vendredi 23 décembre 2011

LES IDÉES ROUGES DE LULU

Il y a un mois, Sophie Pavlovsky nous a proposé un autre exercice d'écriture assez amusant : chacun d'entre nous devait rédiger une phrase sur un bout de papier, sans savoir ce que les autres avaient écrit et avec pour seul dénominateur commun qu'elles soient tournées au futur de l'indicatif.
Ensuite, il fallait assembler tout ça dans l'ordre que l'on voulait, pour en faire un texte cohérent (et si possible un peu littéraire).
Là encore, bizarrement, je n'ai pas eu à réfléchir beaucoup pour produire quelque chose. C'est venu tout seul. J'ai d'abord regroupé toutes les phrases qui me semblaient aller ensemble en paragraphes, et j'ai laissé le délire s'installer tout seul...
Voici les fameuses dix phrases, fidèlement rangées dans l'ordre qu'elles nous ont été dictées :

- Un jour, j'irai en amérique.
- J'irai sur la lune avec mon ami Pierrot.
- Je vivrai bientôt dans la campagne, avec le silence pour ami.
- A la fin de l'année, je prendrai de bonnes résolutions.
- Dans une vie future, la Terre sera belle et abritera l'homme pacifiste.
- Lulu montera en haut de la tour, poursuivie par les brigands, elle se retournera, révolver au poing : Pan!, Pan!, elle les tuera l'un après l'autre.
- Quand je serai présidente, j'abolirai l'esclavage.
- Et je m'émerveillerai la première et toi, tu te retourneras, altière et étrangère.
- Je n'emporterai rien d'autre.
- La couleur sera rouge.

Et voici ma participation (j'ai rajouté depuis les cinq derniers mots de la fin, qui se sont imposés à moi juste après que j'aie eu terminé ma lecture) :

Elle avait toujours de grandes et belles idées, Lulu. Elle se rêvait en sauveur de l'humanité et ne ratait jamais une occasion de se présenter à un scrutin, qu'elle perdait invariablement. De temps en temps, lorsqu'elle était atteinte d'une de ses frénésies électorale - autant dire à chaque fois qu'une mouche la piquait-, elle nous gratifiait d'une de ses longues tirades optimistes autant qu'absurdes :
— Lorsque je serai élue, à la fin de l'année, je prendrai de bonnes résolutions : oui, mes amies, quand je serai présidente, j'abolirai l'esclavage, si bien que dans une vie future, la Terre sera belle et abritera l'homme pacifiste !
Quant à moi, eh bien j'adorais la mettre en boite! Plus par vrai soucis de lui ouvrir enfin les yeux, que de réellement me moquer d'elle, d'ailleurs, mais je prenais quand même grand plaisir à essayer de courir encore plus vite sur la route sinueuse et glissante de la joute verbale surréaliste. Je répliquais toujours quelque chose comme :
— Et bien moi, un jour j'irai en Amérique, et je n'emporterai rien d'autre que ma carabine ! J'irai m'isoler et je vivrai bientôt dans la campagne, avec le silence pour ami.
Vous pouviez être certains que la taquine Sylvie m'emboitait le pas, allant encore plus loin dans les déclarations irrationnelles :
— Quel manque d'ambition, les filles! Je vous bats toutes les deux, parce que moi, j'irai sur la lune avec mon ami Pierrot. Le ciel sera d'or, et je m'émerveillerai la première et toi, tu te retourneras, altière et étrangère, Corinne!
Bien sûr, Lulu captait la dérision immédiatement et lâchait un soupir, désolée par ce manque flagrant de compréhension envers ses pourtant altruistes motivations.
 Vous ne comprenez rien à la politique, de toute façon!
 Disons que c'est plutôt toi qui n'as pas le profil, Lulu... C'est un monde de bandits de grands chemins. Tu te ferais dévorer toute crue par le premier député Modem du coin, avant même d'avoir pu proposer tes grandes idées!
 Sincèrement, Corinne a raison, Lulu! Avec ton caractère vindicatif, tu aurais plus de chances de réussite en tant que justicière masquée qu'en tant qu'élue, fut-ce d'un minuscule village de cent habitants.
Et ainsi, devant les joues cramoisies de honte de notre interlocutrice, qui n'osait plus nous interrompre, nous devisions sur les aventures extraordinaires de "Lulu la vengeuse de New York".
 En fait, elle combattra le crime dans la grosse pomme pourrie et sera encore plus célèbre que Batman...
 Ah oui, s'esclaffait Sylvie. Et un jour qu'elle aura un peu trop nargué l'irritable caïd local, elle fuira à toutes jambes dans Manhattan, jusqu'à l'Empire State Building. Par l'escalier, Lulu montera en haut de la tour, poursuivie par les brigands, elle se retournera, révolver au poing : Pan!, Pan!, elle les tuera l'un après l'autre. Et sur les marches et jusqu'en bas, la couleur sera rouge... Tout comme ses idées politiques!

