ai commencé a lire.

Un ton incisif, direct, sur des tonalités punk-rock.
Ça sonne "le parler cru".

Dans les premières pages, j'ai eu une réaction de "😲🤭 Ô mais dis donc" un peu prude.
J'ai aussi fait des montées dans les tours lors de passages teintés de misogynie... très vite concurrencés par de la misandrie.
L'équilibre était là. Ça se tire dans les pattes en tout genre.
J'ai poursuivi ma lecture.

L'auteur nous fait voyager tant dans le temps qu'a travers le monde.
Et également, dans nos propres souvenirs, regrets, remords, virages et choix de vie.

Je me suis finalement faites happée par cette dynamique trash qui m'a bousculée de prime abord.

Je retire du positif et une énergie moteur suite a cette plongée livresque.

Dans un monde où les magazines, les réseaux sociaux, les bouquins de dev' personnel, les romans, les techniques de management, les discussions entre proches...sont teintés de positivité a outrance à grands coups de "bienveillance", "gratitude", "tout est amour" formulés a la limite de l'indécence et d'une déconnexion aux réalités ressenties et vécues.

Dans un monde qui frise la censure des émotions dîtes "négatives" en surfant sur des réappropriations culturelles, ben ça fait du bien de lire un livre authentique, cru et rock'n'roll. Sortir de cette aseptisation générale, relâche et fait circuler une émotion brute.
Perso ça me reconnecte à ma verve piquante ainsi qu'a mon style rapide et mordant. Je les avais étouffés.
Donc un grand merci Étienne 💛😘

* Laurent Gounelle

Merci Sandra pour ce pur moment de bonheur ! 

mercredi 27 avril 2022

dimanche 24 avril 2022

De l'importance de la relecture par ses pairs...

En rencontre dédicace à l'Espace Culturel E. Leclerc d'Oloron-Sainte-Marie
Aujourd'hui, je vais plutôt mettre à l'honneur mes collègues d'Astobelarra, pour une fois, et valoriser notre travail en commun (ne vous fiez pas à la photo😁). 

Lorsque j'ai proposé la "version un" du manuscrit de #LesRoutesDuCrépuscule au comité de lecture de la maison d'édition souletine, le texte était bien différent de la version commercialisée aujourd'hui. Pas dans le fond (l'histoire n'a pas bougé d'un iota), mais plutôt dans la forme. Beaucoup de fautes d'orthographe ou de tournures hasardeuses ont été corrigées par Thomas Ponté (auteur de ces livres-ci) et son épouse (Mayie est prof de français), Constance Dufort (auteure de ces livres-là), Caroline Herrera (auteure de ces livres-là) ainsi que notre présidente Marjorie Vandevenne

Il faut bien comprendre que ce n'est pas parce qu'un auteur a déjà publié un ou dix livres chez Astobelarra que tous ses livres seront acceptés les yeux fermés, à l'avenir. La règle de base, c'est de recueillir au moins trois avis positifs du comité de lecture pour que le livre voie le jour. Ensuite, il y a des considérations d'ordre technico-économiques qui sont prises en compte pour l'élaboration du projet (Est-ce que c'est un one-shot ? Si c'est une suite, est-ce que les tomes précédents ont marché ? est-ce que l'auteur s'implique dans la commercialisation ? Est-ce que le projet est finançable ? Est-ce qu'il est pertinent, économiquement parlant ? Est-ce qu'il entre dans notre ligne éditoriale ?). En général, si tous les critères sont remplis, c'est un GO !

Parallèlement, j'avais pris avis auprès de mes proches : ma compagne Carla a été la première à lire le manuscrit, puis ce fut au tour de mes parents et de ma cousine Nathalie, histoire de prendre la température un peu plus largement. 

Comme un bon quart du récit se déroule en Angleterre, j'avais pris le parti d'écrire la moitié des dialogues en anglais (avec traduction en pied de page). Pour moi c'était un challenge, et je trouvais le format intéressant et moderne ; cela donnait une dimension plus réaliste et immersive à l'histoire, quitte à ce que cela frustre un tantinet les non-anglophones. 

