lundi 3 mars 2025
DESTINATION FINALE.
vendredi 28 février 2025
QUAND LA RÉALITÉ DEVIENT UNE SATIRE, LA DYSTOPIE DEVIENT INUTILE...
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Image par Dall-e. |
Peut-on encore écrire une dystopie à l’heure ou la réalité devient plus folle que la fiction ? Je pense que la réponse est dans la question…
Dans le même temps, Donald Trump publiait une vidéo abominable assistée par IA sur sa vision de ce que devrait être Gaza. On l’y voit en statue dorée, avec son copain Musk sous une pluie de pognon, en train de se goinfrer de samoussas, ou à bronzer sur la plage aux côtés de Benyamin Netanyahou. Le même Trump qui, chaque jour, excelle dans l’art d’éjaculer quotidiennement les hectolitres de matières fécales qui bouillonnent là où devrait se trouver son cerveau… s’il était un homo sapiens normalement constitué.
Et de me rappeler que ce type a été élu par le peuple américain souverain (#OMFG) ! Puis je regarde en miroir ceux que nous avons en France. Des mous, des débiles ou des psychopathes affamés de pouvoir prêts à dire toutes les atrocités possibles, à s’allier avec les plus pourris, à inventer les mensonges les plus ridicules pour pouvoir poser leurs fesses sur le fauteuil le plus luxueux de l’assemblée nationale, voire le « trône » de l’Elysée…
Et partout ailleurs, c’est la même chose : les abrutis et les fachos qui se réveillent et qui, peu à peu, grignotent le monde. Et que j’arrête de financer l’aide mondiale, et que je te mette un gros coup de frein à la défense internationale, et que je relance l’industrie pétrolière, et que je te réautorise les pesticides cancérogènes, tout ça alors même que la planète n’a jamais émis autant de drapeaux rouges (et je ne parle pas du drapeau communiste).
Alors pourquoi persister à écrire des dystopies alors que NOUS Y SOMMES DÉJÀ, en dystopie ? On l’a d’ailleurs carrément dépassée, puisque la caricature n’est même plus exagérée ! Dès lors, le travail d’un auteur est-il encore d’écrire des dystopies, ou… de faire du reportage ? Une dernière question : est-ce que Trump, Musk et Milei méritent de figurer dans un livre ou d'être oubliés dans les limbes de l'histoire humaine ?
Je crois la question elle est vite répondjue, jeune entrepreneur !
lundi 3 février 2025
VIS MA VIE D’ÉCRIVAIN #4
Mais je ne suis pas là aujourd’hui pour passer la brosse à reluire à mon éditeur ni à Thomas Ponté (même s’il le mérite, et ce depuis la sortie de son tout premier livre) ni pour parler "pognon de dingue". Dans ce type d’évènement, il arrive parfois qu’il y ait de courtes vagues de clients potentiels et parfois de longs creux, durant lesquels j’ai tout le loisir d’observer mon prochain, avec un œil souvent critique et implacable, il est vrai...
Dans les épisodes précédents, je vous ai fait le portrait d’improbables badauds ou de confrères plus ou moins opiniâtres. Concernant ces derniers, je pensais avoir tout vu, en 18 ans de salons/marchés en tout genre. Erreur ! Il y a toujours pire et avec encore moins de scrupules !
Ce coup-ci, je me suis agacé (et je ne suis pas le seul) du comportement absolument détestable d’un auteur qui, non content d’afficher une expression dédaigneuse pendant tout le week-end, a passé le plus clair de son temps à interpeler les passants, à peine avaient-ils ouvert la porte. Le type se trimbalait dans les travées (parfois loin de son propre stand) avec une affiche A3 plastifiée dans chaque main et les refourguait impérieusement aux gens avant qu’ils aient eu le temps de dire ouf. Le samedi, il y avait 5 auteurs dans le coin où l’organisation l’avait placé (devant l’une des entrées). Le soir même, 3 d’entre eux avaient lâché l’affaire, excédés et découragés, car en face d’un tel zozo adepte de la concurrence la plus déloyale et la plus impitoyable, impossible de vendre quoi que ce soit. Le dimanche, le quatrième auteur restant a tenu jusqu’à 16 heures, et a préféré partir avant de devenir violent (et on le comprend).