mardi 13 décembre 2011

LE ROMAN DE NOËL

Ce soir, aux ateliers d'écriture de Mauléon, c'était une session spécial Noël. Le sujet : chacun devait écrire sur un bout de papier un mot qui constituerait un cadeau insolite. Ensuite, tirage au sort, puis raconter une histoire de Noël autour de ce mot et que le meilleur gagne !
En théorie, c'était un cadeau que nous faisait Sophie Pavlovsky pour la dernière de l'année 2011. Sauf que bien entendu, c'était sans compter sur les idées loufdingues des uns et des autres pour piéger les copains. Samuel a eu "des yeux derrière la tête", Marguerite a eu un "vibromasseur", Maïtena un "ver luisant électronique", Marc une "brouette", etc.
Comme à chaque fois, je suis arrivé en retard à la bibliothèque, alors il ne me restait que deux possibilités : "un bon pour une heure de lecture à la bibliothèque", ou "un roman". Coup de bol, je suis tombé sur le deuxième! Enfin coup de bol si on veut, car le mot n'avait rien d'insolite. Allez écrire un truc original avec un sujet pareil... Mais Sophie avait apporté des Ferrero Roche D'or pour nous inspirer. Et, vous le savez, le chocolat et moi, c'est une grande histoire d'amour. J'ai posé deux premiers mots sur le papier et le déroulé de l'histoire que j'allais écrire s'est affiché en lettres de lumière dans mon esprit. C'est sortit tout seul, presque sans que j'y réfléchisse !
Et voilà le travail :

Stéphane pleurait comme une Madeleine sur le canapé du salon. Chaque année à cette période, il commençait à se morfondre dès le premier du mois. Il vivait seul depuis toujours ou presque, et n'avait même pas d'animal pour lui tenir compagnie, dans son très modeste appartement HLM, encombré de vieux cartons remplis de choses inutiles amassées au fil des ans. D'ailleurs qu'aurait-il fait d'un chat, d'un chien, ou même d'un lapin, lui qui était à peine capable de s'occuper correctement de lui-même? D'où la raison pour laquelle il était toujours célibataire, d'ailleurs. Son travail, ou plutôt devrait-on dire, son ex-travail de veilleur de nuit n'était pas fait pour aider aux rencontres. Et depuis qu'il avait été licencié pour avoir essayé de se connecter à Meetic pendant son service, il végétait dans son gourbi, allant inlassablement du frigo quasiment vide au placard à provisions (qui ne valait guère mieux), en passant par de longues stations devant l'écran de télévision poussiéreux, dans lequel s'égrenaient pubs insignifiantes et clips mielleux.
Plus il se rapprochait du 25 décembre, et plus Stéphane avait envie d'en finir avec sa vie sans intérêt. Il ne valait rien! Sa mère le lui avait suffisamment répété, jusqu'à ce qu'il se décide enfin à la quitter avec pertes et fracas, il y a une vingtaine d'années. Il était destiné à mourir seul, sans ami, sans famille et sans regret. Depuis qu'il était sans boulot (et bientôt sans logis), il se disait qu'il n'avait plus rien à perdre.
Non, décidément, il ne supporterait pas un réveillon de Noël de plus. Sortant de son marasme enfin déterminé à passer l'arme à gauche, il repoussa l'échéance au 24 décembre à 13 heures pile. Ce jour là, il irait exploser son compte en banque une dernière fois pour s'offrir un repas de roi avant de se défenestrer. Il avait raté sa vie, mais il réussirait sa mort! Du quinzième étage, quand même, il avait peu de chances de se rater... "Allez, cochon qui s'en dédit", avait-il parié, tout en enquillant l'équivalent d'un petit ballon de rosé, qui trainait dans le fond du réfrigérateur depuis des mois.