C'est là que le rôle de la maison d'édition est déterminant, posant ces quelques questions cruciales : est-ce que les textes en anglais sont vraiment essentiels ? Est-ce qu'ils ne rendent pas la lecture plus compliquée ? Est-ce que le principe du lexique n'est pas un peu lourdingue, pour les lecteurs ?
Les collègues n'ont pas eu à insister beaucoup pour que je comprenne qu'il fallait absolument modifier ça. J'ai donc réduit l'anglais à une portion très congrue, juste pour le fun et essentiellement sur des mots que le commun des mortels comprend sans avoir besoin d'interprète.  

Sans la vision très carrée et professionnelle de Thomas, Mayie, Constance, Caroline et Marjorie, #LesRoutesDuCrépuscule n'aurait pas été nul, mais il n'aurait pas eu le même visage. Il aurait été moins direct et sans doute plus difficile à lire. Or, je ne voulais pas retomber dans les travers de L'infection T1. Si je devais réécrire ce livre aujourd'hui, je m'y prendrais autrement. Je m'arrangerais pour que le vocabulaire soit moins techno, moins ciblé "public connaisseur de Second Life". Il n'y aurait pas de lexique. En 10 ans de pratique, j'ai appris ma leçon ^^.

En tête de gondole à l'Espace Culturel E. Leclerc d'Oloron-Sainte-Marie
Chez Astobelarra, créer un livre, ce n'est pas QUE l'aventure d'un auteur en solitaire qui fait ce qu'il veut de A à Z. C'est celle d'une équipe d'amis qui se connait bien, qui se fait confiance et qui travaille la main dans la main. L'auteur est bien évidemment entendu et soutenu, mais il est également accompagné et conseillé dans son projet.

Alors c'est sûr, en tant qu'association locale, nous n'avons pas la force de frappe des maisons d'édition professionnelles. Nous ne fonctionnons pas avec des diffuseurs ou des publicitaires, et donc notre renommée reste relativement régionale. Nous n'avons pas les moyens d'aller parader au salon du livre de Paris, ni même de salarier un permanent. Mais ce que nous faisons, en tant qu'auteurs et en tant qu'éditeur, nous le faisons avec passion, conviction, plaisir et bonne humeur. D'ailleurs, les libraires d'Oloron-Sainte-Marie (l'Escapade et l'Espace Culturel E. Leclerc) ne s'y trompent pas en mettant nos productions en avant et en nous invitant régulièrement. Et ça, ça vaut bien tous les prix littéraires et tous les encensements journalistiques de best-sellers de supermarchés. 

jeudi 7 avril 2022

Une revue de libraire sur Radio Oloron !

Hier, j'ai eu la très agréable surprise de découvrir cette interview de Cédric Laprun, libraire à l'Escapade à Oloron-Sainte-Marie diffusée en podcast sur Soundcloud

Il y parle de Les Routes Du Crépuscule en le qualifiant de #PageTurner, ce qui me fait très plaisir car, outre le fait que c'est bien la première fois que quelqu'un utilise ce mot pour un de mes livres, j'ai effectivement construit ce roman de façon à ce que les lecteurs soient pris par l'histoire chapitre après chapitre et ne puissent plus décrocher jusqu'à la toute fin.
C'est d'ailleurs la teneur de la totalité des commentaires que j'ai reçus depuis la sortie du livre, hormis celui-ci. Eh oui, il en faut bien un...

Du coup j'en profite pour vous rappeler que je serai en rencontre / dédicace à l'Escapade ce samedi 9 avril de 9h30 à midi avec Les routes du crépuscule, évidemment, mais aussi avec mes titres précédents. Alors si vous n'avez jamais lu Mauvais berger ! ou encore ma trilogie fantastique L'infection, ce sera le moment de venir vous les faire dédicacer en direct-live !

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Alors adishatz ! Comme on dit dans le Béarn ! 😊

mardi 5 avril 2022

Article paru dans #LaRépubliquedesPyrénées le 05 avril 2022, page "les mardis lecture" !

