Nous discutons -de temps en temps- avec l’ami Laurent Caudine de nos projets de livres respectifs. On parle de l’avancée de nos travaux, de nos difficultés, de nos craintes*… On s’encourage à poursuivre, on se donne quelques astuces… Laurent est toujours surpris lorsque je lui parle de deadline. Eh oui, je me suis imposé une date butoir pour terminer le premier tome de L’infection, ce qui lui parait un peu absurde.
Je lui ai expliqué ma vision des choses :
ce n’est pas parce que j’ai peur que mon roman soit
(technologiquement-parlant) obsolète à sa sortie (ce n’est pas un livre
qui se périmera dans les mois qui suivront sa parution à cause de
l’évolution exponentielle des NTiCs), mais je tiens absolument à coller
au plus près possible de l’actualité, à ne pas être largué par le temps
qui file. Et je trouve que j’ai déjà assez perdu de temps comme ça. Ça
fait déjà un an et demi que je vous bassine avec ce projet… Faudrait pas
que ça devienne l’Arlésienne!
C’est un fait, le temps qui se déroule
sur le web est beaucoup plus rapide que celui qui coule dans la vraie
vie (voir le schéma ci-contre). Je n’ai pas de chiffres concrets à
balancer, mais c’est un constat que j’ai fait par expérience : tout s’y
passe beaucoup plus vite, et c’est d’autant plus flagrant dans les
univers virtuels, et en particulier dans Second Life.
Depuis quelques mois, je suis beaucoup
moins présent dans le monde virtuel de Linden Lab, si bien que dès que
je m’y connecte, je ne peux qu’être abasourdi par les changements
constatés. Une SIM peut apparaître, connaître le succès, puis
disparaître presque du jour au lendemain. C’est idem pour les Avatars!
Sans compter les technologies qui évoluent, les décors et les textures
de plus en plus chiadées (comme en témoignent les billets du très chouette blog de Mademoiselle Ève), etc.
Je ne peux pas le nier, cela me perturbe quelque peu (relire ici), mais ce n’est pas le plus important…
Si je me sens pressé par le temps, c’est
parce que les choses vont trop vite, et les thèmes (écologistes,
évidemment) que je développe en filigrane dans L’infection sont
si actuels que le livre doit sortir “À TEMPS”! Vous allez me dire que
la fin du monde n’est pas pour demain et que mes préoccupations sont
bien égoïstes, et vous aurez sans aucun doute raison! Mais il n’en
reste pas moins qu’actuellement, pour moi, le prix à payer de l’urgence
écologique c’est le stress de ne pas avoir pu finir avant qu’il ne soit
trop tard!
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*vous vous rappelez cet article, dans lequel je parlais de ma “fatigue résiduelle paralysante”? Et ben ça y est, c’est passé… Je me suis remis au travail!
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