Le jour J, Stéphane tint ces engagements, contractés envers lui-même : il claqua 300€ en gourmandises diverses au Shoppy du coin, se goinfra comme un porc et se saoula à s'en rendre malade avec du champagne de supermarché et attendit patiemment - vautré dans son canapé élimé - que son réveil digital lui indique l'heure fatidique de ses chiffres brillants d'un rouge diabolique.
La sonnette de la porte d'entrée le sortit de sa torpeur empoisonnée à midi et 55 minutes. Il crut d'abord qu'il avait rêvé et faillit s'assoupir à nouveau. Il trouva la force de se lever au second coup.
Tiens ! Le facteur daignait monter jusqu'à chez lui cinq minutes avant qu'il ne se jette dans le vide. Et tout ça alors qu'il n'avait pas reçu de courrier depuis des semaines - mise à par sa lettre de licenciement, bien sûr. Amusant ! Avec un peu de chance, le postier serait même le premier à trouver son cadavre en sortant du bâtiment ! Stéphane signa l'accusé de réception d'un air absent, dans les vapeurs de champagne. Il referma la porte au nez du facteur, qui s'attendait sûrement à un accueil plus chaleureux en cette journée de fête et retourna s'affaler sur le sofa miteux, d'où s'érigea un nuage allergène.
Il regarda l'enveloppe sans vraiment comprendre de qui elle provenait ni ce qu'elle pouvait bien contenir. L'odieux réveille-matin marquait 12:59. Ça lui laissait une petite minute pour jeter un œil à cette lettre inattendue. Si c'était une facture ou un avis de passage de l'huissier, ce serait une bonne raison pour partir sans regret !

Il déchira maladroitement l'enveloppe avec ses dents et déplia la missive. Ça alors ! Une lettre d'Albin Michel ! Stéphane avait complètement oublié qu'il leur avait envoyé, six mois auparavant, le manuscrit qu'il avait passé sa vie à peaufiner pendant ses heures de boulot, entre ses rondes de nuit ! Il lut fébrilement.
"Monsieur, c'est avec un immense plaisir que nous vous informons que votre roman a retenu toute l'attention de notre comité de lecture. Après quelques petites corrections que nous vous suggérons dans la fiche de lecture ci-jointe, nous pourrons envisager de le publier pour la rentrée littéraire de l'année qui vient. Etant donné la qualité de votre travail, nous pensons que votre livre pourrait même concourir pour le prix Goncourt. Si vous êtes toujours à la recherche d'un éditeur et que notre proposition vous intéresse, vous trouverez un contrat d'édition en annexe de ce courrier. Il vous suffit de le lire, de le remplir, dater et signer en trois exemplaires, puis de venir nous l'apporter dans nos locaux au jour et à l'heure qui vous plairont. Dans l'attente de votre réponse, blablabla... Bien cordialement, blablabla..."