Aujourd'hui, j'ai eu le plaisir de trouver un superbe article rédigé par Gérard Cayron sur mon dernier roman "Les routes du crépuscule", dans le quotidien régional La République des Pyrénées. Le journaliste y parle du livre, évidemment, mais revient aussi sur les fondamentaux de notre maison d'édition associative Astobelarra. Sans attendre davantage, je vous laisse apprécier ça : 

Pour ceux d'entre vous qui n'auraient pas remarqué, le papier en question (avec une photo couleur qui date un peu, mais puisqu'elle me met bien en valeur, je ne dirai rien 😅) est collé à une brève sur la visite de l'immense Craig Johnson à Pau ! Si ça, c'est pas la classe à Dallas, je ne sais pas ce que c'est !

dimanche 3 avril 2022

#LesRoutesDuCrépuscule : premiers avis de lecteurs.trices !

 Mon nouveau roman "Les routes du crépuscule" est sorti le 21 mars dernier et a déjà reçu quelques avis super positifs (et je ne cache pas mon plaisir de vous les partager) 💓

D'abord le retour de lecteurs.trices :

"J'ai fini ton livre !! Franchement bravo !!! Je l'ai lu en deux jours, tellement j'étais prise dans l'histoire. Merci pour ce bon moment de lecture.
Laetitia C. sur Instagram.

"Lecture du roman de @Xiberoland terminée. Une histoire prenante du début à la fin. Si vous souhaitez être surpris, lire quelque chose de différent, foncez ! Par contre attention, ce n'est pas une lecture "légère", comme j'ai l'habitude de lire. Petit spoiler : j'ai adoré Maxime et tellement détesté Valentine !"
Amandine C. sur Instagram.

"Ça y est, j'ai lu les routes du crépuscule ! Enfin plutôt, je l'ai dévoré ! Je ne l'ai pas lâché avant la dernière ligne. Bravo !
Laurence D. sur Instagram.

Puis celui de mes pairs (des auteurs et romanciers, des libraires...) : 

"N'avez-vous jamais rêvé de remonter le temps ? De recommencer une histoire d'amour à zéro, pour éviter les erreurs du passé ? C'est ce qu'espère Max en entraînant sa femme sur les routes du crépuscule. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Etienne H. Boyer nous emmène dans une histoire écrite avec beaucoup de sensibilité. Un roman prenant et plein d'émotion, une belle découverte." 
Philippe Lescaret sur le site Babélio.

"Que feriez-vous si vous pouviez remonter le temps et tout recommencer ? Ce livre démarre comme un pari : un élément fantastique et tout bascule. L'auteur aurait pu se contenter d'imaginer une ou deux vies et les décrire par le menu. La force du livre réside dans le fait qu'il n'en fait rien. Il accumule les sauts de puce et les années, en maniant les ellipses de temps avec rythme, et la vie avance. Il évite le dogmatisme, les regrets poignants, pour laisser les personnages vivre leurs aventures. Au lecteur d'en tirer lui même ses conclusions. Et si vous pouviez remonter le temps ? Eh bien ça ne serait sans doute pas si lumineux que ça, ni si merveilleux. Pas raté non plus. Ca serait une nouvelle aventure ! Un livre dont on tourne facilement les pages, une histoire qui embarque. Tout recommencer, qui n'y a jamais pensé ?"
Constance Dufort sur le site Babélio.

"Remonter le temps pour recommencer une histoire d'amour à zéro : bonne idée ou nouvelle aventure ? Laissez-vous embarquer par ce roman : je vous mets au défi d'en imaginer la fin !"
Cédric Laprun, libraire de L'escapade à Oloron-Sainte-Marie.

Qui sera le prochain ? A vot' bon cœur, M'sieurs-Dames ! 😁



jeudi 3 mars 2022

Lessivé mais pas déprimé...

Bonjour les amis ! 