Alors on pourra arguer qu’une signature, ça n’engage que ceux qui respectent les règles. Pourtant, si tout est bien spécifié noir sur blanc et accepté par tous les exposants, ça devient quasi-contractuel. Il n’y aurait alors aucun mal à dénoncer puis à dégager le ou les indésirables qui n’en tiendraient pas compte ! Après tout, un homme averti en vaut deux.
D'ailleurs, si ça ne tenait qu'à moi, ce serait : « Tu fais chier tout le monde ? Ben t’es viré (et tricard partout), basta ! »
Ça m’agace d’avoir à écrire ça, mais même dans ce milieu, où l’on pourrait penser que les gens sont un peu mieux éduqués, plus cultivés et donc plus respectueux des autres que la moyenne, l’homme reste un loup pour l’homme. Aussi vrai que certains ne comprennent rien d’autre que la sanction la plus radicale.
vendredi 31 janvier 2025
DES BONBONS À LA VIANDE...
Il transformait des animaux en pâtée qu'il emballait dans des grands sacs plastiques transparents puis les mettait dans des cartons (d'à peu près 1m de large sur 30cm de haut chacun), entreposés sur des palettes dans le couloir de service de leur laboratoire, le tout baignant dans une lumière glauque.
Sauf que le type équarrissait les animaux vivants. Il avait une espèce de broyeur (le genre de machine qu'on utilise pour broyer des branches, mais en énorme) et il soulevait les animaux avec un palan pour les positionner au-dessus de la machine.
Dans mon rêve, je ne voyais pas la scène directement. Une voix off la décrivait, comme si je regardais un reportage de L214 sur Internet. On entendait les animaux (des vaches essentiellement) hurler atrocement tandis que le broyeur les réduisait en purée avec fracas.
Dans la pièce adjacente, sortant du mur près du sol, il y avait un tuyau de plomb qui crachait des litres de sang, accompagnés de mousse et de vapeur sanglantes. Le tuyau vibrait et éructait bruyamment, ce faisant, et la caméra en mode POV filmait ces détails. Des grosses mouches noires tournaient autour, alléchées par la promesse de festin.
Le trop plein de sang éjecté coulait ensuite en une rigole sombre sur le carrelage du laboratoire jusqu'à un syphon d'évacuation qui l'engloutissait en faisant des bruits de gargarisme ignobles de baignoire qui se vide. Je me souviens que je sentais l'odeur de la mort envelopper tout et que plusieurs fois je détournais les yeux d'horreur, prêt à pleurer.
Et le réveil à sonné.
mercredi 29 janvier 2025
LA CANTATRICE
Au bout de la salle, trône une scène sur laquelle se produit un homme un peu grassouillet et d'un certain âge, déguisé en femme. Il-elle porte un tenue mi-affriolante, mi-futuriste composée de sous-vêtements, d'un corset et de portes-jarretelles aux reflets argentés, que recouvre une espèce de cape en tulle. Ses longs cheveux argentés sont dressés sur sa tête, un peu comme s'il avait malencontreusement pris le jus avant que les rideaux ne soient tirés.
Le chanteur a une voix d'ange, mezzo soprano, magnifique. Il-elle déambule avec grâce sur la scène, faisant virevolter sa cape transparente qui ressemblent à des ailes ; on dirait une apparition divine. Je connais l'air qu'il-elle chante, mais impossible de mettre un titre ou un compositeur dessus. Je sais juste que l'interprétation est magique.
À la fin de son set, il-elle encourage la salle à reprendre en chœur avec lui-elle et à venir sur scène, mais je suis le seul spectateur, avec une femme un peu guindée qui joue les présentatrices assise à la première table. Moi, je suis assis au fond de la pièce et tout en admirant le spectacle, je sirote un liquide rose, sur lequel flotte un genre de mousse dense et qui m'a l'air très sucrée, mais que je n'arrive pas à attraper avec ma paille.