Le Noël d'après et les vingt qui suivirent, Stéphane ne fut plus jamais seul.

lundi 12 décembre 2011

L’ours des Pyrénées, en trois dédicaces…

Entre le salon du livre de Pau (Palais Beaumont) et le marché de Noël de Mauléon-Licharre, j’ai pas mal dédicacé d’exemplaires de “Mauvais berger!” Je n’en reviens d’ailleurs toujours pas que ce livre trouve encore des acheteurs, notamment en Soule (où tout le monde doit l’avoir lu au moins 20 fois chacun :D )…
J’ai même eu des gens qui m’ont dit avoir été marqués au fer rouge par les passages dans lesquels j’aborde le problème de “la mouche” qui pond des asticots sur les plaies des animaux ou carrément dans leurs muqueuses. Des asticots affamés qui dévorent les brebis de l’intérieur très lentement, mais bien plus sûrement que l’ours ne l’a jamais fait!

Et justement : l’ours, c’est un de mes sujets de prédilection pour les dédicaces. Tout comme l’héroïne du livre, je ne l’ai jamais vu en vrai (hormis à la télévision ou dans des zoos), mais pour autant, c’est un personnage emblématique de la montagne pyrénéenne, bien plus que la brebis. A mes yeux, il représente beaucoup plus que la Nature sauvage indomptable. Ce n’est pas qu’une vie animale conçue pour la consommation humaine (comme pourrait l’être une poule, ou une vache), pour moi, c’est carrément un être unique, une personne! Et ce n’est pas parce que les hommes les ont presque tous exterminés que je dis ça. Je pense la même chose de mon chien, Pollux : c’est une personne, avec son petit caractère, ses traits, ses joies et ses défauts…

J’aime bien croquer l’ours (au sens figuré, bien sûr), que ce soit dans des contextes assez élaborés, ou “au naturel”. Voici quatre exemples de dédicaces très récentes, réalisées à Pau et à Mauléon ces dernière semaines:

Dédicacé au marché de Noël de Mauléon Licharre - 2011

Dédicacé au marché de Noël de Mauléon Licharre - 2011

Dédicacé au salon du livre de Pau - 2011

Dédicacé au salon du livre de Pau - 2011

Oui, bon… le dernier c’est une brebis. Pas de quoi en faire un fromage, hein?

dimanche 4 décembre 2011

L’infection : le tome 1 sort fin mai 2012 chez Astobelarra!

"L'infection T1 : Contage"
par Etienne H. Boyer
20 mai 2012 ed. Astobelarra -
Le Grand Chardon


Comme vous l’annonce le titre de ce billet, le tome 1 de “L’infection : Contage” sortira dans la collection Mozaïk aux éditions Astobelarra – le Grand Chardon à la fin du mois de mai 2012 (pour fêter la raclée intergalactique de Sarkozy aux élections présidentielles?).

Je ne vous cache pas que c’était mon souhait ultime depuis le début. D’ailleurs tous les membres d’Astobelarra le savent et n’ont pas réussi à m’en dissuader. J’ai envoyé mon manuscrit à d’autres éditeurs par pure forme, étant à peu près sûr qu’il ne serait pas accepté. D’abord parce que dans “ce métier” d’écrivain, il y a beaucoup d’appelés et très peu d’élus et ce n’est pas le dernier prix Goncourt qui me contredira sur ce point!

Ensuite, je considère que ce n’est pas tant la “qualité littéraire” de l’œuvre qui est remise en question par ces refus, que le sujet que je développe et la façon dont je l’amène, qui n’a pas dû plaire à tous ceux qui n’aiment pas prendre de risques. Les futurs lecteurs comprendront ce que je veux dire, lorsqu’ils auront le nez devant les pages du livre, patience ;-) 

De mon côté, je souhaitais mener mon projet comme bon me semblait, sans interférences externes et sans jugement à l’emporte pièce motivé par une déontologie hypocrite (masquant des ambitions financières ou des pressions politiques), ou encore le désir inavoué d’un éditeur voulant laisser son empreinte sur une œuvre qui n’est pas la sienne, plus que par réel soucis d’apporter des critiques constructives, susceptibles d’améliorer véritablement l’existant.