La campagne HelloAsso est terminée depuis dimanche soir minuit et je me sens très fatigué. Cette fois-ci, j'ai eu l'impression de lutter contre des moulins à vent. Je me suis battu en publiant à peu près chaque jour du contenu sur les réseaux sociaux, en proposant des vidéos, en mobilisant la presse locale, en achetant de la pub et en envoyant deux Newsletters (ici et ), du jamais vu jusqu'à présent ! Ceci pour dire que si le total de la cagnotte n'est pas ridicule (492€ pour 22 souscripteurs que je remercie encore de tout mon coeur), on est très loin du résultat de ma première campagne pour Pandémie, le tome 2 de L'infection (1555€ pour 47 souscripteurs). 

Et c'est très compliqué d'analyser les raisons pour lesquelles une cagnotte ne fonctionne pas à l'aune de ce qu'on attendait.
- Est-ce le sujet qui ne parle pas aux lecteurs ?
- Est-ce que l'auteur a surestimé sa popularité ?
- Est-ce que la campagne de crowdfunding n'était pas suffisamment attrayante ?
- Est-ce qu'il y a eu beaucoup trop de communication autour du livre, ou pas assez ?
- Est-ce que ça vient du public ?
- Lassitude qui s'installe après toutes les campagnes précédentes ?
- Mauvaise période : incertitudes face à la guerre en Ukraine, élections nationales merdiques en perspective, fins de mois difficiles, priorisation des dépenses ?
- Est-ce un melting-pot de toutes ces raisons ?
Bref, j'en viens à me demander s'il ne va pas falloir à nouveau adapter notre modèle. En tout cas, là, présentement, je suis trop vidé, rincé, lessivé pour y réfléchir.
Mais pas dégoûté. Je rappelle que je n'écris pas en premier lieu pour les gens, mais d'abord pour moi. Et précisément, #LesRoutesDuCrépuscule #LRDC, c'est une réussite, en ce qui me concerne. Même mon père, qui d'ordinaire a la dent très dure, l'a bien aimé !

Et puis qu'on se rassure : le livre est quasi financé et Astobelarra avait suffisamment de fonds pour pouvoir palier à ce score en demi-teinte. Le BAT a été lu, relu et corrigé. Il est actuellement sous presse chez l'imprimeur pour une sortie officielle prévue au 21 mars prochain. Sachez que les petits veinards qui se déplaceront au salon du livre d'Hendaye le 20 mars l'auront même en avant-première ! S'en suivront toute une série de dédicaces en librairie, dont le programme reste encore à préciser.
Et j'espère bien vous y retrouver ^^
En attendant : dodo !

mercredi 9 février 2022

« Si je ne t’avais pas rencontrée »…

Aujourd’hui, je vais vous parler d’une série catalane en dix épisodes disponible sur Netflix, et qui s’appelle « Si je ne t’avais pas rencontrée ». Pas seulement parce qu’elle m’a plu, mais aussi parce qu’il y a quelques similitudes troublantes – quoi que parfaitement involontaires – avec mon nouveau roman, « Les routes du crépuscule ». Comme quoi, le thème des remords et des regrets est vraiment universel et peut se décliner à toutes les sauces… Concernant mon roman, patience : ça sort le 21 mars 2022 : Mais vous pouvez encore le précommander jusqu’au 28 février 👉 ici !

« Si je ne t’avais pas rencontrée », c’est l’histoire d’Eduard, un homme qui décide, un soir, de ne pas prêter ses clés de voiture à son épouse Elisa. Et de ce choix, semble-t-il anodin, découle le reste de sa vie. Sa femme et ses enfants meurent dès le lendemain dans un accident de voiture. Désespéré, il se prépare à se jeter sur la voie ferrée depuis un pont, mais une vieille dame l’en empêche. Evidemment, cette femme étrange s’avère être une scientifique et elle n’est pas là par hasard. Elle lui propose de tenter une expérience inédite : voyager dans le temps pour voir ce qui se passerait s’il modifiait son choix funeste. Evidemment, les choses ne se déroulent pas comme prévu et à mesure que le héros tombe dans une espèce d’addiction à ces voyages temporels/dimensionnels, une relation d’interdépendance nait entre Edu et la savante, tandis que ses liens avec ce qui reste de sa famille s’étiolent.

