lundi 5 août 2024

UNE COUVERTURE QUI MARQUE LES ESPRITS, MAIS QUI RESPECTE AUSSI LE DROIT !

La photo originelle et la couverture officielle de mon nouveau roman
"Le Moment ou jamais". Enfin jusqu'au 1er aout 2024...

Aujourd'hui, je vais vous raconter une petite anecdote (moyennement rigolote)... On va aborder le sujet de la création graphique. 

Je n'en parle pas beaucoup, mais mon vrai métier, celui qui me permet de remplir mon frigo, ce n'est pas romancier, mais communicant en entreprise. 
Et mon travail consiste essentiellement (mais pas que) à créer des visuels graphiques pour la communication interne et externe de mon employeur. 

Bref, je mets bénévolement ces compétences, acquises en plus de 22 ans de pratique professionnelle, au service de mon éditeur, Astobelarra

Je n'ai pas réalisé toutes nos couvertures et celles qui sont de moi ne sont pas toutes parfaites, loin de là, mais je trouve que je m'améliore avec le temps. À force de veille et de travail, je peaufine ma technique et il me semble que ça se voit. Mais je ne suis pas là pour me passer la brosse à reluire. Et encore moins aujourd'hui, à l'heure où je me suis rendu coupable d'une honteuse erreur de débutant...
Je vais vous parler de la genèse de la couverture de mon dernier roman, "Le moment ou jamais" (actuellement en précommande ici : http://tinyurl.com/LMOJ2024). 

LA TECHNIQUE


Vous aurez remarqué qu'elle ne laisse pas indifférent, entre ceux qu'elle rebute ("elle fait trop flipper", "on dirait un singe", etc.) et ceux qu'elle enchante ("elle est génialement horrible"). Pas de juste milieu. Alors comment ai-je procédé pour la créer ? 
Déjà, comme vous le savez si vous lisez ce blog (ou mes livres, on peut toujours rêver...), je fonctionne beaucoup par analogies ou par concepts. Les associations d'idées me viennent à l'esprit en rêve (pendant mon sommeil) ou en flash (rêve éveillé). Ça a été le cas pour l'histoire que je raconte dans ce thriller, mais également pour celles des précédents romans. 

Lorsque j'ai imaginé la trame de "Le Moment ou jamais", j'avais également en tête une vision très claire de ce que je voulais comme couverture. Je voyais le visage triste ou fâché d'un papy qui porterait les stigmates de la mort. Je me suis donc mis en recherche iconographique. Pour cela, je commence par fouiller sur des banques d'images payantes, pour me composer un "moodboard" qui me permet de suivre une ligne directrice. À ce moment-là, je n'achète pas de photos. Le moodboard est destiné à un usage strictement interne et donc non commercial. 

Ensuite, quatre possibilités s'offrent à moi : 
1/ soit je trouve l'image (ou les images) que je recherche, et alors je les achète (c'est ce qu'on a fait pour "Westerlies T1", de Constance Dufort, qui est une composition à partir de 5 images différentes achetées sur istockphoto), 
2/ soit je fais moi-même les photos (ou une partie des photos) qui composent le visuel (comme pour "L'infection T3"),
3/ soit je fais appel à un artiste (ça a été le cas pour "Les Sens hors des nerfs", de Thomas Ponté, mais d'autres livres aussi, comme "Marie n'a plus d'amis", de Caroline Herrera). 
4/ soit je trouve mon bonheur sur des bibliothèques d'images gratuites et libres de droit. Ce fut le cas pour "Mémoires vives" de Martin Koppe, mais également pour "Le Moment ou jamais".

MAUVAISE PIOCHE


J'ai trouvé l'image parfaite sur le site Pixabay.com en 2022. Je l'ai téléchargée et j'ai réalisé mes premiers visuels en suivant. En avril 2023, les "terms of service" de Pixabay ont changé, faisant apparaître cette notion : "Si le contenu contient des marques, logos ou marques reconnaissables, vous ne pouvez pas utiliser ce contenu à des fins commerciales en relation avec des biens et services. En particulier, vous ne pouvez pas imprimer ce contenu sur des marchandises ou d'autres produits physiques à vendre." Mais évidemment, je n'ai vu ces changements que fin juillet 2024. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai tout à coup eu la présence d'esprit d'aller vérifier tout ça au dernier moment... Heureusement que je l'ai fait avant d'envoyer à imprimer !

J'ai illico contacté l'autrice de l'image, pour voir si on pouvait convenir d'un arrangement (je lui aurais acheté la photo sans problème), mais après plusieurs jours sans nouvelles, voici ce qu'elle m'a répondu ce matin : "Bonjour, désolée mais ce n'est pas possible, mon grand-père est décédé et j'essaie d'effacer cette photo depuis plusieurs mois maintenant. J'ai déjà contacté Pixabay à ce sujet, ils ne l'ont pas encore effacée, mais nous sommes dessus."  

Je comprends parfaitement qu'elle ne souhaite pas que l'image de son grand-père mort soit utilisée à des fins commerciales. Je pense que j'aurais eu la même réaction, même si, de mon plus strict point de vue, c'est bien dommage. Mais voilà, je ne suis pas friand de procès en justice. Notez bien que la photographe ne m'a pour l'instant formulé aucune menace en ce sens, mais je me suis quand même senti contraint de modifier ma couverture au tout dernier moment.
J'ai donc choisi l'option 1 : achat sur une banque d'images...

MISE À JOUR


Le plus compliqué, quand on a lancé sa campagne de com, c'est de devoir modifier ses créations graphiques. J'avais soit le choix de partir sur autre chose, soit celui de garder le concept originel et de changer l'image de base. J'ai choisi la seconde option. Pas que je manque d'inspiration pour créer quelque chose de nouveau, mais plus parce que j'aime ce concept, et aussi par flemme (J'ai gardé tous les fichiers de travail, la modification ne m'a pas pris plus d'une heure). Je suis donc allé chercher une image sur istockphoto en tapant "mean old man" dans le champ de recherche, et j'en ai choisi deux du même modèle, dans des positions différentes. 
Voici, à suivre, les deux essais. Lequel préférez-vous ? Le vilain tout plein 👿 ou l'ahuri effrayé 😱 ?



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