mercredi 16 novembre 2022

Les 5 règles pour écrire son roman dans de bonnes conditions

Je l’ai déjà dit quelque part dans ce blog, mais écrire un roman, c’est un processus très particulier. Je n’hésiterai pas à le comparer avec le travail du comédien, qui doit totalement entrer dans son personnage pour le jouer avec justesse. Pour moi, cela nécessite que je me concentre exclusivement sur mon histoire et mes personnages et que je laisse tout le reste au second voire au troisième plan.

Pour écrire dans de bonnes conditions, il y a cinq règles à respecter :

1/ s’isoler du monde extérieur, des siens, des réseaux sociaux, bref, de tout ce qui pourrait déranger, perturber le processus de création. Ensuite, chacun sa recette, qui suis-je pour juger la vôtre 😁…

2/ réduire ses besoins vitaux au strict minimum pour gagner un maximum de temps disponible et une concentration optimale. Si vous avez quelqu’un pour vous faire à manger, la vaisselle, votre lessive, et surtout qui comprend la nécessité impérieuse de vous laisser tranquille dans ces moments-là, c’est le mieux. 

3/ Laisser l’histoire et les personnages vous pénétrer l’esprit. En fait, ils doivent devenir vous durant le lapse de temps que vous leur consacrez. De cette faculté d’imprégnation va dépendre la crédibilité de votre œuvre.

4/ savoir sortir de l’écriture de votre roman pour aller assouvir des besoins naturels essentiels (manger, boire, dormir, aller aux toilettes, marcher une ou deux heures tout en réfléchissant à votre livre ou au sens de la vie, pourquoi pas ?). Ça a l'air d'entrer en pleine contradiction avec le point n°2, mais en fait non. 

5/ ne pas laisser vos personnages envahir votre personnalité propre. Une fois que vous posez le stylo ou le clavier, ça doit s’arrêter.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que je rentre de deux semaines de congé pendant lesquelles je me suis consacré à l’écriture de mon nouveau roman « Le moment ou jamais » #LMOJ. Pour ce faire, je me suis isolé chez mes parents, qui ont géré toute la partie logistique de mon séjour, sans que j’aie à y mettre le nez (ils ont été adorables et compréhensifs, comme toujours <3). Je me suis plongé dans mes personnages et notamment dans le principal : Roger Barbeau, un gentil papi qui devient un vilain vieux (et je ne vous en dirai pas plus sur la trame du roman). Je suis tellement bien rentré dans le rôle que Roger a transpiré dans mon comportement (un cognaçais en voiture - qui m’avait refusé la priorité - en a fait les frais), et est même resté coincé plusieurs jours après mon retour. Je sens encore sa présence à l’heure où j’écris ces lignes, bien qu’elle s’atténue avec le temps. Rendez-vous compte : j’ai écrit les cinq premiers chapitres, à coup de six heures par jour.

Depuis que j’ai repris le boulot, je n’ai pas eu l’occasion (ou la force ?) de m’y remettre sérieusement, mais je note toujours des idées ou des modifications éventuelles dans un petit carnet qui me servira de pense-bête, pour la prochaine fois. Et la prochaine fois que j’aurais du temps et les bonnes conditions pour m’y replonger, justement, ce sera dans six semaines et demi ! Je me suis fixé l’été prochain, comme deadline, pour fournir le manuscrit quasi définitif à mon éditrice. L’avenir dira si j’ai tenu les délais.

D’ici-là, j’espère ne pas être devenu Roger, définitivement…👹

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