Cette série (« Si no t'hagués conegut en catalan, créée par Sergi Belbel) a tout pour accrocher dès le premier épisode : une histoire d’amour mélodramatique, du mystère, du fantastique mais pas trop, des acteurs charismatiques, des décors (Barcelone) inhabituels et une construction bourrée de cliffhangers et bien ficelée, à la Netflix. Evidemment, il y a des défauts : quelques redondances par-ci par-là (ce qui arrive fréquemment lorsqu’on voyage dans le temps…), quelques grosses ficelles bien visibles (on devine pratiquement dès le début de la série qui est le Docteur Lisbeth Everest ; l’acteur principal peine à faire oublier qu’il a 45 ans lorsqu’il joue son personnage à 19 ans…), un thème musical lancinant un peu trop omniprésent, un peu de mièvrerie assumée et un final « en queue de couille »… mais rien de rédhibitoire. On a quand même envie d’aller au bout de chaque épisode et de savoir ce qui va se passer. Pour tout dire, on a même envie de voir la saison 2 (qui n’existe pas pour l’instant).

Bref, je vous conseille ce divertissement plutôt sympathique et rafraichissant qui vous aidera peut-être à oublier la morosité morbide de notre époque, ainsi que notre condition humaine, somme toute très précaire…

jeudi 3 février 2022

Achetez des livres : c’est tout ce qui nous restera quand il n’y aura plus rien !

Je ne sais pas si vous avez remarqué – et sans vouloir faire de généralités ni avoir envie de passer pour un vieux con réactionnaire – mais j’ai l’impression que la génération Z (les personnes nées entre 1997 et 2010) ne lit pas.
Pardon, je reformule. Elle lit, mais essentiellement des posts sur des réseaux sociaux écrits en langage SMS et truffés d’émojis et de fautes d’orthographe.
Les plus futés d’entre eux lisent de la Bit Lit ou de la FeelGood Lit, mais il s’agit surtout de littérature actuelle (un moindre mal). Grosso modo, c’est comme si les auteurs classiques, ceux que ma génération a traditionnellement étudiés en classe, n’existaient plus. Exit les Maupassant, Dostoïevski, Sand, Zola ; bye bye les Dickens, Hugo, Bazin, Troyat, Vian, Diderot et Flaubert… Et je ne parle même pas des Tolkien, Céline, Balzac, Gide, et Proust que je n’ai pas eu la force de lire, moi-même… Quant à la poésie… bon, passons…

Alors oui, c’est vrai que les écrivains dits classiques sont difficiles à lire ne se laissent pas facilement apprivoiser. Leur écriture semble souvent datée, ou outrancièrement tarabiscotée, ou pleine de descriptions à tiroirs développées à longueur de pages dans des paragraphes dépassant les dix phrases plus ou moins complexes.

Mais pour en revenir à la Gen Z, je n’ai jamais vu mes propres gamins (pourtant issus de parents gros lecteurs) lire du Baudelaire, du Rabelais ou même du Camus. Par contre, ils ont lu les sept tomes de Harry Potter (qui n’existaient pas à mon époque, et que j’ai également dévorés). La plupart du temps, ils préfèrent regarder des Reels insignifiants sur Instagram ou swiper pendant des heures sur TikTok. J’ai de la chance, j’ai réussi à leur faire éviter de s’abrutir devant des émissions de merde à la télé, ce qui est loin d’être le cas d’autres jeunes de ma connaissance, abreuvés quotidiennement à la bêtise crasse et à la superficialité. Inutile de préciser que j’ai très peur pour les futures générations…

Cependant, aussi parfaits soient-ils, mes gosses ne lisent de vrais livres que très rarement, de l’ordre d’un par an, en moyenne. J’aurais aimé que ce soit plus, car la lecture a un pouvoir certain sur l’imaginaire, la construction personnelle, la culture générale, mais aussi sur l’amélioration du niveau d’orthographe et de la capacité à s’exprimer par écrit (une compétence encore très importante – et regardée – dans le milieu du travail et notamment par les RH) du lecteur.
Bref, je me dis que comme c’est parti, tous ces grands écrivains des siècles précédents, que je croyais immortels, sont en baisse de popularité chez nos jeunes, ces temps-ci, et vont disparaître un jour. Moi qui passe mon temps à crier partout qu’il « faut acheter des livres, parce que c’est tout ce qui nous restera quand il n’y aura plus rien », je trouve, finalement, que ce constat n’est pas des plus encourageants, en particulier pour mes propres livres.

