Au risque de faire jaser certains "puristes", je tenais à vous faire partager la musique que j'ai écoutée lorsque j'ai écrit "Pandémie", le tome 2 de L'infection. Ce billet fera l'objet d'une seconde partie ultérieurement, car comme vous le savez si vous suivez, je n'ai pas encore tout à fait terminé.^^
La musique est indissociable de mes créations écrites. Elle sert essentiellement à créer un mur pour m'isoler du reste du monde, faire le vide dans ma tête. Elle sert aussi à distiller des ambiances, ou symbolise des personnages récurrents. Je l'écoute surtout au casque, ou alors à volume très bas sur mon poste de travail.
Si vous regardez les articles précédents sur le même sujet, vous constaterez que les musiques que j'écoutais alors étaient bien plus sombres, bien plus mélancoliques. C'était mon état d'esprit d'alors, car elles correspondent à un moment de ma vraie vie où tout partait en live sans que je puisse rien contrôler. Aujourd'hui, je suis en "mode reconstruction" et donc j'écoute des choses relativement positives et beaucoup moins violentes et perturbées (hormis "Agalloch", c'est vrai). Et tiens, puisqu'on en parle :
Agalloch : Ashes against the grain. J'ai découvert l'existence de ce groupe à l'auberge de jeunesse de Tenderloin, à San Francisco, en juillet 2013. Le gars tout chevelu qui tenait le standard à 5 heures du matin écoutait ça à plein tube dans le hall de l'hôtel. J'ai adoré le contraste entre la musique assez mélodique et le côté dépressif du chant. Je l'écoute quand je me mets dans la peau de GrosSam Bonini ou de Patrice Bodin. On sent un petit côté dépressif, désespéré, déconnecté de la réalité. Un trait de caractère qu'on retrouve à divers degrés chez ces deux personnages.
Tears for Fears : discographie intégrale. Tears for Fears et moi, c'est une histoire de longue date. J'adore ce groupe depuis toujours ("songs from the big chair" est le premier disque que j'aie acheté) et j'écoute régulièrement tous leurs albums. Le dernier est un peu plus faiblard, très inspiré Beatles, mais ça reste de la bonne musique quand même. Comme ce sont des disques que je connais par cœur, ils me servent surtout à recréer "le mur du son" nécessaire à trouver la concentration optimale pour écrire. Il y a un indéniable petit côté nostalgique du passé aussi, qui me pousse à réécouter ces vieilleries, toujours très actuelles finalement...
Foo Fighters : Sonic Highways. Un album et un groupe nouveaux, pour moi. Je connaissais Foo Fighters (Dave Grohl) de réputation, mais j'ai craqué sur la pochette de ce disque, alors je l'ai acheté. Et là, surprise : c'est un excellent disque bien punchy. "I am a river", le morceau que je vous ai choisi (dans la playlist ci-dessous) est un truc bien américain, bien planant et qui m'évoque des paysages sauvages et grandioses. Exactement le genre de zique que j'ai envie d'écouter en ce moment.
J'ai toujours été fasciné par la nature et les grands espaces, les montagnes, les déserts, les longues routes de solitude...
J'ai toujours été fasciné par la nature et les grands espaces, les montagnes, les déserts, les longues routes de solitude...
Dream Theater : Lines in the sand. Ce morceau de DT est dans la droite lignée de celui dont je vous parle dans le précédent paragraphe. La voix de tête de James Labrie m'énerve au plus haut point, mais sinon, c'est musicalement parfait. Quand j'écoute ce genre de morceau, je me vois marchant au sommet d'une montagne, je ressens les parfums des plantes, de la terre humide de rosée, les égratignures des conifères... J'entends le ronronnement du torrent, le hululement du grand Duc, les sifflements des moustiques.
Je suis encore au Shuksan Lake, sous un soleil de plomb.
Owl City : Up all night. Dans le genre pop-dance électro, je trouve que ce "groupe" (c'est Adam Young, un mec tout seul en fait) est ce qui se fait de mieux en ce moment. C'est catchy, bouncy, très propre et hormis les bondieuseries des textes, c'est de la bonne camelote.
J'écoute régulièrement tous les disques d'Owl City (avec une préférence pour les deux premiers), ils me servent surtout à recréer le fameux "mur" propice à la créativité. C'est aussi une musique positive qui donne la pèche, c'est très motivant pour le running, ça et la Trance...
Eddie Vedder : BOF into the wild. Into the wild, c'est probablement mon film préféré de tous temps. Le livre de Jon Krakauer dont Sean Penn l'a tiré est aussi une vraie bible pour moi. L'histoire de Chris MacCandless aurait pu être la mienne. A la même époque (1992-1993), j'ai vraiment hésité à partir sur les routes, sans rien, comme lui. A la place, je suis parti faire mon service militaire... Le disque d'Eddie Vedder n'a qu'un seul défaut : il est trop court. Sinon, c'est juste un vrai bonheur. tout en l'écoutant, je me revois en 2013 sur la route de Monument Valley, posant au bord des Snoqualmie Falls, ou arpentant les rues de San Francisco ou de Seattle avec mes sacs à dos.
Pyramaze : Disciples of the sun. Je vous ai déjà parlé de ce groupe dans un précédent article. J'adore Pyramaze, ce groupe de power métal mélodique avec des incursions progressives. Après des années de vide créatif (le groupe s'est séparé après la sortie du 3ième opus), il revient enfin avec un nouveau line-up et un nouvel album. Une renaissance réussie, alors qu'on ne donnait plus cher d'eux, malgré des débuts très prometteurs (les deux premiers albums étaient de pures merveilles). Je viens de l'acheter, alors je m'en imprègne le plus possible. Les parties épiques inspireront sûrement les passages de batailles du livre.
Devin Townsend Project : Sky blue. C'est un des deux disques sortis avec le tant attendu Ziltoïd². Plus calme que son jumeau, il contient quelques perles mélodiques, comme le morceau éponyme. Si vous me suivez, vous le savez, je suis fan de Townsend. J'ai du mal à ne pas aimer ce qu'il fait (ça arrive pourtant, parfois. Comme l'abum "Physicist" ou le récent "deconstruction", que j'ai trouvé vraiment too much). Il y a de la majesté, de la puissance dans l'oeuvre du canadien. Un côté planant aussi, si si, écoutez bien : entre les hurlements et les guitares saturées!
La voix extraordinaire de Devin Townsend me poursuit depuis 1992. Une constance assez inhabituelle pour un type comme moi.^^
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