Hier, Laurent Caudine (Astobelarra – le Grand Chardon) a reçu un coup de téléphone d’une personne qui n’a pas donné son nom, mais qui avait l’air particulièrement remontée contre “Mauvais berger!“, mon récit autobiographique illustré.
N’ayant malheureusement pas assisté à la discussion, je ne peux donc pas reprendre les arguments qui ont été avancés de manière exacte.
N’ayant malheureusement pas assisté à la discussion, je ne peux donc pas reprendre les arguments qui ont été avancés de manière exacte.
Selon Laurent, ce monsieur (qui
apparemment connaitrait quelques protagonistes du livre) aurait -entre
autres choses- affirmé que je “dépeignais un tableau totalement faux” du milieu pastoral, et qu’il “ne comprenait pas comment Astobelarra avait pu publier ça“. Je peux bien accepter (même si ça m’arrache le cul) qu’on critique ce livre sur sa forme (le style, les dessins, etc.) comme ça l’a déjà était fait ici
par exemple, mais le fond est ce qu’il est : à savoir un témoignage
d’une expérience professionnelle personnelle vécue à un instant T et à
un endroit précis, avec des gens particuliers. Et comme je l’ai écrit ailleurs sur ce blog,
j’ai rencontré plusieurs autres personnes qui ont vécu la même chose
que moi, au même endroit et avec les mêmes personnes, mais à des moments
différents…
Je vais donc répondre simplement qu’il
s’agit d’une question de point de vue et de bonne foi. Comme je le dis
d’ailleurs très clairement en conclusion du livre, “ce récit ne
prétend pas détenir la vérité universelle et absolue, mais uniquement
celle -très subjective- de son auteur. Son but avoué est de jouer
pleinement son rôle de catharsis“. Il s’agit donc d’une tranche de
vie que j’ai vraiment vécue (sans RIEN inventer, et en essayant de
respecter la chronologie d’après ma mémoire), avec des gens et des lieux
qui existent vraiment (bien que je les aie renommés). C’est donc en
toute logique une histoire que j’ai relatée de mon point de vue, avec
mon ressenti et ma manière de dire les choses, et n’est aucunement à
considérer comme une façon de rejeter la faute sur les autres. Dans ce
livre, comme continuellement dans ma vie, je ne cesse de me remettre en
question. Et je ne me dépeins jamais comme un héros vengeur et
incorruptible, mais plutôt comme le “brave type” (au sens péjoratif du
terme) un peu faible qui se fait avoir du bout en bout.
Au final, qu’on soit bien clair, je me
garde bien de faire des généralités et d’affirmer - par exemple - que tous
les paysans (bergers comme les autres) des Pyrénées Atlantiques sont
des bourrins esclavagistes. Je précise seulement que “ceux sur lesquels je suis tombé étaient particulièrement gratinés”.
Donc il serait bien que mes écrits ne soient pas détournés, et qu’on ne
me fasse pas dire ce que je n’ai jamais dit! Par ailleurs, si ce livre
s’appelle “Mauvais berger!“, c’est pour une bonne raison.
Et, jusqu’à preuve du contraire, si des personnes complètement étrangères à cette histoire se sentent visées, c’est qu’elles ont forcément des choses à se reprocher…
Et, jusqu’à preuve du contraire, si des personnes complètement étrangères à cette histoire se sentent visées, c’est qu’elles ont forcément des choses à se reprocher…
Ce livre, je l’ai d’abord écrit pour
moi, mais aussi pour tous ceux qui - comme moi en mon temps - se
laisseront aveugler par des rêves dorés d’adolescents attardés et
finiront fatalement par tomber de très haut. Je l’ai écrit aussi pour
tous ceux qui ont enduré les affres du harcèlement moral, qu’ils aient
été berger, manutentionnaire, boulanger, ostréiculteur, apprenti
plombier, correspondant local de presse, fonctionnaire, ou femme au
foyer.
Enfin, pour répondre à la seconde partie
de l’attaque, je dirais ceci : qu’Astobelarra (ou toute autre maison
d’édition) ait décidé de publier cette histoire ou non, ça ne changerait
en aucun cas le fait que je l’aie vraiment vécue. Et je défie ce monsieur
mécontent (dont je ne sais pas, finalement, s’il a lu le livre ou non –
si je pose la question, c’est que j’ai un doute…) de raconter cette
histoire de manière différente, sans omettre de détails et surtout sans
mentir. Je le défie de trouver des témoins objectifs pour corroborer ses
dires, et contrecarrer les miens…
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