>> Souscrivez ici ! << 

Et je conclus en vous rappelant que mon 5ème roman, Les routes du crépuscule, sortira le 21 mars 2022, et qu’il est toujours en souscription jusqu’au 28 février. Vous pouvez donc le précommander et ainsi permettre à mon éditeur de le financer et, si vous êtes nombreux et généreux, de financer de futurs projets littéraires (d’autres auteurs) qui ne bénéficieront pas de souscription (lancer un crowdfunding pour un livre à 5€, ça n’a pas de sens…) mais qui comptent aussi beaucoup pour notre association. Pour ce faire 👉cliquez ici ! Pour lire la dernière Newsletter d’Astobelarra avec plein d’infos sur mon roman et une interview exclusive 👉cliquez là ! Enfin, je serai au salon du livre de Navarrenx les 5 et 6 février 2022, en compagnie des auteurs d’Astobelarra. Venez discuter !

lundi 10 janvier 2022

#LRDC : l'interview pour Astobelarra !

La Newsletter de Janvier 2022 des Editions Astobelarra est sortie. Vous pourrez (entre autres) y lire cette interview de moi :

>> Souscrivez ici ! << 
Astobelarra : Les routes du crépuscule, de quoi s’agit-il ? 
Etienne H. BOYER : C’est mon nouveau (et cinquième) livre à paraître le jour du printemps 2022 aux éditions Astobelarra ! Je l’ai écrit pendant les différents confinements du Covid, à partir de 2020. Bien plus qu’un roman d’amour un peu fantastique, c’est surtout une parabole sur les regrets, le deuil et la résilience. 

Astobelarra : Et ça parle de quoi ? 
EHB : En résumé, c’est l’histoire d’un couple à la dérive, dont le mari organise un second voyage de noce dit « de la dernière chance », ceci afin d’essayer de sauver sa famille au bord de l’éclatement. Les deux partent donc au Vietnam et là-bas, rien ne se passe comme prévu. Ils sont confrontés à des événements peu ordinaires qui changeront leurs vies à jamais. En dire plus serait divulgacher le reste du roman ! ^^ 

Astobelarra : C’est un roman autobiographique ? 
EHB : Dire que je n’ai rien puisé de ma propre expérience pour l’écrire serait un mensonge. Je pense que tous les auteurs s’inspirent de leur vraie vie, des gens qu’ils croisent, des paysages qu’ils ont arpentés, de ce qu’ils ont vécu et de leurs fantasmes (ou terreurs) pour écrire leurs œuvres. Je ne déroge pas à la règle et c’était déjà le cas pour L’infection. Cependant, et j’insiste : Les routes du crépuscule est une fiction. Hormis de rares célébrités que chacun reconnaîtra, aucun des personnages du livre n’existe ou n’a existé. L’histoire est totalement inventée. D’ailleurs, je ne suis JAMAIS allé au Vietnam !
 
Astobelarra : Alors qu’est-ce qui t’a inspiré pour ce livre ? 
EHB : A l'origine, c'est une question qu'on se pose (ou qu'on se posera) tous un jour et qui, personnellement, me taraude depuis des années : "et si c'était à refaire, est-ce que je le referais de la même façon ou prendrais-je une autre direction ?" Inutile de vous dire que celui ou celle qui a la réponse n'est pas de ce monde. Mais pour tout dire, le fil conducteur de l’histoire m’est intégralement apparu en rêve, tout comme pour ma trilogie fantastique L’infection. Je fais régulièrement ce type de rêves, qui semblent tellement réalistes qu’ils laissent une empreinte profonde après le réveil, un peu comme des souvenirs, comme s’ils avaient été réels. Je note tout, même les anecdotes qui paraissent moins intéressantes. Parfois je les utilise, parfois non. Ensuite, j’écris d’abord une ligne directrice, à laquelle je greffe des personnages et des lieux au fur et à mesure que l’histoire prend forme. Il arrive parfois que le texte terminé diffère sensiblement de la ligne directrice initiale car je me laisse guider par mon instinct. C’était le cas pour celui-ci : le final est différent (et bien meilleur) de celui que j’avais prévu dans le premier jet. PS : ON NE SE JETTE PAS SUR LA FIN POUR LIRE !!! 