Je ressens une gêne, de la pitié pour cet artiste, qui a donné tout ce qu'il pouvait devant un unique spectateur. Mal à l'aise, je finis par me lever pour aller saluer la cantatrice en criant de grands bravos. Je pose mon verre sur la première table et lorsque je m'apprête à grimper la volée de marches qui montent sur la scène, je vois le chanteur qui s'est déjà rhabillé en homme, il a ôté sa perruque argentée et porte un complet gris et des lunettes à écailles.
Il descend vers moi en rajustant sa veste. Je le félicite, il me remercie en me serrant la main mais je sens un peu de tristesse dans sa gestuelle, dans son expression.
Et je me réveille. On est le 29 janvier 2024, il est 5h30.
mardi 28 janvier 2025
COMME UNE HISTOIRE D’AMOUR PASSION QUI EMPORTE TOUT SUR SON PASSAGE
UN CAUCHEMAR SANS NOM
lundi 27 janvier 2025
MI SCAPPA LA PIPI
La pente est raide. Mes chevilles se tordent sur les cailloux du sentier qui sinue dans la forêt. Des fougères et des ronces me fouettent les jambes. Je me dis qu’il serait temps que je fasse un peu de ménage là-dedans. Demain, peut-être ? Je sors enfin de l’obscurité des feuillages et me voilà à crapahuter sur la montagne pelée. De rares pans herbeux autour de moi roulent sous la brise estivale. Le chalet est tout proche, encore quelques mètres. Il me tarde d’arriver car j’ai une immense envie d’uriner. J’aurais pu m’arrêter par là et faire ma miction sur le chemin, mais j’ai une maladie orpheline qui s’appelle la flemme et qui frappe à tout moment, quitte à me laisser dans l’inconfort le plus total. Et puis je déteste faire mes besoins dans la nature. J'ai toujours peur qu'un sanglier ne vienne me faire une olive avec son gros groin gluant, ou qu'un frelon asiatique mal inspiré ne vienne me piquer les parties tandis que je suis ainsi, les mains prises et le cul à l'air, en position de faiblesse. Mais c'est certainement aussi un reliquat traumatique de l'époque où mes parents nous emmenaient avec eux hanter les campings naturistes du grand Sud-Ouest. Ce temps béni durant lequel je ne me déplaçais qu'en courant, fuyant le regard putatif des autres, les mains cramponnées à mon tee-shirt que je tirais à l'avant et à l'arrière, le plus loin possible en direction du sol...

jeudi 23 janvier 2025
AUTEUR vs LECTEUR : QUE RESSENT-ON À LA MORT D’UN PERSONNAGE ?
Car l’auteur, c’est lui (et lui seul) qui décide comment et à quel moment il tue son personnage. Il n’y a pas d’interaction avec le public. Concernant les livres, mis à part pour certains formats comme « les livres dont vous êtes le héros », ou c’est le lecteur qui décide – a minima – de l’aventure qu’il va suivre (même si toutes sont déjà ficelées et immuables) via un jet de dés ou le hasard de ses choix (pour les moins joueurs – dont je suis), tout est déjà figé et réglé d’avance avant même qu’il n’ait posé les mains sur le bouquin, chez le libraire.
C’est un peu cruel, quand on y pense. Il y a un petit côté sadique (que j'assume parfaitement) chez le romancier. Mais au delà de ça, la mort, c'est bien pratique pour créer des rebondissements, choquer la morale (surtout quand ce sont des morts atroces) ou se débarrasser d'un personnage devenu trop encombrant. Je dois avoir un petit côté psychopathe, mais je l'avoue : c'est assez grisant de tenir la vie d'un être (de papier) entre ses mains, et de l'écrabouiller si l'histoire le justifie ou simplement si j'en ai envie !
Je disais donc, c’est l’auteur qui décide. Et là, je ne m’exprime pas au nom de tous les romanciers, mais en ce qui me concerne, une fois que le personnage, quel qu’il soit, est mort, c’est paradoxalement – et à chaque fois – un déchirement. Un peu comme si je m’arrachais un lambeau de peau ou si je me faisais sciemment tomber une boule de bowling sur les couilles. Et ensuite je ressens le même genre de deuil que lorsque j’ai divorcé. Avec une intensité et un sentiment de longueur nettement moins forts, toutefois (car ce sont que des personnages, pas de vraies personnes vivant dans la vraie vie) !
