jeudi 3 décembre 2020

De l’art du pitch qui fait vendre...

Sur les marchés ou dans les salons du livre (pré-covid), on me demande souvent de résumer ma trilogie fantastique et horrifique. C’est clair qu’un bon résumé vaut un bon argumentaire commercial. Et mon problème, c’est qu’autant je sais à peu près écrire, autant je suis une grosse merde à l’oral. J’envie ces gens qui ont la répartie automatique et cinglante, ceux qui arriveraient à vendre leur belle-mère à de pauvres gens heureux. C’est un don de ne pas bafouiller, de garder son self control, de ne pas chercher ses mots. Je n’en ai pas été pourvu à la naissance, et force est de constater que ça ne s’apprend pas non plus, avec l’âge.

Je me retrouve donc très souvent bien embêté quand je dois pitcher mes bouquins car je suis soit tenté de trop en dire, soit au contraire de tellement résumer que ça n’a plus de sens. Et je n’ai pas envie d’apprendre un truc par cœur, parce que je n’aime pas radoter. 
Alors, par où commencer, quand on est pris de court ?

L’infection, c’est l’histoire d’une Intelligence Artificielle qui décide d’en finir avec l’humanité. Sauf que le vrai virus n’est pas celui qu’on croit... Voilà !

Déjà, là, je trouve que j’en ai trop dit. Mais c’est le plus court et percutant que je puisse faire.

Parfois, on me demande aussi quel est le genre de mes livres. J’ai coutume de répondre que ce sont des romans de gare gores, mais malgré la musicalité certaine de la phrase, je ne suis pas sûr que ça parle à tout le monde. Même si c’est pourtant la description la moins prétentieuse, la plus simple et la plus réaliste.

Un ami m’a dit que ça ressemble à du Stephen King en plus gore. Je trouve la comparaison osée (quoiqu’assez agréable à entendre et j'en suis flatté), et de fait, c’est vrai que je suis fan de cet auteur. Mais je ne peux décemment pas sortir ça comme argumentaire commercial. Ah merde, c’est fait… 😋

Parfois, le pitch ne suffit pas. On me demande alors de résumer chaque bouquin. Voilà ce que je peux en dire, sans trop divulgâcher…

Le tome 1, ce sont les premiers méfaits de l’intelligence artificielle dans notre réalité. L’histoire se déroule à cheval entre la Soule et un monde virtuel en 3 dimensions.

Dans le tome 2, l’IA se multiplie et s’attaque à tous les pans de notre société moderne à la fois et dans le monde entier et nul n’est à l’abri. Un petit groupe de résistants s’organise pour la combattre et la faire reculer.

Enfin, dans le tome 3, l’IA s’est retranchée dans le corps d’une enfant et s’apprête à acquérir le pouvoir ultime. La fin de l’humanité n’a jamais été aussi proche, mais Dieu qu’elle est dure à écraser…

Enfin, on me demande souvent si l’histoire s’arrête bien au dernier tome de la trilogie. On dirait que les gens ont peur des histoires à rallonge. Alors oui, la saga de Beau Smart (l’intelligence articifielle) se termine avec Sepsis. Je ne dirai pas si elle se termine bien ou mal, mais elle s’arrête là. Ceci dit, je suis un petit malin. J’ai laissé suffisamment de portes ouvertes pour que cet univers ne s’éteigne pas définitivement avec ce point final. Il n’y aura cependant pas de suite ou de reboot. On s’achemine plus vers un spin off, avec de nouvelles aventures. Mais ce ne sera pas pour tout de suite. Pour le moment, je suis sur un nouveau roman très enthousiasmant qui n’a rien à voir avec L’infection.
Même si… 😉

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