Astobelarra : Dans quelles conditions écris-tu ? 
EHB : De temps en temps, j’écris quelques notes soit sur un carnet, soit dans un logiciel de prise de notes sur mon smartphone, que je peaufine avant de me les transférer par email, au cas où. Ensuite, lorsque je suis prêt, je passe à la rédaction à proprement parler. Déjà, il faut que je n’aie que ça à faire. C’est-à-dire que j’écris après le ménage, la vaisselle, la promenade des chiens, etc. Ensuite, il faut que la maison soit vide : personne ne doit venir interférer avec ma concentration, sinon, c'est foutu. Je m’installe dans la pièce où je suis le plus à l’aise. En l’occurrence, c’est dans ma salle à manger que tout se passe. Elle a la bonne lumière et il y a de la musique ! Je me choisis une playlist en fonction de mon humeur du moment (c’est souvent des musiques que je connais par cœur, pour éviter les baisses de concentration – pour ce livre, c’était essentiellement une playlist de Synthwave sur Deezer, pour le petit côté retour planant aux 90’), je me cale les écouteurs sur les oreilles et zou ! Les mots coulent comme une diarrhée amibienne ! 

Astobelarra : Pas de syndrome de la page blanche ? 
EHB : Ne jamais dire jamais. Mais lorsque je cale, c’est rarement parce que je ne sais pas QUOI écrire et plus souvent parce que je ne sais pas COMMENT l’écrire (je n’ai pas les mots ou la forme de la phrase à l’instant T). Dans ce cas, soit j'écris comme ça me vient pour ne pas perdre le fil, quitte à corriger plus tard, soit je passe à un autre paragraphe et l’histoire finit pas se régler toute seule au bout du compte, comme par magie ! Mais de toute façon, je reviens régulièrement sur ce que j’ai écrit pour corriger, réécrire, rajouter du contenu ou en enlever, et ce jusqu’au dernier moment. 

Astobelarra : Parle-nous des décors de ton livre... 
EHB : L'intrigue se déroule globalement en France (dans les Landes, le Gers, les Pyrénées Atlantique, l'Ariège, Paris et Bordeaux), mais également au Vietnam (à Hô Chi Minh ville et à Mỹ Tho) et à Londres (dans le quartier Camden town). Concernant ces deux derniers pays, je n'ai pas, cette-fois-ci, eu la possibilité de me rendre sur place. Comme je l'ai dit plus tôt, je ne suis même jamais allé au Vietnam de ma vie. Heureusement, il y a toujours Google Maps et le Guide du Routard si on a besoin de précisions, d'anecdotes, etc.. 

Astobelarra : La Soule tient encore une fois un rôle très important dans les routes du Crépuscule. Pourquoi ? 
EHB : En septembre prochain, ça fera 25 ans que je vis ici. Exactement la moitié de ma vie. C'est l'endroit où j'ai vécu le plus. Plus qu'à Cognac où j'ai vécu 18 ans ! Je considère la Soule comme mon vrai pays. Celui qui m'a accueilli quand je n'avais rien. Celui que j'ai choisi et dans lequel j'ai - je pense - trouvé ma place. J'aime ses gens curieux et chaleureux, son ambiance colorée et festive, la beauté extraordinaire de ses paysages, mais aussi sa sauvagerie, son âpreté parfois, sa tranquillité et sa langue étrange qui m'est devenue familière, à force de l'entendre... Évidemment, il y a aussi des choses qui m'agacent (ça se retrouve dans l'histoire, d'ailleurs), mais c'est ce qui - à mon sens - rend ce territoire aussi parfait. En quelque sorte, et sans aucune prétention de ma part, la Soule, c'est le fil conducteur de "mon œuvre" (jusqu'à aujourd'hui) ; c'est mon véritable personnage principal. Et j'essaye de lui rendre hommage, à ma façon. 

