Je ne sais pas si vous avez
remarqué – et sans vouloir faire de généralités ni avoir envie de passer pour un vieux
con réactionnaire – mais j’ai l’impression que la génération Z (les personnes nées entre 1997
et 2010) ne lit pas.
Pardon, je reformule. Elle lit, mais essentiellement des
posts sur des réseaux sociaux écrits en langage SMS et truffés d’émojis et de
fautes d’orthographe.
Les plus futés d’entre eux lisent de la Bit Lit ou de la FeelGood Lit, mais il
s’agit surtout de littérature actuelle (un moindre mal). Grosso modo, c’est
comme si les auteurs classiques, ceux que ma génération a traditionnellement étudiés
en classe, n’existaient plus. Exit les Maupassant, Dostoïevski, Sand, Zola ;
bye bye les Dickens, Hugo, Bazin, Troyat, Vian, Diderot et Flaubert… Et je ne
parle même pas des Tolkien, Céline, Balzac, Gide, et Proust que je n’ai pas eu
la force de lire, moi-même… Quant à la poésie… bon, passons…
Alors oui, c’est vrai que les écrivains dits classiques sont difficiles à
lire ne se laissent pas facilement apprivoiser. Leur écriture semble
souvent datée, ou outrancièrement tarabiscotée, ou pleine de descriptions à
tiroirs développées à longueur de pages dans des paragraphes dépassant les dix
phrases plus ou moins complexes.
Mais pour en revenir à la Gen Z, je n’ai jamais vu mes propres gamins (pourtant issus de parents gros lecteurs) lire du Baudelaire, du Rabelais ou même du Camus. Par contre, ils ont lu les sept tomes de Harry Potter (qui n’existaient pas à mon époque, et que j’ai également dévorés). La plupart du temps, ils préfèrent regarder des Reels insignifiants sur Instagram ou swiper pendant des heures sur TikTok. J’ai de la chance, j’ai réussi à leur faire éviter de s’abrutir devant des émissions de merde à la télé, ce qui est loin d’être le cas d’autres jeunes de ma connaissance, abreuvés quotidiennement à la bêtise crasse et à la superficialité. Inutile de préciser que j’ai très peur pour les futures générations…
Cependant, aussi parfaits soient-ils, mes gosses ne lisent de vrais livres que très
rarement, de l’ordre d’un par an, en moyenne. J’aurais aimé que ce soit plus,
car la lecture a un pouvoir certain sur l’imaginaire, la construction
personnelle, la culture générale, mais aussi sur l’amélioration du niveau d’orthographe
et de la capacité à s’exprimer par écrit (une compétence encore très importante
– et regardée – dans le milieu du travail et notamment par les RH) du lecteur.
Bref, je me dis que comme c’est parti, tous ces grands écrivains des siècles
précédents, que je croyais immortels, sont en baisse de popularité chez nos
jeunes, ces temps-ci, et vont disparaître un jour. Moi qui passe mon temps à
crier partout qu’il « faut acheter des livres, parce que c’est tout ce qui
nous restera quand il n’y aura plus rien », je trouve, finalement, que ce
constat n’est pas des plus encourageants, en particulier pour mes propres
livres.
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