Lorsque j'ai proposé la "version un" du manuscrit de #LesRoutesDuCrépuscule au comité de lecture de la maison d'édition souletine, le texte était bien différent de la version commercialisée aujourd'hui. Pas dans le fond (l'histoire n'a pas bougé d'un iota), mais plutôt dans la forme. Beaucoup de fautes d'orthographe ou de tournures hasardeuses ont été corrigées par Thomas Ponté (auteur de ces livres-ci) et son épouse (Mayie est prof de français), Constance Dufort (auteure de ces livres-là), Caroline Herrera (auteure de ces livres-là) ainsi que notre présidente Marjorie Vandevenne.
Il faut bien comprendre que ce n'est pas parce qu'un auteur a déjà publié un ou dix livres chez Astobelarra que tous ses livres seront acceptés les yeux fermés, à l'avenir. La règle de base, c'est de recueillir au moins trois avis positifs du comité de lecture pour que le livre voie le jour. Ensuite, il y a des considérations d'ordre technico-économiques qui sont prises en compte pour l'élaboration du projet (Est-ce que c'est un one-shot ? Si c'est une suite, est-ce que les tomes précédents ont marché ? est-ce que l'auteur s'implique dans la commercialisation ? Est-ce que le projet est finançable ? Est-ce qu'il est pertinent, économiquement parlant ? Est-ce qu'il entre dans notre ligne éditoriale ?). En général, si tous les critères sont remplis, c'est un GO !
Parallèlement, j'avais pris avis auprès de mes proches : ma compagne Carla a été la première à lire le manuscrit, puis ce fut au tour de mes parents et de ma cousine Nathalie, histoire de prendre la température un peu plus largement.
Comme un bon quart du récit se déroule en Angleterre, j'avais pris le parti d'écrire la moitié des dialogues en anglais (avec traduction en pied de page). Pour moi c'était un challenge, et je trouvais le format intéressant et moderne ; cela donnait une dimension plus réaliste et immersive à l'histoire, quitte à ce que cela frustre un tantinet les non-anglophones.
C'est là que le rôle de la maison d'édition est déterminant, posant ces quelques questions cruciales : est-ce que les textes en anglais sont vraiment essentiels ? Est-ce qu'ils ne rendent pas la lecture plus compliquée ? Est-ce que le principe du lexique n'est pas un peu lourdingue, pour les lecteurs ?
Les collègues n'ont pas eu à insister beaucoup pour que je comprenne qu'il fallait absolument modifier ça. J'ai donc réduit l'anglais à une portion très congrue, juste pour le fun et essentiellement sur des mots que le commun des mortels comprend sans avoir besoin d'interprète.
Sans la vision très carrée et professionnelle de Thomas, Mayie, Constance, Caroline et Marjorie, #LesRoutesDuCrépuscule n'aurait pas été nul, mais il n'aurait pas eu le même visage. Il aurait été moins direct et sans doute plus difficile à lire. Or, je ne voulais pas retomber dans les travers de L'infection T1. Si je devais réécrire ce livre aujourd'hui, je m'y prendrais autrement. Je m'arrangerais pour que le vocabulaire soit moins techno, moins ciblé "public connaisseur de Second Life". Il n'y aurait pas de lexique. En 10 ans de pratique, j'ai appris ma leçon ^^.
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