Je me suis alors rabattu sur Instagram, que je trouvais nettement plus sympathique (au début, avant le tsunami de pubs de merde) et j'ai développé ma page auteur sur Facebook. J'ai ouvert et j'alimente un compte LinkedIn pour les mêmes raisons. Il y a quelques mois, j'ai également ouvert un compte Tiktok pour Astobelarra. Parallèlement, j'utilise WhatsApp pour communiquer avec ma compagne, Messenger pour communiquer avec les membres d'Astobelarra et Instagram pour communiquer avec mes enfants. J'habite en "zone blanche" (par choix), et donc il n'est pas possible de recevoir des SMS depuis mon domicile, sauf si mon interlocuteur.trice utilise le protocole RCS. Trop rares sont ceux qui utilisent ce système aujourd'hui.
Mais voilà, il y a quelques jours, Mark Zuckerberg, le patron du groupe Meta (Facebook, Messenger, Instagram et Whatsapp) a publié un message vidéo dans lequel il emboite le pas de Musk, en supprimant le fact-checking de ses plateformes et en faisant littéralement allégeance à Donald Trump. Oh, je me doutais que ce brave Zuckie n'est qu'un moulpe qui va là où le courant le porte, mais si je ne m'attendais à rien de grandiose de sa part, je suis quand même déçu. Sa nouvelle posture me met dans une position très inconfortable. Car comment continuer à utiliser les services (gratuits - mais si c'est gratuit, c'est que c'est toi le produit...) de quelqu'un dont les idéaux sociétaux vont à l'encontre totale des miens ?
Le problème, c'est que les réseaux sociaux font partie intégrante de mon "modèle économique" de petit auteur à notoriété locale, ou plutôt, de celui de mes ventes de livres (et de celles des mes copains auteurs signés chez Astobelarra). Sans les réseaux sociaux, pas de promo, pas de ventes, pas de souscriptions... (sans oublier que je perdrais le contact avec des amis lointains ou d'enfance...) Or, comment trouver un outil de communication en ligne gratuit et populaire qui ne soit pas encore devenu une âme damnée du populisme néofascisme ultralibéral américain, ou chinois, ou russe (tant qu'on y est) ?
À noter : la même question se pose pour les autres médias : chaînes de radios, de télés, de magazines et PQR, et même maintenant pour les grandes maisons d'édition, qui font toutes partie de grands consortiums capitalistiques, détenus par des grands "capitaines d'industrie" désireux d'impacter la société avec leurs idées rances. La pourriture brune s'infiltre partout et à très grande vitesse.
Mais est-ce que ce réseau social "libre" existe, même ? Et sinon, comment faire sans ? Je ne suis pas Amélie Nothomb, Virginie Despentes ou Michel Houellebecq pour pouvoir me passer d'Internet et des social médias. Cela dit, même des pointures comme Bernard Werber et Eric-Emmanuel Schmitt utilisent les pubs sur les réseaux sociaux pour attirer les aspirants écrivains dans leurs "Masterclasses" (et je ne les admire pas pour ça - litote...) !
Donc voilà, la question est posée : ai-je, oui ou non, une nécessité absolue d'avoir et d'utiliser des comptes sur Facebook, Instagram, TikTok ou même LinkedIn ? Aujourd'hui, objectivement, je ne sais pas y répondre "non". Est-ce qu'il existe un outil efficace que je n'aurais pas honte d'utiliser ? Encore une fois, je ne sais pas répondre. Toujours est-il que la question se fait aujourd'hui de plus en plus prégnante, jusqu'à ce qu'un jour, la mouche me pique et que j'envoie tout balader avec pertes et fracas. Et vue la tournure récente des événements, mon petit doigt me dit que ce jour arrive à grands pas.
En attendant, je vais poster ce billet d'humeur sur les réseaux sociaux, puisqu'on a désormais le droit de tout dire !
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