vendredi 5 août 2022

Quelques mots sur le futur Spin Off de L'infection !

Juste avant d'opérer un virage radical (voir post précédent) J'avais commencé par travailler sur le manuscrit du "spin off" de L'infection. J'avais trouvé que ce serait intéressant de commencer chaque chapitre avec un verbatim de témoins de la vie d'un des personnages cruciaux de l'histoire. Ce sera un roman fantastique, bien sûr, mais avec une grosse touche de polar noir. Sans tout vous révéler, je vous partage quelques-uns de ces verbatims, pour le fun. Un petit avant-goût pour faire patienter les fans : 

"C'était un gentil garçon, trop gentil peut-être. Fils unique, sans doute un peu gâté. Et certainement un peu décalé, par rapport aux autres enfants. Il a beaucoup souffert des abus des autres, pendant son adolescence. C'est certainement ce qui a révélé son naturel taciturne, mais il s'est carrément refermé comme une huître quelques années plus tard, après qu'il a racheté cette épave. C'est comme si cette satanée bagnole lui avait transmis sa malédiction, un peu comme dans ce livre de Stephen King, vous savez ?"
Géraldine Cabinet, institutrice.

"Il n'était pas bavard, mais on se disait que c'était sa façon de  protéger sa vie privée. Il n'y a pas de mal à ça. En tout cas, il arrivait à l'heure et faisait son travail avec application. Rien à redire sur son comportement. Sauf sur la fin, bien sûr : J'ai pensé qu'il avait un passage à vide. Mais ça arrive à tout le monde. C'est pour ça que j'ai eu du mal à y croire, quand j'ai appris la nouvelle... Qui aurait pu imaginer un truc pareil ? Qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête pour en arriver là ?"
Christophe Trappeur, chef d'entreprise.

"Il a toujours payé son loyer en temps et en heure. C'était un jeune homme plutôt discret, mais poli. Il était réglé comme du papier à musique : il partait tôt au travail et rentrait tous les soirs avant 18h30, seul. Demandez à ses voisins, aucun ne vous dira qu'il l'a croisé en compagnie d'autres personnes. Il ne faisait aucun bruit, ni ne causait aucun trouble. Rares sont ceux qui ont pu apercevoir l'intérieur de son appartement, mais ceux qui en parlent disent qu'il avait l'air propre et rangé comme si personne n'habitait là. C'est exactement comme ça que je l'ai trouvé lorsque les forces de l'ordre me l'ont fait ouvrir."
Sylviane Pruneau, concierge.

"Il y avait cette photo de classe bizarre, punaisée au fond de sa penderie, derrière quelques vêtements, tous de la même marque indéfinie, du même modèle et de la même couleur. Une trentaine d'élèves en rang d'oignon souriaient au photographe. Presque tous étaient biffés d'une croix noire, apposée au marqueur. Mais le plus impressionnant, c'était cet élève assis au premier rang, entièrement recouvert de noir.  Comme s'il avait voulu le retirer définitivement de la photo, de l'histoire, de la vie, même. Il se voyait comme une silhouette fantomatique, inexistante, ou alors un monstre hideux caché dans une foule de morts-vivants."
Gérard Pont, enquêteur de la section de recherches de Bordeaux.

"Je ne l'ai jamais vu avec une fille. Ni avec un garçon, d'ailleurs. C'est bien simple : il n'avait pas d'ami. Et aussi curieux que ça paraisse, ça ne semblait pas lui manquer. Les rares personnes qui ont essayé de l'approcher ont vite été découragées. Ce n'était pas un méchant bougre, non, mais son comportement très déroutant, comme si personne d'autre que lui n'existait vraiment, n'était pas incitatif. Il recherchait davantage la présence des grandes personnes plutôt que celle des jeunes de son âge. Mais alors, c'était lui qui était repoussé parce que les adultes n'ont rien à faire d'un gamin immature et asocial comme lui."
Pierre Cossard, ancien camarade de classe.

"Je me rappelle, j'étais en CM1 et lui devait être en CP. C'était un gosse bizarre, très maniéré et qui parlait tout seul. Avec des camarades de classe, on s'amusait à le poursuivre dans la cour de récréation pour lui faire peur. Une fois, on l'a attrapé et on l'a balancé dans un conteneur-poubelle. Il est resté dedans jusqu'à ce que la cloche sonne. Pas longtemps après, entre midi et deux, on l'a coincé dans les urinoirs et on l'a forcé à se déshabiller. Ensuite, on a tous pissé sur ses fringues et on l'a laissé là, à chialer comme un veau qui a perdu sa mère. Sur le coup, on a bien rigolé. On a moins ri quand le directeur de l'école nous a virés 5 jours chacun. À la maison, j'ai pris la branlée de ma vie. Plus tard, on a déménagé et je n'ai plus jamais entendu parler de lui. Jusqu'à aujourd'hui..."
Gervais Barraud, brute scolaire repentie.

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