Astobelarra : Comment as-tu préparé ton roman ? 
EHB : J'ai fait pas mal de recherches en ligne, notamment pour les itinéraires de mes personnages. Certes j'avais la contrainte des différentes époques pendant lesquelles l'intrigue se déroule, mais ça n'a pas été trop compliqué à mettre en place : je les ai moi-même vécues ! Parallèlement, j'ai acheté et lu un certain nombre de livres sur les sujets que je développe, comme la survie en milieu hostile, la vie isolée en cabane, la construction de huttes en bois... La principale difficulté, c'était de ne pas transformer ma fiction en catalogue exhaustif de toutes ces pratiques. Je voulais que ça reste un cadre pour l'histoire que je voulais raconter, un prétexte, pas l'essentiel du sujet. 

Astobelarra : Parle nous du style littéraire... 
EHB : Je ne cherche pas à faire de la grande littérature. Il y a des gens qui font ça très bien et je leur laisse bien volontiers. Mon travail, à moi, c'est de raconter des histoires et de faire en sorte que le lecteur aille au bout de ce que j'ai à lui dire. Donc j'ai tenté de faire simple, dans un français presque parlé, parfois même familier. Et j'ai choisi le présent de l'indicatif pour que l'expérience du lecteur soit davantage immersive et pour brouiller les pistes, rendre le récit très actuel, malgré les sauts temporels. Un peu comme si on était dans une histoire vraie. En ce sens, il y a quelques similitudes avec "Mauvais berger !". Techniquement, les chapitres sont découpés de façon à suivre alternativement les trajectoires de vie des deux personnages principaux. 

Astobelarra : Quels sont les principaux éléments narratifs qu'on peut retrouver dans #LRDC ? 
EHB : Il y a de l'amour un peu, du sexe aussi. De l'aventure. Et puis de la contemplation, de l'introspection, de la violence parfois et beaucoup d'humour (noir), malgré tout. Et puis du fantastique, évidemment. 

Astobelarra : Ensuite, comment ça se passe une fois que le texte est terminé, et avec l’éditeur ? 
EHB : Je choisis un panel d’amis ou de gens de ma famille dont je sais qu’ils liront mon texte avec attention et sans le diffuser avant l’heure. L’équipe d’Astobelarra (qui me publie depuis 2008) n’est pas en reste. Elle fait des propositions, des suggestions de corrections, revoit les règles d’ortho/typo car au bout d’un moment, j’ai tellement la tête dans le guidon que je ne vois plus les nids de poule… Eux si ! Ensuite, le comité de lecture de la maison d’édition décide si le livre peut être publié et quand. Et voilà ! Petite précision : lorsque j’ai voulu sortir le premier tome de L’infection, j’ai envoyé des manuscrits à 30 maisons d’édition. Après une succession d'échecs, une seule s’est montrée intéressée, au Québec. Mais j’ai lâché l’affaire parce que l’éditeur me demandait de tout réécrire, pour que les lecteurs québécois ne soient pas perdus par mon français. Depuis, je suis fidèle à Astobelarra et c’est réciproque. 

Astobelarra : Et la suite, c’est quoi ? 
EHB : J’ai eu un nouveau rêve en avril dernier. J’ai rêvé d’une histoire qui m’excite déjà, comme un enfant qui sait qu’il va avoir une glace à la fraise et un tour de manège ! Cela se déroulera dans le même univers que celui de L’infection. Ce ne sera pas une suite à proprement parler, mais plus un spin-off, c’est-à-dire un dérivé de l’histoire principale, avec des personnages que je n’ai pas voulu voir disparaître à tout jamais… En outre, j’ai volontairement laissé quelques indices non résolus dans le tome 3 de ma saga (ceux qui l’ont lu avec attention savent de quoi je veux parler). Il va bien falloir que tout cela retombe sur ses pattes ! Bref, ce sera probablement un polar fantastique assez noir. La suite au prochain numéro !