Alors dit comme ça, ça peut paraître glauque, mais en réalité, si on regarde bien, le dernier Houellebecq, le dernier Werber ou le dernier Nothomb trônent déjà côte à côte dans les rayons des Carrefour Market et autres Intermarchés. Donc la présence des livres n’est pas incompatible avec celle des saucissons, des couches culottes ou du Castelvin. Certes, les auteurs en question n'y vendent pas leur littérature en personne, mais il faut dire qu’ils n'ont pas non plus le même rayonnement, les mêmes circuits de distribution ou les mêmes tirages que nous autres, obscurs petits auteurs ruraux.
Les lumières parisiennes se doivent d’éclairer la province jusqu’au fin fond des campagnes, tandis que le parfum du lisier, lui, n’a pas vocation à monter jusqu’aux nez fins des salons de Paname. Chacun chez soi et les veaux et les vaches seront bien gardés !
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Voilà ! Un petit tacle bien senti à l’endroit des « têtes de veau » qui sont de tous les réseaux d’influence, et surtout, ne frayent qu’entre eux !
Et non, je ne suis pas aigri : je constate. Lorsqu'on envoie un livre qui a bien marché localement ou qui a du potentiel à des médias nationaux, avec une super lettre de motivation bien ciblée, rien ne se passe jamais (Notez qu'il n'y a aucune obligation).
Mais la moindre des politesses serait qu'ils envoient au moins un mail pour dire "on a bien reçu merci, mais non, désolé, on n'en parlera pas". Au lieu de ça, on a juste droit au ghosting le plus méprisant.
Pisser dans un violon aurait eu plus d'effet que de gâcher un livre de cette façon. Livre qui aurait pu être vendu à une personne qui l'aurait sans doute lu et peut-être même apprécié à sa juste valeur !
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Mais revenons à nos moutons : si l'on excepte les "espaces culturels", je n'ai pas encore sauté le pas des supermarchés dits classiques. Notez que je ne dis pas un non catégorique, non plus. Foin de snobisme déplacé : je ne suis pas fermé à l'idée, je ne veux juste pas que la passion qui m’anime devienne un sacerdoce, que dis-je, un sacrifice au détriment d’autres choses tout aussi importantes pour moi (comme la vie de famille, par exemple) ! Je fais déjà tout cela sur mon temps libre et je trouve que je suis déjà pas mal overbooké. Si je rajoute des rencontres/dédicaces dans les supermarchés, Je ne sais pas quand je vais trouver le temps de me reposer…
En tout cas, je n’ai aucune honte à proposer mes (nos) livres à la vente sur les marchés locaux, dans les salons du livre dans des librairies indépendantes (ou pas, d’ailleurs) qui nous soutiennent, dans des événements organisés par des associations comme des comités d’entreprise, sur notre site internet (http://www.astobelarra.fr) ou dans les marchés de Noël. Au contraire : je considère que nos livres (et de manière générale tous les livres) sont des produits - culturels, certes - mais des produits comme les autres !
À propos de marchés de Noël, les prochaines (et dernières) dates sont les 18 et 21 décembre à Hasparren (stands tenus par Thomas Ponté) et vous pourrez me retrouver "in the flesh" le 22 décembre à Ordiarp, de 10h à 13h ! 🎄🎅
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