Le scénario de Attention plutons! Collector! |
Ceux qui découvrent ce blog aujourd’hui
doivent se demander quel genre de cinglé le tient. C’est vrai, mes
préoccupations sont bizarres, j’ai souvent un double langage (je navigue
constamment entre l’écolo de base et l’adepte des TIC), je parle de meurtres au premier degré, de mondes virtuels délirants, de zombies, de trous noirs… J’écoute des musiques qui donneraient la diarrhée
à n’importe quel quidam à peu près normal… Mais vous savez quoi? Aussi
loin que ma mémoire remonte, j’ai toujours été plus ou moins comme ça, à
aimer les sujets un peu glauques. C’est mon truc.
En même temps, je n’ai encore jamais tué personne, et je ne jouis pas lorsque je tombe sur un article de presse qui raconte les dernières péripéties d’un maniaque en liberté…
Donc pas de panique ;-)
En même temps, je n’ai encore jamais tué personne, et je ne jouis pas lorsque je tombe sur un article de presse qui raconte les dernières péripéties d’un maniaque en liberté…
Donc pas de panique ;-)
Je me rappelle au lycée, déjà, j’étais fasciné par Freddy Krueger et Norman Bates.
Il me plaisait de terroriser les filles de ma classe (un prêté pour un
rendu, après toutes les ignominies subies depuis le collège), de me
montrer sous un jour déroutant, inquiétant, de leur faire croire que
j’avais des penchants sadiques et suicidaires affirmés. J’avoue que, par
contre, ça c’était jouissif… ça m’a valu de rester puceau longtemps,
mais au moins, j’avais une compensation (heh heh).
Bien avant ça, lorsque j’ai monté le club BD du Lycée Jean Monnet (Cognac) avec mon camarade de classe de l’époque, Sylvain Pillet, mes premiers scenarii abordaient déjà le thème inépuisable des tueurs en série, des meurtres horribles et du Gore. Le tout premier que j’aie écrit dans cette veine (en 1988 et destiné à être dessiné en 20 planches) s’appelait “Attention Pluton!” (lol). Il racontait l’histoire de Jock,
un métis meurtrier (mi-homme, mi-plutonien) qui s’amusait à assassiner
les gens en leur plantant un burin dans le crâne avec un marteau… Ce
serait trop long à expliquer, mais au départ, son geste était motivé par
une expérience scientifique entamée par son père plutonien (mort 10 ans
plus tôt), dans le but de fabriquer une machine à faire éclater les
têtes à distance, afin de détruire la population humaine (tiens, ça
aussi je l’avais déjà en tête à l’époque), ceci avec l’espoir de
coloniser la planète, à terme. En théorie, seule une dizaine de sujets
différents auraient suffit; mais lorsque Jock a entendu le
craquement sinistre de la première fracture du crâne au moment où il a
frappé, il est devenu fou : ce bruit est devenu son calmant, sa drogue…
Je n’ai jamais dessiné cette histoire un peu trop bancale, mais j’ai gardé quelques idées, au cas où…
Je n’ai jamais dessiné cette histoire un peu trop bancale, mais j’ai gardé quelques idées, au cas où…
J'avais même fait le découpage des vignettes! |
L’année du bac, je faisais option dessin
(au cas où ça m’aurait rapporté des points pour contrebalancer les
caisses en philo, en histoire-géo et en maths, que j’étais certain
d’obtenir). Le jour de l’examen, le sujet très déroutant ne m’a pas
inspiré plus que ça : “dessinez la boutique de vos rêves…“.
A deux pas de moi, je voyais Coline Ordonnaud (une de mes camarades de classe, je crois bien que c’était elle) qui griffonnait avec passion et frénésie sur sa feuille de canson A3. D’autres avaient l’air plus ou moins inspirés. Mais moi, franchement, à l’époque, je n’avais aucune idée de ce que j’allais bien pouvoir produire! Je ne me rappelle plus combien de temps on avait pour venir à bout de cette épreuve, mais je crois que c’était 3 heures, pas plus. Au bout d’une heure et demie à rêver, j’ai eu une illumination : Mais oui! Je vais faire une boutique des horreurs! Celle d’un psychopathe qui vendrait les têtes coupées et embaumées de ses victimes, plantées sur des piquets dans des jardinières! Au fond de la boutique, il y aurait une porte blindée avec un gros hublot derrière lequel brûlerait un brasier infernal! Oh oui, oh oui! Comment ça pourrait être cool!
