Toujours dans ma quête d’approfondir mon sujet au maximum, et après avoir dévoré (pour ne pas dire “cannibalisé” lol) le livre noir de Stéphane Bourgoin cet été, je me suis dit qu’il pourrait être pas mal d’observer le phénomène des Serial Killers du point de vue de l’enquêteur.
Ce livre de Jean-François Abgrall, ancien de la section de recherches de la Gendarmerie Nationale, retrace le parcours de Francis Heaulme, “le routard du crime“,
et la longue enquête (qui s’étale sur plusieurs années) pour le traquer
et qui a finalement abouti par la mise sous les verrous du tueur (qui
on l’espère : y restera jusqu’à la fin de sa vie).
L’intérêt du livre réside dans la description détaillée et méthodique de l’enquête menée par l’auteur, mais aussi et surtout dans la façon dont sa hiérarchie de l’époque lui a mis les bâtons dans les roues, permettant du même coup à Heaulme de passer au travers des mailles du filet, voire même de manipuler et narguer ses poursuivants.
L’intérêt du livre réside dans la description détaillée et méthodique de l’enquête menée par l’auteur, mais aussi et surtout dans la façon dont sa hiérarchie de l’époque lui a mis les bâtons dans les roues, permettant du même coup à Heaulme de passer au travers des mailles du filet, voire même de manipuler et narguer ses poursuivants.
Je ne sais pas si un tueur en série
d’aujourd’hui bénéficierait des mêmes facilités pour poursuivre
tranquillement ses activités, car les méthodes de profilage, le partage
des données et l’expérience des policiers ont sensiblement évolué
depuis. Ce livre est néanmoins un témoignage capital pour comprendre
tous les rouages d’une affaire criminelle de ce type, et effectivement,
ce qui se passe dans la tête du tueur et de l’enquêteur…
A priori, après lecture, je peux affirmer que Heaulme n’était pas un tueur du même calibre que Jeffrey Dahmer (Le cannibale de Milwaukee), le couple Ottis Toole et Henry Lee Lucas, Albert De Salvo (l’étrangleur de Boston), Ed Kemper (l’ogre de Santa Cruz), ou même l’un des pires monstres qui ait jamais existé : Albert Fish. Ses pulsions étaient d’un autre ordre, du genre incontrôlables et non-organisées. Il ne partait pas en chasse, contrairement aux autres : il n’y avait pas spécifiquement de préméditation.
“La mouche” le prenait plus ou moins au dépourvu, et il utilisait les
moyens du bord (caillou, Opinel) pour accomplir ses actes de violence et
ses meurtres.
Un téléfilm très intéressant réalisé en 2004 (avec Thierry Frémont -à contre emploi, mais carrément effrayant dans le rôle de Heaulme- et Bernard Giraudeau -égal à lui même dans le rôle de l’enquêteur-) interprète ce livre en images.
Un téléfilm très intéressant réalisé en 2004 (avec Thierry Frémont -à contre emploi, mais carrément effrayant dans le rôle de Heaulme- et Bernard Giraudeau -égal à lui même dans le rôle de l’enquêteur-) interprète ce livre en images.
* * * * *
Le site Tueursenserie.org répertorie un très grand nombre de ces meurtriers qui défrayent régulièrement la chronique. Pour les besoins de construction de mon personnage (Gros-Sam Bonini),
j’ai lu une grande quantité de ces biographies à dresser les cheveux
sur la tête. Ce dont je suis sûr, c’est qu’il n’y a pas de profil type,
et pas de modus operandi plus affectionné qu’un autre. Certains d’entre
eux sont insoupçonnables, ont une vie sociale (souvent de façade), sont
mariés et/ou ont des enfants (A. Fish, Peter Kürten ou John Wayne Gacy);
d’autres sont des célibataires, solitaires et noctambules (J. Dahmer,
E. Kemper), d’autres vivent ensemble et tuent à deux (O. Toole et
H.L.Lucas). N’importe qui, en fonction de son éducation, de son
expérience de la vie, de sa personnalité intrinsèque et de son
environnement peut un jour déraper et devenir un tueur en série.
Dans “Pandémie”, le tome 2 de L’infection, ce sera le cas de Gros-Sam Bonini.
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