Pour écrire dans de bonnes conditions, il y a cinq règles à
respecter :
1/ s’isoler du monde extérieur, des siens, des réseaux
sociaux, bref, de tout ce qui pourrait déranger, perturber le processus de
création. Ensuite, chacun sa recette, qui suis-je pour juger la vôtre 😁…
2/ réduire ses besoins vitaux au strict minimum pour gagner
un maximum de temps disponible et une concentration optimale. Si vous avez quelqu’un
pour vous faire à manger, la vaisselle, votre lessive, et surtout qui comprend la
nécessité impérieuse de vous laisser tranquille dans ces moments-là, c’est le
mieux.
3/ Laisser l’histoire et les personnages vous pénétrer l’esprit.
En fait, ils doivent devenir vous durant le lapse de temps que vous leur consacrez.
De cette faculté d’imprégnation va dépendre la crédibilité de votre œuvre.
4/ savoir sortir de l’écriture de votre roman pour aller
assouvir des besoins naturels essentiels (manger, boire, dormir, aller aux
toilettes, marcher une ou deux heures tout en réfléchissant à votre livre ou au
sens de la vie, pourquoi pas ?). Ça a l'air d'entrer en pleine contradiction avec le point n°2, mais en fait non.
5/ ne pas laisser vos personnages envahir votre personnalité
propre. Une fois que vous posez le stylo ou le clavier, ça doit s’arrêter.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que je rentre
de deux semaines de congé pendant lesquelles je me suis consacré à l’écriture
de mon nouveau roman « Le moment ou jamais » #LMOJ. Pour ce faire, je
me suis isolé chez mes parents, qui ont géré toute la partie logistique de mon
séjour, sans que j’aie à y mettre le nez (ils ont été adorables et
compréhensifs, comme toujours <3). Je me suis plongé dans mes personnages et
notamment dans le principal : Roger
Barbeau, un gentil papi qui devient un vilain vieux (et je ne vous en dirai
pas plus sur la trame du roman). Je suis tellement bien rentré dans le rôle que
Roger a transpiré dans mon
comportement (un cognaçais en voiture - qui m’avait refusé la priorité - en a fait
les frais), et est même resté coincé plusieurs jours après mon retour. Je sens
encore sa présence à l’heure où j’écris ces lignes, bien qu’elle s’atténue avec
le temps. Rendez-vous compte : j’ai écrit les cinq premiers chapitres, à
coup de six heures par jour.
Depuis que j’ai repris le boulot, je n’ai pas eu l’occasion
(ou la force ?) de m’y remettre sérieusement, mais je note toujours des
idées ou des modifications éventuelles dans un petit carnet qui me servira de
pense-bête, pour la prochaine fois. Et la prochaine fois que j’aurais du temps
et les bonnes conditions pour m’y replonger, justement, ce sera dans six
semaines et demi ! Je me suis fixé l’été prochain, comme deadline, pour
fournir le manuscrit quasi définitif à mon éditrice. L’avenir dira si j’ai tenu
les délais.
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