J’ai donc fait le décor avec de l’encre de chine très diluée à l’eau et une éponge, pour donner une texture de béton (Concrete, lol) aux murs de l’échoppe, et j’ai dessiné (au Rotring) puis découpé et collé les produits en vente sur des étagères grossièrement stylisées au fusain à même le fond. Malheureusement, comme j’avais perdu du temps à rêvasser, je n’ai pas eu le loisir de finir mon chef-d’œuvre morbide.
Verdict : 5/20 (quand même, lol)!
A deux pas de moi, je voyais Coline Ordonnaud (une de mes camarades de classe, je crois bien que c’était elle) qui griffonnait avec passion et frénésie sur sa feuille de canson A3. D’autres avaient l’air plus ou moins inspirés. Mais moi, franchement, à l’époque, je n’avais aucune idée de ce que j’allais bien pouvoir produire! Je ne me rappelle plus combien de temps on avait pour venir à bout de cette épreuve, mais je crois que c’était 3 heures, pas plus. Au bout d’une heure et demie à rêver, j’ai eu une illumination : Mais oui! Je vais faire une boutique des horreurs! Celle d’un psychopathe qui vendrait les têtes coupées et embaumées de ses victimes, plantées sur des piquets dans des jardinières! Au fond de la boutique, il y aurait une porte blindée avec un gros hublot derrière lequel brûlerait un brasier infernal! Oh oui, oh oui! Comment ça pourrait être cool!
J’ai donc fait le décor avec de l’encre de chine très diluée à l’eau et une éponge, pour donner une texture de béton (Concrete, lol) aux murs de l’échoppe, et j’ai dessiné (au Rotring) puis découpé et collé les produits en vente sur des étagères grossièrement stylisées au fusain à même le fond. Malheureusement, comme j’avais perdu du temps à rêvasser, je n’ai pas eu le loisir de finir mon chef-d’œuvre morbide.
Verdict : 5/20 (quand même, lol)!
Deux années plus tard, lorsque j’étais en deuxième année de fac
crise d’adolescence attardée, j’ai fait un rêve bizarre. D’ailleurs une
grande partie de mes idées proviennent de mes rêves (alcoolisés,
caféinés, ou juste “naturels”…). Dans celui-ci, il y avait un personnage
terrifiant (un genre de monstre cannibale) qui pouvait dématérialiser
son corps et se déplacer sous la forme d’un gros papillon violet. Ce fut
les premières bases d’un gros projet de scénario appelé “Doc Mortem“,
dans lequel j’avais réussi à embringuer mon ami d’enfance Pascal
Mercier en tant que co-scénariste et co-dessinateur. Le fil conducteur
de l’histoire était plutôt dans la veine fantastique (je crois que j’ai gardé un paquet de dessins originaux de l’époque, dont certains sont publiés ici), mais tirait aussi sur le thriller avec slasher, car j’avais rajouté un second rôle important, sensé dérouter les enquêteurs. C’était la première version de Gros-Sam Bonini (il me semble que j’ai déjà abordé ce sujet précédemment, donc je ne vais pas radoter).
Comme le précédent, ce projet n’a pas abouti, mais j’ai gardé les idées pour une autre fois (qui serait la bonne).
Comme le précédent, ce projet n’a pas abouti, mais j’ai gardé les idées pour une autre fois (qui serait la bonne).
Et bien m’en a pris. 20 ans plus tard, après un rêve délirant, naissaient dans mon esprit les premiers rushes de la trilogie L’infection, dont le tome 1, Contage, est “prêt à imprimer”, et le second, Pandémie, bien avancé, est en cours de création…
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