Ici, chez Astobelarra, on laisse les auteurs s’exprimer, aller au bout de leurs inspirations, de leurs envies. On corrige aussi les incohérences du récit ou lorsque la technique linguistique laisse à désirer, mais la liberté d’expression reste reine.

L’inconvénient, c’est le canal de distribution qui reste à échelle associative et qu’il va nous falloir inventer. Mais après-tout, mon but n’est pas de devenir le nouveau Stephen King ou de concurrencer Maxime Chattam. Je n’ai pas la prétention d’avoir leur talent et ne souhaite pas spécialement obtenir leur succès (ni même le centième de leur succès). Je veux seulement partager avec les autres les histoires que j’ai dans la tête. Et si mon livre se lit plus à la bibliothèque municipale qu’il ne s’achète, je ne serais pas déçu.
Sans fausse modestie : ma mission sur Terre aura quand même été accomplie. Et surtout, cela ouvrira grand la porte pour les deux autres tomes à sortir!

jeudi 1 décembre 2011

Doux comme un mouton!

"Doux comme un mouton"
par Pierre Gastéréguy
Sortie le 24 mars 2012
aux ed. Astobelarra -
Le Grand Chardon
Comme pour faire la nique à “Mauvais berger!”, je vous annonce que les éditions Astobelarra – Le Grand Chardon vont publier le 24 mars prochain (pour le salon du livre de Mauléon-Licharre) le premier ouvrage de sa nouvelle collection (nous l’avons appelé “Mozaïk” car il est prévu que nous éditions dans cette collection des romans et des nouvelles de natures diverses.) et qui s’intitulera “Doux comme un mouton“. C’est un recueil de nouvelles écrites par le souletin Pierre Gastéréguy.

Voici ce que dit la quatrième de couverture au sujet de ce livre : Un amour fou né voici 25000 ans… Des OGM (Ovins Génétiquement Modifiés) conçus pour combattre l’ours, devenus incontrôlables… Des fleurs magiques qui détournent un projet autoroutier… Un ado révolté… Un haricot baladeur… Une expulsion musclée…
« Doux comme un mouton » nous entraîne dans un univers où l’humour le dispute au tragique, la fantaisie à la réalité, avec en toile de fond l’affirmation de la condition humaine, sauvée en bout du compte par l’amour et l’espoir.

Pierre Gastéréguy
Qui est l’auteur? Au sortir de la guerre, Pierre Gastéréguy passe son enfance à Licq-Athérey, en Haute Soule dans le Pays Basque intérieur.
Sa carrière d’enseignant se déroulera sur place, « au pays », quand tant de condisciples devaient s’expatrier.
Pas de rupture, à l’âge de la retraite, gardant pour horizon les cimes familières, les eaux bouillonnantes du gave, tous les verts de la création… et le contact maintenu avec la jeune génération au sein du club local de handball qui fédère les forces vives du canton.

Par ailleurs, comme Laurent “Lurbeltz” Caudine l’a déjà annoncé sur son propre blog ce matin, je vous confirme très officiellement la sortie (fin mai) du tome 1 de “L’infection : Contage” chez Astobelarra, dans cette même collection, Mozaïk.
En outre, cette année, les éditions associatives souletines ne vont pas chômer :  elles publieront (à la rentrée  de septembre) un petit recueil illustré de poèmes de Victor Hugo, dans la collection bilingue LittéNature. Enfin, last, but not least : “Pensements II, le retour de la vengeance” d’un certain “Lurbeltz” devrait sortir aux alentours de décembre 2012, dans la collection militante “Humeurs & Témoignages”.

En attendant, rendez-vous en mars pour la sortie du livre de Pierre Gastéréguy et dans quelques jours ici pour remplir la souscription qui vous permettra de commander votre exemplaire de “Doux comme un mouton” en avant-première à un prix très attractif!