[SPOILER ON] Mais c’est pourtant vrai ! Dans ma trilogie fantastique L’infection, par exemple, j'ai jubilé comme un bâtard en tuant #BeauSmart, tout autant que lorsque j'ai envoyé Patrice Bodin ad padres ; pareil pour mes personnages secondaires, Pascal Hastoy ou Mathilde Joubert. Mais ensuite, j'ai souffert de leur disparition. Au final, le plaisir de les avoir tués ne monte jamais à la cheville du coût psychologique de leur mort. [SPOILER OFF] Et c’est évidemment idem pour tous mes autres livres, mis à part Mauvais berger ! où il n’y a que des moutons qui meurent (et qui sont mort pour de vrai, en plus). ^^
dimanche 12 janvier 2025
UN (PETIT) AUTEUR PEUT-IL FAIRE SANS LES RÉSEAUX SOCIAUX EN 2025 ?
Je me suis alors rabattu sur Instagram, que je trouvais nettement plus sympathique (au début, avant le tsunami de pubs de merde) et j'ai développé ma page auteur sur Facebook. J'ai ouvert et j'alimente un compte LinkedIn pour les mêmes raisons. Il y a quelques mois, j'ai également ouvert un compte Tiktok pour Astobelarra. Parallèlement, j'utilise WhatsApp pour communiquer avec ma compagne, Messenger pour communiquer avec les membres d'Astobelarra et Instagram pour communiquer avec mes enfants. J'habite en "zone blanche" (par choix), et donc il n'est pas possible de recevoir des SMS depuis mon domicile, sauf si mon interlocuteur.trice utilise le protocole RCS. Trop rares sont ceux qui utilisent ce système aujourd'hui.
Mais voilà, il y a quelques jours, Mark Zuckerberg, le patron du groupe Meta (Facebook, Messenger, Instagram et Whatsapp) a publié un message vidéo dans lequel il emboite le pas de Musk, en supprimant le fact-checking de ses plateformes et en faisant littéralement allégeance à Donald Trump. Oh, je me doutais que ce brave Zuckie n'est qu'un moulpe qui va là où le courant le porte, mais si je ne m'attendais à rien de grandiose de sa part, je suis quand même déçu. Sa nouvelle posture me met dans une position très inconfortable. Car comment continuer à utiliser les services (gratuits - mais si c'est gratuit, c'est que c'est toi le produit...) de quelqu'un dont les idéaux sociétaux vont à l'encontre totale des miens ?
Le problème, c'est que les réseaux sociaux font partie intégrante de mon "modèle économique" de petit auteur à notoriété locale, ou plutôt, de celui de mes ventes de livres (et de celles des mes copains auteurs signés chez Astobelarra). Sans les réseaux sociaux, pas de promo, pas de ventes, pas de souscriptions... (sans oublier que je perdrais le contact avec des amis lointains ou d'enfance...) Or, comment trouver un outil de communication en ligne gratuit et populaire qui ne soit pas encore devenu une âme damnée du populisme néofascisme ultralibéral américain, ou chinois, ou russe (tant qu'on y est) ?
À noter : la même question se pose pour les autres médias : chaînes de radios, de télés, de magazines et PQR, et même maintenant pour les grandes maisons d'édition, qui font toutes partie de grands consortiums capitalistiques, détenus par des grands "capitaines d'industrie" désireux d'impacter la société avec leurs idées rances. La pourriture brune s'infiltre partout et à très grande vitesse.
Mais est-ce que ce réseau social "libre" existe, même ? Et sinon, comment faire sans ? Je ne suis pas Amélie Nothomb, Virginie Despentes ou Michel Houellebecq pour pouvoir me passer d'Internet et des social médias. Cela dit, même des pointures comme Bernard Werber et Eric-Emmanuel Schmitt utilisent les pubs sur les réseaux sociaux pour attirer les aspirants écrivains dans leurs "Masterclasses" (et je ne les admire pas pour ça - litote...) !
