Une mouche de Soule et ses crottes... |
Vous savez quoi? Depuis cette histoire de “Mauvais berger!“, j’ai pris les moutons
en grippe. Je ne peux plus les voir en peinture, ces bêtes grégaires et
fourbes. Et même si, aujourd’hui, on ne peut pas dire que je sois
particulièrement emmerdé par eux (directement s’entend), leur perfidie
plane toujours au dessus de moi et de nous tous, dans ce département
(Les Pyrénées Atlantiques, et tout particulièrement près des montagnes, notamment en Soule, où je vis), quoi qu’on fasse.
D’abord parce que les brebis
sont partout, dans toutes les fermes, dans tous les villages. Leurs
bêlements hystériques et insupportables parviennent toujours jusqu’à mes
tympans, portés par des vents farceurs. Oh, on ne sent plus tellement
l’odeur de leurs déjections (sauf lorsque les paysans épandent les
lisiers au printemps), on finit par être habitués à force. Donc ne
comptez pas sur moi pour vous ressortir la très chiraquienne expression
“le bruit et l’odeur“… Par contre s’il y a quelqu’un qui le sent bien, ce parfum d’excrément ovin, ce sont les mouches… Ici, c’est le pays de la mouche, toute espèce confondue : on en est littéralement envahi dès qu’on ouvre une fenêtre, et ça dure des mois!
A la limite, je supporterais les
chatouillis incessants que leurs divagations intempestives sur ma peau
procurent. Déjà un peu moins bien lorsqu’elles choisissent mon cuir
chevelu pour se reproduire bruyamment. Mais ce qui m’exaspère le plus,
c’est que ces bestioles chient partout : sur les murs, sur les
fenêtres, sur mes carreaux de lunettes, sur mon écran d’ordinateur, à
la maison, au boulot, partout… Elles abandonnent des constellations de
toute petites gouttes marron et gluantes qui résistent aux lingettes
nettoyantes! Alors de temps en temps, la rage me prends et je fais une
tuerie à grand coup de tapette. Bon, ça me laisse un arrière goût
désagréable dans la bouche (“une vie est une vie”), mais qu’est-ce que ça défoule!
Voilà pourquoi je déteste les moutons… et les mouches!
Alors vous allez me dire : “t’avais qu’à rester en Charente!“. Et je vous répondrais invariablement qu’il y a des compensations à rester vivre ici, que la mouche ou le mouton ne concurrenceront jamais. Mais ça méritait d’être signalé ;-)
Juste pour le plaisir, j’ai vendu (et dédicacé) un “Mauvais berger!” à Musikaren Eguna dimanche dernier. C’est Pierre Gastereguy (l’un des 40 auteurs qui a contribué à Paroles d’écolos) qui m’a fait l’honneur de l’acheter, de le lire, et de le critiquer : “même
si selon tes termes le texte de ton ouvrage est assez dur et cru, j’en
ai apprécié l’optimisme et finalement une certaine allégresse qui s’en
dégage. La lecture est facile, agréable, on attend avec impatience le
déroulement des péripéties. Sur le plan de l’expression, je considère
que tu as le sens de l’image, ce qui contribue à donner du piquant et du
rythme à l’action. En définitive, un bon moment – pour le lecteur que
je suis – à me délecter des mauvais moments que tu as connus et
auxquels, fort heureusement tu as survécu.” ça fait chaud au cœur de voir que ce bouquin plait encore!
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