lundi 20 novembre 2023

La recherche, étape essentielle à ne pas négliger

Un roman, et notamment un "thriller", ça ne s'écrit pas à la légère. Il vaut mieux savoir de quoi on parle, surtout lorsque le sujet développé est un peu technique, histoire de rendre le récit un minimum crédible et de ne pas passer pour un idiot auprès d'un lectorat un peu plus avisé que la moyenne. C'est pour cette raison que je passe énormément de temps à rechercher et corroborer des sources, à interviewer des spécialistes et à prendre des notes sur tous les sujets pour lesquels je sens que mes connaissances sont approximatives...
Bref, c'est un vrai travail journalistique, mais qui est véritablement essentiel. 

J'ai eu à faire cette recherche pour chacun de mes romans. Pour la trilogie L'infection (au sujet de l'intelligence artificielle, mais également des trous noirs et de l'espace-temps, de l'armement militaire, des missions et actions de la Gendarmerie, des différentes forces de police aux USA, de ce qui se passerait en termes d'environnement en cas de guerre nucléaire... Je suis même allé jusqu'à visiter de lieux emblématiques du roman dans le monde réel ainsi que via Google Streetview...) mais aussi pour Les routes du crépuscule (renseignements pris sur les hôpitaux psychiatriques en France, effets de l'usage de stupéfiants, repérages de lieux que je n'ai jamais vus comme le Vietnam ou le quartier Camden Town à Londres, etc.). La question ne s'est pas posée avec Mauvais berger ! car il s'agit d'un récit autobiographique, et donc tout ce que j'y raconte est vrai. De mon point de vue, s'entend.

Le moment ou jamais ne déroge pas à la règle. Par exemple, l'un de mes personnages se retrouve tétraplégique avec un syndrome d'enfermement, après un accident de voiture. Je suis d'abord allé chercher une spécialiste (ma cousine, infirmière de métier, m'a donné les bons termes médicaux). Mais il me fallait plus de détails pour la suite que j'imaginais, car la scène que je décris (et que vous découvrirez à la sortie du livre) se doit d'être réalisable et surtout réaliste, notamment pour éviter de distraire le lecteur, dont je souhaite qu'il soit uniquement assailli par un sentiment d'horreur. J'ai donc été chercher de la documentation en ligne sur la façon de nourrir ou désaltérer une personne dans cette situation (cf vidéo ci-dessous). 

Verdict : cela va supposer des petits aménagements pour que ma vision de la scène colle avec le réalisme imposé par la situation, mais comme le dit le proverbe : à cœur vaillant, rien d'impossible ! 

Soyons clairs : inutile de tout vérifier pour rendre une histoire crédible, surtout lorsqu'il s'agit d'une fiction avec des incursions fantastiques car c'est un genre littéraire qui autorise un minimum de fantaisie. Par exemple : j'ai situé la première partie du roman au château de Libarrenx. Mais ce n'est pas exactement pour l'usage qui en est fait dans la réalité : j'ai transformé la bâtisse en Ehpad. Je me suis donc permis certaines libertés concernant l'agencement des pièces, couloirs et autres commodités. Ce qui ne m'empêchera pas d'aller voir sur place à l'occasion, maintenant que le texte est écrit, davantage par curiosité personnelle que par souci du strict respect de la réalité.

Mais on ne peut pas faire n'importe quoi non plus ! C'est un mélange subtil entre fantastique et réalisme et l'un ne doit pas nuire à l'autre. En ce qui me concerne, tout doit paraître plausible. Je pense que je suis dans la bonne direction avec Le moment ou jamais. Vous m'en direz des nouvelles, le moment venu ! ^^ 

Mes livres : 

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