Donc voilà, la question est posée : ai-je, oui ou non, une nécessité absolue d'avoir et d'utiliser des comptes sur Facebook, Instagram, TikTok ou même LinkedIn ? Aujourd'hui, objectivement, je ne sais pas y répondre "non". Est-ce qu'il existe un outil efficace que je n'aurais pas honte d'utiliser ? Encore une fois, je ne sais pas répondre. Toujours est-il que la question se fait aujourd'hui de plus en plus prégnante, jusqu'à ce qu'un jour, la mouche me pique et que j'envoie tout balader avec pertes et fracas. Et vue la tournure récente des événements, mon petit doigt me dit que ce jour arrive à grands pas.
En attendant, je vais poster ce billet d'humeur sur les réseaux sociaux, puisqu'on a désormais le droit de tout dire !
dimanche 5 janvier 2025
ON NE PARLE BIEN QUE DE CE QU’ON CONNAÎT…
Avec ma petite expérience d’écrivain local, je dois également répondre à ce genre de questions lorsque je sors un bouquin : « Est-ce que c’est autobiographique ? Est-ce que ce personnage – qui en prend plein la gueule – ne serait pas directement inspiré de tel chef d’entreprise (et ancien maire), qui a un jour été ton patron ? Est-ce que celui-ci ne serait pas le portrait craché de ton ex-femme ? Il a vraiment fait ci, elle a vraiment dit ça ? » À la décharge des gens de la presse, dont j’ai fait partie durant la première décennie de ce millénaire, je situe les histoires que je raconte sur mon lieu de vie (tout comme beaucoup d’autres auteurs, John Irving ou Stephen King inclus). Forcément, cela peut laisser penser que je parle aussi des gens d’ici et que je chercher à régler des comptes. Difficile de contredire…
Pourtant, et mis à part « Mauvais berger ! », qui est une tranche de vie dans laquelle je n’ai rien inventé, mes livres sont en grande majorité des histoires fantastiques, ou des thrillers horrifiques. Ce sont des romans, c’est à dire des histoires créées de A à Z, avec des personnages entièrement construits pour l’occasion. Même le cadre où se déroule l’action n’est pas exactement conforme à la réalité. C’est une Soule fantasmée, où seules les grandes lignes (les couleurs, les forêts, le nom des lieux et des collines…) sont respectées. Le reste étant comme une empreinte de pas dans la neige. On sait que c’est un pied chaussé de crampons qui l’a faite, mais ce n’est pas le pied en lui-même que l’on voit. Juste le souvenir plus ou moins lointain et dégradé qu’il a laissé après son passage.
Pour les personnages, c’est à peu près la même chose. La différence, c’est qu’ils sont davantage des amalgames d’empreintes que des emprunts directs à telle ou telle personne réelle. Tout comme les monstres/robots en Légo que je fabriquais, enfant, ce sont de pures constructions, uniques, faites de briques existantes et que je m’amuse à mixer dans tous les sens, flirtant souvent avec la caricature (je ne m’en cache pas). Par exemple, pour « Antton Aguer », qu’on retrouve brièvement dans « L’infection T1 : Contage » et dans « Le Moment ou jamais », certains traits de caractère sont empruntés à tel politicien local, d’autres à tel manager d’entreprise, et d’autres encore à deux ou trois autres tyrans rencontrés tout au long de ma vie. Il y a même du « Aimé De Mesmaeker » chez Antton Aguer, pour ceux qui auront la référence ! C’est d’ailleurs l’image qui me guidait parce que je souhaitais coller une dimension tragi-comique à ce personnage.
Vous
l’aurez compris, mon but n’est pas d’afficher qui que ce soit
en particulier, mais qu’au final, personne – ou n’importe qui –
puisse se reconnaître dans ces figures peu nuancées.
En
conclusion, mes personnages s’inspirent de la réalité, mais ils
ne sont pas la réalité. Ils viennent de moi, ils sont moi. Ce sont
des interprétations personnelles d’empreintes déformées laissées
dans ma vie par une multitude de vrais gens. Peut-être me suis-je
inspiré de quelques-unes d’entre vous pour créer « Jessica »
(dans « Les Routes du crépuscule ») ?
Peut-être que j’ai décalqué des petits bouts de votre
personnalité lorsque j’ai construit « Patrice Bodin »
(dans les trois tomes de « L’infection ») ?
En tout cas, vous seriez bien bêtes de vous en offusquer, si jamais
vous vous reconnaissiez ! ^^